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La Tanzanie en bref
Plus vaste pays de la Communauté de l’Afrique de l’Est, la Tanzanie qui compte 55,57 millions d’habitants (2016) et un PIB de 46.5 milliards de dollars US, reste l’un des pays les plus stables du continent. Avec un taux de croissance de 7% depuis plusieurs années, l’une des plus rapides et spectaculaires du continent africain, la Tanzanie retrouve la confiance des investisseurs.
Sa façade maritime de 750 kilomètres et ses frontières avec huit pays lui confèrent une position stratégique de plateforme régionale encore trop peu valorisée. Le président, SE John Pombe Magufuli, entend redonner à son pays une position incontournable au sein de la Communauté. Celle-ci devrait fournir au pays une belle opportunité de s’attaquer aux défis qui entravent son développement économique. Ainsi, l’économie tanzanienne continue à dépendre largement de l’agriculture qui représente 25% de PIB et emploie 80% de la population. Les principales industries sont l’agroalimentaire (sucre, bière, cigarettes, sisal), les mines de diamant et d’or, le raffinage du pétrole, les produits du bois. L’objectif des autorités est de faire de la Tanzanie un pays à revenu intermédiaire d’ici à 2025.
Selon certaines estimations, les réserves de gaz du pays pourraient être équivalentes à celles de l’Azerbaïdjan. Voilà qui en dit long sur le potentiel de la Tanzanie.
En Tanzanie, le portefeuille de la Banque Mondiale comprend quelque 25 projets pour un engagement total de près de 3 milliards de dollars US dans les secteurs de la santé, de la mise en place d’un social safety net et dans la réduction de la pauvreté. Depuis le début de ses opérations en Tanzanie en 1971, la Banque Africaine de Développement a investi plus de 2 milliards de dollars dans 98 projets. A l’heure actuelle, elle est surtout engagée dans le secteur de l’eau et de l’assainissement, de l’agriculture, de l’éducation et dans le développement des infrastructures de transport.
La croissance est tirée par le secteur des services (transports, télécommunications, services financiers) qui représente, à lui seul, 49% du PIB. La consommation privée augmente également. Les investissements ont atteint 12.595 millions de dollars en 2016. La Tanzanie compte actuellement une cinquantaine de banques avec deux à quatre nouvelles venues par an.
L’énergie est au cœur de la stratégie de transformation du pays. Les ressources de gaz naturel vont permettre cette transition. Avec l’aide de la BAD, la Tanzanie a entamé de gros projets de production d’électricité au départ de turbines à gaz. L’objectif est de produire pour 2025, 10.000 MW et d’en exporter une partie vers le Kenya et la Zambie.
Le pays dispose d’importantes réserves de gaz encore trop peu exploitées, faute d’investissements. Les récentes découvertes gazières dons l’on-shore et l’off-shore tanzaniens (bassin de la Ruvuma partagé avec le Mozambique) et les réserves pétrolières potentielles du lac Tanganyika attirent les investisseurs étrangers.
Le secteur minier présente également des perspectives importantes. Avec ses mines d’or, le pays est le 4ème producteur d’or en Afrique et le premier poste d’exportation avec les diamants et les pierres précieuses. La Tanzanie est actuellement le 7ème producteur de nickel au monde, le 8ème producteur mondial d’uranium avec des réserves évaluées à 200 million de tonnes, et compte les plus fortes concentrations de terres rares au monde.
L’agriculture, qui emploie pourtant près de 80% de la population, souffre d’une faible productivité (3% de croissance par an) liée à l’archaïsme du matériel utilisé et à l’insuffisance des infrastructures de transport. Le potentiel de développement de ce secteur dans un pays dont les ressources en eau ne manquent pas n’en reste pas moins très important. Le tourisme est également un secteur en hausse.
L’actuel gouvernement a pris la décision de rapatrier les ministères vers la capitale Dodoma, moins connue que le port de Dar es Salaam, plateforme des affaires du pays et ancien siège des institutions. « Il en découle de nombreuses opportunités dans les secteurs de la construction, la logistique, le transport, les TIC et les services », souligne Ivan Korsak. De nombreux travaux vont être nécessaires pour accueillir les ministères, dans un premier temps, et tout ce qui s’y réfère (entreprises, institutions), dans un second temps.
Fort de ses ressources minérales (1.6 trilliard de m³ de gaz naturel, de l’or et des pierres précieuses), le pays se lance dans de nombreux chantiers d’infrastructures. « Parmi les autres grands chantiers, citons le port gazier de Mtwara où la société TPF Basse-Sambre a réalisé d’importants travaux. Ainsi que la réfection du Port de Dar es Salaam où une mission économique belge s’est rendue mi-novembre 2016 et dont l’AWEX était leader. Deux autres ports devraient être développés, à Bagamoyo et à Tanga ».
Pour Ivan Korsak, parmi les opportunités, « tout ce qui touche à l’agriculture, la transformation, la fertilisation, l’irrigation, la mécanisation, la logistique et le transport, ainsi que la construction, l’extraction et l’équipement miniers, son transport et ses infrastructures et le tourisme, sont les bienvenus.
La Belgique, premier partenaire européen
Pour rappel, en 2015, la Belgique était le premier partenaire européen (import/export) de la Tanzanie, le commerce des pierres précieuses et l’or n’y étant pas étranger. La Belgique a fortement soutenu la création du premier European Business Group en Tanzanie. L’objectif était la création d’un organisme de défense des intérêts européens, l’Europe étant le premier partenaire commercial du pays.
Quant au commerce avec la Wallonie, la Tanzanie se situait en 2017 au 79ème rang des exportations. Les sociétés wallonnes ont envoyé des produits des industries chimiques (et pharmaceutiques) pour 56,6%, et du matériel de transport pour 37,5%.
(Classe Export 2017)