Panorama économique

Depuis la prise de fonction du nouveau président Andrés Manuel López Obrador (AMLO) le 1er   décembre 2018, l’économie mexicaine a été marquée par une baisse de croissance. Alors que la croissance trimestrielle avait atteint +2,6 % au T3 2018, elle a ralenti pour atteindre +1,7 % au T4 2018 et seulement +0,1 % au T1 2019. Cette croissance, bien que légère, est tirée par la consommation, et par les remesas[1], qui au T1 2019 ont atteint un record de 7,7 milliards USD.

L'économie mexicaine a subi en 2018 des incertitudes liées notamment à la renégociation, exigée par le président Donald Trump, de l'accord de libre-échange (Aléna) qui lie depuis 1994 le Canada, les États-Unis et le Mexique. La nouvelle version du traité tritaléral a finalement été signée fin novembre 2018 et rebaptisée Accord États-Unis-Mexique-Canada (USMCA, pour son acronyme anglais).

Au vu de cette perte de croissance, la Banque mondiale a actualisé les prévisions de croissance du Mexique. Ainsi, pour 2019, la croissance du PIB sera de 1,7 % (contre 2 % en 2018 et 2,1 % en 2017). Le FMI, quant à lui, propose 0,9 % pour 2019.  Cette baisse s’explique principalement par différents facteurs :

- la dépréciation de la monnaie mexicaine face au dollar américain ;

- le retrait américain de l´Accord de partenariat transpacifique ;

- la construction du mur transfrontalier (et son financement) ;

- l’annonce de Donald Trump d’imposer des droits de douane d’entre 5 et 25 % sur tous les produits mexicains exportés aux États-Unis ;

- la forte hausse de l´inflation (3,78 % en juillet 2019) et de la dette publique mexicaine (46 % en 2018) ;

- le renvoi des mexicains sans papier, ce qui provoquera à moyen terme une diminution des remesas.

Nous comprendrons donc aisément la hausse de l´inflation et la dépréciation de la monnaie mexicaine vu l´incertitude des relations économico-commerciales et l´interdépendance commerciale entre les deux pays. Pour rappel, le Mexique exporte actuellement 80 % de ses produits vers les États-Unis et importe 46,4 % des États-Unis. Il est donc nécessaire et urgent que le Mexique diversifie ses sources d’IDE ainsi que ses marchés à l’exportation.

Contrairement à la plupart des économies latino-américaines, le Mexique a réussi à réduire légèrement sa dette publique depuis 2017. Néanmoins, la principale incertitude pour 2019 concerne la manière dont le nouveau gouvernement parviendra à financer les nouveaux programmes de dépenses promis pendant la campagne (comme la hausse des investissements dans les infrastructures et dans la société pétrolière publique Pemex), tout en maintenant ses engagements en matière de discipline budgétaire.

Toutefois, malgré ce panorama économique quelque peu assombri pour 2019, le Mexique reste à moyen terme un pays à haut potentiel avec entre 20 et 25 millions d´habitants pouvant se permettre une « consommation aisée à l’européenne », voire plus aisée encore. De plus, l’accord global UE-MEX représente une opportunité pour promouvoir les industries européennes désireuses d’exporter au Mexique et vice versa. Cet accord permettra ainsi aux exportateurs européens, et donc wallons, de bénéficier, notamment, de droits de douane quasi nuls à condition de présenter un certificat EUR.1.

Le Mexique pourrait donc vivre un moment charnière, de crise ou de nouvelles opportunités économiques. Vu les nombreux accords économiques et commerciaux déjà signés avec plus de 40 pays, les Mexicains restent optimistes et devraient plus ou moins rapidement se remettre de ce contexte économiquement maussade pour profiter des accords déjà signés avec d’autres pays et continents, dont l´Europe.



[1] Sommes d´argent envoyées par les Mexicains résidant aux États-Unis à leurs familles au Mexique.

