Une armure, une épée et un corps fait… de ‘slime’, c’est ce dont le joueur dispose pour pouvoir s’étirer, se transformer, se balancer, sauter et escalader en un tour de main, ou plutôt de joystick, l’univers ‘heroic fantasy’ de ‘Slimy Knight’. Imaginée par le studio wallon Frosty Froggs cette aventure proposera au joueur de jouir des prouesses physique rendues possible par du slime, à travers une expérience originale en tant que chevalier tout juste transformé en masse gluante et visqueuse. La quête, vous vous en doutez, sera de retrouver son humanité perdue en passant à travers un parcours à la fois physique et initiatique.

Pour y jouer, il faudra par contre encore un peu attendre. C’est un délai toutefois tout à fait normal lorsque l’on parle ‘développement’ dans le monde du gaming. Pour ceux qui connaissent peu ce secteur, on parle en années, en équipe de dizaines de créateurs et… en millions d’EUR. Pour vous donner une idée, avec ‘Slimy Knight’, on parle de plusieurs millions et d’une quinzaines de talents qui devront travailler d’arrache-pied pour espérer publier l’aventure… début 2026.

Gaming Sans Frontières

En pleine croissance partout dans le monde, le secteur de l’industrie du divertissement vidéoludique en Belgique reste relativement modeste, bien que lui aussi en croissance continue. Actuellement, 133 firmes spécialisées, tous métiers confondus, y sont installées, contre 65 voici 10 ans. Plus de deux entreprises sur trois sont situées en Flandre, mais les autres Régions poursuivent leur développement. La Wallonie compte désormais 28 sociétés et 15 autres sont installées en Région bruxelloise. Grâce au soutien de plus en plus important des pouvoirs publics (aides fédérales et régionales, incubateurs régionaux, Tax Shelter), le secteur grandit mais il doit nécessairement s’ouvrir au partenaires étrangers pour continuer à se développer.

C’est pour cette raison que les fondateurs de Frosty Froggs se sont rendus avec Wallonia Export et la délégation Belgian Games à la Gamescom, plus important salon B2B dédié au gaming en Europe, pour présenter son projet et trouver des éditeurs pour booster la réalisation de leur projet. Avec 38 autres entreprises belges (dont 17 wallonnes), Frosty Froggs a fait le déplacement pour se faire connaître auprès du public mais aussi d'autres studios, d’éditeurs et entreprises technologiques spécialisées.

Blockbuster, licences populaires et projet 100% maison

France, Royaume-Uni, Pologne… L’Europe dispose de nombreux  studios poids lourds dans le secteur du gaming, capable de tutoyer les géants japonais, américains et chinois. Des partenaires de choix pour les entreprises belges. En se promenant dans les allées de la Gamescom, on tombe assez facilement sur des licences connues dans nos contrées comme, par exemple, ‘Fort Boyard’, ‘Qui veut gagner des millions ? » … proposées par un éditeur français mais… développées par le studio wallon. Un exemple éloquent de partenariats européens démontrant la place non-négligeable des entreprises belges en Europe.

Le catalogue de jeux sur lesquels travaillent les équipes de Frosty Froggs comporte à la fois des mastodontes du jeux vidéo et des projets plus personnels.  « Les coûts de production de A à Z d’un jeu vidéo peuvent se chiffrer en millions. C’est pour cette raison que la plupart des studios de notre taille ne réalisent pas que des jeux en interne mais collaborent également avec des éditeurs pour la sous-traitance de tout ou partie d’autres jeux, comme avec les licences précitées, nous explique Pierre-Emmanuel Soumois, CEO & Senior Game Developer chez Frosty Froggs. Ces collaborations, habituelles, nous permettent également de travailler sur d’importants projets, comme Outcast 2 , certains de véritables des superproductions mondiales ».

Fondée en 2014 par 5 partners tout justes sortis de leur cursus en animation vidéoludique (Haute école Albert Jacquard), Forsty Froggs dispose aujourd’hui d’un catalogue d’une dizaine de titres et espère publier d’ici quelques années « Slimy Knight », son premier jeux 100% développé en interne.