La mission économique wallonne organisée au Japon pendant l'exposition universelle a permis d'identifier de nombreux secteurs porteurs avec l'archipel bien représentés en Belgique et en Wallonie. Curieux à propos des opportunités offertes par le marché nippon? Voici les arguments incontournables que nos équipes ont identifié et qui devraient vous convaincre de vous intéresser au pays du soleil levant, version 5.0. Prêts à faire des affaires ? Nihon e yōkoso !
 Nihon e yōkoso !

 

1. 8 bonnes raisons pour prospecter au Japon

2. Préparez-vous pour le Japon avec l'AWEX

3. L'Exposition Universelle d'Osaka

1. Un poids lourd de l'économie mondiale, bien connecté à l'Europe

 

Le Japon est la 4 puissance économique mondiale, représentant 4 % du PIB mondial. Son rôle dans le commerce international est clé, avec 21 accords de libre-échange, dont le JEFTA (Japan-EU Free Trade Agreement) avec l’Union européenne, entré en vigueur en 2019. Ce dernier a créé une zone de libre-échange couvrant 28 % du PIB mondial et 640 millions de personnes.
Malgré sa dépendance aux exportations, l’économie japonaise reste stable, avec une croissance de 0,1 % en 2024, marquant sa 4 année consécutive de progression. En 2025, le Japon, la Corée du Sud et la Chine ont annoncé l’accélération des négociations pour un accord de libre-échange tripartite face aux tensions commerciales internationales.

Accord de Partenariat Economique avec l’UE (APE) : Entré en vigueur le 1er février 2019, l’APE est le plus important jamais conclu par l'UE. Outre des réductions tarifaires substantielles, il contient également de nouveaux volets portant sur les marchés publics et la gouvernance d'entreprise. L'impact positif au niveau de l'UE est important dans les secteurs où les réductions tarifaires sont les plus importantes, par exemple les produits agroalimentaires et les textiles et chaussures.

 

 

2. Une porte ouverte vers toute l'Asie

 

Le client et le consommateur japonais est particulièrement exigent et si la formule « le client est roi » est de mise chez nous, l’équivalent japonais serait plutôt « le client est dieu ». Un souci extrême du service, une exigence absolue en termes de qualité, jusque dans les moindres détails (notamment l’emballage) font de ce marché une véritable mise à l’épreuve pour l’exportateur. Le marché japonais sert de jauge aux autres pays d’Asie. On peut dire que, si un produit est accepté et vendu au Japon, c’est que la qualité est bonne. Le marché japonais ouvre donc à d’autres marchés.

Rien n’est laissé au hasard et les relations d’affaires suivent ce même chemin exigent. Pas de décision précipitée, mais patience, persévérance et confiance interpersonnelle sont les maitres mots pour tout qui veut aborder ce marché. Cependant, une fois établie, les relations commerciales s’envisagent sur le long terme et peuvent être très valorisantes et gratifiantes. 

3. Japon-Europe, mêmes défis, mêmes besoins

 

Le Japon, comme l’Europe, fait face à quatre grands défis : la décarbonation, le vieillissement démographique, la souveraineté technologique et la robotisation/IA. Ces enjeux communs offrent des opportunités de coopération et d’innovation, notamment dans le cadre du JEFTA (Japan-EU Free Trade Agreement).

-        Décarbonation et transition énergétique

Le Japon vise la neutralité carbone d’ici 2050 en investissant dans l’hydrogène, les énergies renouvelables et la relance du nucléaire. L’Europe, confrontée aux mêmes défis, accélère aussi sa décarbonation via le Green Deal. Des synergies sont possibles, notamment dans l’hydrogène et l’économie circulaire.

-        Vieillissement démographique et innovations en santé

Avec 30 % de sa population âgée de plus de 65 ans (35 % d’ici 2040), le Japon doit adapter son système de santé, stimuler l’innovation médicale et automatiser certains services. L’Europe, où le vieillissement s’accélère aussi, partage ces enjeux. La Wallonie, forte en biotechnologies et en e-santé, peut collaborer avec le Japon sur les technologies médicales et les soins assistés par robotique.

