La priorité à court terme du gouvernement sera l'assainissement budgétaire, d'autant que sa charge d'amortissement sera relativement lourde en 2023-2027. Bien que le financement chinois (à la fois sur le budget et hors budget) soit susceptible d'apporter un certain soulagement, il n'éliminera pas la nécessité de prendre des mesures de restriction. Le gouvernement restera attaché à son cadre de politique macroéconomique largement orthodoxe, notamment en raison des leçons tirées des années 1980, où une politique hétérodoxe a conduit à l'hyperinflation et à la dépression économique.
Le principal objectif à moyen terme du gouvernement sera de soutenir la reprise économique en cours après la récession de 2018-2020. À cette fin, le Nicaragua a signé un accord pour participer à la BRI (Belt and Road Initiative) de la Chine, ce qui pourrait entraîner des investissements chinois dans les infrastructures dans des secteurs allant de l'énergie aux transports. En août 2022, les deux pays ont également signé un accord commercial préliminaire, ouvrant la voie à l'ouverture de négociations sur un Accord de Libre-Echange complet. Le gouvernement nicaraguayen tentera d'utiliser ces nouvelles opportunités d'exportation pour améliorer les relations avec le monde des affaires local, dans le but ultime de susciter de nouveaux investissements. Toutefois, la faiblesse de l'environnement commercial, les contraintes logistiques importantes et le niveau élevé du risque politique limiteront le potentiel de croissance.
Le rythme de la croissance économique globale devrait continuer de ralentir en glissement annuel en 2023, car l'environnement extérieur, qui a alimenté une croissance du PIB estimée à 4,2 % en 2022, devient plus difficile. La faiblesse de l'économie américaine touchera les secteurs du Nicaragua orientés vers l'exportation, en particulier l'industrie des maquilas (assemblage national pour la réexportation). En outre, les prix élevés des produits de base mondiaux (causés par la guerre Russie-Ukraine) maintiendront les coûts des intrants élevés. Un autre facteur qui pèse sur les perspectives à court terme est l'impact de l'accélération de l'inflation sur la croissance des salaires ; les salaires devraient diminuer pour la quatrième année consécutive en 2023, de 4,9 %. Les vents contraires découlant du resserrement de la politique budgétaire sont encore une autre source d'inquiétude, tout comme les taux d'intérêt nationaux élevés, étant donné qu'ils rendront les emprunts encore plus coûteux pour les entreprises. Sur une note plus positive, les flux d'envois de fonds - qui ont augmenté de plus de 60 % en glissement annuel à la fin de 2022 - devraient continuer à dépasser la croissance globale du PIB en 2023, malgré le ralentissement de l'économie américaine. 

Source : Nicaragua One-click Report – 1st quarter 2023 – www.eiu.com

L'Union européenne et l'Amérique centrale - Costa Rica, El Salvador, Guatemala, Honduras, Nicaragua et Panama - avaient conclu un accord d'association, à Tegucigalpa en  2012. L'accord constitue un cadre juridique contractuel stable et à long terme reposant sur trois piliers : le pilier du dialogue politique, le pilier de la coopération et le pilier commercial, dont l'objectif ultime est l'établissement d'une zone de libre-échange.   
L'accord a été signé en juin 2012 et l'application provisoire du pilier commercial a commencé en 2013. Fort de cet accord, le commerce entre l’Union européenne et le Panama s’est nettement développé ces dernières années. Selon la législation européenne, l’accord devait encore être approuvé par l’ensemble de ses Etats-membres, ce qui est désormais chose fait avec l’accord de la Belgique le 17 janvier 2024.

En savoir +

Exportations de la Wallonie vers le Nicaragua 
Pour l’année 2021, le Nicaragua se positionne au 134^ème rang des clients de la Wallonie. C’est notre 20^ème marché pour la zone Amériques, juste après le Paraguay, Trinidad & Tobago et El Salvador et avant le Honduras, le Venezuela, le Suriname et la Jamaïque. La Wallonie a exporté vers le Nicaragua pour un montant de 1,96 million € en 2021, ce qui correspond à 0,004% du montant total des exportations wallonnes.

Evolution récente des exportations wallonnes à destination du Nicaragua (2018-2021)

Les exportations wallonnes à destination du Nicaragua ont plus que doublé entre 2018 et 2021.
La part de la Wallonie dans les exportations belges à destination du Nicaragua est de 24,16% en 2021.

Ventilation des exportations wallonnes à destination du Nicaragua en 2021

Le secteur des produits chimiques et celui des produits concentrent l’essentiel de nos exportations à destination de ce pays (plus de 90%).

Importations de la Wallonie depuis le Nicaragua
En 2021, le Nicaragua se positionne au 89^ème rang des pays fournisseurs de la Wallonie. C’est notre 13^ème fournisseur pour la zone Amériques, après la Colombie, la République Dominicaine et le Venezuela et devant l’Uruguay, le Guatemala et le Guyana. La part de ce pays dans le total des exportations wallonnes est inférieure à 0,00%.

Evolution récente des importations wallonnes originaires du Nicaragua (2018-2021)

Au cours de cette période 2018-2021, les importations wallonnes de produits en provenance du Nicaragua ont enregistré un fort recul constant, passant de plus de 6 millions € à moins du demi-million €.

Ventilation des importations wallonnes en provenance du Nicaragua en 2021

Balance commerciale Wallonie-Nicaragua (2018-2021)

La Balance commerciale de la Wallonie avec le Nicaragua est négative de 2018 à 2020 et devient positive en 2021.