IMPACT COVID-19

 

1. SITUATION SANITAIRE

SITE JOHNS HOPKINS

La prestigieuse Université américaine JOHNS HOPKINS, spécialisée en médecine et santé publique, met à jour quotidiennement son site Internet afin de diffuser une information précise et actualisée sur l’évolution de l’épidémie. Cette information est disponible pays par pays. Vous la trouverez ici.

Fin septembre 2021, Madagascar comptait plus de 43.500 cas et plus de 950 décès liés au Covid-19. Suite à une première vague en juillet/août 2020 avec une moyenne de 400 nouveaux cas par jour, puis à une seconde vague plus virulente en mars/avril 2021 avec une moyenne de 600 nouveaux cas par jour, le nombre de cas est retombé à moins de 2 en moyenne par jour depuis mi-septembre 2021.

2. NIVEAU DE CONFINEMENT/ DECONFINEMENT

Le 3 septembre 2021, Madagascar a mis fin à l’état d’urgence sanitaire, décrété par le gouvernement le 21 mars 2020 (et brièvement suspendue en octobre/novembre 2020), au vu de la nette diminution du nombre de cas de COVID. Le port du masque reste cependant obligatoire et les mesures de protection doivent être respectées (distanciation sociale et lavage fréquent des mains).

REMARQUE SUR L'ETAT D'AVANCEMENT DE LA VACCINATION

Fin septembre 2021, Madagascar a administré 417.648 doses de vaccins COVID. Cela signifie que seulement 1% de la population du pays a pu recevoir 2 doses, et donc est complètement vaccinée.
Pour accélérer l’administration des vaccins,  Madagascar a commencé à administrer mi-septembre des vaccins Johnson et Johnson, n’exigeant qu’une seule dose, et a acquis 300.000 doses supplémentaires de Sinopharm, le vaccin chinois.

Par ailleurs, le site Internet du Fonds Monétaire International (FMI) diffuse également des informations régulièrement mises à jour. Vous les trouverez ici: Policy covid-19

3. NIVEAU D’OUVERTURE DU PAYS

Accès au territoire des personnes 

  • Route: Le réseau routier national et régional est ouvert;
  • Air: Le pays avait tenté l’expérience de vols internationaux directs à destination de la station balnéaire de Nosy be pour soutenir le secteur touristique, mais le président Rajoelina a annoncé le 21 mars 2021 la suppression de ces vols, en raison de l’apparition d’un foyer d’épidémie. Il n’y a donc plus de vols internationaux commerciaux réguliers vers ou depuis Madagascar, à l’exception de vols spéciaux et/ou de rapatriement (obligation de présenter un motif impérieux), notamment un vol hebdomadaire entre Tananarive et Paris opéré par Air France.

Concernant les vols intérieurs, ils ont repris depuis le 1er septembre 2020, mais en nombre limité, et sont assurés par la nouvelle compagnie malgache Tsaradia. Air Madagascar est toujours clouée au sol depuis la sortie d’Air Austral du capital de la compagnie, entrainant une absence de maintenance des appareils ATR.

D’autres information concernant les mouvements de personnes (de nationalité belge) est également disponible sur le site Internet du Service Public Fédéral Affaires étrangères.

Accès au territoire de marchandises 

  • Maritime: Les ports sont opérationnels tout en respectant les procédures gouvernementales. Des problèmes majeurs sont rencontrés sur les expéditions et les connexions en provenance et à partir de Maurice;
  • Air: Les compagnes Turkish Airlines et Air France opèrent chacune un vol cargo hebdomadaire. Ethiopian Airlines Cargo opère des vols tout cargo à la demande;
  • Douane: Les bureaux de Tamatave (Toamasina) et Tananarive assurent un service maximum avec un minimum de contact. Cependant, l'aide humanitaire, les produits pharmaceutiques et les PPN seront prioritaires.

4. DECISIONS DU GOUVERNEMENT EN TERMES D’IMPORTATIONS ET/OU D’EXPORTATIONS

Depuis la fin juillet 2020, les médicaments et les équipements médicaux sont exemptés de droits d'importation.

