Conjoncture économique

DONNEES MACROECONOMIQUES

Source: Ministère de l'Economie (nov 2020), Direction générale du Trésor, Ambassade de France en Côte d’Ivoire

L'économie ivoirienne est une des locomotives économiques de la sous-région. En effet, l’Organisation Mondiale du Cacao (ICCO) y a son siège, ainsi que  Banque Africaine de Développement (BAD). Abidjan est une des villes les mieux développées de la sous-région.

La Côte d'Ivoire, grâce aux ports autonomes d'Abidjan et de San Pedro, reste la porte d'entrée et de sortie pour différents pays de l'Afrique de l'Ouest: Burkina Faso, Mali, Niger, voire des parties de Guinée-Conakry et du Liberia.

Si la Côte d’Ivoire est considérée comme le poumon de l’Afrique de l’ouest et affichait ainsi une des croissances économiques parmi les plus fortes du continent africain et du monde, avec une progression moyenne de 8 % annuelle depuis 2012, la situation sanitaire mondiale avec la crise épidémique du Covid-19 a fortement affecté les ménages et les entreprises ivoiriens, et entrainé un ralentissement de l’économie à 1,8 % en 2020.

Toutefois, l'économie ivoirienne devrait se redresser en 2021, grâce à une demande intérieure solide et des exportations stables ainsi qu’à un nouveau plan de relance économique.

L’approbation du le 3ème Plan National de Développement (PND - voir le site www.gcpnd.gouv.ci) pour la période 2021-2025 par le nouveau gouvernement ivoirien vise à favoriser une reprise économique durable ainsi qu’une croissance plus inclusive, tirée par le secteur et l’investissement privés avec l’ambition d’accélérer l’émergence de la Côte d’Ivoire et de son économie. Il vise aussi à résoudre certains des principaux défis du pays, dont la stimulation accrue du secteur privé, la création de meilleurs emplois, l’amélioration de l’environnement des affaires, l’accès au financement pour les PME et TPE, le renforcement des capacités du monde agricole, et le développement du capital humain.

En effet, si le diagnostic du précédent PND a permis de noter des progrès économiques et sociaux remarquables, des choix stratégiques prioritaires restent nécessaires à mettre en place en vue de maintenir sur la   période 2021-2025 une croissance économique forte (minimum 7%), équitable, inclusive, créatrice d’emplois et respectueuse du genre et de l’environnement et fondée sur une réelle transformation structurelle de l’économie. Cela, à travers notamment l’accroissement substantiel du taux d’investissement privé (25-30%).  L’objectif de « Garantir une croissance soutenable et inclusive à horizon 2030 » est bâti sur six piliers et objectifs fondamentaux:

  • Accélération de la transformation structurelle de l’économie par l’industrialisation et le développement de « grappes »;
  • Développement du capital humain et promotion de l’emploi;
  • Développement du secteur privé et de l’investissement;
  • Renforcement de l’inclusion, de la solidarité nationale et de l’action sociale;
  • Développement régional équilibré, préservation de l’environnement et lutte face au changement climatique;
  • Renforcement de la gouvernance, modernisation de l’État.

Sources: https://www.banquemondiale.org/fr/country/cotedivoire/overview + synthèse du PND 2021-2025 réalisée par le Conseiller Economique et Commercial à Abidjan.

Comparée à ses voisins, l'économie du pays est relativement diversifiée:

Le secteur primaire

Premier exportateur de cacao et de noix de cajou et un important producteur de caoutchouc, d'huile de palme, de fruits tropicaux (bananes, ananas et mangue), de coton, de café et de bois.

Le secteur secondaire

En 2019 le secteur du bâtiment et des travaux publics, ainsi que les investissements publics dans les infrastructures ont constitué les principaux moteurs de croissance ; en 2021 ce sont les secteurs des services et manufacturier qui devraient soutenir la reprise économique de la Côte d’Ivoire; les exportations devraient augmenter.

Le secteur tertiaire

Ce secteur sera aussi tiré par une consommation privée. Ce secteur est dominé par les télécommunications, les transports (portuaire et aérien), la distribution et les activités financières.

Principaux partenaires commerciaux

  • La Côte d'Ivoire est la plaque tournante des activités commerciales en Afrique de l'Ouest. La part du commerce extérieur dans le PIB du pays est de 46% (selon données de la banque mondiale, mai 2021).
  • La Côte d'Ivoire a une balance commerciale structurellement positive qui est demeurée excédentaire durant la dernière décennie 2011-2020, à la différence de la majorité des pays d’Afrique subsaharienne.
  • En 2019, le pays a exporté pour € 10,3244 milliards de marchandises alors qu'il a importé 8,5873 € milliards de marchandises (OMC – Balance commerciale positive de1,7371 €). Les importations de biens et services ont augmenté de 1,5%, tandis que les exportations ont augmenté de 13,3% (données : Banque mondiale). En 2020, en raison de la pandémie COVID-19, les exportations de produits agricoles (cacao, café, noix de cajou, coton, bananes et ananas) ont souffert de la baisse de la demande mondiale et des perturbations des transports tandis que les importations de biens d'équipement et d'énergie se sont modérées en raison d'une demande intérieure plus faible.
  • Le pays exporte principalement des produits alimentaires, notamment du cacao (1er producteur mondial), de la noix de cajou (1er exportateur mondial), de l’huile de palme, des fruits tropicaux (coco, banane, ananas, mangue, etc.), du café, et du poisson. Il exporte aussi du pétrole raffiné, de l'or et du caoutchouc (1er exportateur africain). Les principaux produits importés sont le pétrole brut, le riz, le poisson congelé, les médicaments, les véhicules et les machines.
  • La Côte d’Ivoire est le seul représentant africain dans le top 10 mondial des exportateurs de banane, occupant ainsi la 7e place derrière l’Equateur, les Philippines, le Guatemala, le Costa Rica, la Colombie et le Honduras.

Source: http://www.gouv.ci/_actualite-article.php?recordID=12065

  • En tant que membre de la CEDEAO, la Côte d'Ivoire applique un tarif extérieur commun (TEC). En 2008, la Côte d'Ivoire a signé un accord de partenariat économique (APE) tremplin avec l'Union européenne (UE), qui, pour l’instant n’est appliqué qu’en Côte d’Ivoire mais, à terme, devrait s’étendre à toute la CEDEAO.
  • Le principal partenaire d'exportation du pays sont les Pays-Bas, qui importent 10,7% de ses produits, suivis des États-Unis (6%), de la France (5,9%), de la Malaisie (5%) et du Vietnam (4,9%). Le principal client de la Côte d’Ivoire reste néanmoins l’Union Européenne si on la considère comme bloc commercial unique. La Belgique est le 4ème client européen de la Côte d’Ivoire.
  • Les trois principaux fournisseurs de la Côte d'Ivoire sont la Chine (17,2%), le Nigéria (13,5%) et la France (10,7%), suivis des États-Unis (5%) et de l'Inde (4,3%). De nouveau, l’UE en est le principal fournisseur en tant que bloc. La Belgique est le 3ème fournisseur européen de la Côte d’Ivoire.

Source:https://www.objectif-import-export.fr/fr/marches-internationaux/fiche-pays/cote-d-ivoire/risque-pays-commerce

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