 

 

Toutefois, l’estimation pour 2017 est nettement moins optimiste et tourne en ce début d’année aux environs de 1,7 %, avec un probable retour aux alentours des 2,5 % pour 2018. Cette baisse s’explique principalement par différents facteurs :

- L´élection de Donald Trump et la mise en œuvre progressive des menaces proférées durant sa campagne électorale ;
- La dépréciation de la monnaie mexicaine face au dollar américain ;
- Le retrait américain de l´Accord de partenariat transpacifique ;
- Le possible retrait des États-Unis de l´ALENA, ou pour le moins la renégociation de cet accord ;
- La construction du mur transfrontalier (et son financement) ;
- La menace d’imposer un droit d’entrée de 20% à l’importation des produits mexicains aux USA afin de financer le mur ;
- La forte hausse de l´inflation (4,8% début 2017) et de la dette publique mexicaine ;
- Le retrait de certains investissements directs américains, particulièrement dans le secteur automobile (Ford et GM), alors qu´au Mexique près de 50% des IDE proviennent des USA ;
- Le renvoi des mexicains sans papier, ce qui provoquera à moyen terme une diminution des remesas.

Nous comprendrons donc aisément la hausse de l´inflation et la dépréciation de la monnaie mexicaine vu l´incertitude des relations économico-commerciales et l´interdépendance commerciale entre les deux pays. Pour rappel, le Mexique exporte actuellement 80 % de ses produits vers les États-Unis et 68 % des États-Unis dépendent fortement du Mexique, principal marché d’exportation (jusqu’à 45%) américaine après le Canada. Il est donc nécessaire et urgent que le Mexique diversifie ses sources d’IDE ainsi que ses marchés à l’exportation.

Toutefois, malgré ce panorama économique quelque peu assombri pour 2017, le Mexique reste à moyen terme un pays à haut potentiel avec entre 20 et 25 millions d´habitants pouvant se permettre une « consommation aisée à l’européenne », voire plus aisée encore. De plus, les négociations en cours du volet commercial de l’accord global UE-MEX offrent une opportunité intéressante pour promouvoir les industries européennes désireuses d’exporter au Mexique et vice versa. Le Président Peña Nieto a d’ailleurs déclaré que c’était l´une de ses priorités pour 2017, même si ces dernières risquent d’être ralenties en cas de renégociation de l´ALENA pour cause de manque d’effectif puisque la même équipe serait en charge des deux négociations. Le Mexique pourrait donc vivre un moment charnière, de crise ou de nouvelles opportunités économiques. Vu les nombreux accords économiques et commerciaux déjà signés avec plus de 40 pays, les Mexicains restent optimistes et ils devraient plus ou moins rapidement se remettre de ce contexte économiquement maussade pour profiter des accords déjà signés avec d’autres pays et continents, dont l´Europe.

Choix du distributeur

Vu la taille du pays (1 964 375 km2) et l’importance des distances, il serait préférable de considérer avant tout la capitale et les grandes villes du pays (Mexico city, Monterrey, Guadalajara, Puebla) et rechercher soit un importateur ou distributeur avec une capacité logistique sur la totalité du pays ou sur les villes qui vous intéressent, soit plusieurs distributeurs en fonction des États et secteurs que vous souhaitez toucher.

Risque d'impayé

De façon générale, les échanges commerciaux avec l’Europe se font en dollars US mais rien n’empêche d’envisager l’Euro. Au 1er octobre 2019, 1 € valait 21,66 MXN (Pesos Mexicain). Les délais de paiement étant en général assez longs (surtout dans la grande distribution), il est particulièrement judicieux de penser aux instruments de couverture pour se prémunir du risque de change. Les impayés peuvent également parfois être un problème, même si très peu de cas ont été reportés à l´AWEX Mexico. Certaines attitudes saines peuvent le cas échéant être adoptées : soit le paiement avant livraison (difficile à obtenir), soit la prise d’assurance contre le non-paiement, soit le « crédoc », qui sera toutefois souvent considéré trop cher par votre client.

Traité de libre-échange

Le Traité de libre-échange signé avec l’Union européenne octroie aux marchandises en provenance de l’Union européenne une origine préférentielle, à savoir, le paiement de droits de douane réduits pour l’exportateur sur environ 90 % des produits exportables. Afin d’obtenir ces réductions, l’exportateur doit prouver l’origine communautaire du produit par la remise d’un certificat EUR.1 (à retirer auprès du Ministère des Affaires économiques) ou par une déclaration sur facture dans le cas d’exportations pour un montant inférieur à 6000 euros.

Le nouvel accord commercial donnera aux entreprises de l’UE un accès plus facile qu’actuellement au marché du Mexique dans les secteurs suivants: services financiers, transports, services environnementaux, télécommunications, échanges numériques. Il fournit également un cadre pour la reconnaissance mutuelle des qualifications dans certaines professions réglementées : avocats, comptables, architectes ou ingénieurs.

