La Turquie, après avoir enregistré une très belle croissance en 2021, affiche des indicateurs économiques teintés d’incertitude : inflation élevée, dépréciation de la valeur de la monnaie locale, hausse de l’endettement privé et de la dette externe, etc.

Mais l’économie turque est reconnue pour sa résilience et sa capacité à surmonter les crises. Elle reste un marché d’intérêt pour nos entreprises wallonnes.

Avec un PIB de 720 Mds USD en 2020, la Turquie est la 19e économie au monde.

L’Union européenne est son premier partenaire commercial (41,3% des exportations, 33,4% des importations en 2020).

Quelques conseils pour y faire des affaires :

1/ Créer du lien: les interactions sociales et l’hospitalité sont primordiales. Vous devrez établir des liens personnels avant de passer aux affaires. Bien sûr la période de pandémie que nous venons de traverser a introduit les outils de prospection virtuelle dans nos mœurs mais ils ne remplaceront jamais les rencontres en face à face et la relation de confiance qui peut en découler.

2/ Utiliser la Turquie comme hub régional. Les entreprises turques s’exportent très bien et le taux de change actuel, tout à fait favorable aux exportations, booste leur développement international. Vos partenariats en Turquie peuvent donc être vus comme un tremplin vers le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord ou l’Asie centrale. Les foires commerciales en Turquie sont d’ailleurs très fréquentées par les délégations étrangères venant de ces régions du monde. Le pays se positionne également en Hub régional en termes de logistique, notamment dans le cadre du projet de la nouvelle route de la soie.

3/ Viser le long terme : le contexte économique difficile complique l’introduction immédiate de produits étrangers sur le marché turc. Toutefois, initier une relation d’affaire en période de crise vous permettra de positionner vos produits et services et d’obtenir la reconnaissance de vos partenaires locaux.  Les Turcs croient au redressement de leur économie, montrez-leur que vous y croyez également !

4/ L’ancrage local : pour exporter vos produits en Turquie, les enregistrer auprès des autorités locales et les distribuer, vous aurez besoin d’un ancrage local. Qu’il s’agisse d’une structure propre, d’un partenaire commercial, d’un agent ou d’un distributeur, les démarches officielles doivent être opérées par une entité turque. Il conviendra dès lors de bien vous entourer. Vos partenaires pourront par ailleurs vous aider à décoder les messages, d’un point de vue linguistique et culturel.

5/ Faire preuve de flexibilité et d’adaptation : la Turquie n’est pas vraiment un pays d’Europe, mais pas non plus un pays d’Asie ou du Moyen-Orient. Ou plutôt appartient-elle à toutes ces régions en même temps ? La Turquie est un carrefour géographique et culturel et cela impacte parfois les échanges de manière déroutante. Dans certains cas, vos interactions seront fluides et familières au point d’en oublier l’origine de vos clients. Mais ne laissez pas cette facilité apparente dicter vos attentes, restez vigilant et flexible. La richesse des relations internationales réside dans la diversité de nos coutumes.

La Turquie est un grand marché de 84 M d’habitants, porté par une population jeune, qualifiée et dynamique, et des exportations bénéficiant d’un taux de change favorable. Le pays affiche un taux de croissance de 1,8 % en 2020 (avec la Chine, le seul taux de croissance positif du G20) et de 11% en 2021.

N’hésitez pas à solliciter le bureau Awex à Istanbul pour vos projets commerciaux en Turquie.

 

Catherine BAUWENS - Trade and Investment Commissioner (AWEX) (mai 2022)

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