Conjoncture économique

Le Honduras est un pays à revenu moyen inférieur, mais il bénéficie d'un bilan de politiques fiscales et monétaires assez prudentes. Sa capacité de production est faible, et la croissance dépend de la consommation privée, stimulée par les flux de transferts de fonds des travailleurs en provenance des États-Unis.Les prévisions économiques supposent que la Présidente Mme Castro (gauche) parvienne à faire avancer une partie de son programme économique. En particulier, elle augmentera le rôle de l'État dans la fourniture de services sociaux tels que les soins de santé et l'éducation en intensifiant l'investissement public dans les infrastructures et le capital humain, et en élargissant la couverture de la sécurité sociale. L’État devrait assumer un plus grand contrôle sur les services publics. Malgré tout, les politiques macroéconomiques largement orientées vers le marché qui ont été mises en œuvre par les anciens gouvernements resteront probablement en place, étant donné l'absence de majorité législative de Mme Castro.
La Présidente a tiré parti de son fort capital politique au début de son mandat pour éliminer les zones économiques spéciales pour les entreprises et pour accroître l'intervention du gouvernement dans le secteur de l'énergie, ce qui a mis la pression sur les producteurs privés pour qu'ils acceptent des prix plus bas pour l'électricité. Ces mesures pourraient alimenter les inquiétudes quant à l'engagement du gouvernement envers les droits contractuels et l'Etat de droit, au détriment des perspectives d'investissements du Honduras.
Un autre point de l'ordre du jour sera la restructuration de la dette publique. Mme Castro a proposé de réduire les coûts du service de la dette ; à cette fin, le gouvernement négocie un accord avec le FMI pour remplacer un « accord de confirmation mixte de précaution » de 2 ans en une « facilité de crédit de soutien »  d'une valeur de 773 millions de dollars (2,8 % du PIB de 2021) qui expirait en janvier 2022. Le FMI a exprimé son intention de soutenir le programme de développement économique de Mme Castro et a effectué une visite au Honduras en octobre 2022. Les analystes s’attendent à ce qu'un accord se concrétise au cours du premier semestre de 2023. Cela devrait améliorer l'accès du Honduras à d'autres sources de financement multilatéral à des conditions favorables et renforcer le profil de remboursement de la dette extérieure du pays. Mme Castro est opposée à l'augmentation des impôts ou à l'introduction de nouveaux impôts, et il est probable qu'elle s'opposera à ce que des réformes de ce type soient incluses comme conditions d'un accord avec le FMI.
L'économie hondurienne ralentira considérablement en 2023 ; le PIB progressera de 2,2 %, après une croissance estimée à 3,7 % en 2022. Cette décélération reflète divers facteurs : 

  • un affaiblissement de l'économie mondiale - en particulier aux États-Unis - qui limitera la croissance des exportations et les envois de fonds des travailleurs émigrés, entraînant ainsi une croissance plus faible de la consommation privée ;
  • une baisse des investissements au fur et à mesure que les réparations post-ouragan sont achevées ;
  • l'effet modérateur de l'inflation élevée sur les consommateurs et les entreprises. 

Les perspectives à moyen terme sont plus favorables ; la croissance économique américaine devrait s'accélérer, stimulant les flux de transferts de fonds vers le Honduras, qui alimenteront à leur tour la consommation privée. En outre, le programme d'investissements publics de Mme Castro stimulera la formation de capital fixe, et la consommation publique augmentera en raison de l'accroissement des engagements de dépenses en matière d'éducation, de soins de santé et de couverture sociale. La croissance des exportations, quant à elle, sera tirée par la demande américaine de produits manufacturés tels que les vêtements et les textiles, ainsi que par les exportations de produits de base tels que le café, les bananes et les crevettes. Les États-Unis et les agences multilatérales offriront des possibilités d'obtenir des financements pour les projets d'infrastructures et de développement, d'autant qu'ils auront à cœur d'empêcher le Honduras de se tourner vers la Chine pour ses besoins de financement.
Plusieurs risques baissiers pèsent sur les perspectives de croissance économique. Un ralentissement plus sévère aux États-Unis nuirait à la demande d'exportations du Honduras et freinerait la consommation privée, notamment en raison de la forte dépendance du pays à l'égard des transferts de fonds des travailleurs. Si le gouvernement continue à adopter des politiques qui nuisent aux opportunités commerciales, la croissance des investissements pourrait être nettement plus faible que ce qui est actuellement. L'emplacement du Honduras dans la ceinture des ouragans le rend également vulnérable aux catastrophes naturelles, qui peuvent nécessiter l’affectation de ressources considérables pour les efforts de reconstruction. 