-        Semi-conducteurs et souveraineté technologique

La crise des semi-conducteurs a mis en lumière la dépendance du Japon aux importations. Pour y remédier, le pays investit dans la production locale et noue des alliances stratégiques. L’Europe, confrontée au même problème, a lancé le Chips Act pour relocaliser la production. La Wallonie, spécialisée en simulation et optimisation (indispensables à la conception et à la fabrication microélectrique), peut jouer un rôle clé dans ces coopérations.

-        Robotique et intelligence artificielle

Leader en robotique, le Japon accélère l’automatisation pour pallier la pénurie de main-d’œuvre. L’intelligence artificielle et la cybersécurité sont aussi des axes de développement stratégiques. La Wallonie, avec son expertise en IA et en big data, peut renforcer ses partenariats avec les entreprises japonaises dans ces domaines.

 

4. Innovation et technologies de pointe

 

Le Japon demeure un leader mondial en matière d'innovation, avec des dépenses de R&D représentant 3,41 % de son PIB en 2022, confirmant ainsi son engagement au sein de l'OCDE. Ce dynamisme scientifique se reflète également dans son palmarès de prix Nobel, avec 30 lauréats dans divers domaines, illustrant son rôle clé dans les avancées scientifiques mondiales (Nobels Yamanaka (stem cell), Ohsumi (autophagie) ou encore Shirakawa (Chimie).

L'innovation japonaise repose largement sur la recherche privée, qui représente environ 70 % des investissements en R&D, principalement issus des grands conglomérats industriels. Le pays excelle dans des secteurs technologiques de pointe comme la robotique, les cellules souches et la fabrication de composants électroniques de haute pureté. De plus, l’innovation ne se limite plus seulement à l’industrie, mais s’étend aux enjeux sociétaux et environnementaux, avec des investissements conséquents dans l’intelligence artificielle, les technologies hydrogène et la numérisation des processus de production.

Dans l'industrie automobile, le Japon mise sur les véhicules bas-carbone et autonomes, soutenus par un programme interministériel visant à favoriser la collaboration entre acteurs publics, privés et académiques. Par ailleurs, le pays s’intéresse particulièrement aux technologies blockchain dans le secteur de la Fintech, témoignant de son ouverture à l’innovation numérique.

 

5. Un investisseur important et historique en Belgique

 

Les Japonais connaissent bien la Belgique. Depuis les années 70, le Japon a investi massivement et de façon pérenne en Belgique. Il était le premier investisseur asiatique en Wallonie, avant de se faire rejoindre depuis peu par la Chine. De manière générale, les entreprises japonaises se développent en Europe à travers des investissements dans des activités existantes et en croissance, souvent caractérisées par leur haute valeur technologique et scientifique. En comparaison à d’autres pays asiatiques, les investissements japonais se caractérisent aussi d’une part par une haute valeur financière ajoutée (rapport entre les montants investis par rapport aux emplois) dans des secteurs de pointe, et d’autre part, dans le cadre d’une vision stratégique à long terme.

L’ancrage durable des entreprises japonaises en Belgique et en Wallonie est dû au fait qu’elles y trouvent un savoir-faire, des compétences locales, un marché pour leurs produits et surtout une culture industrielle qui confère un poids important aux salariés (source de création de la valeur) vis-à-vis de la direction (ou des actionnaires comme aux Etats-Unis par exemple).

-  NGK et Aisin, actifs depuis plus de 40 ans, avec respectivement 300 et 800 employés. NGK a investi 45 millions d’euros en 2021 pour adapter sa production aux normes européennes.
Kaneka Eurogentec a agrandi ses laboratoires en 2023 pour 14 millions d’euros.
- Takeda développe une nouvelle ligne de production et un entrepôt automatisé pour 300 millions d’euros.

Ces investissements montrent la confiance du Japon dans l’écosystème industriel et technologique wallon, malgré des défis administratifs et économiques.

6. De bonnes relations diplomatiques avec la Belgique

L’année 2016 a marqué les 150 ans des relations diplomatiques entre la Belgique et le Japon. De nombreux événements avaient été organisés pour fêter cet anniversaire, dont le point culminant avait été la Visite d’Etat de ses SS.MM. Le Roi et La Reine des Belges en octobre 2016. Les Souverains étaient accompagnés d’une délégation de 96 entreprises belges, dont 31 wallonnes. 

