Argentine : puissance agro-industrielle

Le secteur agro-industriel étant le poumon économique du pays, la coalition « Cambiemos », vainqueur des élections présidentielles en 2015, fait de la relance du secteur sa priorité. La stratégie dénommée « Plan Belgrano » doit relancer les secteurs ferroviaires de marchandises, en particulier dans la région Nord et Nord-Ouest du pays, où les taxes à l’exportation sont abolies avec effet immédiat, à l’exception du soja qui verra la taxe à l’exportation baisser progressivement. Un important programme de relance de l’investissement, tant public que privé, a été mis en place pour moderniser les infrastructures. Le peso passe à nouveau à des taux de changes flottants, permettant ainsi une grande entrée de devises dans le secteur. 

Le secteur privé agro-industriel collabore intensivement à la relance du secteur et investit des montants importants. Plus de 47 milliards de dollars seront injectés par le secteur rien qu’en 2016. Les exportations augmentent de plus de 20% et la production dépasse rapidement les 56 millions de tonnes, avec un objectif à court terme de 90 millions de tonnes. Les investissements en biens de capitaux augmentent également de plus de 25%, relançant par la même occasion les usines de production de biens d’équipements nationaux. En 2017, les taux de croissance d’investissements importants se maintiennent au-delà des 30% et on note une forte croissance de la production et de l’importation d’engrais, de tracteurs ou encore de pick-up. 

La production de biocarburants est rapidement devenue très important en Argentine, amenant par la même occasion d’énormes problèmes de compétitivité au sein du secteur européen et américain. L’Union Européenne avait entamé une procédure d’anti-dumping auprès de l’OMC contre les biocarburants argentins en 2012, peu après que le gouvernement avait décidé de nationaliser une partie importante de la société pétrolière YPF, majoritairement détenue par Repsol. La coïncidence du timing était plus que troublante. Logiquement l’Union Européenne s´est fait débouter 2 fois par l´OMC. En 2017, c’est au tour des États-Unis d’entamer une procédure similaire afin de protéger leur propre industrie. L’industrie de biocarburants argentins est extrêmement compétitive étant donné qu’elle bénéficie d’énormes économies d´échelle, et des grands groupes producteurs (Cargill, Bunge, ACA, Dreyfus, …) sont présents. Mis à part les biocarburants, l’Argentine possède de très grandes capacités de production de biomasse et de biogaz. Le fait d´être un important producteur de produits agricoles, tourné en grande partie vers l´exportation, la production de matières premières pour le biogaz et la biomasse est intarissable. 

Traditionnellement, l’Argentine est connue pour ses élevages, en particulier l’élevage bovin. Comme mentionné ci-dessous, les stratégies politico-économiques volontairement néfastes pour le secteur a fait dégringoler l’Argentine à la 11ième place mondiale, étant très largement dépassée au niveau des exportations par des pays comme l’Uruguay. Depuis des années, l’Argentine ne parvient pas à remplir le quota Hilton de 30.000 tonnes de viande premium que l’Union Européenne lui a accordé. Toutefois, depuis quelques années, l’élevage bascule doucement mais sûrement vers le feedlot, ce qui implique une qualité moindre mais des volumes de production nettement plus élevés dont la majeure partie des exportations sera destinée à l’Asie et en particulier à la Chine. 

La production de porcs et de poulets est également en nette hausse mais c´est surtout la pisciculture qu’il faut tenir à l’œil. Le secteur devient très important. Les exportations, essentiellement vers l’Espagne et l’Italie, dépassent déjà largement les exportations de viande et on peut s’attendre à ce que les volumes augmentent rapidement de 5.000 tonnes à plus de 300.000 tonnes. L’Argentine devrait devenir un acteur mondial au même titre que le Chili ou la Norvège. 

Enfin, la production de fruits et légumes devraient également augmenter de manière significative, boostée par l’usage plus intensif de l’irrigation goutte à goutte et l’usage de fertilisants spécialisés. Les cultures de citrons, pommes, poires, myrtilles, et de miel devraient être particulièrement importantes. 