Source : Honduras One-click Report – 1st quarter 2023 – www.eiu.com

Echanges commerciaux avec la Wallonie (2021)

Exportations de la Wallonie vers le Honduras
Pour l’année 2021, le Honduras se positionne au 99ème rang des clients de la Wallonie. C’est notre 16ème marché pour la zone Amériques, juste après Cuba, l’Uruguay et le Guatemala et avant le Paraguay, Trinidad & Tobago et El Salvador.
La Wallonie a exporté vers le Honduras pour un montant de 5,07 millions € en 2021, ce qui correspond à 0,01% du montant total des exportations wallonnes.

Evolution récente des exportations wallonnes à destination du Honduras (2018-2021)

 

2018

2019

2020

2021

Montants(en millions €)

2,60

6,21

4,56

5,07

Variation

+79,1%

+139,0%

-26,5%

+11,3%

Les exportations wallonnes à destination du marché du Honduras ont pratiquement doublé entre 2018 et 2021.
La part de la Wallonie dans les exportations belges à destination du Honduras est de 23,6% en 2021.

Ventilation des exportations wallonnes à destination du Honduras en 2021

Section

Montant

Part

Variation

Produits alimentaires, boissons

3,37 millions €

66,5%

+13,8%

Chimie & pharmacie

1,02 million €

20,1%

-18,2%

Machines et équipements

0,57 million €

11,2%

+91,1%

Matières plastiques

0,04 million €

0,9%

+134,0%%

Bois et liège

0,02 million €

0,4%

-4,7

Ces 5 secteurs concentrent plus de 99% des exportations wallonnes à destination de ce pays, mais c’est surtout le secteur des produits alimentaires qui se détache.

Importations de la Wallonie depuis le Honduras 
En 2021, le Honduras se positionne au 104ème rang des pays fournisseurs de la Wallonie. C’est notre 18ème fournisseur pour la zone Amériques, après le Guatemala, Guyana et le Paraguay et devant le Panama, la Bolivie et la Jamaïque. La part de ce pays dans le total des exportations wallonnes est inférieure à 0,00%.

Evolution récente des importations wallonnes originaires du Honduras (2018-2021)

 

2018

2019

2020

2021

Montants

(en millions €)

4,23 millions €

3,36 millions €

5,80 millions €

0,07 million €

Variation

-29,0%

-20,5%

+72,6%

-98,8%

Au cours de cette période 2018-2021, les importations wallonnes de produits provenant du Honduras ont enregistré une chute vertigineuse, passant de 4,23 millions € à 0,07 million €.

Ventilation des importations wallonnes en provenance du Honduras en 2021

Section

Montant

Part

Variation

Produits du règne végétal

0,07 million €

94,8%

-98,9%

Matières textiles

0,00 million €

3,8%

+546,3%

Peaux, cuirs

0,00 million €

0,6%

-74,7%

Machines et équipements

0,00 million €

0,6%

-44,1%

Divers  

0,00 million €

0,1%

+352,4%

Les produits du règne végétal constituent presqu’exclusivement les importations wallonnes en provenance du Honduras.

Balance commerciale Wallonie-Honduras (2018-2021)

La Balance commerciale de la Wallonie avec le Honduras est assez variable, en alternance négative ou positive.

 

2018

2019

2020

2021

Montants(en millions €)

-1,63

2,84

-1,24

5,01

Accord UE-Amérique centrale 

L'Union européenne et l'Amérique centrale - Costa Rica, El Salvador, Guatemala, Honduras, Nicaragua et Panama - avaient conclu un accord d'association, à Tegucigalpa en  2012. L'accord constitue un cadre juridique contractuel stable et à long terme reposant sur trois piliers : le pilier du dialogue politique, le pilier de la coopération et le pilier commercial, dont l'objectif ultime est l'établissement d'une zone de libre-échange.   
L'accord a été signé en juin 2012 et l'application provisoire du pilier commercial a commencé en 2013. Fort de cet accord, le commerce entre l’Union européenne et le Panama s’est nettement développé ces dernières années. Selon la législation européenne, l’accord devait encore être approuvé par l’ensemble de ses Etats-membres, ce qui est désormais chose fait avec l’accord de la Belgique le 17 janvier 2024.

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