Principaux indicateurs économiques

 

2016

2017

2018 (e)

2019 (p)

Croissance PIB (%)

1,1

2,0

2,5

2,7

Inflation (moyenne annuelle, %)

3,7

5,3

7,8

7,5

Solde public / PIB (%)

-5,6

-6,1

-5,1

-4,5

Solde courant / PIB (%)

-8,8

-10,5

-9,6

-8,6

Dette publique / PIB (%)

66,8

70,3

72,0

71,8

(e): Estimation. (p): Prévision

Les points forts et les points faibles

Les points forts

  • Facilité élargie de crédit du FMI;
  • Économie en cours de diversification;
  • Proximité du marché européen et accord d’association avec l’UE;
  • Potentiel touristique;
  • Production minière (phosphates et pétrole).

Les points faibles

  • Fortes inégalités sociales et géographiques;
  • Taux de chômage élevé, principalement chez les jeunes;
  • Secteur touristique confronté aux problèmes politico-sécuritaires et à une concurrence accrue;
  • Tensions sociales conduisant à la multiplication des manifestations et des troubles sociaux;
  • Déséquilibres structurels des comptes publics et extérieurs et augmentation significative de l’endettement extérieur;
  • Situation politique instable.

 

Appréciation du risque

La reprise se poursuit en 2019

La croissance tunisienne s’est affermie en 2018. La reprise du tourisme, longtemps sinistré, a permis d’accroître la contribution du tertiaire à l’activité. Les industries manufacturières orientées vers l’exportation et, tout particulièrement, les branches électriques et mécaniques ont également enregistré de bonnes performances en bénéficiant notamment d’un regain de compétitivité grâce à la dépréciation du dinar et à une demande extérieure robuste. La modération de la croissance en zone euro, principale partenaire commerciale de la Tunisie ne devrait avoir que peu d’effet sur l’activité en 2019. La croissance devrait encore s’affermir. La demande intérieure demeurera vigoureuse grâce au dynamisme de l’investissement public et privé. De nouvelles mesures en faveur des entreprises devraient compléter la réforme de la loi de promotion de l’investissement, dont une baisse du taux d’imposition pour les sociétés de 25 % à 13,5 % et le doublement du fonds en faveur des secteurs d’exportations (électronique, automobile, textile, agro-industrie). À cela devraient s’ajouter des exonérations fiscales pour les entreprises nouvellement créées. L’État prévoit, en outre, l’accroissement de l’enveloppe budgétaire dédiée à l’investissement en infrastructure. Plusieurs projets ont été évoqués, parmi lesquels la construction du pont de Bizerte, et de trois nouveaux barrages à Satta, Khalled et Raghay. La consommation des ménages resterait, cependant, atone, plombée par une inflation toujours élevée. La banque centrale devrait poursuivre le resserrement de la politique monétaire entamé en 2018, ce qui devrait légèrement contenir la hausse des prix.

Déficits jumeaux et endettement conséquents

La consolidation des finances publiques entreprise avec l’appui du FMI couplée à la reprise de l’activité ont conduit à la baisse du déficit public en 2018. Les mesures fiscales de la loi de finance 2018, ainsi que le renforcement du recouvrement et des arriérés d'impôts ont contribué à une hausse des recettes, alors que les dépenses courantes sont restées inférieures à celles prévues par le gouvernement. Le projet de loi de finance de 2019 fixe l’objectif de déficit public à 3,9 % du PIB avec une hypothèse de croissance à 3,1 %. De meilleures perspectives économiques et un élargissement de la base fiscale devraient engendrer un léger accroissement des recettes budgétaires ; mais les dépenses devraient être plus importantes que prévu, 2019 étant une année électorale. Dans ce contexte la dette publique ne devrait pas s’alléger.

Bien qu’il reste très conséquent, le déficit courant a légèrement diminué en 2018. La situation des comptes extérieurs tunisiens n’en demeure pas moins préoccupante. Le pays, importateur net de pétrole devrait faire face au cours élevé du brut et au renchérissement de ces importations. Même si les hausses attendues des revenus du tourisme et des recettes d’exportations (les industries électriques et mécaniques) devraient permettre de réduire le déficit courant, la situation des comptes extérieurs tunisiens restera précaire. Le taux d’endettement extérieur est significatif et approche 90 % du PIB. Le décaissement des échéances de dette externe cumulé au paiement du service de la dette continueront de faire pression sur les réserves de change dont le niveau est resté en dessous de trois mois d’importation en 2018. Le dinar tunisien dont la valeur s’est nettement dépréciée depuis le début de l’année 2018 devrait subir des pressions à la baisse, ce qui ne sera pas sans conséquence sur le poids de la dette externe et l’inflation. La banque centrale tunisienne s’est engagée auprès du FMI à poursuivre la flexibilisation du taux de change, notamment par le biais d’appels d’offres concurrentiels.

