• PIB (2016) : 7,95 Md USD (OMC)
  • PIB / habitant (2014-2016) : 2 336 USD (OMC)
  • Taux de croissance (2016) : - 2,7 % (FMI)
  • Taux d’inflation (2016) : 2,5% (0,9% en 2015) (FMI)
  • Balance commerciale (2016) : -20 Mds USD (OMC)
Source: Portail de la Direction générale du Trésor: http://www.tresor.economie.gouv.fr/pays/congo

L’économie congolaise reste très peu diversifiée, axée principalement sur l’industrie pétrolière (environ 60 % du PIB) et d’un secteur tertiaire (services)  en croissance régulière (22 % du PIB). La part des autres secteurs reste marginale : BTP (8,3%), industrie manufacturière essentiellement représentée par la production de sucre de canne, la première transformation du bois et les boissons (5%), agriculture (3%) et  sylviculture (1,4%).

Comme dans les autres pays de la Communauté Economique et Monétaire des États d’Afrique Centrale (CEMAC), le gouvernement affiche une volonté de diversifier l’économie, notamment dans l’agriculture pour arriver à l’autosuffisance alimentaire. On s’attend aussi au développement du secteur minier (potasse, fer, phosphate, or, diamant…). Parmi d’autres priorités du gouvernement, il y a la remise à niveau des infrastructures de base (portuaires, routières, ferroviaires, électriques, de télécommunications), en particulier la route et le chemin de fer sur l’axe stratégique Pointe-Noire-Brazzaville pour le désenclavement de l’arrière-pays, mais aussi de la Centrafrique et de la RDC, ainsi que l’amélioration de l’efficacité de l’administration, le récent déploiement de la fibre optique sur l’ensemble du territoire, le développement du numérique et la formation de la population.

Un Plan National de Développement pour la période de 2018 – 2022 a été lancé à cet effet.

Pour y parvenir il y a aura des efforts d’ajustement de la dépense publique, associés à un programme de réformes structurelles appuyé par le FMI, et l’encouragement des Partenariats Publics Privés.

Le Congo bénéficie en outre d’une enveloppe théorique de 130 M€ au titre du 11e FED (2014-2020).

Source: www.tresor.economie.gouv.fr

Informations par secteur

1) Secteur agricole

Chaque année, le Congo importe pour plus de 100 milliards de FCFA de produits alimentaires pour satisfaire la demande nationale en produits vivriers, en légumes, viande et poisson (alors que le potentiel halieutique est impressionnant).

Malgré les 10 Mha de terres fertiles, seuls 2 % des terres arables sont exploitées. Ceci s’explique en partie par la très faible densité de population en zone rurale et à l’absence d’une véritable tradition agricole. Les capitaux extérieurs et l’expertise étrangère, ont été historiquement peu mobilisés dans ce secteur en dehors de l’exploitation du bois. Cette contre-performance s’explique par l’importance relative prise par le PIB pétrolier à partir des années 1980.

L’économie forestière se développe au nord Congo, mais la première transformation du bois ne représente que 3 % du PIB. Le potentiel du bois s’élève à 22 Mha, dont 20 % seulement auraient été inventoriés.

Les activités agricoles s’appuient à la fois sur les cultures de rente (canne à sucre surtout, cacao, café, hévéa) et vivrières (banane plantain, maïs, manioc…). Le manioc représente presque la totalité de la production alimentaire, suivi par la banane plantain. La production vivrière nationale augmente, sans couvrir les besoins de la population. Le pays importe même la majorité de ses denrées agricoles, la volaille provient d’Europe, la viande du Tchad, les légumes de RDC et du Cameroun.

Le gouvernement affiche sa volonté de renforcer les secteurs de l’agriculture et de l’économie forestière. La réhabilitation des routes, notamment celle reliant Brazzaville à Pointe Noire, permettra à l’agriculture (largement enclavée) de trouver des débouchés.

2) Hydrocarbures

L’industrie est très largement dominée par les hydrocarbures, les activités de sous-traitance et les services liés. Le Congo Brazzaville est aujourd’hui le premier producteur de pétrole brut de la CEMAC. Le pétrole représente pour rappel 60 % de son PIB en 2015, 75 % des recettes publiques et 90 % des recettes d’exportation. L'installation à Brazzaville de l'Association des Producteurs de Pétrole Africains (APPA) démontre l'importance de ce secteur. 

