Secteurs porteurs

Selon le Seputar Indonesia (groupe MNC, RCTI, Global TV), l’Indonésie est appelée à devenir l’un des 7 leaders de la zone Asie d’ici 2050. Ce marché aux nombreuses opportunités, présente de belles perspectives de développement.  il faut aussi signaler que les prochains jeux asiatiques de 2018 se dérouleront en Indonésie et qu'à cet effet devra augmenter ses capacités d'accueil et en matière de transport divers passagers et marchandises. En ce sens de nombreux projets d'expansion sont à l'ordre du jour (par ex.Jokowi).

 

Le gouvernement indonésien cherche d’ailleurs à encourager le développement de secteurs, en supprimant les taxes d’importation sur des produits et équipements destinés, entre autres, à l’industrie agroalimentaire, mécanique, chimique…

Certains de ces secteurs retiennent plus que d'autres notre attention comme à réel potentiel de développement

L'indonésie demain en "Mieux"

Mieux vivre en ville est sans doute ce à quoi aspirent le plus les Indonésiens : les blocages de la circulation à Jakarta deviennent légendaires, tandis que la majorité des quartiers de la capitale sont inondés au moindre orage. L’accès à l’eau courante est loin d’être généralisé ; la plupart des habitations sont dotées d’un puits par lequel elles pompent directement la nappe phréatique. Le traitement des eaux usées n’en est qu’à ses balbutiements de même que celui des déchets tant ménagers qu’industriels. La construction se développe extrêmement rapidement mais sans concept de développement durable.

13,5 % du montant d’investissements prévu au Master Plan seront alloués au développement des infrastructures et des réseaux. Si le taux de pénétration de la téléphonie mobile dépasse 100 %, et si l’Indonésie est le premier client de BlackBerry au monde et le troisième utilisateur de Facebook, il n’en demeure pas moins vrai que Mieux communiquer fait partie de ses priorités : la 4G LTE n’est toujours pas déployée, la triple-Play n’est pas commercialisée, une personne sur 25 a une ligne de téléphone fixe et le haut débit est loin de relier toutes les îles, même les principales. Quant aux services à valeur ajoutée, ils n’en sont qu’à leurs premiers pas.

Concernant la consommation alimentaire, entre scandales liés à l’usage excessifs de produits nocifs et le non-respect de la chaîne du froid dans les grandes enseignes de la distribution, la qualité et la traçabilité sont en phase de devenir les maîtres mots du développement de l’industrie agroalimentaire de demain où Mieux se nourrir devra passer par mieux produire. Loin d’être homogène, le marché indonésien est caractérisé par l’émergence de grands clusters de consommation. Ainsi, les consommateurs citadins des classes aisées et de la nouvelle classe moyenne revoient-ils leurs standards à la hausse. Ils sont de plus en plus préoccupés par la qualité des produits qu’ils sont amenés à consommer.

Cette évolution va de pair avec celle de la santé. Avec une généralisation de la couverture d’assurance maladie, les Indonésiens pourront à partir de 2014 Mieux se soigner. Il est également prévu d’augmenter d’une centaine par an le nombre d’hôpitaux, actuellement de 2 083, soit 1 pour 120 000 personnes. On s’oriente davantage vers des équipements plus sophistiqués en provenance d’Europe ou des États-Unis, conservant aux Chinois, lorsqu’elle ne peut être domestique, la fourniture des consommables ou des équipements basiques. Les besoins en produits pharmaceutiques et cosmétiques évoluent eux-aussi au rythme de l’évolution des habitudes de consommation et de l’accroissement du pouvoir d’achat.

Mais le classique plaît toujours : luxe, art de vivre, automobile, aéronautique, métallurgie et mécanique, énergie, sont autant de domaines toujurs d'actualité.

Agrotech

La production agricole est particulièrement concentrée à Java (riz, maïs, manioc, soja, cacahuètes, sucre, thé, tabac) et à Sumatra (huile de palme, caoutchouc, café, cacao). Malgré l’important développement industriel depuis les vingt dernières années, l’Indonésie est restée un pays essentiellement rural. L’agriculture demeure en effet une composante majeure de l’économie locale. Son potentiel de développement est important mais exige des investissements pour moderniser les infrastructures et valoriser la production.