2019, une année électorale dans un contexte social toujours tendu

Les manifestations de janvier 2018, en réponse à la politique d’austérité, ont marqué le début d’une année politique particulièrement tendue. Les distensions entre le parti présidentiel Nidaa Tounes et le chef du gouvernement sont venues alourdir le climat de crise politique et ont fragilisé le gouvernement de Youssef Chahed. Ce dernier a été suspendu du parti présentiel en septembre 2018, mais n’a pas été contraint de démissionner, évitant de justesse la dissolution du gouvernement. Bien que l’accord entre le parti présidentiel et le parti islamiste ait été rompu par le président de la République, le chef du gouvernement a continué de bénéficier de l’appui de la Coalition nationale, un bloc parlementaire formé autour du Premier ministre et soutenu par Ennahda. Les querelles internes et les défections de députés continuent, en outre, de fragiliser Nidaa Tounes qui a perdu la majorité au sein de l’Assemblée du peuple. Présidé par Hafedh Caid Essebsi, le fils de l’actuel président, il a été le grand perdant des élections municipales de mai 2018. Quatre ans après les élections présidentielles qui ont pérennisé les acquis de la révolution, la classe politique tunisienne n’a jamais été autant morcelée. Cette reconfiguration de l’échiquier politique devrait continuer de nourrir un climat d’incertitudes dans un contexte de mobilisation sociale toujours croissante portée par les centrales syndicales dont l’Union générale tunisienne du travail.

Dernière mise à jour: Février 2019
https://www.coface.com/fr/Etudes-economiques-et-risque-pays/Tunisie
www.banquemondiale.org/fr/country/tunisia/overview

 

Relations commerciales avec la Wallonie

Exportations wallonnes vers la Tunisie (3 mois 2021 – statistiques les plus récentes)

Sur base des statistiques les plus récentes (3 mois 2021), la Tunisie est le 44ème client de la Wallonie.

Les exportations wallonnes s’élèvent à 17,32 millions d’€, ce qui représente une diminution de -3,1% par rapport aux 3 mois 2020, soit 0,15% des exportations wallonnes totales pour le premier trimestre 2021.

Cette diminution semble confirmer la récente tendance à la baisse de nos échanges commerciaux avec la Tunisie (-19,2% en 2020), échanges qui avaient pourtant repris en 2017 (+ 30,1%), en 2018 (+15,1%) et 2019 (+46,6%) ; alors que les 4 années précédant 2017 étaient elles aussi marquées par des diminutions ininterrompues de nos échanges commerciaux avec ce pays (-17,6% en 2013, -11,7% en 2014, - 6,65% en 2015 et -7,21% en 2016).

En ce qui concerne l’ensemble de la région Afrique du Nord, la Tunisie se situe seulement derrière le Maroc 43ème client de la Wallonie ; devant l’Egypte 58ème, l’Algérie 59ème, la Libye 119ème et le Soudan 131ème dans le classement.

Exportations wallonnes vers la Tunisie par secteur (3 mois 2021 - statistiques les plus récentes)

Les principaux secteurs d’exportation sont :

  • Matières textiles et ouvrages en ces matières (44,39% du total, -26,29%, 7,69 millions d’€)
  • Produits des industries chimiques et Produits pharmaceutiques (27,90%, +101,31%, 4,83 millions d’€)
  • Machines et équipements mécaniques, électriques et électroniques (12,92%, +86,79%, 2,24 millions d’€)
  • Matières plastiques et caoutchouc (6,24%, +25,69%, 1,08 millions d’€)
  • Métaux communs (2,36%, -48,11%, 0,41 million d’€).

Ensemble, ces cinq secteurs représentent quelque 93,81% des exportations vers la Tunisie.

Notons une belle progression pour ce premier trimestre 2021 des produits des industries chimiques et pharmaceutiques, des machines et équipements, et des matières plastiques et caoutchouc.

Les exportations wallonnes représentent 23,66% des exportations belges vers la Tunisie.

Importations wallonnes depuis la Tunisie (3 mois 2021 – statistiques les plus récentes)

Les importations wallonnes en provenance de Tunisie s’élèvent pour ce premier trimestre 2021 à 10,31 millions d’€.  A ce titre, la Tunisie est le 34ème fournisseur de la Wallonie.

