Structure étatique

Conformément à sa constitution de 1982, la Turquie est un État de droit et une république démocratique, laïque et sociale. Cette constitution a été modifiée à plusieurs reprises, notamment lors d’un référendum, organisé le 16 avril 2017. La réforme constitutionnelle turque de 2017 a supprimé le poste de Premier ministre et a élargi considérablement les compétences du président. Elle a pris effet suite aux élections législatives et présidentielles communes du 24 juin 2018.

L’administration turque est organisée de manière centralisée. Le territoire est divisé en 81 provinces, qui sont à leur tour subdivisées en districts avec un gouverneur ou administrateur de district à la tête. En outre, au niveau local et municipal, on retrouve des administrations locales qui sont élues directement par la population locale à la majorité absolue des voix tous les cinq ans (les prochaines élections municipales auront lieu en mars 2019). Toutefois, les membres des conseils provinciaux et municipaux sont élus sur des listes des partis à la majorité relative à condition que le parti dépasse le seuil de 10 %. Les villes et les municipalités ont des revenus relativement faibles et dépendent financièrement des subventions gouvernementales.

Le Parlement turc, la Grande Assemblée nationale, est généralement élu en même temps que le président pour un mandat de cinq ans. Les dernières élections législatives et présidentielles ont eu lieu le 24 juin 2018. Pour entrer au parlement, le parti doit franchir le seuil de  10 % à l’échelle nationale.

 

Composition du parlement

Le 24 juin 2018, les premières élections ont eu lieu dans le cadre du nouveau système présidentiel turc, qui accorde au président une concentration du pouvoir considérable. Plus de 59 millions d'électeurs, dont plus de 3 millions à l'étranger, ont été appelés aux urnes,

Le président sortant Recep Tayyip Erdoğan a remporté les élections haut la main avec 52,59 % des suffrages exprimés. La participation électorale a atteint un nouveau record de 86,7 %. Bien que l'AKP ait perdu sa majorité absolue aux élections législatives, il a atteint 53,66 % et une majorité de sièges avec son allié nationaliste de droite MHP. Le MHP soutient l'AKP au Parlement mais n'est pas représenté au gouvernement.

La coalition d'opposition composée de CHP, IYI-Parti et SP a atteint 33,95 % des suffrages. Le parti pro-kurde HDP a réussi à franchir la barre des 10% avec 11,7 % et a remporté 67 sièges au parlement.

Axes de la politique intérieure

La Turquie combine des éléments d’une société moderne, occidentale, démocratique et industrielle, avec un islam populaire dynamique, profondément enraciné dans la société turque et un nationalisme prononcé. Elle se caractérise par de forts contrastes politiques, économiques et sociaux, qui de temps à autre mettent à l’épreuve le système politique.    

La Turquie est un État laïc (séparation de l'État et de la religion) avec une population à prédominance musulmane. Le laïcisme est l'un des quatre principes de base de la république, tels que définis par le fondateur de l'État, Atatürk. Cependant, la compréhension turque de la laïcité implique que l’État exerce un contrôle sur l’islam (sunnite) par l’intermédiaire du Bureau des affaires religieuses (Diyanet), qui façonne la vie publique en Turquie. Le principe de laïcité a fait à maintes reprises l'objet de conflits internes.

Une forte orientation occidentale était et reste officiellement la pierre angulaire de la Turquie moderne. Le gouvernement turc avait qualifié l'adhésion à l'UE comme objectif prioritaire de sa politique.

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