Toutes les informations concernant les nouvelles mesures réglementaires consécutives à la crise sanitaire sont également disponibles ici: MacMap

5. MESURES DE SOUTIEN A L’ECONOMIE

Il y a eu peu de mesures mises en place par les autorités pour soutenir le secteur privé, en particulier les PME qui sont les premières impactées. Seules les entreprises de tourisme et d’hôtellerie ont bénéficié d’appuis à travers des financements de la Banque Mondiale. Pour les autres, on peut juste citer quelques mesures sporadiques de soutien par le biais d'allégements fiscaux ainsi que par la suspension de certaines taxes gouvernementales et de cotisations sociales. Toutefois, le gouvernement a lancé à la fin 2020, un vaste programme d’investissement dans l’infrastructure dénommé « plan marshall », d’un montant d’environ 600 millions USD pour financier des routes, des hôpitaux, des écoles, des infrastructures sportives, etc.
Début 2021, ont par exemple été mises en place des garanties – à l’aide d’un prêt de la Banque mondiale s'élevant à 24 millions de dollars – qui permettent d'assurer jusqu'à 75% des crédits de trésorerie ou des crédits d'investissement pour les PME et PMI. Toutefois, les pertes d’emploi liées au covid-19 sont considérables et l'aide sociale aux plus vulnérables est extrêmement limitée.
Sur le plan monétaire et financier, la banque centrale a fourni des liquidités aux banques commerciales, pour un montant estimé à la fin décembre 2020 à 130 millions d’euros (environ 1% du PIB), et a assoupli les limites de dépôts obligatoires pour encourager les banques à reporter les retards de paiement sur les prêts existants et à augmenter les prêts aux entreprises.
En matière de change, depuis le début de la pandémie, la monnaie malgache (l’ariary) s'est dépréciée d’environ 5% par rapport au dollar et de 15% par rapport à l'euro.  La forte hausse des importations face à la situation de crise et la baisse de rentrée de devises du fait de l’absence de touristes sont à l’origine de cette dépréciation.
Le 11 mars 2021, la France et Madagascar ont signé un accord bilatéral sur le différé de la dette (DSSI). Selon ce moratoire, la dette malgache a été rééchelonnée. Les premiers versements sont repoussés à 2022.
Il faut noter enfin que fin septembre 2021, Madagascar a bénéficié d’un fonds non remboursable de 332 millions USD du FMI.

AUTRES INFORMATIONS PERTINENTES SUR L'ECONOMIE

Secteur industriel et des infrastructures : L’un des succès du Président Rajoelina en 2020 aura été le démarrage de l’usine pharmaceutique Farmalagasy pour la fabrication de la fameuse gélule CVO+, à base d’armoise (Artemisia) pour le traitement et la prévention du COVID-19. Les produits de deux types, curatifs et préventifs, ont commencé à être distribués à travers tout le pays. Outre ce projet pharmaceutique, le président n’a eu de cesse de sillonner le pays pour poser les premières pierres d’autres projets industriels et pour inaugurer des projets d’infrastructures d’importance mineure, mais la plupart des grands projets sont au point mort, comme celui du développement du Port de Tamatave (Toamasina) ou celui de la ville nouvelle de Tana Masoandro  (« la ville soleil » en malgache) transféré à Imerintsiatosika, 20Km de la capitale, au lieu de la commune d'Ambohitrimanjaka. Idem pour le projet pétrolier « Madagascar Oil », en panne, malgré les quelque 425 millions d’euros déjà investis. Enfin, le démarrage des projets de barrages hydroélectriques de Sahofika (192 MW) et de Volobe (120 MW) ont pris beaucoup de retard.

Les secteurs du tourisme et de l’hôtellerie, offrant plus de 45 000 emplois directs et plus de 300 000 emplois indirects, soit plus de 1.5 millions de malgaches concernés, a été le plus durement touchés. Tout est à l’arrêt.

Secteur aérien: Tandis qu’Air Madagascar se cherche un repreneur après le départ d’Air Austral, Le gouvernement a accordé une aide d’environ 10 millions d’euros à la compagnie aérienne Tsaradia pour assurer la continuité de la desserte aérienne domestique, et la CNaPS (Caisse Nationale de Prévoyance Sociale) devient actionnaire majoritaire de la compagnie.

Secteur des minerais: Ce secteur représente 25,3% des exportations du pays (14,1% pour le nickel et 7,5% pour le cobalt). La principale mine du pays, Ambatovy a été obligée d’interrompre ses activités en avril 2020 pour cause du COVID-19. Quasiment un an plus tard, elle a repris ses activités de manière progressive. Cette fermeture a eu un impact majeur sur les exportations de nickel et de cobalt et sur de nombreux sous-traitants. 

6. SECTEURS ECONOMIQUES QUI POURRAIENT EMERGER APRES LA CRISE (SECTEURS PORTEURS)

Secteur des technologies de pointe : En raison de la distanciation, l’Innovation high-tech au profit des entreprises et du grand public apparait comme un secteur cible pendant cette crise sanitaire. 