Après une hausse de l’ordre de +81,19% en 2017 et de +32,3% en 2019, les importations en provenance de Tunisie ont enregistré une diminution de -14,10% en 2018, de -33,5% en 2020 et de -18,8% pour ces 3 premiers mois 2021. La tendance à la baisse se poursuit.

Les principaux secteurs d’importation (3 mois 2021) sont:

  • Matières textiles et ouvrages en ces matières (54,22% du total, -19,98%, 5,6 millions d’€)
  • Machines et équipements (20,99%,+13,63%, 2,2 millions d’€)
  • Pâtes de bois, papiers, cartons (10,97%, -33,45%, 1,1 million d’€)
  • Produits du règne végétal (7,08%, -1,39%, 0,7 million d’€).

Ensemble, ces quatre secteurs représentent 93,26% des importations en provenance de Tunisie pour les 3 mois 2021. En dehors des machines et équipements qui ont enregistré une hausse de +13,63% (et accédant à la seconde place), les trois autres secteurs connaissent des diminutions.

Belle progression des secteurs des produits chimique et pharmaceutique (+8.109,06%) et du bois et liège (+1.137,01%). 

Les importations en provenance de Tunisie représentent toujours 0,1% des importations wallonnes totales.

La balance commerciale avec la Tunisie penche en faveur de la Wallonie pour un montant de 7,01 millions d’€ pour les 3 mois 2021 par rapport à la même période de l’année précédente pour enregistrer une hausse de 1,83% (Rang: 47ème).

Relations commerciales avec la Belgique

 

Exportations belges vers la Tunisie (3 mois 2021 - statistiques les plus récentes)

Sur la base des statistiques les plus récentes (3 mois 2021), la Tunisie est le 67ème client de la Belgique. Les exportations belges à destination de ce pays s’élèvent à 73,22 millions d’€, soit 0,10% des exportations belges totales, ce qui représentait une augmentation de +3,6% par rapport à la période 3 mois 2020. La tendance à la hausse semble se maintenir après l’année 2020 (+11,5%).

Les principaux secteurs d’exportation sont :

  • Matières textiles (29,53% du total, -5,57%, 21,62 millions d’€)
  • Produits des industries chimiques et pharmaceutiques (21,94%, +19,52%, 16,07 millions d’€)
  • Machines et équipements mécaniques, électriques et électroniques (17,98%, +33,17%, 13,16 millions d’€)
  • Matières plastiques et caoutchouc (11,16%, -0,83%, 8,17 millions d’€)
  • Métaux communs (5,54%, +13,51%, 4,05 millions d’€).

Les performances de ces 5 secteurs représentent près de 86,15% des exportations totales de la Belgique en Tunisie. Progression des secteurs des machines et équipements, des produits des industries chimiques et pharmaceutiques et des métaux communs.

On notera une progression significative de +46.161,21% des exportations de chaussures, coiffures, parapluies et articles similaires.

La part de la Tunisie dans les exportations belges totales s’élèvent pour ce premier trimestre 2021 à 0,101%.

Importations belges à partir de la Tunisie (3 mois 2021 – statistiques les plus récentes)

Les importations belges en provenance de Tunisie s’élèvent pour le premier trimestre 2021 à 48,36 millions d’€.  A ce titre, la Tunisie est le 57ème fournisseur de la Belgique, enregistrant une augmentation de +3,2%. La tendance à la hausse semble donc se poursuivre (+3,1% en 2020).

Les principaux secteurs d’importation sont :

  • Matières textiles et ouvrages en ces matières (63,65% du total, -4,76%, 30,50 millions d’€)
  • Métaux communs (16,67%, +47,69%, 7,99 millions d’€)
  • Machines et équipements mécaniques, électriques et électroniques (8,08%, +14,35% 3,87 millions d’€).

On observe pour ce premier trimestre 2021, que les importations en provenance de la Tunisie sont à nouveau largement dominées par les matières textiles et ouvrages en ces matières. Ce secteur par ailleurs connait toujours une légère baisse.

Les autres secteurs principaux sont quant à eux en augmentation.

On noter une progression significative de +3.433,97% des importations de perles, pierres et métaux précieux ; de +919,03% des produits chimiques et pharmaceutiques pour ces 3 mois 2021. 

Au total, les importations à partir de la Tunisie représentaient 0,07% des importations belges totales. 

La balance commerciale avec la Tunisie penche en faveur de la Belgique pour un montant de 24,66 millions d’€ pour les 3 mois 2021 par rapport à la même période de l’année précédente pour enregistrer une légère hausse de +1,08% (Rang : 61ème).

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