L’une des activités les plus rentables dans le secteur pétrolier est l’exploration. Il existe certes des entreprises installées qui font de l’extraction et de la commercialisation, mais elles s’intéressent peu à l’exploration pour des raisons stratégiques. C’est donc un domaine ouvert et hautement rentable pour une entreprise spécialisée.

Après plusieurs années de baisse consécutive (le maximum atteint étant de l’ordre de 290.000 bls/jour au début des années 90), la production pétrolière s’est stabilisée depuis, approchant les 265 000 bls/jour à partir de 2013 selon le FMI. Les champs sont opérés principalement par Total, ENI et Murphy Oil.

Le pétrole congolais est un pétrole cher à exploiter et donc particulièrement vulnérable à une baisse des cours.

L’exploitation du gaz quant à elle n’est pas vraiment valorisée même en approvisionnement du petit marché local.

La baisse de la production pétrolière ces deux dernières années (263.000 barils/jour en 2013)alors que les autorités attendaient un doublement de la production avec la mise en activité du champ pétrolifère de Moho-Nord prévue à 2017-, conjuguée à la chute du prix du baril mi- 2014, ont remis en question les perspectives d’investissement dans le secteur. Cette  morosité a eu un impact dépressif sur l’ensemble de l’économie : baisse du trafic au Port Autonome de Pointe-Noire d’environ 20% ; suppressions d’emplois importantes en particulier dans le BTP ; chute des prix de l’immobilier; baisse du taux de remplissage des avions et des hôtels, repli de la production industrielle.

Le Gouvernement a réalisé ou facilité d’importants investissements dans les réseaux de transports liés étroitement au secteur pétrolier.

3) Transports

Le réseau routier

Le pays dispose d’une route Sud-Nord jusqu’à Sangmélima au Cameroun, au centre jusqu’au Gabon et au sud-ouest jusqu’en Angola à  Cabinda.  L’axe routier Pointe-Noire-Brazzaville (535 km) est ouvert à la circulation depuis le 1er mars 2016 avec la mise en service du dernier tronçon Dolisie-Brazzaville (375 km).

Le Congo compte près de 21 000 km de routes principales, dont 1 900 seulement sont bitumées.

Le réseau fluvial

Le réseau fluvial navigable congolais est très important : plus de 7 000 km dont 5 200 km de réseau international. Mais il est paradoxalement peu exploité. Malgré quelques investissements réalisés ces dernières années, les trafics voyageurs et marchandises sont en régression constante entre 2009 et 2015.

L’essentiel du trafic s’opère entre Brazzaville et Kinshasa, distante de seulement quelques centaines de mètres sur le fleuve Congo.

Les infrastructures ferroviaires

Le Congo dispose de près de 800 km de voies ferrées (dont un chemin de fer qui relie l’océan Atlantique aux fleuves Congo et à l’Upandi pour atteindre Bangui (République Centrafricaine) et Ndjamena (Tchad).

Ce réseau ferroviaire est en cours de réhabilitation et des marges de progression importantes existent au niveau de la qualité du service. Sur de nombreuses sections, des parties importantes du réseau sont à réhabiliter : plateformes, ballasts, ouvrages d’art.

La priorité est donnée au transport de marchandises, plus utile pour l’activité et plus rentable.

La société China Railways Construction Corporation International (CRCCI) et le ministère congolais des Transports ont signé dès décembre 2013, un accord de partenariat pour la réhabilitation du Chemin de fer Congo-Océan (CFCO). Plus récemment en 2015, l’Italie s’est prononcée pour faciliter le financement de la réhabilitation du CFCO et des ports fluviaux, aux profits d’intérêts privés italiens.

Le transport aérien et les infrastructures aéroportuaires

Le Congo dispose de trois aéroports internationaux : Brazzaville (Maya-Maya), Pointe-Noire (Agostino Neto) et Ollombo, dotés d’installations aux normes de sécurité et de sûreté internationales.

Cinq autres aéroports nationaux ont été construits ou réhabilités. Il s’agit d’Ouesso, d’Impfondo, de Dolisie, d’Owando et d’Ewo.

