Principaux indicateurs économiques

Appréciation du risque

Consommation et investissement public soutiennent la croissance

En 2019, la croissance devrait légèrement augmenter, poursuivant le rebond impulsé par la consommation privée et l’investissement public. La mise en œuvre des projets d’infrastructure dans le cadre du second Plan national de développement soutiendra la dynamique. Les secteurs des transports, afin d’améliorer les réseaux routier et ferroviaire, et de l’énergie, avec l’expansion du réseau de distribution d’électricité, seront notamment ciblés par l’investissement public. La mise en service des centrales hydroélectriques de Karuma et Isimba devrait déjà permettre d’augmenter la génération d’électricité, soutenant ainsi le développement des industries, mais aussi des services des TIC. Ces derniers pourraient néanmoins pâtir de l’introduction d’une taxe sur l’utilisation des réseaux sociaux. Les perspectives d’exploitation des réserves pétrolières (début de production prévu en 2021) et le début de la construction de l’oléoduc reliant le pays à la Tanzanie devraient permettre de soutenir l’investissement privé. Le secteur privé pourrait également cibler des opportunités dans les secteurs miniers et agricoles, qui devraient poursuivre leur expansion. Pénalisée par les importations de biens d’équipement, la contribution de la balance commerciale à la croissance restera négative, malgré la hausse de production prévue des deux principaux produits d’exportations (café et or). En revanche, la consommation privée devrait continuer à la soutenir, bénéficiant notamment de l’accélération de la croissance du crédit et d’une inflation proche de la cible de la banque centrale (5 %), en dépit de la hausse du taux d’intérêt directeur opérée fin 2018 pour tempérer l’intensification des pressions inflationnistes. L’inflation, après être tombée en deçà de 2 % au premier semestre 2018, devrait poursuivre sur la trajectoire ascendante entamée depuis lors, alimentée par le dynamisme de la demande intérieure, la hausse des prix du carburant et la dépréciation du shilling.

Une vulnérabilité aux chocs extérieurs accrue

Le déficit budgétaire devrait continuer à se creuser en 2018/19, dans le sillage de l’augmentation de la dépense. L’essentiel de cette augmentation résultera des dépenses d’investissement en capital. Néanmoins, à l’image des exercices précédents, ces dépenses devraient de nouveau être inférieures aux objectifs énoncés. Les dépenses courantes devraient également continuer à augmenter : la hausse de la masse salariale, des dépenses d’éducation et de santé, ainsi que des paiements d’intérêts devraient y contribuer. Dans le même temps, la faible mobilisation des ressources domestiques restera un obstacle à la progression des recettes. Les dons et prêts resteront donc nécessaires au financement du déficit budgétaire. L’accumulation de dette devrait ainsi se poursuivre. Celle d’endettement domestique est déjà à l’origine d’une augmentation du service de la dette. Si l’importante part de dette à caractère concessionnel soutient la soutenabilité de la trajectoire de la dette extérieure, un choc pourrait la compromettre.

Les importations de biens d’équipement et de produits pétroliers devraient continuer à peser sur le déficit commercial et sur celui du solde des transactions courantes. La balance des services, notamment ceux liés à la réalisation des projets, restera également déficitaire. Le solde des revenus sera encore grevé par les rapatriements des profits des investisseurs. Seul solde positif de la balance courante, la balance des transferts sera principalement alimentée par ceux de travailleurs expatriés. Une combinaison d'IDE et d'emprunts extérieurs permettra de financer le déficit de la balance courante. Dans un contexte de resserrement de la politique monétaire américaine, le creusement du déficit de la balance courante exerce des pressions sur les réserves de change (suffisantes pour couvrir environ 4,5 mois d’importations) et le shilling ougandais. Les fortes perspectives de croissance devraient néanmoins protéger le shilling d’un fort mouvement de vente.