Le gouvernement Indonésien doit faire face à un défi majeur : celui d’assurer une production de viande suffisante afin de satisfaire la demande de 250 M d’habitants. Pour cela, un vaste programme d’amélioration de la production animale et d’autosuffisance en viande notamment de boeuf a été mis en place dès 2011. Le secteur de l’élevage constitue un potentiel de développement important.

Conscients des bienfaits du lait sur la santé, le gouvernement indonésien souhaite accroître la production nationale. Il existe une réelle demande en matière d’alimentation et de matériel pour le bétail (nutriments, vitamines, fourrage pour le bétail). Un autre défi majeur est la distribution du lait en Indonésie (stockage, transport, chaîne du froid).

Les autorités indonésiennes ont lancé un vaste programme de revitalisation du secteur du sucre s’étalant sur une période de 5 ans (2009-2014). Ce chantier affiche un budget de 2,6 Mds USD (23,5 trillions IDR) consacré en majeure partie au renouvellement de l’équipement de production, afin d’en améliorer le rendement.

Secteur stratégique et sensible, le marché de l’agroalimentaire en Indonésie connaît une croissance colossale : selon les estimations, entre 2011 et 2015, le marché passera de 69 Mds USD à 109 Mds USD, sa valeur augmentant de 57 %. Le consommateur indonésien, moteur de la croissance du pays, dépense en moyenne 47 % de son revenu en denrées alimentaires, et les restaurants et cafés sont des endroits privilégiés de partage. Avec une population nombreuse, l’État indonésien et les entreprises locales sont le moteur du « mieux se nourrir » en Indonésie. Confrontée à la dépendance vis-à-vis des importations de denrées alimentaires de base, l’Indonésie doit maintenant mieux produire.

Nouvelles technologies, innovations, services (NTIS)

■ Grande distribution

Ouverte à l’investissement étranger depuis 1998, elle connaît un développement fulgurant en Indonésie. Il ne fait aucun doute que le niveau de vie moyen des Indonésiens a considérablement augmenté au cours des dix dernières années et que beaucoup sont passés d’une consommation de besoins à une consommation de désirs. Le revenu de ce secteur a atteint 10 Mds d’EUR en 2011, soit une hausse de 15 % par rapport à 2010. Avides de consommation et friands de centres-commerciaux, les Indonésiens issus de la classe moyenne, soit environ 130 millions de consommateurs en 2012, seront 150 millions en 2014. Les principaux acteurs du marché sont demandeurs de solutions et d’équipements pour faire face à la concurrence accrue et à des problématiques locales : Back-Office, Front-Office, infrastructures, supply chain, Business Intelligence et Communication & Digital Marketing.

■ Téléphonie

L’Indonésie deviendra le 4e plus important marché mobile au monde en 2013. Le marché indonésien des télécommunications a généré 13 Mds EUR en 2012. Il existe 10 opérateurs de téléphonie mobiles opérationnels (GSM et CDMA) qui opèrent à 95 % en formule prépayée. Le marché du mobile est caractérisé par le leadership de la firme canadienne BlackBerry, qui reste très populaire dans l’archipel (l’Indonésie est le premier client de BlackBerry). Fin 2012, le ministère de l’Information et de la Communication recensait officiellement 261 millions d’abonnés mobiles et un taux de pénétration de 108,5 %.

Les perspectives les plus intéressantes à court terme pour les entreprises françaises concernent le développement et l’extension des infrastructures réseaux 3G, 4G LTE, fibre optique, ainsi que les services à valeur ajoutée (VAS) et contenus. En raison d’une rentabilité faible et d’un marché concurrentiel, les opérateurs mobiles, aujourd’hui en quête de « business models » plus viables et d’applications plus innovantes et adaptées, dépendent largement de la créativité de fournisseurs étrangers.

■ Internet

Le nombre d’utilisateurs réguliers d’Internet atteint 90 millions de personnes selon le ministère indonésien de la Communication et de l’Information, soit 36 % de la population, la majorité se connectant depuis un appareil mobile via la 3G. Le taux de pénétration Internet en Indonésie devrait atteindre 60 % en 2016, contre 2,1 % en 2010. Cette croissance s’explique en partie par une baisse des prix, combinée à la popularité des médias sociaux et du e-commerce. Les revenus de cette industrie devraient croître de 4 à 6 % par an au cours des cinq prochaines années.

L’Indonésie est le deuxième utilisateur de Facebook (40,8 millions) derrière les États-Unis (155,98 millions) et devant l’Inde (38 millions) et le cinquième utilisateur de Twitter avec 29 millions. 89 % des Internautes sont connectés à des réseaux sociaux et 47 % d’entre eux y accèdent quotidiennement.

