Contexte économique

L’Île Maurice, anciennement connue sous le nom d’Île de France, est devenue indépendante du Royaume-Uni en 1968. A cette époque, peu d’observateurs croyaient en l’avenir de ce petit bout de terre situé dans l’Océan indien. Pourtant, presque 50 ans plus tard, le chemin parcouru par l’Île Maurice est particulièrement impressionnant. Aujourd’hui, la Banque mondiale classe le pays parmi la quinzaine d’économies qui sont passées de la catégorie des faibles revenus à celle de revenus moyens. Cela représente un groupe restreint de pays sortis de la pauvreté en moins de 30 ans.

L’Île Maurice a réussi à transformer une économie basée principalement sur la monoculture du sucre en une économie dynamique et diversifiée. Cette véritable « success story » est essentiellement basée sur plusieurs secteurs tels que le textile, le tourisme et les secteurs financiers. En outre, Maurice ambitionne pour devenir une importante plateforme ICT (Technologies de l’information et de la communication).

Quant au FMI, il n’hésite pas à parler de «miracle mauricien». Parmi les pays du sud, l’Île fait figure d’exception, «modèle» d’Etat de droit, de démocratie et de cohabitation multiethnique.

De plus, l’Île Maurice est devenue une plate-forme d’investissement pour l’Afrique. En effet, elle a la chance de jouir d’une stabilité politique et économique, d’un bilinguisme (français-anglais) et de la proximité du continent africain. Résultat: les investissements directs étrangers (IDE) sont en augmentation.

Il faut savoir que l’Ile Maurice est très bien intégrée à l’international. En effet, elle est membre de plusieurs organisations internationales telles que:

  • La Communauté de développement d’Afrique Australe (SADC);
  • Le Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe (Common Market For Eastern and Southern Africa – COMESA);
  • L’Indian Ocean Rim Association for Regional Co-operation (IOR-ARC);
  • United States Africa Growth and Opportunities Act (AGOA).

L’adhésion à toutes ces organisations offre au pays une multitude d’avantages commerciaux et financiers.

L’Île Maurice est devenue une destination prisée pour les échanges commerciaux. Elle possède une économie émergente et dynamique, des infrastructures modernes, un climat économique et social attirant et un taux de criminalité bas et une stabilité politique. Cette île offre une panoplie d’opportunités pour les affaires. Quoi rêver de mieux comme destination d’exportation?

Relations commerciales entre la Belgique et Maurice

Sur base des neuf premiers mois de l’année 2018, l’Île Maurice était le 94ème client de la Belgique avec des exportations belges chiffrées à 81,8 millions d’euros pour cette période. Cela représente une augmentation de +17,2% par rapport à l’année précédente et confirme donc la tendance positive.

Ces résultats pour le moins encourageants s’expliquent en grande partie par les ventes de perles, pierres et métaux précieux. En effet, ce secteur, dopé par les ventes de diamant, représentait à lui seul 63,8% des exportations belges vers l’île en 2018. Viennent ensuite loin derrière deux secteurs traditionnellement forts de notre économie que sont les  «Produits des industries chimiques» (9,3%) et les «Machines et Equipements mécaniques, électriques et électroniques» (5%).

Sur cette même période des neuf premiers mois de 2018, Maurice était le 117ème fournisseur de la Belgique (même place que 2017) avec des importations à hauteur de 20,9 millions d’euros (-19,4%), principalement des pierres précieuses (41,3%), des denrées alimentaires (38,2%) et du textile (18,8%). On constate néanmoins une diminution continue des importations belges de marchandises en provenance de l’île Maurice ces dernières années (44,7 millions d’€ en 2014, 31,3 millions d’€ en 2017, …).

Les 10 bonnes raisons de s'intéresser à Maurice

  1. Marché de toute petite taille (1,3 millions d’habitants), Maurice est véritablement un marché à la taille de la Wallonie. Tous y parlent le français (même si l’anglais est toujours la langue officielle), ce qui facilite grandement les contacts et permet de développer des relations équilibrées sans le moindre rapport de force.
  2. La Belgique bénéficie sur place d’une image et d’une réputation particulièrement positives. Pour beaucoup, la Belgique est considérée comme une alternative intéressante de la France. Pour information, pas moins de 550 personnes de nationalité belge vivent actuellement à Maurice.
  3. Le pays présente de très bons fondamentaux économiques. Malgré la crise économique mondiale, il connaît, depuis plusieurs années, des taux de croissance situés entre 3 et 4 % (3,8% en 2016 et 2017 et 3,7 % en 2018). Son économie fait actuellement partie des plus dynamiques d’Afrique subsaharienne, grâce notamment à une main d’œuvre productive et une inflation stable.
  4. Fruit d’une politique orientée sur le développement économique et sur l’ouverture de son marché, Maurice figure en bonne place dans la plupart des classements internationaux. A titre d’exemple, il figure en 20ème position dans le classement «Doing business in 2019» de la Banque mondiale. En comparaison, la Belgique et l’Afrique du Sud sont respectivement en 45ème et 82ème positions dans ce même classement.
  5. Compte tenu de sa taille réduite et de la composition de son tissu économique, Maurice est avant tout un marché de niche et à forte valeur ajoutée. Un marché qui convient particulièrement bien aux PME. Il s’agit là d’un atout considérable pour les entreprises wallonnes.
  6. Le pays offre des débouchés aux entreprises européennes dans de nombreux secteurs d’activités; le light engineering, l’agro-industrie, les énergies renouvelables, la gestion des déchets, le biomédical et les sciences de la vie, la formation et l’E-formation, l’ICT, le design, sans oublier le tourisme, autre secteur phare de l’économie mauricienne.
  7. Grâce à sa localisation géographique, à sa composition multiethnique (présence d’une forte communauté hindoue) et à son bilinguisme, Maurice est le véritable carrefour entre le Sous-Continent indien et l’Afrique et le carrefour entre le monde francophone et le monde anglo-saxon.
  8. Membre de grandes organisations panafricaines (comme la SADC et le COMESA) et signataire d’accords de libre-échange et d’accords préférentiels avec de nombreux pays, l’Ile Maurice est également une plateforme de réexportation vers d’autres régions et pays du monde. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne l’Afrique subsaharienne, important moteur de la croissance économique mondiale. Maurice se positionne en outre pour accueillir les sièges sociaux et des fonctions majeurs (RH, R&D, service légal,...) des entreprisessouhaitantdéployer leurs activités en Afrique.
  9. Ce rôle essentiel dans le développement économique de l’île est notamment favorisé par l’existence d’infrastructures de transit comme l’aéroport franc et surtout le port franc dont les infrastructures offrent d’excellentes capacités de stockage, d’entreposage et de transbordement.
  10. Enfin, le pays offre aux entreprises un certain nombre d’incitations fiscales qui favorisent à la fois la diversification de l’économie et l’installation d’investisseurs étrangers.
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