La mission princière belge organisée au Japon a permis d'identifier de nombreux secteurs porteurs avec l'archipel bien représentés en Belgique et en Wallonie. Curieux à propos des opportunités offertes par le marché nippon? Voici les arguments incontournables que nos équipes ont identifié et qui devraient vous convaincre de vous intéresser au pays du soleil levant. Prêts à faire des affaires ? Nihon e yōkoso !

1. Un poids lourd de l'économie mondiale, bien connecté à l'Europe

 

Le Japon, troisième économie mondiale, après les Etats-Unis et la Chine, représente 5,9% du PIB mondial. Son interconnexion dans l’économie globalisée est concrétisée par la signature de pas moins de 21 accords de libre-échange (dont plusieurs avec l'Union Européenne) et la participation dans la plupart des organisations et groupements liées au commerce international.

Accord de Partenariat Economique avec l’UE (APE) : Entré en vigueur le 1er février 2019, l’APE est le plus important jamais conclu par l'UE. Outre des réductions tarifaires substantielles, il contient également de nouveaux volets portant sur les marchés publics et la gouvernance d'entreprise. L'impact positif au niveau de l'UE est important dans les secteurs où les réductions tarifaires sont les plus importantes, par exemple les produits agroalimentaires et les textiles et chaussures.

 

 

2. Une porte ouverte vers toute l'Asie

 

Le client et le consommateur japonais est particulièrement exigent et si la formule « le client est roi » est de mise chez nous, l’équivalent japonais serait plutôt « le client est dieu ». Un souci extrême du service, une exigence absolue en termes de qualité, jusque dans les moindres détails (notamment l’emballage) font de ce marché une véritable mise à l’épreuve pour l’exportateur. Le marché japonais sert de jauge aux autres pays d’Asie. On peut dire que, si un produit est accepté et vendu au Japon, c’est que la qualité est bonne. Le marché japonais ouvre donc à d’autres marchés.

Rien n’est laissé au hasard et les relations d’affaires suivent ce même chemin exigent. Pas de décision précipitée, mais patience, persévérance et confiance interpersonnelle sont les maitres mots pour tout qui veut aborder ce marché. Cependant, une fois établie, les relations commerciales s’envisagent sur le long terme et peuvent être très valorisantes et gratifiantes. 

3. Japon-Europe, mêmes défis, mêmes besoins

 

Le Japon, comme l’ensemble des pays industrialisés, est confronté à défis énormes en termes d’émissions carbone à réduire et de décarbonation de leurs processus industriels.

Les gouvernements mettent en place des stratégies avec des objectifs à moyen/long terme pour tendre vers une neutralité carbone. Le Japon ne fait pas exception et vise cette neutralité en 2050. Le contexte international et la crise énergétique sont venus ajouter une pression supplémentaire sur les autorités publiques pour œuvrer à des actions urgentes dans le monde industriel, mais également dans la population en général. La hausse des prix de l'énergie affecte l'économie japonaise, situation accentuée par un yen faible. Les conséquences de la guerre en Ukraine ne se feront sentir qu'à plus long terme car la dépendance vis-à-vis de la Russie est relativement faible. 

Un autre défi de taille auquel fait face le Japon est le vieillissement de sa population : un japonais sur quatre a plus de 65 ans et le taux de croissance de sa population est négatif (-0,5 %). Cette particularité démographique n’est pas sans conséquence sur le système de santé au Japon. De même, les opportunités pour les entreprises actives dans les soins de santé (des biotechnologies aux équipements médicaux) et la silver economy sont nombreuses.

La participation de l’AWEX au salon Bio Japan depuis 10 ans a mis en valeur l’expertise wallonne dans ces différents domaines. 

4. Innovation et technologies de pointe

 

Avec 3.275 % de dépenses de R&D rapportées au PIB national en 2020, le Japon était le 7e pays ayant les plus importantes dépenses en R&D parmi les membres de l’OCDE.

Leader de l’innovation, le Japon est le pays qui compte le plus grand nombre de prix Nobel en Asie-Pacifique (24 lauréats dans les domaines de la physique, la chimie et de la médecine essentiellement). Le Japon se distingue par la part importante de la recherche privée dans les dépenses nationales de R&D (environ 70%) qui sont notamment le fait des grands conglomérats, groupes industriels diversifiés, occupant une position centrale dans l’économie nationale. L’innovation est, en effet, au cœur du modèle économique japonais, qui repose en grande partie sur des industries exportatrices à forte valeur ajoutée. 

Leader technologique mondial dans certains secteurs comme la robotique, la recherche sur les cellules souche et la fabrication de certains composants de très haute pureté indispensable à la mise en œuvre des derniers progrès de l’électronique, le gouvernement japonais se focalise désormais sur une innovation non plus exclusivement consacrée au développement industriel, mais également porteuse d’une dimension sociétale et environnementale, pour ce faire, d’importants moyens sont alloués à des projets d’innovation centrés sur les données, l’intelligence artificielle, les technologies hydrogène, etc. En complément, la numérisation et l’automatisation des moyens de production sont également des enjeux majeurs dans un pays où la population active est destinée à diminuer durablement.

5. Un investisseur important et historique en Belgique

 

Les Japonais connaissent bien la Belgique. Depuis des décennies, le Japon a investi massivement et de façon pérenne en Belgique. Il était le premier investisseur asiatique en Wallonie, avant de se faire rejoindre depuis peu par la Chine. De manière générale, les entreprises japonaises se développent en Europe à travers des investissements dans des activités existantes et en croissance, souvent caractérisées par leur haute valeur technologique et scientifique. En comparaison à d’autres pays asiatiques, les investissements japonais se caractérisent aussi d’une part par une haute valeur financière ajoutée (rapport entre les montants investis par rapport aux emplois) dans des secteurs de pointe, et d’autre part, dans le cadre d’une vision stratégique à long terme.