Les meilleures opportunités d’affaires pour nos entreprises se situent dans les services (Video, Compression Video, TV White Space, M-application, Cloud Computing) qui se développeront rapidement au travers du déploiement d’un réseau national de haut-débit (fibre optique) et de la 4G LTE.

■ Logiciels et services informatique

 Le revenu du secteur du logiciel et des services informatiques est estimé à 977 M USD en 2012, contre 400 M USD en 2010, soit un taux de croissance annuel moyen de 16 %. Les préoccupations actuelles gravitent autour des systèmes intelligents (gestion urbaine, sécurité des systèmes d’information et authentification, transports, commerces), du développement des infrastructures (fibre optique, data centers), de la modernisation des administrations (douanes, impôts et taxes, état-civil, e-Government, documents sécurisés, etc.) et des logiciels (cloud, SaaS, Open Source, bancaire, santé….

Il est important de souligner quelques obstacles dans ce secteur tel que le piratage de logiciels qui atteint 87 %, soit environ 900 M USD de pertes ; l’utilisation d’un logiciel en anglais peut poser quelques difficultés aux Indonésiens qui maîtrisent assez mal cette langue ; enfin, la logique d’anticipation et de la planification de long terme reste un concept encore peu répandu chez les Indonésiens.

■ Les services d’assurances et de banques

Les défis du secteur de l’assurance restent nombreux : sensibiliser les Indonésiens à l’utilité d’une assurance pour plus de protection et leur expliquer les différents produits. Le marché est très large et le secteur est toujours en développement, ce qui attire de plus en plus d’étrangers désirant s’emparer d’une part du marché. Il représenterait un chiffre d’affaires de 13,8 Mds USD, soit 1,67 % du PIB. De 10 à 15 % de la population est en mesure de s’offrir une police d’assurance, soit environ 35 millions d’habitants. Actuellement, le taux de pénétration de l’assurance parmi la population est seulement de 3 % tandis que les assurés ne représentent que 1 % de la population. Cela signifie qu’un individu peut disposer de plusieurs assurances (estimées entre 8 et 9) auprès de différentes compagnies.

Les principales banques indonésiennes développent leurs gammes de produits en vue de répondre aux besoins croissants des clients. Les nouveautés portent essentiellement sur le lancement d’un nouveau concept de guichet automatique bancaire, « GAB » (recharge électronique du GSM-CDMA, lancement de la borne tactile services multiservices), d’un système de paiement des factures d’électricité et de téléphonie à partir du GSM via le compte bancaire. Le National Payment Gateway (NPG) devrait être achevé en 2015. Depuis quelques années, l’activité de la monétique se sécurise de plus en plus grâce au changement de la carte à piste CIB pour la carte à puce et à la conformité des DAB et GAB à la norme EMV (Europay Mastercard Visa) pour les cartes bancaires. Actuellement, la Banque centrale indonésienne (BI) a élargi ces initiatives à des cartes de débit, via le programme NSICCS (National Standard Indonesia Chip Card Specification). La solution de core-banking est très convoitée actuellement par les banques indonésiennes ainsi que des solutions plus abordables pour les banques de crédit rurales qui n’ont pas forcément les moyens budgétaires pour se doter de technologies bancaires fiables.

■ Audiovisuel

Le marché de l’audiovisuel indonésien, avec l’émergence de la classe moyenne, est en pleine croissance dans tous les domaines : cinéma, télévision, téléphonie mobile, publicité. Les acteurs indonésiens sont nombreux à composer ce secteur : une chaîne d’état, 11 chaînes privées nationales, 5 payantes, 300 chaînes de télévision locales et 1 800 stations de radio. 36,28 millions de foyers indonésiens sont équipés d’un poste de télévision analogique, soit un taux de pénétration de 58,1 %. L’Archipel a fait le choix des normes audiovisuelles européennes : DVB-T2 et DVB-H. Le ministère chargé du secteur (Depkominfo) étudie également un projet de loi dit « multimédia » afin de favoriser la convergence des médias et le développement de nouveaux services interactifs pour la télévision. L’Indonésie prévoit d’opérer la transition vers la télévision numérique terrestre (TNT) de 2014 à 2018. Cette révolution technologique permettra de mettre en place l’offre triple-play et quadruple-play.

