De bonnes relations personnelles

Tout comme dans la plupart des pays d’Amérique latine, de bonnes relations personnelles avec les futurs clients s’imposent. Il faut peut-être un peu plus de temps pour pouvoir faire des affaires mais le temps ainsi " perdu " sera très vite regagné par un engagement de longue durée et une relation " win-win " pour les deux parties.
Les relations personnelles sont très importantes pour les hommes d’affaires honduriens. Ces derniers entendent nouer des relations d’affaires durables, de préférence à vie, et créer des liens étroits avec leurs clients et leurs relations d’affaires. Ces liens doivent être basés sur des sentiments réciproques de confiance, d’obligations et de serviabilité. Il est de bon ton de toujours prendre le temps d’échanger quelques formules de courtoisie avant d’entamer des discussions d’affaires. Il faudra veiller également à ce que les personnes présentes aux négociations soient celles qui continueront à développer la relation.
Les négociations d’affaires ont tendance à être longues et fastidieuses. Il conviendra de toujours conserver une marge de manœuvre pour, si nécessaire, revoir l’offre à la baisse. En cas de désaccord, il ne faut pas s’attendre à un compromis étant donné que celui-ci est considéré comme un signe de faiblesse.
Les Latino-américains respectent la dignité et l’honneur de chaque individu indépendamment de son statut social et de sa richesse. Ils craignent parfois de dire " non " de peur de faire perdre la face à leur interlocuteur. " Peut-être " ou " nous verrons " peuvent dès lors signifier " non ".
Bien que tous les contrats oraux soient confirmés par écrit, les Honduriens considèrent les accords écrits comme une formalité scellant l’accord verbal entre les partenaires.
Etant donné que les femmes n’occupent que depuis peu des fonctions dirigeantes, elles peuvent se heurter au début à une certaine résistance ou à un manque de respect. 
La passation d’un contrat a lieu généralement autour d’une activité sociale. Les réunions d’affaires ont souvent lieu au moment du déjeuner ou du dîner, qui correspond au repas principal de la journée. Les invitations à venir à la maison ou à un repas en présence de l’épouse sont à assimiler à des événements sociaux. A ces occasions, il est de mauvais ton de parler affaires.
Les Honduriens sont des hôtes hospitaliers et courtois. Les rendez-vous ne revêtent pas une importance primordiale au Honduras. La ponctualité n’est pas de rigueur dans le monde des affaires et il n’est pas rare que des rendez-vous soient reportés. Toujours est-il que l’on attend des étrangers qu’ils arrivent à temps. Le visiteur étranger ne doit pas espérer se voir accorder un rendez-vous sur-le-champ parce qu’il n’est qu’un jour sur place ou qu’il vient de loin. Ce type de réaction est le fruit de la culture locale et ne résulte aucunement d’un manque de politesse ou d’intérêt de la part des Honduriens.
Les cartes de visite et tout autre matériel publicitaire seront de préférence imprimés en espagnol ou seront bilingues anglais et espagnols. Il est conseillé de remettre sa carte de visite avec le côté en espagnol bien en évidence.

Recours aux services d’un agent

Abstraction faite des ventes au gouvernement, les exportateurs étrangers ne sont pas contraints par la loi de vendre leurs produits sur le marché hondurien via un agent ou un distributeur. Les services d’un agent sont toutefois vivement conseillés, ne fût-ce que pour aider au niveau des procédures à l’importation, à la promotion des ventes et au service après-vente.
Le nombre de distributeurs locaux offrant un service intégral d’inventaire et de gestion des stockes est limité. Le Honduras ne compte pas tant de canaux de distribution et dispose d’un nombre restreint de chaînes spécialisées et de grands magasins.
Le marketing direct est un concept relativement nouveau au Honduras, essentiellement parce que les télécommunications et l’infrastructure pour la remise à domicile du courrier ne fonctionnent pas de manière optimale pour ce type d’opération publicitaire. La publicité s’effectue via la télévision, des catalogues, le porte-à-porte. Le publipostage est généralement l’œuvre d’entreprises travaillant pour avec des cartes de crédit, ce qui limite le marché cible aux titulaires d’une telle carte.
La vente via e-mail en est encore au stade initial, mais les raccordements à l’internet au Honduras augmentent à un rythme accéléré.

