L’environnement est devenu un enjeu économique de première importance pour le Chili. L’intégration du pays au sein de l’OCDE et dans le commerce international, notamment grâce aux nombreux accords commerciaux, suppose le respect de normes sanitaires et environnementales strictes.

TAILLE ET DYNAMISME DU MARCHE

Le document « Évaluation de la performance environnementale du Chili »  (http://www.dga.cl/Documents/Evaluaciones_desempeno_ambiental_Chile_2016_segun_OCDE.pdf), réalisé par l’OCDE et la CEPAL, donne des recommandations afin d’améliorer la performance en matière de gestion de l’environnement et met en évidence les point suivants concernant le Chili :

  • Les ressources naturelles sont un pilier fondamental pour l’économie du Chili, qui est le plus grand producteur de cuivre et l’un des principaux exportateurs de produits agricoles, forestiers et de la pêche. Le pays a bénéficié du « boom » des prix des matières premières pendant les années 2000 et a connu une croissance soutenue ces dernières 15 années.
  • Le Chili a connu une amélioration du niveau de vie grâce à plusieurs grands investissements qui ont facilité l’accès de la population aux services clés comme le traitement des eaux résiduelles et le transport public urbain.
  • Néanmoins, cette croissance a été accompagnée d’une persistance tenace de l’inégalité des revenus et une plus grande pression sur l’environnement, surtout la pollution de l’air, le manque d’eau, la perte d’habitats, et la pollution de l’eau et du sol.

En réponse à ces défis environnementaux, le Chili essaie depuis 2010 de renforcer ses institutions de l’environnement et de créer un cadre politique de l’environnement plus large. Ces dernières années de nouveaux instruments politiques ont été adoptés comme « l’impôt vert », un impôt sur les émissions de carbone. En 2015, le Chili a pris l’engagement de réduire de 30% les GES -Gaz à effet de serre- pour l’année 2030 en comparaison avec les niveaux de 2007 ; cette réduction du 30% des GES pourrait arriver à 45% avec du soutien financier international. La réalisation de cet engagement fait partie de l’effort mondial pour atteindre les buts de « l’Accord de Paris ».

Plusieurs régions du Chili ont une importance considérable pour la diversité biologique mondiale. Néanmoins, la gestion efficace des zones protégées est encore un défi. Le pays a besoin d’adopter le projet de loi qui crée le nouveau Service de Biodiversité et Zones Protégées et un système national des zones protégées intégrées.

Dans le domaine de l’assainissement, le Chili a traité plus de 83 % de ses eaux usées domestiques en 2013. En 2016, on estime que 99% des eaux usées sont traitées http://www.siss.gob.cl/577/w3-propertyvalue-3528.html.

Les Chiliens ont produit une moyenne de 384 kg de déchets par habitant, totalisant 6,5 millions de tonnes, dont seulement 10% sont recyclés. 60% des déchets produits au Chili sont aujourd’hui mis en décharges sanitaires en tant que disposition finale. La Région Métropolitaine de Santiago valorise 14% de ses déchets. D’après le Ministère de l’Environnement (www.mma.gob.cl/) le Chili est l’un des pays d’Amérique Latine qui produit le plus de déchets, presque 17 millions de tonnes par année.

Selon des études réalisées par le Ministère de l’Environnement, le Chili recycle (http://www.t13.cl/noticia/nacional/solo-10-de-las-toneladas-de-residuos-que-se-generan-en-chile-son-recicladas) :

  • 5% des pneus
  • 50% des huiles et lubrifiants
  • 7% des batteries
  • 17% du matériel informatique
  • 80% des papiers et cartons
  • moins de 2% de grands et petits électroménagers

L’Association des Industriels du Plastique, ASIPLA (www.asipla.cl) a créé le Centre d’Études Chilerep dans le cadre de la Loi de Recyclage avec responsabilité du producteur. Cette nouvelle loi du 17 avril 2016 exige que les entreprises prennent en charge leurs déchets (huile lubrifiants, appareils électriques et électroniques, papiers, emballages, conteneurs, médicaments, pneus, batteries).

Le Chili est aussi l’un des pays qui génère le plus de déchets électroniques en Amérique Latine. (Environ 9,9 kilos par personne par année) (www.eldinamo.cl/ambiente/2015/04/23/chile-basura-electronica-e-waste). 60% des déchets technologiques, aussi connus comme e-waste, sont de petits électroménagers de cuisine et bain, alors que 7% proviennent des GSM, ordinateurs et autres appareils. Beaucoup de ces appareils, contiennent de l’or et d’autres minéraux, évalués à 52 milliards USD. Malgré cela, seulement 17% de ces déchets sont recyclés.

La Fundación Chilenter (http://www.chilenter.com/nuestra-historia/) est un organisme créé en 2002 afin de récupérer les ordinateurs hors d’usage, les réparer et les mettre à disposition des personnes sans accès à la technologie. Cet organisme voit deux options pour réduire ces déchets :

  • la révision pour donner une deuxième vie aux appareils
  • le recyclage

Cependant, au Chili et en Amérique Latine, on n’est qu’au début du recyclage électronique donc on n’a pas encore la technologie pour séparer ou valoriser les métaux. Ceci fait que les processus sont plus coûteux puisqu’il faut exporter les déchets vers les pays européens afin qu’ils puissent donner une solution adaptée à ce recyclage.

Un portefeuille actuel de 800 projets représentant plus de 73 milliards USD offre des opportunités dans le marché de l’environnement.

  • Il existe de nombreuses perspectives de développement pour les entreprises spécialisées dans le traitement et la potabilisation de l’eau, en particulier dans l’industrie minière.
  • Par ailleurs, le déficit énergétique chilien favorise également les projets liés à la valorisation et à la gestion des déchets (biomasse et récupération du biogaz).
  • L’objectif est aussi de transformer les simples décharges en véritables centres de tri et de traitement et de valorisation.
  • Au regard de la pollution de l’air de plusieurs grandes villes, des plans de dépollution et de mise en place d’outils de monitoring de l’air sont en cours ou à l’étude. Les émissions polluantes de l’industrie, des véhicules de transport et du chauffage au bois sont les principales cibles analysées.
  • Enfin, il existe d’autres opportunités dans le secteur de l’emballage : concernant la loi sur les déchets (dont l’emballage) et la responsabilité du producteur.

Plus globalement, il y a beaucoup d’opportunités d’affaires autour du concept de ville durable.

Source : Business France « Le Guide des Affaires » 2016 - www.businessfrance.fr

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