Infrastructures, transport, industrie (ITI)

L’aménagement urbain constitue un enjeu prioritaire pour améliorer la qualité de vie et pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, notamment en mettant en oeuvre la Ville durable, en préservant les ressources, les paysages et le territoire et en préparant les conditions de la création d’une offre de logements pour satisfaire les besoins. C’est le but de tout pays développé. Dans les grands pays émergents, tels que l’Indonésie, avant de parler de ville durable, il s’agit avant tout de mieux vivre en ville. La France peut particulièrement aider l’Indonésie à répondre aux défis de grande ampleur que l’Archipel devra surmonter pour conserver un rythme de croissance annuelle de +/- 6 % au cours des prochaines années. Le manque d’infrastructures publiques, la modernisation, voire la réalisation de moyens de transport (aujourd’hui bondés, obsolètes ou inexistants), tant intra qu’inter urbains, la collecte et le traitement des déchets, l’achèvement de réseaux publics d’eau ne desservant à l’heure actuelle qu’un tiers de la population ou encore une électrification ne couvrant que 70 % du territoire, constituent de réels marchés potentiels pour les entreprises étrangères

D’autres opportunités d’affaires pour nos entreprises se situent dans les services environnementaux ainsi que dans la construction durable et l’efficacité énergétique (« greenbuilding ») mais également dans l’ingénierie et l’architecture urbaine donc de facto dans le second-oeuvre.

■ L’aéroportuaire

L’Indonésie est un marché énorme pour l’industrie du transport aérien dont la croissance est exponentielle depuis plusieurs années. Le développement d’infrastructures aéroportuaires modernes aux capacités suffisantes constitue donc une priorité pour les autorités indonésiennes, d’autant plus que la capacité d’accueil des principaux aéroports est aujourd’hui largement insuffisante. La forte croissance du marché, le rattrapage nécessaire lié au retard accumulé en matière d’équipements et l’insuffisance de l’offre locale entraînent naturellement une demande indonésienne substantielle, en particulier dans les domaines de la MRO avions et hélicoptères, du service aux compagnies aériennes et de la formation. A titre d'exemple, Lion Air est le plus gros acheteur mondial d'avions (plus de 500 actuellement en commande).

Le marché relativement jeune de la MRO par exemple, est estimé à 2 Mds USD en 2014 et montre de nombreuses faiblesses, comme l’absence de base logistique locale pour la fourniture d’équipements, le manque de régulateurs et de personnel technique disposant d’une formation adéquate, etc. Ces manques offrent bien entendu de nombreuses opportunités

Les nombreux projets de rénovation, d’extension et de construction d’aéroports devraient offrir de multiples opportunités d'affaires dans les études et le conseil en gestion d’aéroports, dans la fourniture d’équipements, notamment électroniques pour les terminaux et les centres de contrôle aériens, et dans la réalisation des travaux de génie civil (pistes et bâtiments).

■ Transports urbains

Les transports urbains sont grandement déficients dans un pays urbanisé à 53 % et qui compte de nombreuses villes de taille importante. La plus frappante illustration de cette situation est le sous-équipement de Jakarta, ville de 20 millions d’habitants si on la considère dans sa dimension « grande couronne », dans laquelle la part du transport public dans les déplacements quotidiens des citoyens est en continuelle régression par rapport au transport individuel (automobile, 2 roues). Le nouveau gouverneur montre un grand dynamisme et redouble d’efforts pour éliminer les nombreux goulots d’étranglement. Ses plus gros objectifs sont la relance du projet de métro, sur lequel sont positionnés les Japonais et celle du projet de monorail en centre-ville (sur financement PPP).

Les perspectives les plus intéressantes à court terme concernent le ferroviaire urbain. Le projet de rénovation du corridor de Bandung qui vise à mettre en place dans cette agglomération une sorte de « RER », sur une voie existante, va prochainement entrer en phase opérationnelle. À plus longue échéance se profile aussi des opportunités dans ce secteur à Surabaya concernant la construction de voies à péage (« toll roads »), la mise en oeuvre des projets a été très faible au cours de la dernière décennie mais avec la récente réforme de l’acquisition foncière, certains projets devraient se concrétiser. Ceci représente pour les entreprises d’ingénierie un réel potentiel.