Le plus grand challenge du secteur réside probablement dans la 2ième et 3ième transformation de l’agro-industrie. Le slogan à l’international du gouvernement Macri est de faire de l’Argentine, non plus le grenier de la planète, mais son supermarché. Le potentiel existe et l’objectif est réaliste. Il faudra toutefois que le secteur investisse massivement et comble sa sous-capacité d’utilisation et son degré de sous-investissement. L’industrie actuelle combine le meilleur (Arcor, Citrusville,…) et le pire (Sancor, Univeg-Greenyard,…). La qualité des formations agro-industrielles, technologiques, numériques et spatiales permettront au pays de développer rapidement des industries transversales et d’inclure l’usage des drones, l’agro-épigénétique, la bio-ingénierie, la bio-économie, l’usage des données spatiales, etc. Rien qu’en intégrant l’irrigation artificielle, l’Argentine augmentera sa capacité productive de 4 millions/Ha. La prochaine signature de l’Accord de Libre Echange entre le Mercosur et l’Union Européenne devrait permettre un intense transfert de technologies. 

De plus amples informations sur les projets en cours développés dans le cadre du plan Argentina 2020 peuvent être obtenues sur le site du Ministère de la Science et des Technologies (http://www.argentinainnovadora2020.mincyt.gob.ar/?page_id=192). 

Des opportunités d’affaires sont à saisir dans les domaines suivants : 

  • Développement de l’élevage
  • Traçabilité
  • Génétique
  • Produits de la pêche
  • Transport et logistique des produits alimentaires
  • Technologies et équipements destinés à la viticulture
  • Surveillance des récoltes et du déplacement des troupeaux
  • Production de bière

L’industrie automobile en Argentine : des hauts et des bas

Les grands constructeurs automobiles restent établis dans le Mercosur, principalement en Argentine et au Brésil, en raison notamment de la taille du marché et des faibles coûts de production.
L’industrie automobile reste importante pour l’Argentine mais a connu des hauts et des bas en fonction de l’état de santé de son économie et de l’économie de son voisin brésilien. En effet, la crise que connaît actuellement le géant voisin a eu un impact négatif sur les exportations argentines de véhicules et de pièces : la chute de la demande en véhicules au Brésil, premier marché d’exportation dans ce secteur, s’est traduite par une diminution des exportations argentines de véhicules et pièces automobiles.

L’Argentine, pays aux attraits touristiques époustouflants

L’Argentine dispose de nombreux sites et richesses naturelles à visiter, faisant du secteur touristique une source importante de revenus et, par conséquent, d’opportunités d’affaires : meilleure offre hôtelière, amélioration des infrastructures de transport,…. 

N’oublions pas non plus, à côtés des hauts lieux naturels, l’intérêt de l’Argentine pour la culture et la gastronomie.

Le secteur minier en plein boom

Après un an de réunions avec les représentants des provinces minières, des chambres de commerce et des syndicats, le ministère de l’Energie et des Mines a achevé la rédaction de l’Accord fédéral minier (Acuerdo Federal Minero). Le document sera d’abord remis au président Mauricio Macri et aux gouverneurs provinciaux pour signature et ensuite au Congrès pour la ratification.
Les entreprises prévoient d’investir 25 milliards USD d’ici 2021 et d’ajouter 40.000 emplois aux 80.000 déjà existants. 
Selon le ministre de l’Energie et des Mines, l’accord entend consolider une politique d’Etat fédéral afin d’homogénéiser et de rationaliser les instruments politiques dans le secteur minier. Il prévoit la création d’une nouvelle plate-forme de l’activité dans un environnement qui soit doté d’une « licence sociale » adéquate, encourageant la responsabilité environnementale et optimisant les profits économiques de celle-ci, tout en offrant aux investisseurs et aux populations les garanties de confiance et de prévisibilité que seuls les marchés légaux fournissent.