Le Congo ne dispose pas d’une compagnie nationale, mais s’appuie sur de nombreuses compagnies privées pour assurer le transport aérien. Les compagnies aériennes régionales telles que TAC, AIR-Congo, Canadian, effectuent la liaison Brazzaville-Pointe Noire mais ne répondent pas toutes aux normes de sécurité de l’Union Européenne. Elles desservent également les villes de Dolisie et Ouesso. Au niveau international, plusieurs compagnies aériennes assurent les liaisons vers l’Europe et l’Afrique, dont Air France, Ethiopian Airlines et South African Airways.

Les infrastructures portuaires

Le Congo est doté d’un seul port autonome, le Port Autonome de Pointe-Noire (PAPN), seul port en eaux profondes de toute la sous-région. Ce port, compte tenu du tirant d'eau important, permet de recevoir presque tout type de navire à savoir des tankers ou de grands porte-conteneurs.

D’importants investissements ont permis de rendre cet outil toujours aussi performant et compétitif par rapport à tous ses concurrents sur zone. Les investissements concernent : la réhabilitation et l’extension du quai G sur 800 m linéaires à la côte ; le prolongement de la digue extérieure et la construction d’un cavalier de protection en enrochement ; la réfection du terre-plein bord à quai D. Le plan de financement a également prévu l’acquisition de vedettes et d’équipements de balisage.

L’arrivée de la société Bolloré Africa Logistics (BAL) aux manettes du terminal à conteneurs, en 2009, a permis d’augmenter l’activité portuaire. Le trafic est en 2015 à 45 % en lien direct avec Matadi.

En cumulant les activités de distribution et de transbordement vers le Congo Brazzaville et la RDC, voire vers la Centrafrique, le PAPN a traité près de 620 000 conteneurs équivalents vingt pieds (EVP) en 2014, contre 50 000 au tournant du millénaire. Avec une surface de stockage doublée, le terminal est dimensionné pour recevoir en même temps cinq navires de dernière génération. Ces fameux liners, d’une capacité de 7 000 EVP et qui ne peuvent accoster, faute d’un tirant d’eau suffisant, dans les ports concurrents de Douala au Cameroun, de Luanda en Angola ou de Matadi et de Boma en RD Congo.

Ce port ambitionne de devenir une véritable plaque tournante pour le commerce régional, avec possibilité de transbordement et répartition des marchandises vers les ports secondaires moins accessibles ou moins organisés.

4) Le secteur des services

En croissance régulière depuis 2010, il représente 22 % du PIB 2015, selon les dernières estimations du FMI.

Le secteur des services, est lié en grande partie aux activités extractives (conseil,  ingénierie, formation, courtage).

Le secteur du tourisme et des loisirs 

C’est un secteur encore quasiment inexploré mais il offre 3 zones de développement possible :

- La zone Nord, en général la moins visitée, ayant pour principales attractions deux parcs nationaux (Odzala-Kokoua et Nouabalé-Ndoki), la rivière Sangha et ses affluents, le mémorial de Mbirou, l’ancienne maison coloniale française de Ouesso et de nouveaux sites touristiques à créer au niveau du parc national de Ntokou-Pikounda et de la réserve naturelle du Lac Télé.

- La zone de Brazzaville, arrosée par le Congo, déploie une multitude d’activités touristiques possibles. La capitale du Congo est en plein essor dans le secteur des arts et de la musique. C’est la zone de développement touristique la plus développée en terme d’infrastructures, de potentialités, de diversité et d’impact social.

Les principales attractions naturelles de cette zone sont : la réserve naturelle de Lesio-Louna, les cataractes de Brazzaville, l’Ile Faignond, les chutes de la Loufoulakari et le fleuve Congo.

On y note aussi des attractions culturelles dont les principales sont : le palais royal de Mbé, l’école de peinture de Poto-Poto, le parc Zoologique qu’il convient de réhabiliter totalement, le marché des artisans du haut plateau, le Mémorial Pierre Savorgnan de Brazza, la Basilique Saint-Anne, la Cathédrale du Sacré-Cœur, l’Institut Français du Congo, le Centre Culturel Russe et la Case De Gaulle ainsi qu’une multitude de festivals locaux et internationaux, véritables valeurs ajoutées de cette zone au nombre desquels il y a : le FESPAM, les Feux de Brazza, le BIECALE et la S.A.P.E.

- La zone Sud se développe, d’une façon spectaculaire, autour de Pointe-Noire, avec l’aide des entreprises locales et étrangères et du Gouvernement (à la lagune Conkouati, dans la réserve de Biosphère de Dimonika et la réserve naturelle de Tchimpounga à titre d’exemples).

