Key Indicators

  2021 a

2022 b

2023 b 2024 b
Real GDP growth (%)  3.3 5.3 5.7 5.6
Consumer price inflation (av; %)  5.2 7.0 5.7 5.1
Government balance (% of GDP) c -7.3 -6.9 -6.4 -5.5
Current-account balance (% of GDP)d -4.0 e -4.1 -3.2 -2.7
Money market rate (end-period; %)  12.9 e 13.1 14.1 14.3
Unemployment rate (%)  7.4 e 7.1 6.9 6.8
Exchange rate E£:US$ (av)  15.7 15.8 15.9 16.4

a Actual.
b EIU forecasts
c Fiscal year data ending June 30th.
d Ratio based on calendar year GDP; national accounts use fiscal year.
e EIU estimates. 5 March 2022.

Source EIU Egypt, avril 2022

Les atouts de l’Egypte sont son potentiel touristique, son potentiel gazier (Zohr) et minéral (or, kaolin, potasse, cuivre, zinc, plomb, feldspath), le soutien politique et financier des monarchies du Golfe et de pays occidentaux ainsi que le programme d’appui du FMI.

L’Égypte est un des plus importants marchés de consommateurs (en valeur) du Moyen-Orient et d’Afrique après le Nigéria et l’Arabie saoudite.

L’économie égyptienne est diversifiée : les principales activités sont :

  • Les industries manufacturières et extractives,
  • L’agriculture,
  • Le commerce,
  • Les services et
  • La construction.

Le secteur informel

Le secteur informel représentant une grande partie de l’économie, le gouvernement a mis comme priorité la formalisation de l’économie en préparant une loi afin d’encourager les PME à entrer dans l’économie formelle via une simplification des démarches, une suppression de certaines taxes et la création d’un compte en banque.

Le secteur public

Le secteur public occupe une place prépondérante dans l’économie, représentant 10% de l’activité et 34% des investissements (hors entreprises publiques).

Certaines entreprises dépendent de l’armée (30% de l’économie).

La domination de l’Etat et de l’Armée dans les secteurs manufacturiers limite les investissements privés.

L’économie égyptienne repose traditionnellement sur quatre rentes :

  1. Hydrocarbures,
  2. Revenus du canal de Suez,
  3. Revenus des émigrés (10 millions d’Égyptiens vivraient à l’étranger dont 90% dans les pays du Golfe) et
  4. Le tourisme.

Concernant les hydrocarbures, l’Égypte dispose des 6èmes réserves de pétrole d’Afrique avec 3,3 milliards de barils de réserve en 2017, soit 12 années de réserve au rythme de consommation actuel. L’Égypte est le 5ème producteur et le 1er consommateur de pétrole d’Afrique et dispose d’importantes réserves en gaz naturel, les 18èmes mondiales et les 3èmes en Afrique, derrière le Nigéria et l’Algérie.

Le pays est aussi une des routes majeures du transit du pétrole en provenance du Golfe Arabo-persique vers l’Europe et les États-Unis grâce au canal de Suez et à la SUMED (axe Aïn Sokhna – Alexandrie).

L’Égypte a l’intention de devenir un hub régional d’exportation de gaz naturel, grâce à ses usines de GNL d’Idku et Damiette et à ses gazoducs qui la relient déjà à Israël et à la Jordanie (avec l’impératif préalable d’inversion du flux pour passer de l’exportation à l’importation de gaz vers les sites de liquéfaction égyptiens). La production de gaz devrait se redresser et s’accélérer avec l’exploitation par ENI de l’énorme champ gazier offshore de Zohr. La production annuelle de Zohr devrait permettre à l’Égypte d’accéder à l’autosuffisance à partir de 2020 (les premières exportations ont repris dès la fin de l’année 2016, restant toutefois inférieures aux importations). D’autres champs sont entrés en production tels que le champ de Nooros (près de Damiette) opéré par ENI et BP et le site offshore de West Nile Delta (proche d’Alexandrie) opéré par BP. Notons que si l’entrée en production de ces champs est bienvenue, la production des champs anciens décline.