■ L’automobile

En 2013, l’Indonésie est devenue le premier marché automobile de l’ASEAN en volume de ventes avec un record d’immatriculations de 1 300 000 véhicules. La croissance du marché devrait par ailleurs se poursuivre avec une progression des ventes de 10 % par an attendue jusqu’en 2014. Le marché automobile indonésien est en effet l’un des plus prometteurs de la région en raison de la taille du pays, de l’accroissement significatif du revenu par habitant et de la classe moyenne, ainsi que du taux d’équipement encore faible (3 véhicules pour 100 habitants en 2011). En 2014, la production (estimation) devrait atteindre 1,3 million d’unités. Le gouvernement indonésien a par ailleurs mis en oeuvre une politique proactive dans le secteur qui en fait l’un des pays les plus attractifs de la région pour les investissements étrangers, en offrant des allègements fiscaux et l’exonération des droits de douane à l’import pour les équipements de véhicules dits propres.

■ L’urbanisme durable

L’urbanisme durable est un concept récent et en phase initiale de développement, au niveau règlementaire et de la mise en oeuvre des projets de construction. Néanmoins il existe une volonté politique, liée à un engagement du pays en matière des réductions des émissions de GES. Le ministère des Travaux publics a mis en place en 2011 le programme Green Cities Development Program (DGCP) qui court jusqu’à 2019 et concerne 85 villes ou régences.

Plus largement, le secteur de la construction est en forte progression en Indonésie. Cependant, la concurrence locale est forte et largement avantagée sur les projets publics. Outre le très puissant groupe Bakrie, il existe également des sociétés publiques de construction de fortes capacités dont certaines conduisent même des travaux à l’étranger. Il existe néanmoins des perspectives intéressantes pour des projets de construction conduits par le secteur privé à haut niveau de technicité, tant dans l’ingénierie que dans la construction elle-même, incluant le second-oeuvre. Les projets immobiliers sont toujours livrés clef en main, c’est-à-dire complètement agencés et équipés.

■ Eau et déchets

Les entreprises spécialisées dans le traitement et la décontamination ou encore dans la désalinisation, notamment pour les zones reculées de l’Archipel ont un bel avenir devant elles concernant ce marché.

De la collecte et du traitement des déchets, on ne sait vraiment que ce que l’on en voit : une collecte acheminée par chars-à-bras à des stations de tri (manuelles) de fortune installées au milieu des quartiers populaires puis, de là, par camion (type transport de matériaux) sur des décharges publiques en périphérie. Dans les quartiers de banlieue ou à la campagne, les ordures sont au mieux brûlées, et au pire déversées sur le terrain libre le plus proche. Le sujet est difficilement abordable, mettant dans l’embarras les interlocuteurs indonésiens. Néanmoins, dans des régions avancées sur la question de la gestion, comme la ZES de Batam près de Singapour, des technologies radicalement nouvelles sont utilisées.

■ Énergies et ressources minières

Électricité

La croissance du secteur de l’électricité, estimée à 9 % par an pour les 10 prochaines années, a poussé le gouvernement à établir dès 2007 deux plans de 10 000 MW s’étalant chacun sur 5 ans, visant à accélérer la construction de centrales électriques. Le montant des investissements nécessaires d’ici 2020 est estimé à 59,7 Mds USD dont 38,9 Mds USD pour la production, 11 Mds USD pour la transmission et 9,8 Mds USD pour la distribution. Le second plan devrait occasionner un investissement total de 16,34 Mds USD dont 15,96 Mds pour la construction de centrales électriques et 380 M USD pour la transmission d’électricité. En ce qui concerne les sources d’énergies retenues, les centrales thermiques devront constituer 40 % de cette nouvelle phase (14 % gaz et 26 % charbon). Ce second plan devrait offrir de nombreuses opportunités aux entreprises françaises qui fournissent des services d’ingénierie et des équipements pour la transmission et la distribution d’électricité, dans la mesure où le financement n’est plus exclusivement chinois et qu’il regroupe de nombreuses activités telles que la construction de nouvelles usines, le développement de lignes de transmission et de distribution. Dans les prochaines années, l’Indonésie devra donc relever de nombreux défis parmi lesquels figurent la hausse de la production, la régulation de la demande, la facilitation des projets privés et le développement des projets dits d’énergie renouvelable.