Les principales attractions de la nature de cette zone actuellement sont : les gorges de Diosso, le littoral et ses plages, le site du bas Kouilou et le parc national de Conkouati-Douli.

Les principales attractions culturelles de cette zone sont : le port de Loango, le musée régional de Ma Loango de Diosso, la gare ferroviaire de Pointe-Noire ainsi que plusieurs festivals locaux et internationaux qui complètent la valeur ajoutée de cette zone : festival Kimoko, FIEF, MASPO, FTEC et Insangui Ndjindji.

Le marché immobilier locatif en République du Congo

L’État congolais n’intervient pas dans la régulation des prix pratiqués sur le marché immobilier. Le réseau d’agences immobilières, qui fonctionne sur le modèle français, est l'intermédiaire à favoriser pour l’accès au marché.

La superficie n’est pas un critère suffisant pour l’appréciation d’un bien immobilier sur le marché locatif congolais. La notion de prix au m² est peu utilisée. Le bien immobilier est davantage estimé dans son ensemble en fonction de critères tels que le nombre de pièces, le quartier, l’accessibilité de la parcelle (route goudronnée ou non), l’état du bâti, la présence d’un groupe électrogène, la sécurité, la présence du lycée français pour les expatriés.

A titre d’exemple, il faut compter 300.000 FCFA (450 EUR) par mois pour un appartement de deux chambres à Bacongo (quartier plus populaire de Brazzaville) et 1.500.000 FCFA (2.300 EUR) en centre-ville pour un bien de la même taille, alors qu’une maison de quatre chambres y revient à 2.000.000 FCFA (3.000 EUR). Il est à noter que le marché locatif est très peu pourvu de studios ou de petits appartements a fortiorimeublés, qui soient adaptés pour une ou deux personnes.

S’agissant de Pointe-Noire, le centre-ville et les quartiers résidentiels très prisés des expatriés du Wharf et, dans une moindre mesure Mpita, affichent des prix à la location très élevés similaires aux niveaux de Brazzaville, que la crise actuelle a cependant quelque peu érodés, contrairement à Brazzaville où les quartiers résidentiels continuent à proposer des loyers comparables à la période d’avant-crise. Dans le quartier du Wharf, on relève des prix de l’ordre de 1.200.000 FCA (1.800 EUR) par mois pour une villa de 5 chambres, et 850.000 (1.300 EUR) pour un appartement de 3 chambres. Dans le centre-ville, il faut compter 1.400.000 FCFA (2.100EUR) par mois pour un appartement de 3 chambres et 2.500.000 FCFA (3.800 EUR) pour une villa de 3 chambres.

Il convient de préciser que les prix indiqués sont négociables.

Climat des affaires

Le Gouvernement a mis en place une plate-forme électronique qui regroupe l’ensemble des informations utiles aux partenaires commerciaux potentiels. De plus, afin de créer un climat favorable aux affaires, des mesures fiscales favorables et des facilités sont accordées aux candidats investisseurs.

Enfin, outre les mesures fiscales, le Gouvernement congolais a déterminé un cadre légal et une réglementation non discriminatoire pour les étrangers qui souhaitent s’implanter dans le pays. Grâce à un guichet unique, une entreprise peut être créée en 48 heures, quels que soient la nationalité et le lieu de résidence de l’investisseur qui, en outre, n’est pas tenu d’avoir un partenaire congolais.

Pour créer une entreprise au Congo Brazzaville il faut s’adresser aux Centres des Formalités administratives des Entreprises (CFE), guichets uniques regroupant toutes les administrations concernées par le processus de création d’une entreprise.

Actuellement le CFE dispose de cinq guichets ou antennes dans les villes de Brazzaville, Pointe-Noire, Nkayi, Ouesso et Dolisie.

Pour contacter le CFE: cfe_congo@yahoo.fr ; site web: www.congo-pmea.net

La Direction générale des CFE est située à Brazzaville, avenue Foch (à côté de DHL) B.P. 2103 Brazzaville.

Classement « Doing Business 2019 »: 180ème rang sur 190 (perte d’une place).

Pour stimuler les affaires, quatre zones économiques spéciales (ZES) ont été créées à Pointe-Noire,  Brazzaville, Oyo-Ollombo, dans le centre du pays, et à Ouesso, dans le nord.

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