Régime politique

Malgré une décennie d'efforts facilités par l'UE pour normaliser les relations, les tensions entre le Kosovo et la Serbie restent vives. Vingt-cinq ans après la fin des hostilités en 1999, il y a peu de progrès vers la réconciliation entre Pristina et Belgrade et entre les communautés au sein du Kosovo. Les impasses politiques dans les négociations autour de l'établissement de l'Association/Communauté des municipalités à majorité serbe au Kosovo, la reconnaissance mutuelle entre Belgrade et Pristina, et la non-signature par les deux parties des accords de Bruxelles et d'Ohrid en 2023 - ont servi à polariser les relations plutôt qu'à les normaliser.

La situation au Kosovo est toujours à l'ordre du jour du Conseil de sécurité des Nations unies. Le mode de gestion de crise qui caractérise le nord du Kosovo entrave les investissements étrangers, le développement durable, la coopération et l'intégration régionales.

Le Kosovo voit son avenir dans l'Union européenne (UE) et poursuit activement un programme de réformes dans ce but. La libéralisation des visas a constitué une étape clé dans les relations entre le Kosovo et l'Union européenne, accordant un accès sans visa à l'espace Schengen depuis le 1er janvier 2024. En outre, le plan de croissance de l'UE pour les Balkans occidentaux, soutenu par une facilité de réforme et de croissance de 6 milliards d'euros, pourrait renforcer les économies de la région et faire progresser la convergence socio-économique avec l'UE.

L'allocation indicative du Kosovo s'élève à 882 millions d'euros, grâce à un programme de réforme ciblant cinq domaines d'action :

  • Gouvernance,
  • Administration publique et gestion financière,
  • Transition verte et numérique,
  • Développement du secteur privé et de l’environnement des affaires,
  • Développement du capital humain et État de droit.

La stabilité de la gouvernance s'est améliorée, le parti Vetëvendosje (VV) conservant le pouvoir pour un mandat complet (2022-2025). Toutefois, l'insuffisance des capacités administratives a entravé la mise en œuvre effective d'un programme de réforme ambitieux. Bien que le Kosovo ait renforcé les mesures de lutte contre la corruption et que le pays ait amélioré la transparence, la corruption reste un obstacle à la réduction des inégalités, à l'amélioration de l'efficacité de et à la création d'un environnement propice à une croissance économique durable.

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