7. PERSPECTIVES ECONOMIQUES

La crise économique est très grave à Madagascar. Selon les dernières prévisions du FMI, datant d’octobre 2020 (voir IMF – World Economic Outlook Database), la chute du PIB malgache en 2020 serait de l’ordre de 3,2 % par rapport à l’année 2019. C’est relativement limité, comparé à la chute de 14% du PIB de l’Ile Maurice en 2020, mais c’est beaucoup pour une économie malgache qui figure dans le peloton des dix pays les moins avancés de la planète. Le FMI table sur un rebond de 3,2% en 2021 et 4,8% en 2022, un retour au niveau des taux de croissance des années 2018 et 2019.

Comme indiqué précédemment, la monnaie malgache, l’ariary, a chuté de 16% par rapport à l’euro sur les 12 derniers mois. Ceci provoque des pressions inflationnistes sur des produits vitaux comme les médicaments, le carburant, Ie riz, l’huile...

En 2020, les exportations malgaches ont chuté de 25% par rapport à l’année 2019. Les trois principaux postes d’exportations (dans l’ordre : vanille, nickel et produits textiles), ont chuté respectivement de 11%, 67% et 20% (en dollars).

Le plus inquiétant est sans doute le triste sort de la majorité de la population. La malnutrition s’est fortement aggravée. Et avec elle, l’apparition dans les grandes villes, comme Tananarive et Tamatave, de l’insécurité et de la délinquance urbaine.

8. LIENS UTILES

INFORMATIONS SUR LE PAYS
http://www.awex-export.be/fr/marches-et-secteurs/

AIDES AUX ENTREPRISES
https://www.awex-export.be/fr/les-entreprises-wallonnes-et-le-covid19/liste-des-aides-accessibles

VOYAGES PROFESSIONNELS HORS UNION EUROPEENNE, ESPACE SCHENGEN ET ROYAUME-UNI
https://www.info-coronavirus.be/fr/faq/

Ce site mentionne que sont autorisés «Les déplacements à l’étranger dans le cadre d’activités professionnelles, y compris les déplacements domicile/ lieu de travail».

C’est la police des frontières qui interprète les instructions et qui prend la décision. Pour plus d’information contactez:
DGA.LPA.BruNat.GC.Immigratie@police.belgium.eu ou BRUNAT.IMMI@police.belgium.eu

  • Call center Ministère fédéral de la Santé: 0800 14 689
  • Guichet entreprises: 1890 du lundi au vendredi de 12h à 17h

COVID-19 TEMPORY MEASURES
https://www.macmap.org/covid19

FONDS MONETAIRE INTERNATIONAL (FMI)
POLICY RESPONSES

9. CONTACTS UTILES

Nos équipes restent bien entendu à votre disposition pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à les contacter. Elles se feront un plaisir de répondre à vos demandes.

Conseiller économique et commercial

Jean-Pierre MULLER
Embassy of Belgium
Wallonia Brussels Trade Commission
« The Station Office »
63 Peter Place
Bryanston 2021 (Johannesbourg)
Republic of South Africa
T: +27 (0) 11 463 0378
E-mail: johannesburg@awex-wallonia.com

Ambassade de Belgique - Ambassade compétente Nairobi 

Ambassadeur Peter MADDENS

Limuru Road Muthaïga
00100 Nairobi, Kenya
T: +254 708 036 674
Numéro d’urgence: +254 733 601 230
E-mail: Nairobi@diplobel.fed.be 

Consulat Honoraire de Belgique à Antananarivo

Charles van der Straeten, Consul Honoraire
c/o Groupe Henri Fraise
General Manager
E-mail : charles.vanderstraeten@hff.mg
T : +261 34 62 001 48

Credendo

Vous souhaitez connaîtres les risques liés à ce marché tant au niveau économique que politique.

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Chiffres clés

  • 587041 Km2 Superficie en km2
  • 116 Rang d'exportation pour la Belgique 2019
  • 28.11 Population (en millions) 2021
  • 4218.9 Taux de change (monnaie locale pour 1€)
  • 1450 PIB par habitant (en 2021)
  • 97 Rang d'exportation en Wallonie 2019

Taux de croissance du PIB (à prix constants)

2014

4,30 %

2015

3,09 %

2016

4,00 %

2017

3,85 %

2018

4,63 %

2019

4,42 %

2020

-3,39 %

2021

1,75 %

Taux de croissance des importations (à prix constants)

2014

5,56 %

2015

7,89 %

2016

4,88 %

2017

23,26 %

2018

-3,77 %

2019

3,92 %

2020

-16,98 %

2021

-2,27 %

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