LE CANADA, CE GENDRE IDÉAL

Avec ses voisins formant la façade atlantique du Canada, le Québec représente un marché de près de 11 millions d’habitants. Ajoutez-y l’Ontario voisin et la zone est du Canada s’arroge 75% de la production industrielle nationale.

On peut véritablement parler d’engouement de la part de nos exportateurs pour un marché québécois, et l’usager du français dans ce territoire nord-américain n’y est sans doute pas étranger. Mais qu’on ne s’y trompe pas : le fait de partager notre langue ne fait pas des Québécois des Européens un peu égarés aux confins du continent nord-américain, loin s’en faut. Les Québécois sont bels et bien des nord-américains d’expression française. Pour preuve, leur approche des affaires est bien celle de leurs voisins du sud, avec lesquels ils partagent :

  • un grand pragmatisme,
  • la ponctualité et le style direct,
  • le professionnalisme en affaires,
  • la volonté d’aboutir rapidement
  • et un juridisme pointu.

À cela le Québécois ajoutera :

  • un recours quasi systématique à la langue française, même si le recours à des supports en anglais est toléré ;
  • un enthousiasme communicatif et une sympathie tout à fait spontanée à l’égard des cousins francophones d’Europe (a fortiori lorsqu’ils sont belges et wallons) ;
  • une grande curiosité et un besoin de comprendre, de partager et de découvrir ;
  • pour terminer par un talent consommé pour se vendre et afficher son savoir-faire.

Alors, oui, on s’y sent bienvenu mais cela ne nous dispense pas, comme dans toute relation commerciale marquée par la distance, de l’absolue nécessité d’une relance appuyée et d’un suivi serré des contacts engrangés. Car n’oublions pas que le premier client des Canadiens est – et restera – de très loin le marché états-unien.

Les opportunités d’affaires ?

En tant que marché mature, on ne sera pas surpris de retrouver pêle-mêle :

  • la santé, les sciences et technologies du vivant ;
  • les services et équipements industriels et de maintenance ;
  • les équipements médicaux ;
  • les produits chimiques et pharmaceutiques;
  • l’aéronautique et le spatial ;
  • l’agro-alimentaire, les bioproduits et les aliments fonctionnels ;
  • sans oublier les logiciels, applications numériques et autres outils dédiés à l’industrie créative (muséale, jeux vidéo, VR, AR, mapping vidéo, etc).


Ce dernier point nous amène à parler de la désignation du poste de Montréal parmi les 10 hubs numériques mis en place dans le monde par Digital Wallonia.

Notre mission d’appui aux exportateurs se double ainsi d’une action spécifiquement orientée vers les nouvelles technologies; rien d’étonnant dans une ville qui se situe aux avant-postes mondiaux en matière :

  • de l’intelligence artificielle ;
  • de création numérique ;
  • de jeux vidéo et d’effets spéciaux ;
  • de gestion et d’exploitation des mégadonnées ;
  • les villes intelligentes
  • ou encore de l’industrie 4.0.

Le poste de Montréal accueille, sur une base régulière, des startups et des PMEs venues explorer le marché est du Canada.

Pour assurer son rayonnement international, le Québec et le Canada savent pouvoir compter sur l’implication de leurs universités – Montréal à lui seul en compte 5 – et des nombreux centres de recherche qui, aux côtés des entreprises, forment un écosystème extrêmement dense et intégré.

Notre meilleur conseil aux exportateurs est dès lors de prendre le temps de s’immerger dans cet écosystème : quelques jours passés à Montréal, à Toronto ou encore à Québec suffiront à vous faire découvrir et comprendre ce marché caractérisé par une grande vitalité.

Un mot enfin du CETA – l’AECG pour les Québécois -, dont on peut dire que nos exportateurs ont rapidement saisi les opportunités. Il n’est pas inutile de rappeler que les bénéfices tarifaires de cet accord sont liés à l’inscription préalable de nos exportateurs au Registre européen REX. Des inscriptions dont la progression sensible traduit un véritable engouement pour un marché canadien perçu, aujourd’hui plus qu’avant, comme un tremplin vers l’énorme marché états-unien dont l’accès est parfois aujourd’hui rendu difficile.

Alors, tout va pour le mieux ? Un peu de patience car, si les barrières tarifaires sont effectivement tombées avec le CETA, un certain nombre d’obstacles réglementaires, phytosanitaires et administratifs mettront quelques années à s’estomper. La vigilance reste de mise mais ne doit pas faire obstacle à l’enthousiasme des exportateurs wallons pour le marché canadien.

Michel BRICTEUX, Conseiller économique et commercial

Pour plus d’information : montreal@awex-wallonia.com - toronto@awex-wallonia.com


(Février 2020)

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