Le Mexique a récemment réalisé des réformes majeures dans la manière dont il gère ses industries de services, en ouvrant ses marchés de l’énergie, des télécommunications et des services financiers aux entreprises étrangères. L’accord verrouille ce niveau d’accès des entreprises de l’UE, de sorte que leur accès au marché soit garanti, aujourd’hui et à l’avenir.

Cela donne aux entreprises de l’UE la « sécurité juridique » ou la « prévisibilité », qui peut leur donner la confiance nécessaire pour mettre en place ou étendre leurs activités au Mexique.

Notons que le Mexique est très pointilleux sur les aspects douaniers et qu’il est important de bien s’informer sur toutes les formalités avant d’envoyer un container.

 

Secteurs porteurs

Les services financiers et l'assurance sont ceux qui ont connu la croissance la plus rapide au cours des quatre derniers trimestres : ils ont augmenté de 7,2 % en un an et de 9,4 % par an au cours des cinq dernières années. D'autre part, les services de soutien aux entreprises et de gestion des déchets ont augmenté de 7,6 % au T1 2019 et de 6 % au cours de la dernière année, une croissance supérieure à celle des cinq dernières années. Ce secteur se concentre sur les unités économiques qui fournissent des services tels que l'administration commerciale, le nettoyage des bâtiments, le traitement des déchets et la surveillance, entre autres.

Le troisième en termes de performance économique au cours de 2018 est le secteur de l'information dans les médias de masse, qui a progressé de 5,2 %. Toutefois, ce taux est inférieur à celui observé au cours des cinq dernières années.

Il convient de mentionner que, bien que les trois secteurs les plus performants ensemble représentent 11,7 % du PIB national, les secteurs qui ont plus de poids sont les industries manufacturières et les services immobiliers, qui représentent respectivement 15,8 % et 11,1 % de l'activité économique mexicaine.

Parmi les secteurs à haut potentiel au Mexique ressortent principalement ceux des industries suivantes :

- agroalimentaire ;

- infrastructures ;

- santé et biotechnologies ;

- environnement et énergies renouvelables;

- aérospatial/aéronautique ;

- minier ;

- automobile ;

- TIC.

Agroalimentaire

Ce secteur revêt une grande importance tant pour le Mexique (4,5 % du PIB) que pour la Wallonie. En effet, le Mexique – 12e producteur et 14e exportateur mondial d’aliments – dispose d’importants atouts pour se positionner au niveau international comme une puissance agricole. Le Mexique se place parmi les plus grands producteurs mondiaux de café, de sucre, de maïs, d’oranges, d’avocats et de citrons verts. L’élevage de bovins et la pêche sont aussi des activités importantes de l’industrie alimentaire. Le Mexique est également le cinquième producteur et second exportateur mondial de bière. L’agriculture traditionnelle est menacée depuis des décennies, mais l’écotourisme pourrait la soutenir durablement.

Foires :

  • ANTAD – Ciudad de México
  • Expo Carnes y Lácteos – Monterrey

Infrastructures

Pour 2019,  le gouvernement investira 5 838,060 milliards de pesos dans le secteur de l’infrastructure, soit un chiffre supérieur de 6,2 % en termes réels au budget fédéral des dépenses de 2018.

Il convient de noter l'inclusion des projets dits d' « infrastructure sociale » pour les soins de santé et ceux qui seraient réalisés pour faire exploser le secteur de l'énergie.

Pour plus d’information sur chaque projet d’investissement : https://realestatemarket.com.mx/infraestructura-y-construccion/24988-proyectos-de-infraestructura-relevantes-para-2019

 

 

Santé et biotechnologies

Le secteur des biotechnologies et de la santé est en plein essor au Mexique.

Dans le cadre de l'étude Entrepreneurial Opportunities in the Health Sector in Mexico, il a été constaté que les quatre domaines du système de santé mexicain qui font le plus défaut sont les ressources humaines, les infrastructures hospitalières, l'accès aux médicaments et la démocratisation des services, qui représentent donc de réelles opportunités pour les entreprises wallonnes.

Selon l'OCDE, les dépenses de santé au Mexique sont davantage axées sur la guérison et la réhabilitation que sur la prévention. Par conséquent, le nouveau gouvernement cherche des solutions pour se doter d'équipements qui permettent de détecter plus efficacement certaines maladies comme le diabète, les maladies cardiovasculaires, les maladies respiratoires chroniques,.... Ici encore, les entreprises wallonnes pourraient se faire une place de choix.