L’accord envisage les dispositions suivantes : 

  • Améliorer la gestion et le suivi environnemental. Ainsi, la qualité de l’eau, de l’air et des sols dans les établissements miniers sera contrôlée régulièrement. L’objectif est d’éviter les conflits avec les organisations environnementales, et surtout, d’éviter que se reproduisent des fuites comme celle survenue dans les mines de San Juan par l’entreprise Barrick Gold, lorsque des millions de litres de cyanure ont été déversés « par accident ».  
  • Améliorer la communication et encourager la participation des citoyens. Le but est que la population change sa vision de la mine et soit consciente de l’incidence positive de l’activité minière : croissance économique, création d’emplois, développement d’une industrie dotée d’une vaste chaîne de valeur.  
  • Assurer des revenus plus importants pour les provinces minières. 
  • Développer les infrastructures et intégrer l’industrie minière dans l’ensemble des activités productives

Selon certaines données provisoires du ministère de l’Energie et des Mines, l’exploitation minière comptait l’année dernière 80.400 travailleurs : 26.800 travailleurs directs, 16.080 en sous-traitance et 37.520 indirects. Si l'on prend en compte uniquement les travailleurs dans la mine (42.880), le nombre est bien inférieur à celui des principaux pays miniers, comme le Pérou (195.704) et le Chili (238.454), ce qui reflète le potentiel du secteur.
Durant les deux derniers jours de débat animé, les autorités minières des provinces qui font partie du Conseil fédéral minier (Consejo Federal de Minería, Cofemin) et le secrétariat des Mines ont terminé la rédaction de la proposition de l’Accord fédéral minier. Plusieurs organes ont été invités à participer à la dernière réunion dans différents groupes.
Selon les estimations de la CAEM (Chambre argentine des entreprises minières), environ 8.000 PME liées au secteur minier verront le jour d’ici 2021 et s’ajouteront aux 12.000 déjà existantes. La CAEM estime aussi que la contribution fiscale des projets miniers pourrait atteindre quelques 6,5 milliards USD.

Le secteur de la santé

Le système de santé argentin repose sur trois piliers. Le secteur le plus important est le public et est accessible à tous les citoyens, qu’ils cotisent ou non, et fournit une couverture santé à tous. Les dépenses représentent environ 7% du PIB argentin et dépendent intégralement du Ministère de la Santé de la République d’Argentine. Le 2ème pilier est le pilier de la sécurité sociale, similaire à ce que nous connaissons en Belgique. Le 3ème pilier est 100% privé. 

L’adhésion se fait de manière totalement volontaire. L’employeur n’a aucune obligation légale à souscrire ses employés à une mutualité privée, mais l’offre bien souvent comme un bonus du package salariale. Ce 3ème pilier fonctionne donc sur le concept de capitalisation et non pas sur celui de redistribution comme les deux premiers piliers. Le système privé s’est développé dans le secteur des soins de santé en raison de la mauvaise qualité des soins de santé fournis par les 1er et 2ème piliers. Actuellement, ce secteur est dominé par ce que l’on pourrait comparer à des mutuelles privées. En Argentine, elles sont connues comme « obras sociales prepagas » : Swiss Medical, OSDE, OMINT, Galeno, Sancor Salud, Medife, Accors Salud, etc. Les opportunités d’affaires pour nos entreprises se situent essentiellement dans les hôpitaux, laboratoires, cliniques, sanatoriums qui fournissent leurs services aux affiliés du 3ème pilier étant donné qu’elles sont 100% indépendantes et que leur nombre d’affiliés dépend du prix-qualité des services qu’ils offrent. Il existe bien entendu des opportunités d’affaires dans le secteur de la santé publique essentiellement dans les appels d’offres, mais comme tout appel d’offres d’un secteur qui souffre de sous-financement chronique important, le prix est bien trop souvent l’unique critère de sélection. 