Énergies renouvelables

Troisième pays émetteur de gaz à effet de serre après les États-Unis et la Chine, l’Indonésie a prévu une réduction de ses émissions de CO2 de 166,33 M tonnes (soit - 17,53 %) d’ici 2020. Le plan de 10 000 MW annoncé en 2009 laisse une place importante aux énergies renouvelables, puisque les centrales géothermiques et hydrauliques représenteront respectivement 48 % et 12 % de ce programme. 40 % de ce nouveau plan de 10 000 MW sera confié aux producteurs indépendants. Par ailleurs, en septembre 2008, le gouvernement a pris un décret qui a rendu obligatoire depuis le 1er janvier 2009 l’usage des biocarburants. Celui-ci concerne le biodiesel (issu de l’huile de palme et du jathropa) et le bioéthanol (issu de la canne à sucre et de la cassave). La capacité de production de biocarburants en Indonésie était pour 2008 respectivement de 192 millions de litres pour le bioéthanol et de 2 529 millions de litres pour le biodiesel. Selon ce décret, les biocarburants sont devenus obligatoires pour les usages industriels et commerciaux. Les distributeurs de carburants devront consacrer 1 % de leur volume de vente au biodiesel et en ce qui concerne le bioéthanol ce pourcentage sera également de 1 % pour les carburants subventionnés mais sera porté à 5 % pour les carburants non subventionnés. Par la suite ces pourcentages augmenteront par palier pour atteindre 15 % pour le bioéthanol et 20 % pour le biodiesel en 2025.

Hydrocarbures

L’industrie pétrolière et gazière joue un rôle important dans le développement économique du pays. Elle constitue la principale source de revenu de l’État (20 % des recettes du pays en 2012), et le premier secteur pour les IDE. Le pays possède encore des réserves importantes de pétrole, et la production annuelle devrait avoisiner 1 010 000 barils (bpd) en 2014. L’Indonésie est également un grand producteur de gaz dont une partie est exportée via un réseau de gazoducs vers les pays proches et surtout sous forme de GNL essentiellement vers les pays d’Asie de l’Est (Japon, Corée du Sud, Taïwan et Chine). Les réserves prouvées de pétrole sont estimées à 3,9 Mds de barils. Les réserves de gaz sont estimées à 104 trillions de pieds cube (tcf), classant l’Indonésie à la 11e place dans le monde et à la 1re place dans la zone Asie-Pacifique. Le pays est le 3e exportateur au monde de GNL après le Qatar et la Malaisie. Le secteur représente 18 % des exportations du pays (41,6 Mds USD) en 2011. Les principaux acteurs de la filière sont, outre les sociétés publiques PT Pertamina et PT Perusahaan Gas Negara (PGN), Chevron Texaco, plus important producteur de pétrole brut avec environ 40 % de la production locale, Total E&P Indonésie, premier producteur de gaz avec environ 30 % de la production totale du pays, ExxonMobil, ConocoPhilipps, BP, Inpex et Medco EP Indonesia, seule société privée indonésienne parmi les principaux producteurs de pétrole.

Industries pétrochimiques

Dans un pays où beaucoup reste à construire, les opportunités de développement dans les secteurs de la pétrochimie sont bien réelles. Les possibilités de l’archipel sont immenses, les ressources naturelles ne manquent pas, ni la volonté politique du gouvernement qui pousse toute l’économie vers l’industrialisation. Le marché apparaissait comme prometteur dans les années 2000, le développement économique récent corrobore à présent ces estimations . Non seulement les industries locales augmentent fortement leur production, comme Krakatau Steel, mais d’autres industries viennent s’installer dans la région. L’installation en Indonésie sur les sites de production a participé à la croissance des entreprises locales de construction. L’exploitation des unités depuis 1994 a conduit à embaucher et à former plus de 200 salariés, en assurant un transfert progressif des compétences en :

- production primaire des gaz industriels (azote, oxygène, argon, hydrogène… ; 

-  fabrication et conditionnement de mélanges spéciaux : utilisation et mise en oeuvre de ces gaz à travers diverses applications industrielles.

Désireuse de mieux valoriser sa production pétrolière et de répondre à la forte croissance de la demande intérieure en produits chimiques, l’Indonésie est décidée à investir lourdement dans la pétrochimie. Elle devrait être aidée dans cette tâche par les entreprises japonaises, qui cherchent à asseoir leur domination dans cette zone.