À l´heure actuelle, le Mexique souhaite développer son expertise dans tous les domaines de la biotechnologie : environnement, santé, agroalimentaire et applications industrielles. À l’heure actuelle, le pays explore de nouvelles applications dans le domaine de la santé humaine et vétérinaire, de la modernisation agricole, de la protection de l’environnement, des biocombustibles, etc.

Environnement et énergie

Le Chef du Secrétariat de l'énergie (SENER) a souligné que les énergies vertes jouent un rôle fondamental dans le pays et dans le monde, et que le Gouvernement mexicain s'y engage de manière responsable, afin de respecter les engagements internationaux. En effet, d’ici 2024, 35 % de l'électricité devra provenir de sources vertes. Aujourd'hui, le Mexique génère 75 000 mégawatts et d'ici 2024, il devra en produire 105 000.

En outre, le Secrétariat à l'énergie publie le Programme de développement du réseau électrique national 2019-2033. Pour ce développement, le gouvernement mexicain prévoit d’augmenter la part des énergies renouvelables, telles que l’éolien, l’hydroélectrique et le photovoltaïque.

Selon ProMexico, d'ici 2020, la demande de ressources photovoltaïques augmentera à un taux annuel de 12 %, ce qui témoigne du potentiel du secteur. Bien que le processus pour que le Mexique atteigne le sommet du marché photovoltaïque dans la région prendra du temps, le fait que le pays soit géographiquement situé entre 14 et 33 degrés de latitude au nord est idéal pour utiliser l'énergie solaire, puisque le rayonnement global moyen quotidien est 5,5 kWh/m2. Durango, Baja California Sur, Chihuahuahua, Sonora, Nuevo Leon, Yucatan et Coahuila sont les états qui présentent les meilleures conditions pour exploiter ce type d'énergie.

 

Foires:

  • Green Expo – Ciudad de México
  • WindPower – Ciudad de México

(4) http://www.dineroenimagen.com/2016-04-22/71874

(5) http://www.promexico.gob.mx/desarrollo-sustentable/los-mas-importantes-proyectos-de-desarrollo-sustentable-en-mexico-se-presentan-en-green-solutions.html

 

Aérospatial et aéronautique

Le secteur de l’Aérospatial s’est très fort développé au Mexique ces dernières années et le pays apparait de plus en plus comme une région stratégique pour cette industrie. Le secteur aérospatial mexicain a progressé rapidement grâce au développement d’un groupement de près de 190 entreprises à Queretaro, notamment Bombardier, Goodrich, le groupe Safran et Honeywell, qui à elles seules emploient 30 000 personnes.

Exploration minière

Le Mexique est le premier producteur mondial d’argent et l’un des plus grands producteurs d’or, de cuivre et de zinc. Le secteur minier est ainsi l’un des principaux moteurs du développement économique du pays. Ce secteur représente 4 % du produit intérieur brut national. Le Mexique dispose en effet de nombreux atouts dont un grand potentiel minéralogique. Toutefois, suite à la dépréciation des prix des minerais sur le marché mondial, le pays a enregistré une baisse de sa production et des investissements.

Le secteur minier se  tourne désormais vers l’innovation technologique et le développement durable afin d’augmenter la sécurité, la productivité et de diminuer les coûts de production –  un segment qui pourrait être porteur de nouvelles opportunités pour certaines de nos sociétés.

Les grands groupes miniers mexicains préfèrent traiter avec des fournisseurs présents sur place, qui peuvent répondre rapidement à des besoins urgents. Il est donc essentiel que les fournisseurs wallons de services et de matériel soient physiquement présents au Mexique ou via un distributeur, capable de répondre aux demandes et d’assurer l’après-vente.  Les prestataires de services et de matériel de l'industrie minière se trouvent principalement à Chihuahua, Hermosillo (Sonora), Guadalajara et Mexico.

La concurrence dans le secteur est rude ; les sociétés canadiennes jouissent d'une bonne réputation dans le milieu minier mexicain.  Les sociétés canadiennes ont d’ailleurs fortement investi dans le pays, mais tous les pays miniers disposant de technologies dans le secteur sont des concurrents potentiels tels les fournisseurs américains, australiens et, de plus en plus, chinois. Il est dès lors important de montrer aux clients que des achats qui peuvent représenter un investissement initial supérieur se traduisent, sur le long terme, par des économies de coûts. Les entreprises mexicaines sont très sensibles aux prix.

