Agriculture

Depuis toujours, la Serbie s’inscrit dans une forte tradition agricole et de fait une grande partie de la surface du pays s’y prête (6,12 millions ha). Surtout la Vojvodina au nord est connue pour sa terre fertile.

Grâce à son climat favorable, la Serbie est particulièrement propice à la culture fruitière. Ce n’est pas par hasard que le pays est leader en matière de production de framboises, mais il produit également des pommes, des prunes, des raisins et des cerises. Les forêts étendues assurent également la réputation du pays pour des fruits des bois et champignons. Toutes ces denrées trouvent preneur à l’étranger sans exception. Souvent les fruits sont encore cultivés et cueillis de manière artisanale dans de petites fermes familiales, qui les conservent et emballent avec soin. En raison des sanctions et du sous-investissement des années 90, la plupart des usines utilisent encore d’anciennes machines et technologies.

Outre cela, la Serbie a également engrangé pas mal d’expertise dans la production de graines et de plantes. L’agriculture biologique offre encore bien des opportunités dans ce pays. Actuellement, les cultures biologiques recouvrent quelques 200.000 ha, surface qui continue de s’étendre.

Les objectifs prioritaires de l’agriculture serbe sont d’augmenter sa compétitivité, trouver de nouveaux marchés, s’adapter à la réglementation et aux standards de l’UE et de l’OMC, acquérir de nouveaux savoirs et technologies, qui amélioreront la structure de l’agriculture et permettront de faire face à la concurrence sur les marchés national et international.

http://ras.gov.rs/uploads/2016/09/food-brochure-small.pdf

Construction et Infrastructures

Bien que le secteur de la construction soit incontestablement en crise depuis le dernier trimestre 2009 et que les perspectives à court terme ne soient pas vraiment enthousiasmantes,  il s’agit d'un des secteurs les plus dynamiques de l’économie serbe (3.800 entreprises et plus de 85.000 travailleurs).  

La guerre et le boycott subséquent ont laissé des traces dans l’infrastructure.

Ces dernières années, le gouvernement serbe a accompli de gros efforts en restructurant et en modernisant le réseau ferroviaire. Ainsi le gouvernement a signé une Declaration on Reinforcement of Railway Cooperation avec la Commission Européenne.  La compagnie serbe des chemins de fer, la Serbian Railways a l’intention d’investir 172,5 millions d’euros dans la modernisation de l’infrastructure ferroviaire et l’acquisition de nouvelles locomotives et wagons. Aussi, la BEI met à disposition une somme de 80 millions d’euros pour financer les travaux du corridor pan-européen X.

La Serbie offre également bon nombre de possibilités de navigation fluviale. Le pays ne compte pas moins de 959 km de voies navigables. Le Danube par exemple traverse le pays sur une longueur de 588 km. Par ailleurs, le canal Danube-Tisza crée un réseau de routes qui donnent accès à tous les bassins du Danube se trouvant dans les pays limitrophes. Le fleuve Sava qui relie la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine et la Serbie a de bonnes chances d’acquérir le statut de ‘International Navigable Route’. Selon le ‘Serbian Inland Waterways Transport Network Masterplan’ (Plan global serbe pour les voies navigables domestiques), un investissement de plus de 500 millions d’euros est nécessaire pour adapter les voies navigables et ports aux normes internationales. L’approfondissement du Danube et du réseau de canaux, le développement de Sava, Tisza et de certains autres ports figurent parmi les priorités.

Environnement et Energie

Environnement et Energie

L’environnement serbe ne se porte pas bien. Souvent, la législation relative à la protection de l’environnement n’est pas respectée et la capacité institutionnelle à gérer les problèmes est loin d’être suffisante. A l’heure actuelle, personne ne semble réellement se soucier de questions environnementales.

Les principaux problèmes sont :

Pollution de l’eau : réseau d’égouts et infrastructure lacunaire, ainsi que la qualité de l’eau potable. Seuls 13 % des eaux usées sont traitées alors que 80 % des eaux polluées par l’industrie sont rejetées dans le bassin de la rivière Sava. Il n’y a que 28 communes qui disposent d’une installation de traitement des eaux usées. En outre, il y a des manquements dans les systèmes d’écoulements des eaux usées pour les rassembler en vue d’un traitement.

Pollution atmosphérique: en raison des émissions du secteur énergétique et de l’industrie lourde (absence de la technologie, parc de machines obsolètes, faible rendement énergétique et bas standards de qualité).

Gestion des déchets: malgré une législation contraire, les déchets sont ramassés non-triés. Dans les zones urbaines, seuls 60 à 70 % des déchets sont ramassés – peu de déchets sont recyclés. Le problème le plus criant est constitué par les déchets dangereux qui, la plupart du temps, ne sont même pas triés et sont mis en décharge sans même avoir été traités.

