Conjoncture économique

L'économie tchèque est entrée en 2021 tout en étant frappée par une deuxième vague de pandémie de COVID—19 plus forte que la première.

En effet, le nombre total de tchèques diagnostiqués positifs au coronavirus dépassait le ½ million début décembre 2020, soit environ 5 % de la population, et plus de 8 500 personnes sont décédées de la maladie.

Le nombre de nouveaux cas quotidiens pour 1 million d’habitants a atteint un pic au début du mois d'octobre 2020, soit le niveau le plus élevé de l'Union européenne.

Malgré l’assouplissement des mesures de confinement, la demande intérieure, toujours affectée par la pandémie, devrait rester atone au début de 2021,avec une propension accrue à l'épargne.  

La consommation des ménages se redressera par la suite, mais l'ampleur de l'amélioration dépendra de l‘évolution du marché du travail.

Le taux de chômage a atteint 2,9 % en octobre 2020,contre 2,0 % un an auparavant, mais demeure néanmoins le plus bas de l’Union européenne.

Avec la suppression progressive des mesures de relance, le marché du travail devrait se détériorer en raison de la hausse du chômage et de la faible croissance des salaires.

Les investissements reprendront cette année, après le marasme de 2020dû à la forte incertitude, aux confinements et aux perturbations de la chaine d'approvisionnement.

Le rebond des investissements sera principalement stimulé par le secteur public, tandis que les entreprises utiliseront probablement leurs capacités inutilisées dans un premier temps et décideront ensuite de procéder à des investissements, si la reprise de la demande le justifie.

Le secteur manufacturier sera toujours stimulé par l’industrie automobile et l’activité de l’économie allemande.

Ces deux facteurs restent essentiels pour la République tchèque, puisque les exportations vers l'Allemagne représentent près d'un tiers des exportations totales.

Le secteur automobile génère plus de 9 % de la valeur ajoutée brute totale, et représente plus de 8 % de l’emploi total et plus de 26 % des exportations.

Après une série de hausses des taux d'intérêt entre 2017 et 2019,la pandémie a contraint la banque centrale a les abaisser en 2020.

Elle a rendu le coût des prêts plus attractif, mais a également entraîné une dépréciation de la monnaie qui soutient la compétitivité extérieure de la République tchèque. 

Le solde budgétaire s’améliorera en 2021.

Toutefois, il ne devrait pas redevenir excédentaire comme c‘était le cas avant la pandémie.

Les mesures de soutien du gouvernement ont entrainé une détérioration des chiffres des finances publiques et leur éventuelle prolongation pourrait affecter le résultat du solde budgétaire.

La dette publique devrait franchir le seuil des 40 % du PIB, mais elle restera l’une des plus basses de l'Union européenne.

Le déficit des comptes courants s'est creusé du fait de la chute des exportations.

L‘économie tchèque est très ouverte et diverses entreprises contribuent aux chaînes de valeur mondiales.

En outre, les difficultés du secteur automobile et la baisse de la demande de voitures ont frappé l'économie tchèque du fait de sa forte dépendance à l'égard de ce secteur.

En revanche, ces facteurs devraient profiter aux exportations tchèques cette année, avec la reprise du commerce mondial et l'amélioration des perspectives pour l‘industrie automobile.

La dynamique des exportations sera étroitement liée aux performances de l‘Allemagne en tant que principal partenaire commercial. 

Les principaux partenaires de la République tchèque en terme d’exportations sont : Allemagne (32 %), Slovaquie (8 %), Pologne (6 %), France (5 %), Royaume-Uni (5 %). 

Les principaux partenaires de la République tchèque en terme d’importations sont : Allemagne (29 %), Chine (9%), Pologne (9 %), Pays-Bas (6 %), Slovaquie (5 %).

 

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