La Tanzanie est la deuxième économie d'Afrique de l'Est.

L'économie tanzanienne reste fortement dépendante de l'agriculture qui représente environ 30% du PIB, 70% de la population active et une grande partie des exportations (tabac, café, thé, produits horticoles, coton, noix de cajou, sisal, etc.).

Le secteur industriel (25% du PIB) est l'un des plus dynamiques d'Afrique, bien qu'il soit négativement affecté par le manque d'infrastructures et les difficultés d'obtention de permis de travail pour les expatriés. Les principales industries sont la transformation alimentaire (sucre, bière, cigarettes, sisal), l'extraction de diamants et d'or, le raffinage du pétrole et les produits du bois.

Le secteur des services (45% du PIB) connaît également une forte croissance, en particulier le secteur des télécommunications et le secteur financier.

Pour accéder aux devises fortes, la Tanzanie dépend principalement des exportations d'or, des produits agricoles et du tourisme.

Après s’être montrée plutôt résiliente face à la pandémie de la COVID-19, grâce aux exportations d’or (40% du total) et au refus de l’ancien président d’imposer des restrictions sanitaires importantes, l’économie doit à présent composer avec les effets de la guerre en Ukraine, particulièrement sur les prix. Toutefois, même si elle devrait ralentir, la croissance devrait rester solide grâce à l’investissement, public comme privé, dans les projets d’infrastructure en cours ou à venir.

Projets  en cours ou à venir (en octobre 2023):

  • Le projet de chemin de fer à écartement standard, commencé à la fin de l’année 2019 et ayant pour but de relier le pays au Rwanda et à l’Ouganda pour rejoindre le Burundi et la République démocratique du Congo, devrait poursuivre son avancée ;
  • L’achat de quatre nouveaux avions Boeing par Air Tanzania ;
  • Le Mtwara–Dar es Salaam Natural Gas Pipeline (MDNGP), construit par les chinois, long de 542 km, transporte du gaz naturel de la Region de Mtwara dans le sud à Dar es Salaam dans le nord depuis 2015. Un plan directeur d'utilisation du gaz naturel 2016-2045 propose également des pipelines vers Morogoro, Mbeya, Tabora et Kigoma à l’ouest du pays ;
  • Le projet de développement des réserves de gaz naturel offshore et de sa liquéfaction devrait commencer au cours de l’année 2023, dans le cadre de l’accord signé avec le britannique Shell et le norvégien Equinor. L’impact immédiat sur la croissance sera faible, la décision finale d’investissement n’étant pas prévue avant 2025 ;
  • La centrale hydroélectrique de Julius Nyerere (barrage de la gorge de Stiegler) est actuellement en construction, au milieu de la réserve naturelle de Selous (site du patrimoine mondial de l'UNESCO). Il s’agit de l’un des plus grands mégaprojets hydroélectriques d’Afrique de l’Est en termes de capacité de stockage Ce sera la plus grande centrale électrique de Tanzanie, avec une capacité de production d'électricité de 2,1 GW (ce qui double la capacité de production actuelle), mais aura des conséquences écologiques négatives. La centrale hydroélectrique multinationale de Rusumo devrait être opérationnelle début 2022 et pourra fournir 27 MW d'électricité à la Tanzanie, au Rwanda et au Burundi ;
  • La construction d'un oléoduc de pétrole brut d’Afrique de l’Est (East African Crude Oil Pipeline 1 445 km) entre Hoima (Ouganda) et Tanga (Tanzanie) . Les accords ont été signés par les deux pays en avril 2021. Les travaux sont estimés à environ 3,5 milliards de dollars. Les entreprises concernées sont le français Total et la China National Offshore Oil Corporation. La construction est prévue de 2023 à 2026.
  • L'extraction de l'uranium est également envisagée, notamment par la société russe ATMZ.

Les recettes touristiques, qui peinaient déjà à retrouver leur niveau d’avant crise, devraient souffrir de la réduction des flux de touristes en provenance d’Ukraine et de Russie, (11% des arrivées en 2021).

En outre, l’augmentation de la facture des biens importés et des prix des matières premières nourrissent une inflation à son niveau le plus élevé depuis 2017, cependant, elle devrait rester en-deçà de la cible de 5% fixée par la banque centrale.

Commerce extérieur

Le gouvernement tanzanien a accueilli du 23 au 26 septembre 2023 le forum d'investissement Tanzanie-Chine : Le forum, auquel participeront plus de 120 investisseurs et entreprises chinoises, vise à attirer les investissements chinois en Tanzanie.

Les liens commerciaux avec l'Inde (le plus grand marché d'exportation de la Tanzanie) seront renforcés par l'accès en franchise de droits de la Tanzanie au marché indien et par un nouvel accord visant à utiliser la roupie indienne pour les échanges bilatéraux, ce qui facilitera le processus de règlement des différends commerciaux.

Dans le cadre du Global Gateway Africa, un premier Forum d’affaires EU- Tanzanie a e lieu à Dar es Salaam, les 23-24 février 2023. Le Global Gateway Africa - paquet d'investissements stratégiques de l'Union européenne (UE) pour l'Afrique - vise à soutenir une croissance forte, inclusive et durable en accélérant la transition verte, la transformation numérique et la création d'emplois décents. L'UE, ses États membres et les institutions financières européennes soutiendront et financeront des projets concrets et efficaces.

Les exportations tanzaniennes sont principalement constituées de matières premières et de produits agricoles : or, diamants et autres pierres précieuses (dont la tanzanite), tabac, coton, sisal, café, thé, noix de cajou et clous de girofle. La balance commerciale est structurellement déficitaire.

Investisseurs et climat des affaires

Le secteur minier, l'industrie pétrolière et gazière et le secteur des produits agricoles primaires (café, noix de cajou et tabac) attirent le plus d'Investissments Directs Etrangers.

Les principaux investisseurs sont la Chine, l'Inde, le Kenya, le Royaume-Uni, Maurice, Oman, les Émirats Arabes Unis, le Canada, les États-Unis, les Pays-Bas, l'Afrique du Sud et l'Allemagne.

En 2017, la Tanzanie a adopté de nouvelles réglementations dans le secteur minier qui permettent au gouvernement de rompre et de renégocier les contrats miniers, de nationaliser partiellement les sociétés minières, d'introduire des redevances plus élevées et d'imposer la promotion locale des minéraux. Cela a créé beaucoup d'incertitude juridique pour les investisseurs potentiels.

Le climat d'investissement reste peu attractif : dans le dernier rapport Doing Business (2022), la Tanzanie se classe 141e sur un total de 190. Les problèmes sont les procédures de création d'entreprise, les impôts, la difficulté d'obtenir des permis de travail et le commerce transfrontalier.

Sources: COFACE : Dernière mise à jour : Avril 2023; Economic Intelligence Unit : 6 septembre 2023; Jérôme Roux le 16 février 2022.

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