Données politiques de base

Chefs de gouvernement :     Sultan : Haithman bin Tariq al Said (depuis le 11 janvier 2020)

Président du Conseil consultative : Khalid Al Mawali

Les prochaines élections :     Assemblée consultative : octobre 2023

Les principaux partis politiques :     Oman n’autorise pas les partis politiques. La seule organisation politique, le Front Populaire pour la Libération d’Oman a été dissoute en 1992 et reste en sommeil jusqu’à aujourd’hui.

La nature de l'Etat :     Royaume Monarchique.

Le pouvoir exécutif :     Oman est une monarchie absolue et le Sultan est à la fois le chef de l’Etat et le chef du gouvernement. Le Sultan, de droit héréditaire, nomme un conseil des ministres pour l’assister et il fait office de commandant suprême des armées, de premier ministre, de ministre de la défense, de ministre des affaires étrangères et de ministre des finances. Le Sultan ne désigne pas son successeur de son vivant. Ainsi, la famille au pouvoir désigne le successeur du Sultan après la mort de ce dernier.

Le pouvoir législatif :    L’organe législatif est bicaméral ; cependant, il ne dispose pas des pleins pouvoirs concernant le processus d’élaboration des lois. Le Conseil des ministres (nommé par le Sultan) doit soumettre les projets de loi à la chambre basse du Parlement d’Oman, l’Assemblée consultative (élue au suffrage universel). Le projet de loi est ensuite sujet à l’approbation de la chambre haute, le Conseil d’Etat (entièrement nommé par le Sultan). Les projets de loi doivent avoir été signés et approuvés par le Sultan pour devenir des lois.

Les conventions internationales

Membre de l'Organisation Mondiale du Commerce

La coopération économique internationale

Oman est membre de la Ligue Arabe. Le pays fait aussi partie de la Grande Zone de Libre-échange Arabe (GZLEA), un pacte de la Ligue Arabe qui est entré en vigueur en janvier 2005 et qui a pour objectif la formation d’une zone de libre-échange arabe.

Membre de l'OMC (depuis novembre 2000)

Membre du Conseil de Coopération du Golfe

Le Sultanat d’Oman est l’un des membres fondateurs du Conseil de coopération des Etats du Golfe (CCG) qui vise à des actions concertées en matière de décision stratégiques.

Toutefois, la diplomatie omanaise s’articule sur une volonté d’indépendance. Le sultanat s’emploie avec force à assurer la sécurité régionale (principalement dans le détroit d’Ormuz), à ne jamais entrer dans les conflits régionaux et à assurer un rôle de médiation à chaque fois que celle-ci peut faciliter les principes susmentionnés.

Ces principes de non-ingérence, de neutralité et d’indépendance lui permettent d’entretenir des relations de bon voisinage avec l’ensemble des pays de la région et d’être reconnu comme médiateur privilégié par tous.

Oman est, ainsi, le seul pays du Golfe à entretenir des relations suivies et cordiales avec l’Iran. Les deux pays partagent évidemment des intérêts stratégiques (détroit d’Ormuz). Le Sultanat a joué un rôle actif dans la reprise du dialogue entre Téhéran et les capitales occidentales, et a joué un rôle non négligeable dans l’accord pour le nucléaire iranien.

Oman entretient des liens privilégiés avec la Grande-Bretagne, longtemps présente en Oman, et les Etats-Unis, garants de la sécurité du pays.

L’ouverture, ancienne vers les mondes africain et asiatique se traduit aujourd’hui par des relations économiques et humaines fortes avec l’Inde (présence de plus de 700 000 Indiens expatriés), la Chine (qui achète entre le tiers et la moitié du pétrole brut omanais), la Corée et la Thaïlande.

Perspectives

Après la succession sans heurts du sultan Haitham bin Tariq al-Said au trône en janvier 2020, les institutions étatiques d'Oman restent suffisamment solides pour résister au changement.

Le gouvernement omanais a créé de nouveaux emplois dans le secteur public pour les Omanais en 2021, une tendance qui devrait se poursuivre en 2022. Bon nombre des nouveaux emplois publics créés en 2021 l'ont été après que le chômage élevé des jeunes ait provoqué des manifestations à Sohar en mai. Les manifestations se sont étendues à tout le Sultanat d'Oman et sont devenues les plus importantes depuis le printemps arabe de 2011, renforçant les inquiétudes du gouvernement face au mécontentement croissant de la population. Les moyens dont dispose le gouvernement ne devraient toutefois pas lui permettre de créer suffisamment d’emplois pour éviter de nouvelles grognes populaires.

La politique étrangère d'Oman continuer à se concentrer sur le maintien d'une position neutre sur les différends régionaux, le sultanat agissant comme un facilitateur de la résolution des conflits.

Toutefois, en raison d'une situation budgétaire désastreuse, l'obtention d'un soutien financier sera un moteur tout aussi important de la politique étrangère des prochaines années.

La Chine a fourni des fonds à Oman en investissant dans des actifs de services publics privatisés, par exemple en 2019, lorsqu'une entreprise publique chinoise a acquis une part de 49 % dans Oman Electricity Transmission. La Chine est également un partenaire commercial indispensable pour Oman et constitue le plus grand marché d'exportation du sultanat pour le pétrole. Oman fait également partie de l'ambitieuse initiative chinoise "Belt and Road", et les investissements chinois devraient également financer des projets d'infrastructure tels que ceux prévus à Duqm (qui n'ont pas encore connu de progrès substantiels). Cependant, l'intensification de la concurrence pour l'influence entre la Chine et les États-Unis (qui fournissent un parapluie de sécurité régionale) compliquera la tentative d'Oman d'équilibrer ses relations avec ces deux puissances mondiales. Il est probable qu'Oman fasse progresser avec prudence ses relations économiques avec la Chine, tout en donnant la priorité aux préoccupations américaines sur les questions de sécurité régionale.

Mais, le maintien de cet équilibre sera difficile.  Oman, toutefois, toujours privilégier la garantie de sécurité des États-Unis dans la région potentiellement instable par rapport aux investissements chinois.

Oman devrait maintenir une position globalement neutre sur la plupart des principaux conflits régionaux, ce qui lui permettra de jouer un rôle de médiateur et de maintenir la stabilité interne. Cette attitude sera conforme à la volonté de la nouvelle administration américaine de rechercher des solutions pacifiques aux problèmes régionaux, notamment le réengagement avec l'Iran et la résolution du conflit au Yémen.

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