Avant les évènements désastreux en Ukraine 

En dépit de la crise du COVID-19, l'économie avait affiché une croissance positive, bien que moins vigoureuse, sur les exercices fiscaux 2020 et 2021.

Malgré une inflation plus élevée, principalement à cause des prix de l’énergie, la consommation des ménages (85% du PIB) devait rebondir grâce aux envois de fonds des expatriés et à l’introduction, en juillet 2021, d’un salaire minimum pour le secteur privé.

L'investissement avait repris en 2021 grâce au développement du gaz et des installations portuaires. Toujours soutenus par des financements internationaux, les investissements publics, en particulier, devaient se poursuivre dans les transports (rail et canal de Suez), le dessalement de l'eau de mer, le développement rural, le logement social et la création de la nouvelle capitale administrative, à l'Est du Caire.

Les recettes d’exportation sont restées modérées au cours de l’exercice 2020/21, sous l'effet de la baisse des ventes d'hydrocarbures (1/4 des exportations de marchandises), de l'affaiblissement de la demande européenne (35% des exportations) et nord-américaine en articles d'habillement, de la réduction de la demande indienne en engrais et du manque de touristes.

En 2022, les projets énergétiques (plans de gazoducs) devaient dynamiser les exportations de biens, soutenues, surtout, par la hausse de 5% de la production de gaz naturel et des prix mondiaux favorables.

Les IDE, à 40% dans le secteur des industries extractives, devaient s’intensifier avec le programme de privatisation des entreprises d’Etats (plate-forme de financement numérique, société pétrochimique).

Source : https://www.coface.com/fr/Etudes-economiques-et-risque-pays/Egypte février 2022

Après le début des hostilités en Ukraine

La crise russo-ukrainienne a ajouté des pressions inflationnistes initiés par la pandémie sur l’économie mondiale : en particulier sur les cours du carburant et des denrées alimentaires. Le tourisme en Egypte, déjà impacté par le covid-19 souffre davantage par l’absence de touristes ukrainiens et russes.

Des solutions sont envisagées :

  • Le premier ministre, Moustafa Madbouly, a souligné que l'Égypte, sous les directives de la direction politique, prenait des mesures de précaution sur une longue période et faisait un stock stratégique de produits dont le citoyen a besoin, le blé entre autres.
  • Le président Abdel Fattah Al-Sissi a donné ses directives au gouvernement d'œuvrer pour parachever les objectifs du projet stratégique "l'avenir de l'Egypte", dans le domaine de l’agriculture et de l'alimentation, vu qu'il fait partie du méga-projet agricole du Nouveau Delta. Le président a pris acte de tous les aspects du développement des phases du projet, à l'heure actuelle et dans le futur, notamment ce qui a été achevé au niveau des surfaces cultivées, la fourniture en eau et électricité et l'infrastructure.

Source : Organisme Général de l’Information Portail pour l’Egypte.

  • Le président Abdel Fattah Al-Sissi a également conduit un processus majeur de réforme de l'infrastructure en Egypte, a affirmé l'Agence américaine Bloomberg sur son site web, en visant à construire des zones économiques le long du canal de Suez comprenant des usines, des installations et des services de fabrication destinés à desservir les gouvernorats du canal et à soutenir la navigation qui a souffert suite à la pandémie de coronavirus sur le transport mondial.

Source : Organisme Général de l’Information Portail pour l’Egypte.

  • « L’Égypte a de bonnes chances d’exporter davantage de gaz naturel liquéfié vers l’Europe », indique, Salah Hafez, ancien directeur adjoint de la General Petroleum Corporation, organe exécutif du ministère du Pétrole.

Source : Middle East Eye.

  • L’exploration et les exportations d'hydrocarbures, la construction de logements et les infrastructures de transport seront les principaux moteurs de la croissance.

L'Egypte souhaite se profiler à l'avenir principalement dans le domaine de:

  • L'énergie : le gaz (gazoduc arabe), le pétrole ainsi que les énergies vertes : hydrogène, énergie solaire.
  • Les villes vertes : construction, mobilité électrique, numérisation, etc. 
  • La logistique, les ports secs, le transport sur le Nil et à la liaison entre les ports et l'intérieur du pays.
  • Les produits pharmaceutiques et pétrochimiques.
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