Industrie automobile

De janvier à novembre 2016, l’exportation des composants automobiles fabriqués au Mexique a atteint plus de 24 milliards de dollars, chiffre historique pour l´industrie automobile, reflétant une hausse de 5 % par rapport à 2015. Bien que ce secteur sera probablement l´un des plus touchés par les décisions politiques du nouveau président américain (retrait des investissements de Ford et GM, possible retrait de l´ALENA provoquant l´imposition de nouveaux droits d’entrée pour l’exportation de véhicules mexicains vers les Etats-Unis) vu que 70 % de la production mexicaine est destinée aux Etats-Unis, le pays fait déjà la convoitise d´autres IDE, entre autres chinois. De plus, le Mexique est conscient du devoir de diversification tant pour ses exportations que pour ses IDE.

En juin 2019, les ventes de voitures au Mexique ont chuté de 11,4 %, tandis que la production a enregistré une baisse de 4,4 %, par rapport au même mois l'an dernier. Malgré cette mauvaise passe que traversent les voitures au Mexique, en juin 2019, les véhicules mexicains représentaient 16,4 % du total des véhicules légers vendus aux États-Unis, et ce grâce à la signature de l’UMSCA. Ainsi, 16 voitures sur 100 vendues aux États-Unis sont mexicaines.

Malgré les changements politiques et économiques, le Mexique reste actuellement le 7e producteur de véhicules légers à l’échelle mondiale – et le premier en Amérique latine. Selon les acteurs du secteur et le gouvernement, cette croissance devrait se poursuivre et la production annuelle s’élever à 5 millions de véhicules d’ici 2020.

TIC

Définitivement adoptée en juillet 2014, la réforme des télécommunications, visant à dynamiser le secteur des télécommunications mexicain, est globalement saluée comme un succès pour le Gouvernement et a déjà commencé à produire ses effets, notamment en termes de baisse des prix et d’attraction des investissements. Pour rappel, le Mexique est l’un des pays les plus déficients de l’OCDE en la matière. Plusieurs acquisitions ont été depuis lors confirmées, en particulier l’entrée sur le marché du géant américain AT&T qui a annoncé les acquisitions d’Iusacell et Nextel pour 4,4 milliards d´USD au total. Ce dernier devient dès lors le 3e opérateur du pays en termes de nombre d’abonnés de téléphonie mobile avec environ 11,5 % du marché derrière America Movil et Movistar. Le secteur de la télévision s´ouvrant également davantage, il se pourrait qu’il y ait certaines opportunités d’affaire dans un deuxième temps pour nos sociétés dans ce secteur.

L'Association mexicaine de l'industrie des technologies de l'information a annoncé son estimation d'une croissance moyenne de 7 % pour le secteur des TIC en 2019, motivée principalement par une plus grande adoption des services gérés modulaires, des projets de migration vers les services de cloud, des investissements dans la sécurité informatique et une forte demande de smartphones.

Guadalajara, depuis quelques années, se positionne comme un pôle de développement des TIC dans le pays. Néanmoins, c’est la région du Bajio qui maintient l'une des meilleures performances économiques du pays,

En ce qui concerne les services de télécommunications, les principales exigences sont actuellement :

  • Mobilité : connecter l'équipement de travail, l'ubiquité du bureau et le service à la clientèle.
  • Analyser : indicateurs de rendement, compréhension de l'entreprise et prise de décision en temps réel.
  • Sécurité : assurer l'infrastructure et les transactions, la conformité réglementaire et la protection des actifs incorporels.
  • Connectivité : utilisation de plusieurs appareils, commerce en ligne et routage intelligent et intuitif.
  • Cloud : nouveaux environnements de travail, infrastructure virtuelle et centre de données hors site.

     
    Foires :
  • Expo León Technology & Innovation México – Guanajuato
  • Logistic Summit & Expo – Ciudad de México

 

En conclusion

Malgré le moment difficile qu´il traverse, le Mexique a encore beaucoup à offrir à nos sociétés prêtes à aborder le marché de l’Amérique latine. La taille de son marché, sa situation géographique stratégique et sa main d´œuvre bon marché en font un excellent tremplin tant vers les États-Unis que vers les pays d’Amérique du Sud. Ses politiques commerciales fort libérales attirent les investisseurs et favorisent l’accès à son marché.

 

FLORENCE VANHOLSBEECK - Conseiller économique et commercial à Mexico, octobre 2019

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