Pollution des sols : l’érosion est l’une des causes principales de la mauvaise qualité des sols en Serbie, ainsi que l’usage des pesticides et engrais en agriculture, les dépôts de déchets, les terrassements dans l’industrie minière et la pollution des terrains industriels.

Les projets en cours : 

Chauffage central urbain : modernisation des installations de chauffage central ; renouvellement des équipements de chauffage des bâtiments publics.

Traitement et assainissement de l’eau : réhabilitation des canalisations des villes de plus de 50.000 habitants ; amélioration de la gestion de l’eau dans la ville de Belgrade.

Gestion des déchets : construction et gestion d’une décharge à Vinca ; construction d’une décharge inter-municipale autour de Cacak ; nombreux autres projets dans le domaine de la gestion et du traitement des déchets.  

Les déficits saisonniers d’électricité, l’épuisement de certains gisements de charbon et l’exigence de normes environnementales rendent indispensables certains investissements, tant pour la production que pour le transport d’électricité (des projets importants existent). L’investissement prévu dans le secteur de l’environnement est de 9 milliard euros avant 2030 (stratégie nationale de développement énergétique, 2013). Celui dans le secteur de l’énergie est de 10,6 milliard d’ici 2030, plus spécifiquement pour l’eau, les déchets et la pollution industrielle. 

Les énergies renouvelables (biomasse, petites centrales hydro-électriques, énergie solaire, sources géothermales, éoliennes) sont également promises à un avenir prometteur en Serbie.     Le Ministre de l’énergie a déclaré que la compagnie nationale d’électricité devrait investir quelques 800 M EUR dans des projets d’énergie verte dans les années à venir. Il a notamment mentionné un projet de construction de centrale thermique à Kostolac – d’un budget de 350 M EUR - et souligné que 200 M EUR avaient été engagés pour réduire la pollution des centrales thermiques existantes. Enfin, le ministre a précisé que les secteurs de l’éolien, solaire et biomasse représentaient des ressources importantes d’énergie verte pour la Serbie.

Mines et carrières

La Serbie est le pays de l’ex-Yougoslavie qui présente le plus de ressources minières.
Outre la présence de métaux précieux, en partie exploitée, il existe un potentiel important, à l’échelle régionale, pour l’exploitation de minerais industriels.
Un marché important existe donc pour des équipementiers spécialisés dans l’extraction et la transformation des minerais.    

Santé

Il s’agit d’un secteur qui a particulièrement souffert du manque d’investissement.
Aussi, des projets divers sont financés et mis en place par l’Agence européenne de Reconstruction, par exemple dans le domaine de la gestion des déchets dangereux et le développement des laboratoires publics.  Mais le grand projet, dans le domaine de la santé, concerne la modernisation des centres hospitaliers de Belgrade, Novi Sad, Nis et Kragujevac, qui consiste en la reconstruction des bâtiments et le renouvellement des équipements médicaux.

Automobile

L’industrie automobile constitue l’un des fleurons de l’économie serbe. Le pays compte six constructeurs d’automobiles, dont FIAT (Zastava) est le principal.

De plus, une septantaine d’entreprises fabriquent également des pièces de voitures, dont la plupart sont exportées vers le marché européen ou ailleurs. Les entreprises serbes peuvent se prévaloir d’une longue tradition de coopération avec des marques européennes, telles que Fiat, Opel et Mercedes.

Voir également : http://ras.gov.rs/uploads/2016/09/automotive-site-3.pdf

Tourisme

 

La Serbie renferme un grand potentiel de développement du tourisme. Le climat y est agréable et offre des possibilités de vacances pour tous les goûts : parcs naturels, côte, montagnes, villes historiques et monuments culturels et religieux.

 

Depuis 2000, on enregistre une augmentation de la fréquentation touristique de 92 %. Chaque année, le nombre de nuitées augmente. Les données de l’Office de Tourisme Serbie indiquent une augmentation de 11 % des touristes étrangers arrivé dans le pays au cours de 2015.

 

Informatique

Comptant quelques 2700 entreprises informatiques et pouvant se targuer d’une croissance annuelle de 18,9 %, le secteur informatique serbe est très prometteur, et ce tant sur le plan de l’équipement que celui des applications et de la conception de pages internet. L’année dernière ce secteur représentait environ 500 millions d’euros.

La Serbie se développe comme lieu d’outsourcing informatique, ce qui s’explique par la disponibilité de personnel qualifié à bas coût.

De grands noms comme Microsoft, IBM, Oracle, Cisco Systems, ... sont représentés sur le marché serbe. 

http://ras.gov.rs/uploads/2016/02/ict-industry-in-serbia.pdf

Le marché de la viande

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