Le Rwanda compte 12 661 773 habitants pour un territoire de 26.338 km2.

Ce pays s’est lancé dans un profond processus de réformes dans le domaine économique et social (décentralisation, réforme de la justice).  Le régime cherche à adapter le pays et les avancées sont réelles, notamment en matière économique, avec un strict respect des programmes économiques préconisés par les institutions financières internationales (FMI, Banque mondiale). Le Rwanda est en passe d’atteindre plusieurs objectifs du Millénaire (dont l’éducation pour tous). Pour autant, des problèmes structurels persistent : enclavement du pays, manque d’infrastructures, insuffisances agricoles, pression démographique.

Le produit intérieur brut PIB du Rwanda a augmenté de +8.6% en 2018, contre +6.7% en 2017, grâce notamment à la bonne santé du secteur agricole qui a eu une croissance de 6% (au-delà de la moyenne des dernières années de 5%) et un secteur industriel certes limité mais avec une croissance de 10%. Tant les investissements publics et privés que la reprise des secteurs primaire (agriculture) et tertiaire (services) devraient continuer à tirer la croissance à court et moyen termes.

Pour plusieurs observateurs, le développement économique du Rwanda est conditionné par l'engagement et l’essor du secteur privé, qui relève encore largement du secteur informel. Toutefois la faiblesse des infrastructures, les déficits en matière de transports et d'énergie (coût de l'électricité très élevé comparer à d'autre pays de la région), l'excroissance du secteur tertiaire, couplés à une faible diversification des exportations, et une faible mobilisation des ressources internes, constituent des obstacles majeurs à l’investissement privé.

Par ailleurs, la politique économique rwandaise est très ouverte au commerce international. Celui-ci représente près d'un tiers du PIB du pays. Les droits de douane sont mesurés (11.5% en moyenne) et les barrières non-tarifaires quasiment inexistantes.  Les exportations ont connu, ces dernières années, une forte progression essentiellement due à la diversification des marchés pour le thé et les minéraux, en particulier le coltan.  Cette progression ne permettra pas de redresser la balance commerciale compte tenu que la demande de produits manufacturés continue à connaître une forte croissance et le pays enregistre un déficit commercial structurel, une tendance qui devrait se poursuivre au cours des prochaines années.

Marché attractif et riche en opportunités pour les entreprises, le Rwanda concentre de vastes projets d’investissements publics dans de nombreux secteurs tels la construction (les logements et les matériaux de construction), les infrastructures routières, ferroviaires et aéroportuaires, l’eau (l’accès à l'eau potable), la santé (l’amélioration de la disponibilité des médicaments de qualité et de vaccins), les télécommunications et TIC ou encore le tourisme.

Le Rwanda est la douzième économie la plus compétitive d'Afrique d'après le classement World Economic Forum 2018. Sa politique économique reste néanmoins très ouverte au commerce international.

Le gouvernement poursuit le développement de mesures libérales pour faire du Rwanda un hub d’échanges et de services. Cette stratégie a obtenu un franc succès comme le montre la réduction considérable des procédures bureaucratiques.  Sur 189 pays, le pays est classé 29ème dans le classement Doing Business 2019 établi par la Banque mondiale. C'est le deuxième pays d'Afrique subsaharienne classé après l'Ile Maurice (20ème) et devant le Maroc (60ème).

A l'approche de l'expiration de la vision 2020, le Rwanda a introduit deux nouvelles visions parallèles (vision 2035 et Vision 2050) qui devraient le hisser au statut d'économie à revenu élevé d'ici 2050.

Une vision et des résultats qui doivent beaucoup à une institution : le Rwanda Development Board, l’Agence nationale en charge de la promotion des investissements.  L’objectif est de transformer le Rwanda en un centre global dynamique pour les affaires, l’investissement et l’innovation, et de faire du Pays des Mille Collines le hub incontournable qu’il entend devenir à l’intersection entre les aires francophones (Afrique centrale) et anglophones (Afrique de l’Est).

C’est, notamment, pour cette raison que le pays est devenu membre de la Communauté des États d'Afrique de l'Est (CAE), l'une des communautés régionales les plus dynamiques d'Afrique qui entend mettre en place un marché commun, avec une monnaie unique.  Les États membres sont le Kenya, le Burundi, la Tanzanie, l'Ouganda et le Rwanda et le marché régional de la Communauté d'Afrique de l’Est s’élève à quelques 140 million de personnes.

Le Rwanda fait aussi partie du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA), organisation internationale à vocation régionale de l'Est africain dont l’objectif est de créer une union douanière entre ses vingt pays membres, un marché de quelques 400 million de personnes.

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