Yoweri Museveni espère jouer les prolongations

Au pouvoir depuis 1986, le président Yoweri Museveni a été réélu suite aux élections générales de 2016 qui ont également permis à son parti, le Mouvement national de résistance, d’obtenir la majorité absolue. Après avoir retiré la limite d’âge, fixée à 75 ans, grâce à un amendement constitutionnel confirmé par la Cour constitutionnelle en juillet 2018, le président, né en 1944, pourra briguer un sixième mandat lors du prochain scrutin de 2021. Cet amendement, malgré l’insatisfaction qu’il génère, devrait permettre à M. Museveni de maintenir sa mainmise sur le pouvoir. Régulièrement accusée de maintenir son emprise au prix de la réduction au silence des dissidences politiques, l’administration du président a suscité la critique à l’été 2018, suite aux arrestations et à la torture présumée de plusieurs figures éminentes de l’opposition, dont Robert Kyagulanyi (plus connu sous le nom de Bobi Wine), chanteur devenu politicien. Suite à son arrestation, ce dernier a pris de l’importance sur le plan domestique et a attiré l’attention de la communauté internationale sur les réponses de plus en plus musclées à la dissidence. Le manque de liberté politique s’adjoint au mécontentement à l’égard de la corruption et de la lenteur des progrès du niveau de vie comme source de tensions sociales. Le pays doit également composer avec la fragilité politique et sécuritaire à ses frontières (Sud-Soudan, République démocratique du Congo). Fournisseur du principal contingent de la mission de l’UA en Somalie (AMISOM), le pays figure également parmi les cibles potentielles du terrorisme islamiste, comme l’a démontré l’attaque de Kampala en 2010 (plus de 70 victimes). Le poids de la bureaucratie reste un obstacle pour les entreprises et constitue une faiblesse persistante de l’environnement des affaires.

https://www.coface.com/fr/Etudes-economiques-et-risque-pays/Ouganda

Dernière mise à jour: Février 2019

Plus d’informations: https://donnees.banquemondiale.org/pays/ouganda

Echanges avec la Wallonie

Exportations wallonnes vers l’Ouganda

En 2018, l’Ouganda était le 71ème client de la Wallonie. Concrètement, les exportations wallonnes s’élevaient à 22,55 millions d’€, soit 0,05% des exportations wallonnes totales.

Une hausse significative de l’ordre de +54,4% a été enregistrée au cours de cette année 2018, après une diminution de nos échanges commerciaux de -49,5% en 2017, et une augmentation de +9,3% en 2016, de +47,9% en 2015.  Magnifique progression de nos exportations wallonnes vers ce pays en cours !

En ce qui concerne l’ensemble de la région sub-saharienne, l’Ouganda se situait derrière l’Ethiopie  (Rang 64), devant le Kenya (Rang 72), la Tanzanie (Rang 84), le Soudan (Rang 94), le Rwanda (Rang 110), le  Burundi (Rang 135) et le Soudan du Sud (Rang 181) dans le classement.

Les exportations wallonnes vers l’Ouganda concernaient surtout en 2018 (en pourcentage du total des exportations wallonnes):

  • Produits des industries chimiques et Produits pharmaceutiques: 77,78%
  • Instrument d’optique, de précision, d’horlogerie: 10,95%
  • Matériel de transport: 8,02%
  • Machines et équipements mécaniques, électriques et électroniques: 3,03%

On constate que les exportations wallonnes vers l’Ouganda en 2018 concernaient en grande partie le secteur des produits chimiques et pharmaceutiques avec 77,78% du total des exportations wallonnes, pour un montant de 17,54 millions d’euros, ce secteur connaissant une hausse de +25,45% de nos exportations vers l’Ouganda en 2018 (par rapport à 2017) et ce après une diminution de -49,98% en 2017.

Le secteur des instruments d’optique, de précision et d’horlogerie a connu lui aussi une hausse significative de +210.938,27% en 2018, et ce consécutivement à une baisse de -99,05% en 2017. Belle progression du secteur du matériel de transport (3ème secteur d’exportations wallonnes vers l’Ouganda) avec une belle augmentation de +6.632,53% au cours de cette même année 2018, progression qui se maintient donc depuis 2017 (+134,19%).

En 2018, la part de la Wallonie dans les exportations belges vers l’Ouganda était de 38,55% (40,82% en 2017, 68,25% 2016 et 65,44% en 2015).

 

Importations wallonnes en provenance de l’Ouganda  

En 2018, avec un total de ventes de 1,32 millions d’€, l’Ouganda est devenu le 78ème fournisseur de la Wallonie.

