Contexte général

Bien que le Qatar soit, en superficie et en terme de population, l’un des plus petits Etats du Golfe, son économie est la plus dynamique de la région et la richesse par habitant y est la plus élevée.

Son économie reste encore très largement tributaire des hydrocarbures, qui représentent 50% de la création de richesse, 94% des exportations et 80% des recettes budgétaires. Pourtant, l’Émirat est entré dans une nouvelle phase de son développement économique avec une croissance également tirée par les activités hors hydrocarbures.

Le Qatar détient les 3èmes réserves mondiales de gaz conventionnel (13,1% des réserves mondiales) derrière l’Iran (18,2%), pays avec lequel le Qatar partage le champ gazier offshore de North Field, et la Russie (17,3%). Il est également le premier producteur et le premier exportateur mondial de GNL.

Grâce à des moyens financiers considérables générés par la rente gazière, les autorités ont fait le choix d’une politique centrée sur

  • des investissements massifs à l’étranger via le fonds souverain Qatar Investment Authority (QIA);
  • la mise en œuvre d’un vaste programme de modernisation des infrastructures (aménagements urbains, routes, réseau de transport public métro et ferroviaire, nouveau port commercial, nouvel aéroport international, infrastructures de loisirs et de prestige, …);
  • la diversification du tissu économique, en particulier dans l’industrie (aval pétrolier, acier, aluminium,…) et dans les services (transports aériens, tourisme, services financiers, technologies de l’information, accueil d’événements internationaux).

Le Qatar ambitionne, enfin, de développer une économie de la connaissance en investissant massivement dans l’éducation, la recherche et le développement.

Toutefois, suite à la chute des prix du pétrole en 2017, le Qatar a dû réduire le niveau de ses dépenses publiques.  

L'économie du Qatar est toutefois résistante du fait, d’une part, de la moindre exposition du secteur du gaz en raison de contrats de longue durée. De plus, le Qatar possède de larges réserves de devises étrangères qui aident à réduire le choque du déficit budgétaire. Enfin, l'économie est soutenue par le dynamisme d'autres secteurs.

Les atouts du pays:

Hydrocarbures

  • Gaz: 3ème réserve mondiale de gaz naturel (24 900 Mds de m³ à fin 2017, 13% des réserves) ; 5ème producteur (176 Mds m3 à fin 2017, 4,8% de la production), 1er exportateur de GNL (77,5 Mt en 2017, soit 26,9% des exportations mondiales);
  • Pétrole: 14ème réserve mondiale de pétrole (25,2 Mds de barils à fin 2017, soit 1,5% des réserves) ; 17ème producteur (79,9 Mt à fin 2017, soit 1,8% de la production, env. 600 000 barils/jour en 2018).

Autres

  • Arrivées de touristes : 1,8 millions (2018);
  • Aéroport de Doha (Hamad International Airport) : trafic passagers de 34,5 millions, trafic fret de 2,2 Mt (2018);
  • Qatar Airways : 29,2 millions de passagers et 1,4 Mt de marchandises transportées (avril 2017-mars 2018);
  • Ports du Qatar : 65,3 Mt de marchandises traitées (dont 27,4 Mt au port Hamad).

Conjoncture économique

Si la croissance a connu un ralentissement ces dernières années, dans un contexte marqué par la chute du cours des hydrocarbures et par le contexte régional (le Qatar est sous embargo des pays voisins - Emirats Arabes Unis, Arabie Saoudite et Bahreïn depuis juin 2017), l’économie qatarienne reste l’une des plus dynamiques du CCEAG, avec une croissance de 1,4% en 2018 (contre 1,6% en 2017) et 2,0% en 2019, principalement du fait des développements liés à la mise en œuvre du plan «Qatar National Vision 2030».

La croissance devrait encore légèrement s’accélérer en 2020 (prévision 2,8%).

On prévoit, toutefois un ralentissement de celle-ci du fait de la diminution des dépenses publiques et la décélération des investissements consécutives à la fin prochaine des grands travaux d’infrastructure (transport et travaux tournant atour de la coupe du Monde 2022).

Rien ne semble indiquer la levée prochaine du boycott mis en œuvre par l’Arabie Saoudite, le Bahreïn, les Emirats Arabes Unis et l’Egypte.

Relations commerciales du Qatar

Principaux pays partenaires

Les exportations qatariennes sont principalement dirigées vers l’Asie, le Japon (17,4%), la Corée du Sud (17,4%), l’Inde (12,1%), la Chine (11,4%), Singapour (8,1%), la Thaïlande (3,7%), Pakistan (2,9%) comptant parmi les 10 premiers clients du Qatar, aux côtés de l’Italie (2 %), des Emirats Arabes Unis (1,8%) et du Royaume-Uni (1,3%).

La Chine et les Etats-Unis apparaissent comme les principaux fournisseurs du Qatar, avec une part de marché cumulée de 31%. La part de l’Union européenne dans les importations du Qatar a fortement diminuer du fait d’une concurrence accrue des pays émergents, en tête desquels la Chine dont la part de marché est passée de 3% en 2004 à 12,4% en 2018.

Les importations devraient continuer à croître, les besoins

d’équipements restant importants en amont de la Coupe du Monde de la FIFA 2022 et dans un contexte de forte croissance démographique.

Composition des importations qatariennes en 2018

(Sources : International Trade Center, calculs du SE de Doha)

 

Relations commerciales avec la Belgique

En 2018, le Qatar était le 71ème client de notre pays et le 46ème fournisseur.

On assiste depuis 2017 à une légère reprise des relations commerciales entre la Belgique et le Qatar.

Principaux produits exportés de Belgique en 2018:

  • produits chimiques : 32,9%;
  • les machines et appareils : 16,2%;
  • métaux : 14,7%.

 

Importations du Qatar:

  • Produits minéraux : 77,5%
  • Produits chimiques : 13,5%
  • Plastiques : 8,7%

Relations commerciales avec la Wallonie

Fin 2018 (année complète) le Qatar était le 74ème client de la Wallonie.

Nos exportations vers ce pays s’élevaient à 14,84 millions d’€ en 2018, ce qui ne représente que 0,03% des exportations totales de la Wallonie et 3% de notre commerce extérieur vers le Proche et Moyen Orient.

Les exportations wallonnes portent sur 6,4% du total des exportations belges à destination du Qatar et sont en chute importante depuis 2016.

Au plan régional, le Qatar se situe en 6ème position pour le Proche et le Moyen Orient, très loin derrière l’Arabie Saoudite, les E.A.U. et Israël, les trois grands marchés d’exportation de la région mais juste derrière le Liban.

Au plan sectoriel, on constate que +/-80% des exportations wallonnes vers le Qatar sont concentrées en 2018 dans les secteurs :

  • des produits des industries chimiques (et pharmaceutiques) : 30,81%;
  • des machines et équipements mécaniques, électromécaniques : 30,58%;
  • des produits agroalimentaires : 9,38%;
  • animaux vivants et produits du règne animal : 7,48%.

Par ailleurs, les importations wallonnes en provenance du Qatar sont pratiquement inexistantes puisqu’elles s’élèvent à 200 000€ en 2018.

Enfin, on notera que très peu de sociétés belges sont établies au Qatar. En ce qui concerne la Wallonie, seule la société Châssis Hanin est installée à Doha.

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