Conjoncture économique

 

La lutte contre l'inflation sera la priorité absolue de la politique économique en 2023. Les taux d'inflation resteront élevés avec la suppression progressive des subventions aux services publics, mais ils diminueront avec la baisse des prix des produits de base dans un contexte de ralentissement économique mondial. Les pressions inflationnistes sont principalement dues aux coûts élevés des carburants et de l'électricité, contre lesquels le gouvernement lutte en introduisant des subventions aux carburants et en réduisant les tarifs de l'électricité. Une réduction de 25 % des prix de l'électricité, introduite en août 2022, a été annulée fin 2022, entraînant une hausse des prix de l'électricité à partir de janvier 2023. Les météorologues prévoient une forte probabilité d'une troisième année de conditions La Niña, ce qui réduirait les précipitations dans la région, affectant l'agriculture, la production d'électricité et le transport fluvial au premier semestre de l'année. Tous ces facteurs alimenteraient les pressions inflationnistes. Dans ces conditions, une nouvelle sécheresse pourrait inciter le gouvernement à réduire à nouveau les tarifs de l'électricité afin d'alléger le fardeau de la hausse des prix pour les consommateurs, bien qu'une telle mesure porterait atteinte aux finances publiques et entraînerait un déficit budgétaire plus important que ce qui est prévu actuellement.
Malgré une inflation élevée, le gouvernement s'est engagé à consolider les comptes budgétaires (ce qui sera difficile dans le contexte des subventions) et à stimuler la croissance économique (ce qui risque d'augmenter les pressions sur les prix du côté de la demande). La loi sur la responsabilité budgétaire de 2013 limite le déficit budgétaire à 1,5 % du PIB, mais celle-ci avait été suspendue en 2020 en raison de la pandémie de covid-19. Le projet de budget pour 2023 prévoit que l'objectif devrait être atteint en 2024.
Le prochain gouvernement devrait poursuivre les investissements dans l'éducation, les soins de santé, les infrastructures et les travaux publics afin de favoriser la croissance à long terme. Le Paraguay est exposé aux risques liés au changement climatique, car des phénomènes météorologiques comme La Niña deviennent plus fréquents. Le gouvernement donnera donc la priorité aux projets d'infrastructures de transport et d'énergie pour atténuer ces risques. Le gouvernement a identifié les investissements du secteur privé et les partenariats public-privé (PPP) comme des moteurs de la croissance à moyen terme.
Après une année 2022 difficile, la croissance du PIB devrait reprendre en 2023 à partir d'une base faible. La croissance devrait s’accélérer et passer de 0,3 % en 2022 à 4,3 % en 2023. L'investissement et la demande intérieure soutiendront la croissance, mais l'inflation élevée (bien qu'en baisse) et les mauvaises conditions météorologiques seront des facteurs contraignants. Plus précisément, la sécheresse et les vagues de chaleur freineront la production agricole, mais moins gravement qu'en 2022, lorsque la production de soja avait chuté de 60 % en raison des intempéries. L'impact sur la production d'électricité et le commerce sera également important, étant donné que le Paraguay dépend fortement de l'hydroélectricité et des voies fluviales pour le transport des marchandises. Toutefois, en supposant que les pressions inflationnistes s'atténuent, la consommation privée et publique devrait rebondir, soutenant ainsi la demande intérieure pour le reste de l'année 2023.

Source : Paraguay One-click Report 1st quarter 2023 – www.eiu.com

Statistiques des échanges commerciaux avec la Wallonie (2021)
 

Exportations de la Wallonie vers le Paraguay
Pour l’année 2021, le Paraguay se positionne au 129ème rang des clients de la Wallonie.  C’est notre 17ème marché pour la zone Amériques.
La Wallonie a exporté vers le Paraguay pour un montant de 2,09 millions € en 2021, ce qui correspond à 0,004% du montant total des exportations wallonnes.

 

2018

2019

2020

2021

Variation

-84,6%

+424,8%

-11,6%

-35,0%

Au cours de cette période 2018-2021, les exportations wallonnes, peu significatives, à destination du marché paraguayen enregistrent une diminution, à l’exception de l’année 2019, qui se clôture sur une hausse conséquente de plus de 424%.
La part de la Wallonie dans les exportations belges à destination du Paraguay est insignifiante en 2021.

Ces 5 secteurs concentrent 98,9% des exportations wallonnes à destination du Paraguay, mais c’est surtout le secteur des produits chimiques et pharmaceutique qui se taille la part du lion (92,1%).

Section

Part

Variation

Chimie & pharmacie

77,8%

-5,5%

Machines et équipements

16,3%

+39,4%

Instruments d’optique, de précision

2,9%

+50,0%

Produits alimentaires, boissons

1,0%

+11,9%

Matériel de transport

0,9%

-54,8%

Importations de la Wallonie depuis le Paraguay

En 2021, le Paraguay se positionne au 102ème rang des pays fournisseurs de la Wallonie. C’est notre 17ème fournisseur pour la zone Amériques. La part de ce pays dans le total des exportations wallonnes est inférieure à 0,01%.

 

 

2018

2019

2020

2021

Variation

-53,8%

+222,7%

+13,0%

+72,3%

Au cours de cette période 2018-2021, les importations wallonnes de produits paraguayens ont augmenté entre 2019 et 2020, mais restent quantité négligeable.

 

La Balance commerciale de la Wallonie avec le Paraguay est traditionnellement positive.

 
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