Indicateurs politiques

Le Kosovo est un territoire au statut contesté situé en Europe du Sud, plus particulièrement dans les Balkans et en ex-Yougoslavie. Ethniquement parlant, le Kosovo est peuplé majoritairement d’Albanais (92.9%). Les Bosniens (1.6%) et les Serbes (1.5%) constituent des minorités. L’islam est la religion dominante (95.6%).

Au cours de la période médiévale, le Kosovo est devenu le centre d'un empire serbe et a vu la construction de nombreux sites religieux serbes importants. Anciennement partie de la Yougoslavie, le Kosovo a déclaré son indépendance le 17 février 2008, avec Pristina comme capitale.

Cette déclaration est contestée par la Serbie (pour qui le Kosovo demeure une province autonome), et n’est reconnue ni par l’Organisation des Nations unies, ni par l’Union européenne. En mars 2020, sur les 193 membres souverains des Nations unies, 100 figurent sur la liste des États qui ont reconnu l'indépendance du Kosovo, 88 pays sont contre et cinq autres se sont abstenus. En revanche, depuis 2016, le pays est reconnu par la FIFA et le CIO, et peut donc se présenter à la Coupe du monde de football et aux Jeux olympiques.

Le gouvernement kosovar exerce de facto son pouvoir sur la majorité du territoire ; sa partie nord, 15 % de la région avec une population à majorité serbe, est contrôlée par les Serbes du Kosovo et revendique son maintien au sein de la Serbie. Un échange territorial avec la vallée de Preševo, peuplée d'une majorité d'Albanais est régulièrement évoqué afin de régler le conflit.

Le président kosovar, en poste depuis le 4 avril 2021 est Vjosa Osmani Sadriu. Le premier ministre est Albin Kurti et est en charge du gouvernement depuis le 22 mars 2022.

L’assemblée monocamérale (ou Kuvendi i Kosoves/Skupstina Kosova) comporte 120 sièges. 100 membres sont élus directement au scrutin de liste ouvert à la représentation proportionnelle avec 20 sièges réservés aux minorités ethniques – (notamment 10 pour les Serbes et 10 pour les autres minorités ethniques). Les parlementaires ont un mandat de 4 ans.

Les relations entre le Kosovo et la Serbie connaissent des tensions régulières. En novembre 2022, la décision du gouvernement kosovar de ne plus reconnaître les plaques d’immatriculation serbes engendre une vague de démission d’élus locaux. En réaction, la majorité serbe dans le nord du pays boycotte les élections municipales en avril 2023. Ainsi, malgré un très faible taux de participation (3,5 %), des élus kosovars entrent en fonction dans cette partie de l’Etat kosovar, provoquant de vives protestations de la part de la population serbe. Les heurts nécessitent le déploiement de forces supplémentaires de l’Otan, pour maintenir la sécurité dans le pays. 

Comme les autres pays des Balkans occidentaux, le Kosovo bénéficie d’une perspective européenne. Une force militaire de maintien de la paix de l’OTAN est présente sur son sol depuis 1999, dans le cadre de la résolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations unies. Il entretient également des relations de partenariat avec l’OTAN et des missions de plusieurs autres organisations internationales sont présentes. Le Kosovo cherche à adhérer aux organisations internationales et à être reconnu par les états qui ne le reconnaissent pas encore. Le 15 décembre 2022, le Premier ministre Albin Kurti présente formellement la candidature du Kosovo pour adhérer à l’Union européenne. Le processus devrait toutefois prendre beaucoup de temps. En effet, l’indépendance du pays n’est pas reconnue par l’ensemble des Etats membres de l’UE.

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