L’Argentine jouit d’une excellente réputation pour le niveau et la qualité de ses études de médicine et ce depuis des décennies. Bien que le niveau ait stagné ces derniers temps par manque de financement, l’Argentine (Buenos Aires en particulier) continue à attirer beaucoup d’étudiants. Le fait que les études soient gratuites aide bien entendu. Bon nombre de spécialistes latino-américains se sont formés en Argentine et il est fréquent de retrouver des argentins parmi les spécialistes mondiaux. 

Le succès sur le marché argentin dépendra fortement du choix judicieux de l’agent, importateur et/ou distributeur, et de la manière dont vous communiquez. Il est important de vérifier la structure de distribution de son interlocuteur. Bien souvent celui-ci vous offrira une couverture nationale alors que dans la pratique il se limitera à CABA (ville de Buenos Aires) et GBA (périphérie de Buenos Aires). Libre à vous de choisir plusieurs importateurs, mais sachez que chaque importateur doit enregistrer les produits auprès des autorités compétentes. L’ANMAT (Administración Nacional de Medicamentos, Alimentos y Tecnología Médica) est l’administration auprès de laquelle il faut enregistrer les produits. La procédure en soit n’est pas complexe, mais nous suggérons de travailler avec des bureaux de consultance spécialisés afin de gagner un temps précieux lors des procédures d’enregistrement. 

L’industrie du secteur de la santé est très développée en Argentine. Des entreprises comme GE, Philips, Siemens, Merck, Novartis, Pfizer, … y sont installées depuis des décennies et bien souvent avec d’importantes unités de production. Toutefois, depuis la crise de 2001 les investissements dans ce secteur ont été fortement réduits et aujourd’hui l’Argentine a une bonne quinzaine d’années de retard technologique. Depuis l’élection du président Macri, le secteur s’active à combler ce retard et commence de nouveau à investir massivement pour y arriver. Il y a donc une forte demande pour les technologies de pointe. Les opportunités d’affaires sont nombreuses. Comme d’autres pays d’Amérique latine dont surtout le Brésil, la Colombie et le Panama, l’Argentine développe une stratégie agressive de tourisme médical. Le marché est évalué à plus de 600 millions de dollars et vise surtout la clientèle fortunée d’Amérique du Nord, mais aussi latino-américaine. Un secteur qui devrait particulièrement retenir notre attention est le secteur de la médecine nucléaire. Le gouvernement antérieur avait lancé un plan national en 2015 qui incluait l’achat de plusieurs cyclotrons (dont 3 belges) et surtout une installation complète de protonthérapie (également belge). L’aboutissement de ce plan devrait permettre à l’Argentine d’être le pays de référence pour la médecine nucléaire en Amérique Latine. Finalement, le nombre et la qualité de congrès médicaux qui se tiennent à Buenos Aires confirme la place incontournable de l’Argentine dans le domaine santé latino-américain. 

Le Brésil et l’Argentine sont les seuls pays d’Amérique latine qui peuvent se targuer d’avoir une industrie médicale conséquente et de haut voire très haut niveau. Ce sont également les deux seuls pays latino-américains bien présents à BIO (convention mondiale de biotechnologies). L’INTI (Instituto Nacional de Tecnología Industrial) et le CONICET (Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas) sont des acteurs incontournables dans la recherche et développement en Argentine et d’importants partenaires pour bon nombre de nos institutions.

Les équipements et dispositifs médicaux : secteur stratégique pour le Gouvernement argentin 

Le secteur des équipements et dispositifs médicaux en Argentine compte quelque 400 entreprises, principalement des PME et des filiales de grands groupes multinationaux. Il se concentre essentiellement dans les grandes agglomérations urbaines, surtout Buenos Aire, Santa Fé, Córdoba et Entre Ríos.  

Il s’agit désormais d’une industrie stable se caractérisant par une production locale de consommable à relativement faible valeur ajoutée et des importations de produits à haute valeur ajoutée.

