Contexte global

Le Koweït possède la 7ème réserve de pétrole au monde, qui reste la principale source de revenus du pays. L’émirat jouit d’un PIB par habitant important et a développé une stratégie internationale d’investissement.

Ses besoins sont nombreux, que ce soit dans le domaine des biens de consommation, des équipements ou bien encore dans celui des infrastructures. Au cours des dernières années, le Koweït a ainsi accumulé plus de 230 Mds USD d’excédents courants et beaucoup investi à l’étranger. Les comptes publics ont depuis plus de 15 ans affichés de très larges excédents, cette dynamique a toutefois été ralentie par la baisse du prix du baril.

Afin de garantir une durabilité de l’économie et une indépendance partielle des revenus du pétrole, le Koweït a mis en place un plan de développement de son infrastructure «Kuwait Development Plan (KDP) 2015-2020». Ce plan s’inscrit dans la vision 2035 qui vise à transformer le pays en une plate-forme financière et commerciale.

 Le plan de développement est composé de nouveaux projets, tels que :

• Une nouvelle raffinerie (16 Mds USD) et Clean Fuel Project (13 Mds USD), qui augmenteront la capacité de raffinage et la qualité des produits raffinés dans le pays;

• Le nouveau port Mubarak Al-Kabeer sur l’île de Boubyan (7,9 Mds USD), qui aidera à résoudre les problèmes actuels de trafic maritime dans le pays;

• L’extension de l’aéroport international et les projets des voies ferrées et de métro qui aideront à développer l’infrastructure de communication du pays;

• Un projet de développement des îles koweitiennes : Failaka, Kubar, Boubyan;

• Une nouvelle ville : «Silk City» (projet estimé à 200 Mds dollars) qui s’étend sur 250 km² dans la région de Subbiya Nord. Il comprendra une réserve naturelle, une zone franche, un aéroport, un centre d’affaires;

• Le projet Al-Zour North Independant Water and Power Producer (Projet PPP) qui concerne la construction d’une centrale à gaz à cycle combiné ainsi qu’une usine de dessalement;

• Les projets de développement des villes de Khairan et Mutla d’une valeur totale de 15,8 Mds USD.

Certains secteurs d’activité possèdent leur propre plan de développement comme celui des hydrocarbures. Le Koweït envisage d’augmenter sa capacité de production de pétrole à 4 millions de barils/jour d’ici à 2020 (3 M de b/j à l’heure actuelle). En ce sens, « Kuwait oil company » (KOC) a lancé une campagne d’appels d’offres de plusieurs dizaines de milliards de dollars.

Le Koweït possède un réseau de 3 800 km de routes et d'autoroutes à voies multiples reliant toutes les régions du pays. Ce réseau s’étend de manière concentrique depuis le centre de Kuwait City et s’articule autour de grands axes autoroutiers sans péage. Le gouvernement souhaite développer le réseau routier (actuellement long de 7400 km) vers le nord pour y créer un nouveau centre urbain et économique. Cela devrait permettre de désengorger le trafic de Kuwait City car 98% de la population vit en zone urbaine, avec une démographie croissante de 3,64% par an. Au Koweït, une compagnie d’autobus publique Kuwait Public Transport Company (KPTC) et deux privées (CityBus et KGL) permettent à 90 millions de passagers par an de se déplacer localement ou en direction des pays voisins. Le réseau de transports en commun couvre uniquement la zone urbaine de Kuwait City, pour se rendre au-delà, un moyen de transport privé est nécessaire. Depuis sa création en 2015, la Public Authority for Roads and Transportation (PART) a pour objectif de réduire la congestion du trafic et la pollution dans un pays où le moyen de transport individuel est un déterminant social.

 

 

Situation économique actuelle

Les perspectives économiques du Koweït doivent être considérées à la lumière de la baisse des prix du pétrole qui est le principal moteur de l'économie du pays. Les recettes pétrolières représentaient environ 70% du PIB en 2017 et 90% des recettes publiques. Les quotas de production de pétrole de l'OPEP qui limitent la production des Etats membres ayant été prolongés jusqu'en mars 2020, ceci affectera encore la croissance l’année prochaine. Toutefois, des plans de reprise de la production pétrolière dans la zone neutre divisée (PNZ) entre le Koweït et l’Arabie saoudite sont en cours, et des contrats pour la fourniture de services généraux d'appui ont été attribués en juillet 2019. La production dans la PNZ devrait ainsi redémarrer au cours des 6 à 12 prochains mois. Selon les estimations, la croissance du PIB réel augmentera de 2,7% en 2020, contre 2,4% en 2019. La croissance devrait se poursuivre en 2021, pour atteindre 2,9%, au rythme de l’augmentation de la production pétrolières. Le secteur des hydrocarbures devrait continuer de recevoir d'importants investissements au cours des prochaines années, même si le gouvernement met en avant les plans de diversification.

Le Koweït souhaite renforcer sa capacité de raffinage par la construction d'une nouvelle raffinerie de 16 milliards de dollars à Al Zour avec une capacité de 615 000 barils/jour. En outre, d'importants progrès dans le cadre du projet d'expansion, de modernisation et d'intégration des deux plus grandes raffineries du pays semblent enfin avoir été réalisés après que la Kuwait National Petroleum Company eut annoncé, le 2 septembre 2019, la mise en service d'une unité diesel dans la raffinerie Mina Abdullah. Les deux projets, qui ont connu de nombreux retards dans le passé, devraient être pleinement opérationnels à la mi-2020.

