Disposer de son entreprise en Afrique en 48h, c'est la promesse de la République du Congo.

Du 4 au 11 octobre, plus de 50 sociétés belges se sont rendues en République du Congo dans le cadre d’une mission économique organisée conjointement par l’AWEX, Hub.Brussels et FIT. Le « Congo-Brazzaville », c’est la promesse de travailler dans un pays ouvert aux investissements étrangers et de disposer d’une porte d'accès au reste de l’Afrique équatoriale. Les candidats aux affaires sont de plus en plus nombreux chaque année.

Seulement 96e client de la Wallonie (94e de la Belgique), la République du Congo est bien moins connue du public belge que son (très) grand voisin la République Démocratique du Congo (RDC). Pourtant, à l’instar de plusieurs pays d’Afrique subsaharienne le « Congo-Brazzaville » offre un potentiel économique immense, notamment dans la valorisation de ses ressources naturelles. La première étape passe par une visite de Pointe-Noire, capitale économique et de Brazzaville, capitale politique du pays, là où se joue l’essentiel de l’avenir du pays.

Une destination stratégique pour investir en Afrique

Lorsque l’on se penche sur la République du Congo les regards se portent en premier lieu sur la ville de Pointe-Noire. Débarquer à Pointe-Noire, c’est passer par une des principales portes d’entrées du continent africain. La ville est située sur la côte atlantique, son port en eau profonde est le plus important (700.000 containers par an) et le plus accessible du golfe de Guinée. Brazzaville, pour sa part, se situe 500km à l’intérieur des terres au bord du Fleuve Congo et revêt d’une importance cruciale pour le transport des marchandises vers le nord du territoire, la République Centrafricaine et la RDC.

Depuis peu, Pointe-Noire bénéficie de gisements pétrolifères exploités par Total à quelques kilomètres à peine de la côte. Ce pétrole, c’est la principale ressource de la République du Congo. En tant que premier producteur de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC), le pétrole représente 60 % de son PIB et 90 % de ses recettes d’exportation, pour des réserves estimées à 1,7 milliard de barils et au moins 25 années d’extraction. Ce n’est pas un hasard si le Congo occupe un siège permanent à l’OPEP et si les bureaux de l’Association des Producteurs de Pétrole Africains (APPA) sont installés à Brazzaville, la capitale.

Les ressources naturelles du Congo ne se limitent bien sûr pas au pétrole. Le sous-sol regorge d’une multitude de richesses : potasse, fer, étain, uranium, phosphate, plomb, cuivre, manganèse, or, argent, diamant et grès bitumeux.

L’activité agricole, essentiellement familiale, ne représente que 5 % du PIB et 2 % des recettes d’exportation mais son potentiel de développement est très important. C’est d’ailleurs au niveau du matériel agricole que se situent la majorité des échanges entre la Wallonie et le Congo.

L’appel du président congolais aux entrepreneurs belges

Constituée de plus de 50 sociétés, la mission économique s’inscrit dans une volonté plus large du président Sassou Nguesso de voir les hommes d’affaires belges afin de leur présenter différentes opportunités d’affaires, notamment au niveau de partenariats public-privés (PPP) pour les grands projets d’infrastructures (barrages…).

Le Congo a importé de Wallonie pour 7,54 millions d’EUR de produits en 2018 (ce qui représente une hausse de 97,9% par rapport à 2017). Les opportunités wallonnes se situent principalement dans le secteur agricole (Machines et équipements mécaniques, électriques et électroniques), dans la chimie (le Congo est un producteur d’engrais) et dans le secteur minier. Enfin, bien que moins abouti, le secteur financier congolais - 11 banques et 7 compagnies d’assurance - offre aussi des perspectives intéressantes pour les entreprises belges et wallonnes.

A l’inverse, les importations wallonnes s’élèvent pour le moment à seulement 0,55 millions d’EUR en 2018 (ce qui représente une baisse de 6,1% de par rapport à 2017) principalement dans l’achat de produits agricoles ou issus du règne végétal.

Ouvrir son entreprise en 48h au Congo, c’est le défi que les autorités congolaises souhaitent relever !





Dans son plan de développement 2018-2022, le gouvernement poursuit plusieurs objectifs dont l’amélioration de l’efficacité de l’administration, le développement du numérique et de la formation de la population. Le gouvernement a aussi mis en place une plate-forme électronique qui regroupe l’ensemble des informations utiles aux partenaires commerciaux potentiels. De plus, afin de créer un climat favorable aux affaires, des mesures fiscales favorables et des facilités sont accordées aux candidats investisseurs. Pour stimuler les affaires, quatre zones économiques spéciales (ZES) sont en création à Pointe-Noire, Brazzaville, Oyo-Ollombo, dans le centre du pays, et à Ouesso, dans le nord.

Enfin, outre les mesures fiscales, le gouvernement congolais a déterminé un cadre légal et une réglementation non discriminatoire pour les étrangers qui souhaitent s’implanter dans le pays. Grâce à un guichet unique, une entreprise peut être créée en +/- 48 heures, quels que soient la nationalité et le lieu de résidence de l’investisseur qui, en outre, n’est pas tenu d’avoir un partenaire congolais.

Au-delà de ces arguments intéressants, le défi des autorités sera de démontrer aux hommes d’affaires et aux investisseurs présents pendant la mission qu’ils peuvent participer à l’expansion économique du « Congo-Brazza », dans un climat sûr, serein aux portes du continent africain.

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