Conjoncture économique
Conjoncture économique
L'économie du Venezuela est peu diversifiée et dépend principalement de la production et des exportations de pétrole. Bien qu'elle dispose des plus grandes réserves de pétrole au monde, l'économie est en grande difficulté. La politique économique sous le régime de Nicolas Maduro manquera de crédibilité et de cohérence, mais la fermeté des prix du pétrole devrait soutenir la poursuite de la reprise après la profonde dépression entre 2014-2020, lorsque l'économie s'était contractée de 78 %. Le gouvernement fera de modestes progrès pour stimuler la production de pétrole et le raffinage, aidé par des livraisons de carburant en provenance d'Iran, des partenariats avec des entreprises locales de services pétroliers et des réparations prévues dans les principaux complexes de raffinage de PDVSA. La relance de l'économie non pétrolière sera un défi beaucoup plus important. La dépendance historique à l'égard des importations de biens de consommation et de capitaux financées par les recettes pétrolières a légué au pays une base industrielle extrêmement faible, même avant que l'économie ne commence à se contracter en 2014. Depuis lors, les entreprises qui ont survécu à des années de destruction de capital, de fuite des cerveaux, d'hyperinflation, d'accès limité au financement et de réglementations gouvernementales étouffantes l'ont fait en réduisant leur personnel, en diminuant leur rentabilité et en augmentant le travail informel.
Au cours des dernières années, le gouvernement a commencé à s'éloigner de son ancienne approche étatique et interventionniste en mettant en œuvre des mesures de libéralisation économique au coup par coup. Par exemple, il a démantelé la plupart des contrôles des prix et des devises, a permis à la dollarisation informelle de se développer (environ 50 à 60 % de toutes les transactions se font en dollars américains), a réduit le déficit budgétaire de façon spectaculaire et a même cherché à privatiser certains actifs appartenant à l'État, bien que sans grand succès.
Le gouvernement devrait avoir du mal à résoudre les problèmes découlant du récent épisode hyperinflationniste du Venezuela (2017-2021) et de la myriade de distorsions macroéconomiques et monétaires qui restent en place même en dépit d'une libéralisation partielle. Un récent épisode de dépréciation de la monnaie et d'inflation - causé par l'incapacité à restaurer la confiance du public dans le bolívar - illustre les vulnérabilités qui persistent dans l'économie.
La croissance du PIB devrait ralentir, passant d'une estimation de 13,3 % en 2022 à 7 % en 2023 et à 4,8 % en 2024, l'inflation obstinément élevée freinant la consommation privée. La croissance sera tirée par une reprise de la production pétrolière, qui a des effets multiplicateurs importants sur l'ensemble de l'économie. La production moyenne de pétrole devrait passer de 693 000 barils/jour en 2022 à 867 000 b/j en 2023, même si elle restera bien inférieure à son niveau d'avant la dépression de 2,5 millions de b/j en 2013. Les contraintes de capacité empêcheront toute nouvelle augmentation de la production de pétrole. Selon l'OPEP, le Venezuela ne dispose que de trois plates-formes actives, contre six il y a un an et un pic de 95 en 2012. Pour augmenter la production, PDVSA devrait mettre en service plusieurs nouvelles plates-formes de forage. Un autre facteur qui pèse sur les perspectives pétrolières est l'état lamentable des infrastructures énergétiques. Les pannes d'électricité et les défaillances mécaniques sont monnaie courante et entraînent souvent un ralentissement de la production. Bien que le gouvernement cherche à résoudre ces problèmes, les progrès risquent d'être fragmentaires, compte tenu des difficultés financières de PDVSA et de son manque d'accès aux marchés des capitaux.
Source : Venezuela One-click Report 1st quarter 2023 – www.eiu.com
Statistiques des échanges commerciaux avec la Wallonie(2023)
En 2023, le Venezuela est le 107ème pays client de la Wallonie et son 47ème pays fournisseur.
En 2023, la Wallonie a exporté pour un montant de 6,50 millions € à destination du Venezuela.
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2019 |
2020 |
2021 |
2022 |
2023 |
Montant (millions €) |
0,27 |
0,40 |
1,75 |
3,72 |
6,50 |
Evolution |
-46,8% |
+48,45% |
+340,02% |
+112,09% |
+74,82% |
Principaux secteurs d’exportation de la Wallonie à destination du Venezuela(2023) Produits alimentaires, boissons : 86,98%
Chimie & pharma : 4,49%
Matières plastiques : 1,16%
Animaux vivants et produits du règne animal : 0,83%
Les importations wallonnes provenant du Venezuela s’élèvent à 16,68 million € fin 2023, soit une augmentation de plus de près de 600% par rapport à l’année précédente.
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2019 |
2020 |
2021 |
2022 |
2023 |
Montant (millions €) |
9,99 |
2,37 |
0,59 |
2,39 |
16,68 |
Variation |
+24,8% |
-76,31% |
-74,89% |
+302,89% |
+599,20 |
Un seul poste concentre la totalité des importations wallonnes de produits du Venezuela : le secteur des produits chimiques (100%).
En 5 ans, les exportations de produits wallons à destination du Venezuela ont connu une hausse conséquente, passant de 0,27 million € en 2019 à 6,50 millions € en 2023.Entre 2019 et 2023, les augmentations sont constantes. La part du Venezuela dans le total des exportations wallonnes représentent 0,01% du montant total exporté.
Les importationsde produits wallons en provenance du Venezuela s’élèvent à 16,68 millions € fin 2023, soit une augmentation de pratiquement 600% par rapport à l’année précédente. Au cours de la période 2019-2023, après un net recul en 2020 et 2021, nos importations de produits vénézuéliens renouent dès 2022 avec la croissance et doublent quasiment le résultat de 2019. La part du Venezuela dans le total de nos importations est de 0,04%.
Balance commerciale Wallonie- Venezuela :
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2019 |
2020 |
2021 |
2022 |
2023 |
Montant (millions €) |
-9,72 |
-1,97 |
+1,13 |
+1,34 |
-10,17 |
Ecart (millions €) |
-2,22 |
+7,76 |