Après une baisse de -3,8% en 2015, de -66,5% en 2017 et une hausse de +52,9% en 2016, la tendance à la hausse des importations wallonnes en provenance de l’Ouganda se poursuit en 2018 (+84,0%).

En ce qui concerne l’ensemble de la région sub-saharienne, l’Ouganda se situait derrière l’Ethiopie  (Rang 49), le Kenya (Rang 74), devant la Tanzanie (Rang 81), le Rwanda (Rang 107), le Burundi (Rang 134), le Soudan du Sud (Rang 150) et le Soudan (Rang 185) dans le classement.

Les principaux secteurs d’importation en 2018:

  • Produits du règne végétal: 99,73%
  • Machines et équipements mécaniques, électriques et électroniques: 0,14%
  • Objets d’art, de collection et d’antiquité: 0,10%

Au plan sectoriel, le secteur des produits du règne végétal a connu une augmentation de +83,7% en 2018. Cette même année, notons aussi une hausse significative des secteurs des machines et équipements (+683,8%) et des objets d’art et de collection (+375,6%).

La balance commerciale présentait un excédent commercial en faveur de la Wallonie de 21,23 millions d’€ et une augmentation de l’ordre de +7,34% en 2018 (56ème rang).

Echanges avec la Belgique

Exportations belges vers l’Ouganda (2018)

Selon les statistiques de 2018, l’Ouganda était le 112ème client de la Belgique. Concrètement, les exportations belges vers ce pays s’élevaient à 58,50 millions d’€, soit 0,02% des exportations belges totales pour cette même période avec une augmentation significative des exportations pour 2018 de +63,4% (-15,5% en 2017, +4,8% en 2016, +10,6% en 2015).

En ce qui concerne l’ensemble de la région sub-saharienne, l’Ouganda se situait derrière l’Ethiopie (Rang 86), le Kenya (Rang 87), la Tanzanie (Rang 106); devant le Rwanda (Rang 114) et le Burundi (Rang 131) dans le classement.

Au plan sectoriel, on constate que la Belgique exportait en 2018:

  • Produits des industries chimiques (et pharmaceutiques) (48,69% du total, +40,35%)
  • Matériel de transport (12,81%, +747,63%)
  • Machines, équipements mécaniques, électriques et électromécaniques (10,21%, +3,30%)
  • Instrument d’optique, de précision, d’horlogerie (6,24%, +209,71%)
  • Produits alimentaires, boissons et tabacs (6,09%, +353,35%)

Ces 5 secteurs d’activité représentaient à eux seuls quelque 84% des exportations belges vers l’Ouganda. Ces secteurs ont connu une augmentation généralisée au cours de 2018, parfois importante : le matériel de transport (+747,63%), les instruments d’optique, de précision et d’horlogerie (+209,71%) et les produits alimentaires, boissons et tabacs (+353,35%).

Plus loin dans le classement, hausse significative du secteur des produits du règne végétal (+503,51%), des animaux vivants et produits du règne animal (+480,62%) et des pâtes de bois, papiers et cartons (+1513,44%).

Importations belges en provenance d’Ouganda (2018)

Par ailleurs, l’Ouganda était le 119ème fournisseur de la Belgique avec des importations de l’ordre de 13,57 millions € pour l’année 2018. Une augmentation de +21,6% par rapport à l’année 2017 a été enregistrée, dans la continuité d’une hausse de +20% en 2017 et d’une diminution de -45,7% en 2016.

En ce qui concerne l’ensemble de la région sub-saharienne, l’Ouganda se situait derrière la Tanzanie (Rang 82), l’Ethiopie (Rang 90), le Kenya (Rang 106); devant le Rwanda (Rang 143) et le Burundi (Rang 146) dans le classement.

  • Les principaux secteurs d’importation en 2018:
  • Produits du règne végétal (59,82% du total, -15,75%)
  • Perles, pierres et métaux précieux, monnaies (16,13%, +2.750,46%)
  • Produits alimentaires, boissons et tabacs (15,41%, +126,20%)
  • Animaux vivants et produits du règne animal (8,11%, +419,68%)

La balance commerciale avec l’Ouganda penche en faveur de la Belgique pour un montant de 44,9 millions d’€ pour l’année 2018 par rapport à la même période de l’année précédente pour enregistrer une augmentation de +20,3% (Rang : 77ème).

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