Conserverie et Moutarderie Belge, l’entreprise familiale depuis trois générations qui exporte dans les pays limitrophes
La Conserverie et Moutarderie Belge est une entreprise familiale à Raeren qui existe depuis trois générations. Après les grands-parents, les parents, place aux enfants qui dirigent depuis 2021 l’entreprise de moutarde, de sauce et de plats préparés. Comment l’entreprise a évolué au fil des générations ? Pourquoi et comment l’entreprise exporte à l’étranger ? Rachel Renson répond à nos questions.
Le 15 mai est la journée internationale des familles, l’occasion de mettre le focus sur une entreprise familiale présente en Wallonie depuis trois générations et qui exporte ses produits depuis de nombreuses années : Conserverie et Moutarderie Belge. Basée à Raeren, dans la partie germanophone de la Wallonie, l’entreprise existe depuis 1953. « L’entreprise a été créée par mes grands-parents Maria et Frantz. Ils ont commencé avec la production de moutarde et de plats préparés à base de viande. Quand mes parents ont repris en 1983, ils ont élargi la gamme avec des sauces et des vinaigrettes. Mes frères et moi, nous avons officiellement repris les rênes de l’entreprise en 2021, même si nous étions déjà actifs avant dans l’entreprise. Nous avons mis le focus sur le développement de produits végétariens et véganes avec, par exemple, des tartinades. Nous avons aussi mis l’accent sur le bio », explique Rachel Renson, troisième génération dans l’entreprise familiale.
L’entreprise développe ses propres marques : Jefke the belgian chef, The Veggie Family, la vache qui regarde passer les trains, la délicieuse, Filou et Marie&Franz. « Nous continuons de faire des plats préparés à base de viande, comme nos grands-parents, pour nos clients historiques. Nous aimerions développer davantage les plats préparés végétariens mais nous devons aller étape par étape sans brusquer nos clients historiques. Dans une démarche écologique, nous développons également depuis 2022 des bocaux consignés pour les sauces, vinaigrettes et tartinades. Nous faisons attention à notre impact carbone et nous proposons des produits qualitatifs et bio », ajoute notre interlocutrice.
Si la Conserverie et Moutarderie Belge a évolué au gré des générations, il y a une chose qui n’a pas changé : la recette de la moutarde. « C’est toujours la même recette avec 5 ingrédients », sourit Rachel Renson.
Pour Rachel et ses frères, reprendre l’entreprise familiale est quelque chose qui était ancré en eux dès leur naissance. « C’était inné. Mes frères ont tout de suite été mis dans le bain. Pour ma part, j’ai eu l’opportunité de travailler dans d’autres sociétés avant de rejoindre mes frères. C’est différent de vendre les produits familiaux que de vendre un autre produit. On a son speech mais on s’identifie moins », souligne Rachel Renson. Avec ses frères, Raphaël et Laurent, le travail est réparti en fonction des forces de chacun. « Laurent est dans la production sur le terrain. Raphaël est davantage dans la stratégie et la planification des achats. Pour ma part, je m’occupe de l’aspect commercial et marketing. Nous sommes une petite PME donc on touche un peu à tout. »
Travailler en famille, Rachel n’y voit que des avantages. « On s’entend très bien dans la famille. C’est chouette de les voir tous les jours. Je n’ai pas la sensation que c’est du boulot. J’adore ça. On s’entend très bien. Il n’y a donc pas de tensions entre nous », ajoute-t-elle.
Un parcours à l’export
La Conserverie et Moutarderie Belge participe à de nombreux salons avec l’AWEX afin d’exporter ses produits. « Nous nous focalisons principalement sur les pays limitrophes : Pays-Bas, Allemagne et France. En ce moment, on met un focus plus important sur l’Allemagne où nos produits sont fortement appréciés afin de toucher également la Suisse et l’Autriche. Comme nous parlons allemand, c’est une force pour nous », précise Rachel Renson qui se souvient qu’enfant, elle allait déjà au salon Anuga où elle restait à la crèche.
« C’est important pour nous d’exporter car le marché belge est déjà bien saturé. Participer à des salons, c’est vraiment important pour nous. Pour 60 à 70% de notre clientèle, le premier contact s’est fait sur un salon. C’est très difficile d’arriver à contacter directement la bonne personne par mail ou par téléphone. La carte de visite d’un acheteur sur un salon, c’est de l’or », conclut Rachel Renson.
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