L’ancrage durable des entreprises japonaises en Belgique et en Wallonie est dû au fait qu’elles y trouvent un savoir-faire, des compétences locales, un marché pour leurs produits et surtout une culture industrielle qui confère un poids important aux salariés (source de création de la valeur) vis-à-vis de la direction (ou des actionnaires comme aux Etats-Unis par exemple).

6. De bonnes relations diplomatiques avec la Belgique

L’année 2016 a marqué les 150 des relations diplomatiques entre la Belgique et le Japon. De nombreux événements avaient été organisés pour fêter cet anniversaire, dont le point culminant avait été la Visite d’Etat de ses SS.MM. le Roi et la Reine des Belges en octobre 2016. Les Souverains étaient accompagnés d’une délégation de 96 entreprises belges, dont 31 wallonnes.  

Les familles régnantes de nos 2 pays entretiennent toujours à l’heure actuelle des liens personnels étroits.  En 2019, le couple royal avait d’ailleurs fait le déplacement au Japon pour l’intronisation de l’empereur Naruhito.

De même, plusieurs villes, dont Charleroi et Durbuy, sont jumelées de part et d’autre.

7. Belgian Positive Touch

 

Après la visite d’Etat belge de 2016, où le manga et la BD ont été mis à l’honneur, la mission princière est, cette fois, l’occasion de mettre en exergue le volet jeux vidéos avec l’opérateur WALGA et les industries culturelles francophones : la Fondation Folon, mais aussi, par exemple, “This is Not Belgium”, une entreprise du Brabant wallon de vente de produits d’art et artisanat de luxe belge dont le marché japonais est friand.

De manière générale, la Belgique et les produits belges en particulier bénéficient d’une image de marque favorable, réputés de qualité et fiables. Nos produits de bouche, dont évidemment les bières, les gaufres et le chocolat belge, sont fortement appréciés dans l’archipel. La participation régulière de ma Wallonie depuis des années à des salons de référence comme le FOODEX à Tokyo en est une des illustrations. L’organisation du Belgian Beer Weekend, un événement organisé de manière récurrente annuellement et dans plusieurs villes du Japon est en un autre exemple.  

 

8. Présence belge et wallonne forte sur l'archipel

 

La Belgique, via son Ambassade à Tokyo est très bien représentée et le poste multiservices de Wallonia Export – WBI occupe 7 personnes.

Depuis la régionalisation du Commerce extérieur, les équipes de l'AWEX accompagnent les entreprises wallonnes dans leur positionnement stratégique dans le pays et les soutiennent au quotidien dans toutes leurs démarches. Le bureau de Tokyo de l'AWEX est également chargé, en concertation avec les équipes basées à Bruxelles et spécialisées en «lead génération», d’identifier d’éventuels candidats-investisseurs japonais susceptibles de s’installer en Europe afin de les encourager à choisir la Wallonie.

 

Success stories récentes

















Aseptic Technologies : Aseptic Technologies améliore la qualité des opérations aseptiques en fournissant à l’industrie pharmaceutique des équipements, des dispositifs et des services de pointe innovants. Au Japon, Aseptic Technologies a installé des systèmes de remplissage dans plusieurs sociétés biopharmaceutiques au stade clinique afin de les soutenir avec les technologies de remplissage aseptique et les emballages primaires les plus avancés et les plus sûrs pour leur médicament innovant.

Beal International : La société namuroise dispose de plusieurs distributeurs dans le pays pour ses produits MORTEX et BEALSTONE sur le marché japonais. Ses distributeurs sont également impliqués dans l'organisation de formations professionnelles pour l’utilisation des produits de Beal.

Néobulles qui vend des vins pétillants non-alcoolisés, a signé plusieurs contrats de distributions au Japon.

Realco : Basée dans le Brabant wallon, la société formule et fabrique des produits innovants et écologiquement durables en utilisant une technologie brevetée pour une variété d'industries et d'applications et pour les consommateurs. Avec son distributeur E-OCT, Realco souhaite combiner leur expertise, leurs efforts et leurs ressources pour commercialiser les produits "eezym" sur le territoire nippon. 

Xylergy :Cette spin-off de l’UCLouvain propose des solutions énergétiques clés-en-main à travers le développement, la construction, l´installation et la mise en service de centrales permettant la production d´un gaz de synthèse propre et sans goudron à travers la technologie brevetée NOTAR®. Un projet au Japon a été signé en août 2021 avec la société Air Water Inc. active dans de nombreux secteurs d’activités de l’énergie, à l’industrie chimique, le médical, la logistique, agriculture et food, le digital, etc. 

Le contrat avec Xylergy, d’une valeur de 3,5 mios d’EUR est localisé à Matsumoto (entre Tokyo et Osaka) et couvre la conception, le développement technique et la mise en service sur site d’un unité de production de biomasse Notar 1000.

Explort : Depuis 2006, Wallonia Export met en œuvre un programme, Explort, de formations et de stages en commerce extérieur à l’attention des étudiants et jeunes diplômés demandeurs d’emploi. Le programme de formations et de stages en commerce international réalisés pour le compte d’entreprises wallonnes permet à ses dernières de bénéficier en retour d'une aide concrète pour aborder des marchés étrangers et se développer à l'international. Il s’agit pour elles de disposer d’un Business Developer gratuit en quelque sorte. 

Si le Japon n’est pas dans les marchés principaux du programme (notamment suite à la fermeture de ses frontières ces trois dernières années), les échanges ont repris cette année et un stagiaire y est actif pour Wallonia Export.

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