 

Les infrastructures : secteur fondamental pour le développement économique de l’Argentine

Les investissements en infrastructures logistiques sont fondamentaux pour l’Argentine mais politiquement complexes. Il semble indispensable de devoir relancer et investir dans le transport cargo ferroviaire (réduction des coûts, hausse de la productivité,…) mais le gouvernement semble préférer investir dans le transport ferroviaire de passagers à courte distance (60 km), basant le futur réseau sur un système RER. Des investissements de l’ordre de plusieurs dizaines de milliards USD sont prévus, mais dans un cadre de partenariats public-privé.

L’Argentine mise sur le développement des Technologies de l’information

Récemment, l’Argentine a réalisé un développement significatif et durable de son industrie des TIC. La production domestique dans ce secteur a montré un haut degré de dynamisme et est considéré par les autorités comme un atout stratégique pour le pays. Si cette industrie se concentre essentiellement à Buenos Aires et dans le Grand Buenos Aires, il ne faut pas négliger le développement d’autres pôles tels que Santa Fé, córdoba, Mendoza,…

L’audiovisuel tient une place importante en Argentine, un des premiers pays producteurs de programme de télévision. De même, l’industrie du cinéma y est également en plein essor. 

L’e-commerce s’est pas mal développé au cours des dernières années, à l’instar des technologies de l’information à distance (call centers, télémarketing, éducation à distance,…).

Le spatial : un secteur à surveiller de près

L’Argentine dispose d’un programme spatial et a procédé au lancement de 2 satellites au cours de ces dernières années

L’Argentine en marche vers le Numérique

Tout comme en Europe, l’usage de l’internet en Argentine date de la fin des années quatre-vingts. Le pays peut être considéré comme le berceau de l’internet en Amérique Latine. La Chambre argentine d’internet fut créée en 1989. Par la suite, dès 2002, le pays faisait partie des nœuds mondiaux de connections. Les universités argentines ont rapidement développé des diplômes spécifiques et des liens étroits, en particulier avec des universités américaines, qui ont permis à l’Argentine de créer une main d’œuvre abondante et hautement qualifiée en IT.

La crise financière du pays en 2001 a paradoxalement aidé à développer le secteur. Suite à la convertibilité du peso sous la première présidence Menem, le pays était devenu un hub international financier important : beaucoup d’institutions financières avaient ouvert d’importantes filiales à Buenos Aires. La main d’œuvre était jeune, hautement qualifiée avec la connaissance de l’anglais. Suite à la crise, de nombreux employés, en particulier issus des secteurs de banques de financement et d’investissement, se retrouvèrent sans emploi. Les argentins sont connus pour leur créativité, dynamisme, et une faible aversion pour le risque. Des projets audacieux sont nés à cette période, et ont abouti à la création d’importantes entreprises IT, dont un certain nombre sont devenues des Unicorns (entreprises dont la valeur potentielle boursière dépasse le milliard de dollars américain). Les entreprises argentines représentent actuellement 60% de Unicorns latino-américains. Il s´agit de Globant, Despegar.com, OLX et Mercado Libre. 

Durant la période de 2007 à 2017, l’Argentine s’est transformée en Hub Digital de multinationales nécessitant une main d’œuvre hautement qualifiée. Etant initialement une destination privilégiée pour les call centers, de par leurs compétences linguistiques (l’anglais surtout) et par la hausse des coûts fixes et variables en devises, l’Argentine, en particulier Buenos Aires et le Grand Buenos Aires, est devenue une destination incontournable pour des entreprises comme Google, Facebook, Accenture, Chevron, EY, JP Morgan, etc. En effet, le pays combine des éléments essentiels pour la création d’un hub : nearshoring ; qualité de la main d’œuvre IT ; connaissance de l’anglais ; usage intensif d´internet ; pool important de développeurs ; et un certain esprit rebelle qui favorise des solutions moins orthodoxes. 