Mines

Le pays possède un large éventail de minerais. C’est ainsi le deuxième producteur mondial d’étain et de nickel et le quatrième producteur mondial de cuivre. L’Indonésie produit également en quantité importante de l’or (7e producteur mondial), de la bauxite, du phosphate et du sable ferrugineux et possède un potentiel important pour la production de diamant alluvial. L’industrie minière représente 10,2 % du PIB indonésien et 17 % des exportations du pays en 2012. Le chiffre d’affaires généré par l’industrie minière est estimé à 85 Mds USD en 2012 soit + 10,9 % par rapport à 2011. La croissance annuelle moyenne du secteur est estimée à 11 % jusqu’en 2015. L’Indonésie est le 1er exportateur mondial de charbon, le 2e producteur mondial d’étain et de nickel, le 4e producteur mondial de cuivre et le 7e producteur mondial d’or.

L’Indonésie devrait devenir un hub régional pour la production de charbon, d’étain et de nickel, minerais pour lesquels la production devrait connaître une forte croissance dans les prochaines années. Cette croissance pourrait offrir de nombreuses opportunités.Par ailleurs,le projet de la filiale d’Eramet, PT Weda Bay Nickel devrait également s'avérer intéressant et à suivre.

Mode, habitat, santé

■ Équipements médicaux

Le marché des équipements médicaux, dominé à 80 % par les importations, fait partie des secteurs ayant le mieux résisté à la crise ; ceci s’explique en partie par la démographie de l’Indonésie : 4e pays le plus peuplé au monde, présentant une espérance de vie s’élevant à 70 ans et un taux de natalité de 1,36 %.

Avec le développement du secteur hospitalier privé et l’arrivée des chaînes hospitalières étrangères, ce marché affiche une croissance de 10 à 15 % par an, soit un volume d’environ 830 M USD. En 2012, le nombre d’hôpitaux en Indonésie s’élevait à 2 214, pour 280 000 lits. Les projets de construction d’hôpitaux privés et publics s’élèvent à 100 par an, laissant place à de nombreuses opportunités pour le secteur de la santé sur tout l’Archipel (l’essentiel des hôpitaux est concentré sur l’île de Java). Ce développement s'est accéléré avec la mise en place du système de couverture universelle en 2014  et qui sera effectif en 2019 pour l’ensemble de la population Indonésienne. Si le marché est en pleine expansion, il doit également prendre en compte le risque concurrentiel, qui tend à s’intensifier en raison de faibles barrières à l’entrée, de la quasi absence de cadre règlementaire concernant la fabrication et la commercialisation des dispositifs médicaux et du nombre croissant d’acteurs chinois proposant des produits à faibles prix.  

 

Toutefois de belles opportunités subsisitent, surtout avec de nouveaux projets hospitaliers, qui alimenteront les deux secteurs parmi les plus porteurs que sont les équipements électro-médicaux (85 % du marché global) et les équipements à usage unique.

 

Second oeuvre du bâtiment et architecture

 

Le secteur de la construction représente 6,6 %8 de l’économie Indonésienne et les prévisions de croissance du marché de la construction pour 2014 devraient afficher une progression de + 15 %. Construction de nouveaux immeubles, quartiers résidentiels, centres commerciaux, hôtels, bureaux, hôpitaux et établissements de santé.

 

La forte croissance économique du pays accroît le pouvoir d’achat de la nouvelle classe moyenne et favorise l’accès à la propriété. Le marché indonésien se tourne vers des matériaux et des produits innovants notamment dans l’écoconstruction.

 

Cosmétiques

 

Les consommateurs indonésiens ne sont pas fidèles à une marque. Ils aiment essayer de nouveaux produits et sont très sensibles à la publicité. Le prix importe moins sur la décision d’achat que l’image, la notoriété de l’entreprise ou la marque du produit.

 

Ces habitudes d’achat alliées à un potentiel de marché s’élevant à 35 millions de consommateurs expliquent en partie la croissance du secteur, qui enregistre une hausse moyenne de 10 à 15 % dans les produits cosmétiques, tandis que se multiplient les implantations de franchises internationales de la grande distribution aux salons d’esthétisme et de bien-être.

 

Les consommatrices indonésiennes de parfums et de cosmétiques, principalement de jeunes femmes à faible revenu, sont prêtes à y consacrer entre un quart et la moitié de leurs revenus.

 

La bonne sélection d’un partenaire Indonésien est un enjeu crucial en Indonésie car il devra parfaitement connaître la réglementation (règles d’étiquetage, documents à fournir pour l’enregistrement des produits) et assurer un suivi régulier auprès des institutions indonésiennes, la BPOM durcissant considérablement le référencement des produits cosmétiques.

"Source Ubifrance"

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