Recours à un avocat d’affaires

Il est important pour faire des affaires au Honduras de rechercher sur place un avocat fiable. L’avis et l’expérience d’un conseiller local revêtent une importance essentielle pour lancer une affaire et comprendre les lois de l’administration honduriennes.

Spécificités géographiques du pays

En ce qui concerne l’approche du marché, il importe de tenir compte du fait que le pays est subdivisé en deux régions : la côte septentrionale avec San Pedro Sula, la capitale commerciale et industrielle, et la partie centrale où se situe Tegucigalpa, la capitale politique et la ville principale.

Les importateurs et distributeurs importants ont généralement un bureau dans les deux villes pour exploiter au mieux les possibilités du marché. Il n’est pas rare non plus de voir de grandes sociétés internationales accorder des droits de distribution exclusifs à un distributeur à Tegucigalpa et à un autre à San Pedro Sula. La législation hondurienne autorise d’ailleurs cette pratique.

Solvabilité des partenaires commerciaux

Les entreprises internationales veilleront à se montrer très vigilantes au moment de s’associer avec un partenaire commercial hondurien. Il leur est conseillé d’examiner la solvabilité et la réputation de leurs partenaires potentiels et de voir s’ils disposent effectivement de l’infrastructure adéquate.

Informations culturelles

Données générales

  • La famille est, au Honduras, comme dans toute l’Amérique latine, absolument centrale. Le fait d’en parler vous apporte de la crédibilité.
  • Les affaires se concluent généralement lors de rendez-vous informels, les relations sont la base de tout accord et la hiérarchie est toujours scrupuleusement respectée.

Premier contact et conversation

  • Lors d’une rencontre, n’hésitez pas à parler de la famille avec votre interlocuteur. D’autres sujets « neutres » peuvent également être abordés ; le football est l’un des plus importants sujets de discussion et peut enflammer certains interlocuteurs. Les sujets politique et religieux sont absolument tabous.
  • Une poignée de main franche (mais pas trop ferme avec une femme, que l’on embrasse plus volontiers) et un bon contact visuel sont les bases de l’établissement de bonnes relations avec un Hondurien.
  • Les Honduriens utilisent l’ancienne forme du tutoiement : vos au lieu de .

Code vestimentaire et social, ponctualité et formalité

  • Habillez-vous strictement et sobrement. La tenue vestimentaire pourra devenir plus décontractée au fur et à mesure des échanges.
  • Veillez à être ponctuel, c’est un signe de respect. 

Établir et gérer les relations d’affaires

  • N’hésitez pas à inviter vos collègues et leur famille proche pour un repas chez vous (n’attendez pas de présent, ce n’est pas la coutume), vos relations, très importantes, s’établiront progressivement qui pourront s’avérer très utiles par la suite.
  • Gardez à l’esprit que, au Honduras, qui invite paye.
  • Pour indiquer une personne ou une chose, on évite de la pointer du doigt ; il est habituel, au Honduras, de remplacer ce geste par une mimique faciale consistant à sortir les lèvres (comme pour un baiser) en direction de la personne ou de la chose dont il est question.
  • Vous pouvez appeler vos collègues et vos supérieurs par leur prénom (sauf s’ils sont nettement plus âgés), mais ne manquez jamais d’utiliser le titre ou Dona pour une femme, Don pour un homme, dans un cadre plus officiel.
  • L’expression des émotions est courante, en particulier lorsqu’elles sont positives. Par contre, si un Hondurien est mécontent, attendez-vous à devoir décoder son attitude.
  • La plupart de décisions sont prises lors de repas d’affaires, dans une atmosphère détendue. La personne la plus haut placée a toujours le dernier mot, ce qui ne doit pas vous empêcher de formuler des propositions ou de poser des questions, pour autant que vous restiez respectueux.
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