5 conseils pour réussir au Costa Rica

 

Introduction

Le Costa Rica est l’un des sept pays d’Amérique Centrale d’une superficie de 51000 km², sa population est de l’ordre de 5 millions d’habitants (avec une grande concentration sur la capitale San José : environ 2 millions d’habitants sont concentrés dans la région urbaine de la capitale).

Le revenu par tête d’habitant (année 2018, source Banque Mondiale) y est de 11.250 dollars. Indépendant depuis 1838, pays démocratique et sans armée, il s’agit probablement, par l’origine de sa population, du pays le plus européanisé d’Amérique Centrale. Son économie repose principalement sur:  

  • Le tourisme (et notamment le tourisme vert) : plages, volcans, parcs nationaux.
  • L’agriculture : café, banane (3ème exportateur mondial), ananas (premier exportateur mondial), cacao.
  • L’informatique (logiciels).
  • Le matériel médical.
  • L’industrie de transformation agroalimentaire : yaourts, fromages, etc.

Concrètement, les centres de décisions sont concentrés dans la capitale, d’où des vols quotidiens la relient à l’Europe.

Conseils :

1.   Maîtrise de la langue espagnole :

L’espagnol est à la fois la langue officielle du pays et celle des affaires, la pratique de l’anglais est très inégale. Lors d’une visite d’entreprise, même si l’un de vos contacts maîtrise l’anglais, cela ne sera probablement pas le cas de vos autres interlocuteurs (réunions en groupe), l’espagnol sera la langue de travail et de communication. Nous vous invitons aussi à ce que vos brochures et documentations techniques soient présentées en espagnol (le fait qu’elles soient rédigées en anglais constituera un frein pour les personnes qui ne maîtrisent pas cette langue).

2.   Contacts personnels :

Ce n’est peut-être pas très original de mentionner cet aspect des relations d’affaires car de nombreux pays tombent dans cette catégorie, mais le contact personnel est important au Costa Rica : cela impliquera pour vous d’avoir le temps de vous déplacer, de faire connaissance, de consacrer du temps à un repas d’affaires. Vouloir faire des affaires par courriel ou à distance est illusoire, vous serez d’ailleurs surpris par le faible taux de réponse que vous aurez à vos prises de contact par courriel.

3.   Prospection vers d’autres pays d’Amérique Centrale au départ du Costa Rica :

Vous vous posez peut-être la question de savoir, dès lors que vous aurez trouvé un agent, un distributeur ou un importateur au Costa Rica, si celui-ci pourra devenir votre tête de pont pour l’Amérique Centrale. Dans l’immense majorité des cas, ceci ne sera pas possible : pour certains produits tels les produits alimentaires ou thérapeutiques, l’autorisation de mise en consommation que vous devrez obtenir (toujours via une structure juridique costaricienne, c’est-à-dire votre agent ou représentant dans le pays) ne sera pas valable pour les autres pays d’Amérique Centrale. Pour les produits non soumis à autorisation, chaque pays nécessitera néanmoins un agent propre au territoire (mentalités différentes d’un pays à l’autre, structure différente des réseaux de distribution, emprise des grandes familles dans chacun des pays).

La distribution de vos produits se limitera au Costa Rica sauf exception.

4.   Se faire assister d’un cabinet local d’avocats.

En cas de signature d’un contrat avec une entreprise locale (distribution, d’agence commerciale, de licence de fabrication, de joint-venture) ou en cas de création d’une société locale, il est impératif de faire appel à un cabinet d’avocats spécialisé en ces matières. Les procédures administratives sont en général complexes, lentes et une erreur peut vous faire perdre du temps et de l’argent. Nous possédons des listes de bureaux d’avocats que nous pouvons vous faire parvenir sur simple demande.

Vous pouvez aussi vous faire accompagner par la toute jeune Chambre de Commerce belgo costaricienne à San José.

5.   Persévérance et « pura vida »

Prospecter le Costa Rica et/ou y créer une entreprise prendra du temps et vous devrez persévérer tout en prenant en considération la notion de « pura vida », concept local poussant une grande partie de la population à ne pas stresser entraînant une dilation du temps, une certaine lenteur, voire des reports in extremis de rendez-vous et même la non-présentation à ceux-ci sans explication.

Conclusion

L’économie de ce pays est en développement, il existe donc des besoins liés aux secteurs économiques précités (tourisme, agriculture, matériel médical, consommation par la frange aisée de la population de produits importés tels que les produits alimentaires, par exemple).

La taille du pays fera que vos possibilités seront souvent de l’ordre du marché de niche, mais on ne peut que vous encourager à démarcher ce pays, en conjonction avec d’autres pays de la région, et ce afin de pouvoir procéder à des économies d’échelle dans vos frais de prospection.

Pierre ANNOYE - Conseiller économique et commercial AWEX (avril 2020)

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