L’Argentine n’a certainement pas raté le train des start-ups et des développements d’applications. Les entreprises de venture-capital, surtout californiennes, sont très attentives au marché argentin et y investissent régulièrement. Parmi les applications argentines les plus connues nous pouvons citer Restorando, Óleo, Trivia, Mercado Libre, Despegar.com, Humber, Everypost, Kidbox, … A noter que les Argentins sont extrêmement rapides quand il s’agit de « copier » des applications, essentiellement américaines, et de les adapter au marché argentin dans un premier temps, pour ensuite les appliquer rapidement au marché latino-américain. Un exemple est la création de l’application Humber, créée 6 mois après que Uber ait créé Convoy, une application type Uber mais dédiée au transport par camions. 

L’infrastructure de télécommunications en Argentine est mauvaise et chère. Il y a un manque d’investissements de la part des fournisseurs de services, peu de pression de la part de différents gouvernements pour les obliger à fournir un service adéquat, peu de concurrence, et énorme demande du marché. L’Argentine fait partie des pays les plus connectés au monde, très friande de streaming audio et vidéo. Actuellement il y a 3 acteurs principaux : Claro (Mexique), Telefonica (Espagne) et Telecom/Clarin (Argentine). Ce dernier provient de la fusion du groupe Telecom, et du puissant groupe médiatique Clarin. Ils sont les premiers à offrir le package triple-play et devraient proposer une dynamique plus agressive du marché. L’arrivée de Telecentro (Argentine) comme fournisseur d’internet depuis 2013 commence doucement à créer une concurrence qui devrait aider à améliorer le service et faire baisser les prix. L’entreprise fût la première à offrir un début de 100 Mb en 2013, de 300 Mb en 2015, et 1.000 Mb en 2018. La couverture GSM s’est récemment améliorée mais cette amélioration reste encore trop concentrée sur la ville de Buenos Aires. La couverture du réseau reste faible en province et sature rapidement à la moindre surcharge. Toutefois la problématique semble avoir attiré l’attention de gouvernement Macri. Un accord avec Ericsson a été conclu récemment pour implémenter la connexion 5G en Argentine. 

País digital (www.argentina.gob.ar/paisdigital), est le projet central du gouvernement pour insérer l’Argentine dans l’ère numérique. Le projet comprend six axes de développement : faciliter les démarches administratives, connecter les citoyens, une administration ouverte, le développement digital, l’inclusion, et la connectivité. A cela s’ajoutent les diverses stratégies de différentes villes afin d’intégrer le concept de smart city. 

 

S’implanter à Buenos Aires

Buenos Aires est une grande ville pour investir, une des principales places pour le développement d’affaires et un endroit intéressant pour y vivre. InvertíBA, l’Agence de Promotion des Investissements et du Commerce Extérieur de la Ville de Buenos Aires a dressé la liste de projets en cours. 

Le document présentant les avantages à investir dans la ville de Buenos Aires, ainsi que les projets d’aménagements d’infrastructures peut être consulté en cliquant sur le lien suivant : investBA.buenosaires.gob.ar 

Pourquoi Buenos Aires ? 

  • Marché de consommation attractif
  • Compétitivité du capital humain
  • Haut lieu pour y vivre
  • Ville globale, connectée
  • Bénéfices fiscaux 

Parmi les projets d’infrastructures à Buenos Aires : 

  • Parc de l’Innovation, initiative mise au point en vue de créer les conditions nécessaires pour promouvoir l’attraction, le développement et le maintien du talent grâce à un écosystème d’innovation
  • Parc de la Ville, projet d’anneau urbain autour du Parc de la Ville (2,5 millions d’habitants dans un rayon de 10 km)
  • Autodrome : continuation du tissu urbain et intégration de la ville de Lugano grâce au développement commercial et des infrastructures aux alentours de la piste de l’autodrome, ainsi que la gestion d’événements sportifs
  • Gestion des déchets : la ville entend promouvoir des projets de valorisation énergétique
  • Métro : projets de modernisation et de rénovation
  • Système de stationnement régulé
  • Urban Lab : ville intelligente
  • Santé : projet de modernisation d’hôpitaux
  • Plateforme technologique dans les transports collectifs
  • Eclairage public : remplacement des éclairages actuels des édifices publics
  • Planétarium

 

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