Les familles régnantes de nos 2 pays entretiennent toujours à l’heure actuelle des liens personnels étroits.  En 2019, le couple royal avait d’ailleurs fait le déplacement au Japon pour l’intronisation de l’empereur Naruhito.

2026 symbolisera les 160 ans des relations diplomatiques entre la Belgique et le Japon, de nombreuses festivités et activités sont en préparation pour saluer cet anniversaire.

De même, plusieurs villes sont jumelées de part et d’autre (ex. Himeji avec Charleroi).

 

7. Belgian Positive Touch

 

Après la visite d’Etat belge de 2016, où le manga et la BD ont été mis à l’honneur, la mission princière est, cette fois, l’occasion de mettre en exergue le volet jeux vidéos avec l’opérateur WALGA et les industries culturelles francophones : la Fondation Folon (exposition itinérante au Japon "Folon. Agency of Imaginary Journeys"), mais aussi, par exemple, “This is Not Belgium”, une entreprise du Brabant wallon de vente de produits d’art et artisanat de luxe belge dont le marché japonais est friand.

De manière générale, la Belgique et les produits belges en particulier bénéficient d’une image de marque favorable, réputés de qualité et fiables. Nos produits de bouche, dont évidemment les bières, les gaufres et le chocolat belge, sont fortement appréciés dans l’archipel. La participation régulière de ma Wallonie depuis des années à des salons de référence comme le FOODEX à Tokyo en est une des illustrations. L’organisation du Belgian Beer Weekend, un événement organisé de manière récurrente annuellement et dans plusieurs villes du Japon est en un autre exemple.

 

8. Présence belge et wallonne forte sur l'archipel

 

La Belgique, via son Ambassade à Tokyo est très bien représentée et le poste multiservices de Wallonia Export – WBI occupe 7 personnes.

Depuis la régionalisation du Commerce extérieur, les équipes de l'AWEX accompagnent les entreprises wallonnes dans leur positionnement stratégique dans le pays et les soutiennent au quotidien dans toutes leurs démarches. Le bureau de Tokyo de l'AWEX est également chargé, en concertation avec les équipes basées à Bruxelles et spécialisées en «lead génération», d’identifier d’éventuels candidats-investisseurs japonais susceptibles de s’installer en Europe afin de les encourager à choisir la Wallonie.

Préparez-vous pour le Japon!

 

Si le Japon et son immense marché vous intéresse, consultez sur notre site notre espéce dédié et découvrez toutes les dernières informations liées au contexte politique et économique du pays.

Vous pouvez également contacter nos équipes basées en Belgique ou directement à Tokyo pour plus d'informations sur le pays, le potentiel existant pour votre entreprise et, pourquoi pas, vous faire accompagner par l'AWEX dans votre développement japonais.

Prospectez à l'étranger avec l'AWEX

Tout en s'adaptant aux évolutions économiques et politiques mondiales, Wallonia Export & Investment Agencey (AWEX) propose chaque année un programme complet comprenant les marchés de priorité "naturelle" que constituent les pays européens d'un côté, et les marchés plus lointains à fort potentiel de développement comme le Japon.

Vers notre programme d'actions

Exposition Universelle d'Osaka 2025

 

L’Expo 2025 d’Osaka, qui se tient du 13 avril au 13 octobre 2025, a pour thème « Concevoir la société future pour nos vies », une réflexion sur les défis globaux et les solutions pour un avenir meilleur. La Belgique, via son pavillon national, y développera l’axe « Human Regeneration »

Dans ce cadre, la Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles consacreront leur espace scénographique à l’intelligence artificielle au service de la santé, avec un accent particulier sur les jumeaux numériques (technologies permettant de développer des thérapies personnalisées, moins invasives, plus efficaces, et ce, plus rapidement)

En parallèle à la semaine de visibilité Wallonie-Bruxelles, qui se tiendra du 25 au 30 mai 2025 deux missions seront également organisées : une mission économique portée par l’AWEX, axée sur la société 5.0 avec les sciences du vivant au cœur de la programmation, avec un focus sur la santé digitale et d’intelligence artificielle.

 

www.wallonia-osaka.be

 

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