La République de Serbie est un des six pays-successeurs de la Yougoslavie qui a éclaté en 1991 et de la Communauté d’Etats de Serbie-et-Monténégro (2003-2006).

Le renforcement de l’économie figure parmi les sujets de prédilection de la politique intérieure serbe depuis des années. La Serbie a obtenu le statut de pays candidat et s’efforce de s’adapter aux normes de l’UE. Les dernières statistiques affichent de bons résultats en termes d'assainissement budgétaire, ainsi qu’un léger progrès du développement économique dans son ensemble. Depuis 2015, l’activité économique est repartie à la hausse (+ 0,5 % de croissance) et en 2016, le PIB a augmenté de 2,7 %. Les prévisions pour 2017 se situent autour de 3 %. Le revenu moyen net se chiffre à environ 375 euros par mois.

Le déficit budgétaire est en nette amélioration, mais la dette publique grandit. En novembre 2014, la Serbie a signé avec le Fonds monétaire International (FMI) l’Accord de confirmation, en s’engageant ainsi sur le chemin de l’austérité et des réformes économiques. Cela implique, entre autres, une diminution des pensions et des salaires dans la fonction publique, la privatisation, la réduction des subventions, la modernisation du droit du travail, ainsi que la lutte efficace contre l’économie souterraine et la corruption. Plus de 500 entreprises publiques doivent être privatisées ou liquidées.

Structure économique

Le secteur des services occupe la place centrale dans l’économie serbe avec une contribution au PIB supérieure à 50 %. L’agriculture y compris l’agroalimentaire est un autre secteur important, cependant les recettes varient fortement en fonction des conditions météorologiques. Malgré son poids au PIB de plus en plus faible, l’agriculture occupe presque 20 % de la population active.

L’industrie et l’activité minière représentent plus de 20 % de son PIB. L’industrie prospérait en ex-Yougoslavie, mais aujourd’hui elle est devenue obsolète et la production de quelques entreprises publiques est modeste et de qualité peu concurrentielle. Afin de combler le retard, des capitaux étrangers, ainsi qu’une importation massive du savoir-faire et de machines modernes seraient nécessaires. Les IDE sont donc les bienvenus et subventionnés par l’État. Le système de subventions est géré par l’Agence de Développement Economique Serbe (RAS).

A court ou à moyen terme, des projets de réhabilitation des infrastructures pourraient être intéressants pour les entreprises étrangères, comme les programmes de gestion des eaux usées de la ville de Belgrade, la construction des voies ferrées et des routes.

Commerce extérieur

Depuis 2007, la part du commerce extérieur dans l’économie serbe grandit et le déficit de la balance commerciale est en diminution. Les biens transformés échangés sont variés, ce qui témoigne de l’existence d’une base industrielle.

En matière du commerce extérieur, la majorité des obstacles administratifs ont été éliminés, mais des changements de régimes de taxation, de permis et de formalités douanières peuvent arriver à tout moment. Grâce au processus de stabilisation et d'association, avec l’adoption progressive de l’acquis communautaire, la libéralisation se poursuivra.

En 2016, le déficit commercial s’élevait à 4 milliards d’euros (moins 8,9 % par rapport à 2015), les importations se chiffraient de 17,4 milliards d’euros (+ 6,1 % idem) et les exportations à 13,4 milliards d’euros (+ 11,5 % idem).

Les principaux biens d’exportation de la Serbie sont : véhicules à moteur, machines industrielles, appareils électriques, blé, fruits et légumes. Les importations : véhicules à moteur, pétrole brut et ses dérivés, appareils électriques, machines industrielles, ainsi que produits médicaux et pharmaceutiques.

L’Union Européenne est le principal partenaire commercial de la Serbie – 64 % des échanges. Les pays de l’ex-Yougoslavie - non membres de l’UE - assurent 25 % des débouchés de ses exportations.

La Serbie dans les organisations économiques

La Serbie est membre de la Banque mondiale, du FMI et des associations économiques régionales, telles que le Pacte de stabilité, SEECP (Processus de coopération d’Europe du Sud-Est), SEECI (l'Initiative de coopération en Europe du Sud-Est), OACI (l'Organisation de l'Aviation Civile internationale), l'ALECE (Accord de libre-échange centre européen), la CEE-ONU (Commission économique pour l'Europe des Nations unies) et la Commission du Danube. Le processus d’admission à l’OMC est en cours.

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