New York loves Wallonia

Peu de gens le savent, mais la baie de Manhattan, cœur névralgique de New York et plus importante mégalopole des Etats-Unis, a été fondée par des colons wallons au XVIIe siècle. Des récentes découvertes ont permis de valider l’appartenance de la ville à la Wallonie, région située au sud du Royaume de Belgique. Pour les 400 ans, les autorités des deux pays s’activent à l’organisation de la rétrocession du territoire à la Wallonie, avec de beaux projets à la clé. Explications.

Un bail sombré dans l’oubli refait surface

 

Saviez-vous qu’en 1624, plus de 200 colons wallons naviguèrent à bord du vaisseau Nieuw Nederland à destination du Nouveau-Monde ? Conduits par Pierre Minuit, ceux-ci s’installèrent quelque part entre la Virginie et la Nouvelle-Angleterre dans une région baptisée… Nieuw Nederland, en néerlandais, et Novum Belgium en latin. C’était en mai 1624.

À peine débarqué, Pierre Minuit est nommé gouverneur de la Nouvelle-Belgique. C’est à ce titre qu’il achète la pointe sud de l’île aux Indiens Manhattes. Le nom de cette tribu désignera le quartier de Manhattan, partie de la ville de New York (nom donné par les Anglais en 1664), dont la date officielle de création, le 20 mai 1624, est celle de l’arrivée des premiers Wallons.

De récentes recherches menées par des archéologues au fond de la baie de Wallabout (Waal bocht signifiant baie des Wallons), au nord de Brooklyn, ont permis de mettre à jour une série d’objets et de documents datant de 1664, date à laquelle la ville se rendit aux Anglais. Le plus étonnant est un document mentionnant la rétrocession de la ville aux autorités wallonnes (Empire autrichien à l’époque) en cas d’empêchement par les autorités anglaises d’assurer la protection et le développement du territoire nouvellement colonisé. Ces derniers ayant dû accepter l’indépendance des Etats-Unis en 1783, l’accord cadre de protection et de gestion de la ville est devenu caduque… mais est en même temps tombé à l’eau, au sens propre comme au figuré.

 

Un échange win-win pour la Belgique et les USA

 

Une rapide analyse des documents trouvé ont pu certifier qu’ils étaient authentiques et c’est donc tout naturellement que les autorités new-yorkaises et le bureau de l’Agence wallonne à l’exportation et aux investissements étrangers (AWEX) basé dans la ville éponyme ont préparé les documents de rétrocession de la ville, faisant de facto la mégalopole américaine une 6e province wallonne. A la mairie de New York, on annonce d’emblée que « C’est un véritable transfert win-win qui bénéficiera aux citoyens et entreprises des deux territoires. »  Même son de cloche du côté de la Maison Blanche, qui annonce dans un communiqué que « Nous avons beaucoup de sympathie pour le peuple belge et wallon et il nous a paru équitable de partager une partie de notre territoire avec une région dans laquelle nous avons déjà un droit de gestion sur différents sites historiques autour de la bataille des Ardennes ».

Du côté de l’AWEX le représentant local se réjouit déjà des futurs échanges avec la nouvelle province rattachée à la Wallonie, mais tient tout de même à garder les pieds sur terre. « Bon on ne va pas se mentir, il y aura beaucoup de travail et d’investissements à réaliser côté new-yorkais pour rattraper le retard et le dynamisme que l’on trouve dans nos écosystèmes wallons. La trends new-yorkaise, c’est un peu surfait, c’est surtout de l’immobilier surcoté, des galeries d'art et de la finance-à-papa. Mais on y va y travailler avec les autorités locales. » Preuve que les choses avancent bien, le New York City Hall a déjà fait produire de nouveaux drapeaux en y ajoutant un coq trônant fièrement avec le pygargue à tête blanche, emblème de la ville, entamé la rénovation de New York Grand Central avec le concours de Calatrava  et, cerise sur le bagel, la programmation du tout nouveau ‘Bronxière festival’ est quasi bouclée.

Joe Biden, fonctionnaire nord-américain

"Nous avons beaucoup de sympathie pour le peuple wallon. Il nous a paru équitable de partager une partie de notre territoire avec une région dans laquelle nous avons déjà un droit de gestion sur différents sites, notamment historiques autour de la bataille des Ardennes"

Stockholm en 2024 ?

 

Les rétrocessions pourraient ne pas s’arrêter là. Saviez-vous qu’en Suède, près d’un million de Suédois se réclament d’une origine wallonne ? Les « valloners », entendez les « wallons suédois », sont considérés depuis exactement 4 siècles (1624) comme les pères de l’industrie métallurgique florissante dans le pays scandinave. Leurs forges et les agglomérations qui les entourent sont toujours connues sous le nom de « vallonbruk » dont l’organisation sociale aurait influencé le modèle social suédois. Une prospérité que les autorités suédoises ont récemment reconnue comme partie intégrante de leur héritage actuel. Ces dernières souhaiteraient reproduire à nouveau ces succès industriels dans les domaines de l’’industrie 4.0’ et de la ‘reverse metallurgy’, où excellent les entreprises wallonnes.

Afin de réitérer ce succès, recette XXIe siècle, des discussions sont en cours pour faire de Stockholm une zone franche Liège-Charleroi-Stockholm co-gérée par l’administration suédoise et wallonne. « Les discussions sont en cours, et nous avons bon espoir qu’elles aboutissent pour les 400 ans de présence wallonne en Suède, se réjouit déjà la représentante de l’AWEX à Stockholm ». Affaire à suivre…

 

Renaissance de l’empire maritime wallon ?

 

De là à évoquer la Wallonie comme la Région où le soleil ne se couche jamais, il n’y a qu’un pas que d’aucun n’oserait franchir pour le moment. Il n’empêche que plusieurs acteurs économiques de premiers plans se mettent déjà à rêver à la renaissance de liaisons maritimes locales La Louvière – Staten Island ou Oupeye – Finspang pour contribuer à rapprocher culturellement et économiquement ces ex-terrae incognitae de leur centre de gravité… Namur et sa citadelle millénaire.

 

La team content management de Wallonia Export - 01 avril 2023

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