 

Le projet d’introduction d’un impôt sur la société, à un taux fixe de 10%, a été abandonné en raison du fait que cela pourrait porter atteinte à la compétitivité du Koweït par rapport à ses voisins. Toutefois, des mesures visant à accroître les recettes, à travers notamment la privatisation des actifs de l'État (comme l'aéroport international du Koweït) et la mise en œuvre de la TVA à un taux initial de 5% en 2021, devraient permettre de réduire les pressions budgétaires qui pourraient également être allégées par une hypothétique future hausse des cours mondiaux du pétrole.

Grâce à ses importantes réserves financières, le Koweït restera en bonne position pour maintenir le rythme des dépenses d'investissement et stimuler ainsi la croissance du secteur non pétrolier. Toutefois, une certaine tension politique entre le pouvoir législatif et exécutif, ainsi que la lenteur de la bureaucratie pourraient représenter un frein pour les investisseurs potentiels.

 

Relations commerciales avec la Wallonie

Exportations wallonnes vers le Koweït (2018)

En 2018, le Koweït était le 68ème client de la Wallonie et est également notre cinquième marché d’exportation vers le Moyen-Orient (après l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Israël et le Liban). Les exportations wallonnes vers le Koweït se sont élevées à 23 230 000€, soit une augmentation de 11,78% par rapport à 2017.

Principaux secteurs concernés :

  • Produits alimentaires, boissons et tabacs : 43%;
  • Produits des industries chimiques et produits pharmaceutiques : 19,7%;
  • Machines et équipements mécaniques : 16,9%.

 

Importations wallonnes depuis le Koweït (2018)

En 2018, les importations à partir du Koweït ont représenté des montants extrêmement faibles à hauteur de 25 000€.

 

Exportations wallonnes vers le Koweït (6 mois 2019)

Aux 6 premiers mois 2019, le Koweït était le 66ème client de la Wallonie. C’était également notre troisième marché d’importance au sein des pays du Conseil de Coopération du Golfe après l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis. D’après nos estimations basées sur les six premiers mois de l’année 2019, on devrait enregistrer une augmentation des exportations de près de 28,32% entre 2018 et 2019, les exportations s’étant élevée à un montant de 12 210 000€ ces six premiers mois.

 

Les principaux secteurs concernés sont :

  •  Produits alimentaires, boissons et tabacs : 32,9%;
  • Armes et munitions : 21,9%;
  • Les produits des industries chimiques et pharmaceutiques : 17,3%.

 

Importations wallonnes depuis le Koweit (6 mois 2019)

Comme souligné précédemment, les importations à partir du Koweït représentent des montants très faibles. Celles-ci se sont élevées à un montant de 25720€ en 2018, principalement dans le secteur des machines et équipements mécaniques et des animaux vivants et produits du règne animal. Les chiffres des six premiers mois 2019 montrent quant à eux que les importations actuelles sont quasiment nulles.

Relations commerciales avec la Belgique

Exportations belges vers le Koweït (2018)

En 2018, le Koweït était le 76ème client de la Belgique soit le cinquième marché d’exportation vers le Moyen Orient (après les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite, Israël et le Liban). Les exportations belges vers le Koweït se sont élevées à 161 810 000€, soit une baisse de 3,27% par rapport à 2017.

Les principaux secteurs concernés sont :

  • Produits alimentaires, boissons et tabacs : 25,5%;
  • Produits des industries chimiques et produits pharmaceutiques : 22,6%;
  • Machines et équipements mécaniques : 12,5%.

 

Importations belges à partir du Koweït (2018)

En 2018, le Koweit était le 121ème fournisseur de la Belgique. La Belgique a en effet importé pour un total de 10 870 000€ de biens en provenance de ce marché, soit une diminution de 4,69% par rapport à 2017.

Les principaux secteurs concernés sont :

  • Produits des industries chimiques et pharmaceutiques : 52,99%;
  • Matières plastiques et caoutchouc : 38,83%;
  • Métaux communs et ouvrages en ces métaux : 3,92%.

 

Exportations belges vers le Koweït (6 mois 2019)

Aux six premiers mois de 2019, le Koweït était le 69ème client de la Belgique entre la Nouvelle-Zélande et la Jordanie. C’est notre quatrième marché d’exportation dans les pays du Conseil de Coopération du Golfe après les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite et le Qatar. D’après les estimations faites sur base des six premiers mois des années 2018 et 2019, les exportations belges devraient augmenter de 30,46% entre 2018 et 2019.

Les principaux secteurs concernés sont :

  • Produits des industries chimiques et pharmaceutiques : 33,4%;
  • Produits alimentaires, boissons, tabacs : 17,5%;
  • Machines et équipements mécaniques : 11,3%.

 

Importations belges à partir du Koweït (6 mois 2019)

Aux six premiers mois de 2019, le Koweït était le 102ème fournisseur de la Belgique entre l’Iran et la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le pays se situe comme le 5ème fournisseur du Conseil de Coopération du Golfe, seul Oman, exporte moins de biens vers la Belgique. Selon les estimations faites sur base des six premiers mois des années 2018 et les six premiers mois des années 2019, les importations belges à partir du Koweït pourraient enregistrer une hausse de 165,67% entre 2018 et 2019. Ainsi, rien que pour les six premiers mois de 2019, les importations belges à partir du Koweït atteignent les 12,1 millions d’euros.

Les principaux secteurs concernés sont :

  • Produits minéraux : 50,03%;
  • Produits des industries chimiques et pharmaceutiques : 27,15%;
  • Matières plastiques, caoutchouc et ouvrages en ces matières : 18,68%.
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