Down Under welcomes you !

Du 19 au 28 octobre, la Princesse Astrid de Belgique emmène une délégation de 133 entreprises en Australie pour une mission économique à la rencontre des principaux acteurs industriels et académiques du pays. Pharma, smart cities, mobilité, entertainment ou encore agrifood, de nombreux secteurs porteurs sur l'île-continent sont représentés par les sociétés belges prêtes à se renforcer dans ce pays du bout du monde. Que se passe-t-il durant une mission princière ? Quelles opportunités existe-t-il avec la marché australien ? Présentation d'un puissant levier belge à la mécanique bien rodée.

 

1. Une mission économique, mais pour quoi faire ?

2. Relations économiques entre la Wallonie et l'Australie

3. Faires des affaires avec l'Australie :opportunités business et secteurs porteurs

4. Success stories récentes

1. Une mission économique, mais pour quoi faire ?

 

16740 kilomètres… C’est la distance qui sépare la Belgique de l’Australie, ou plutôt de son pôle économique constitué des grandes villes de la côte-ouest. Cette troisième mission économique princière en Australie, présidée par la Princesse Astrid de Belgique se concentre en effet sur les deux Etats australiens les plus riches et peuplés, à savoir le New South Wales (Sydney) et le Victoria (Melbourne). Au total 133 entreprises belges, dont 29 entreprises wallonnes effectuent le déplacement avec l’appui des 3 agences régionales à l’exportation (Wallonia Export, FIT & Hub.Brussels), du ministère des affaires étrangères et de l’agence belge au commerce extérieur (ACE).

Comme pour toutes les missions économiques belges, l’objectif est simple : stimuler et booster les échanges économiques entre les acteurs industriels et académiques belges et ceux du pays hôte. Toutes les entreprises souhaitant prospecter un nouveau marché et bénéficier de l’appui des institutions fédérales et régionales belges sont les bienvenus.

Les missions sont toujours multisectorielles, mais chaque édition est l’occasion de mettre plusieurs secteurs clés en avant en fonction de la structure du pays, de ses besoins, et du potentiel offert par les entreprises belges.

  • Les infrastructures ;
  • Les énergies renouvelables ;
  • Les biotechs et médecine nucléaire ;
  • L’agriculture et l’approvisionnement ;
  • Les services financiers et les services d’accès au marché européen ;
  • Le transport et la logistique ;
  • Les technologies du sport et du divertissement.

 

Côté wallon,  deux secteurs représentent plus de la moitié des entreprises wallonnes participantes : le secteur pharma/lifesciences et le secteur ICT/audiovisuel.  Deux autres secteurs, infrastructure/engineering et énergie/environnement/cleantech viennent compléter pour un tiers le nombre d’entreprises participantes.

Le programme d’une mission économique se déroule en plusieurs temps dont les principaux sont les rendez-vous B2B organisés pour les entreprises participantes avec de potentiel partenaires locaux (ici australiens), des rencontres bilatérales entre institutions, des visites de terrains liées au déploiement économique belge sur place et enfin, une mission se clôture par une cérémonie de signatures de contrats ou de partenariats entre entreprises et/ou universités, hautes écoles, centres de recherche…

Dans la cadre de la mission économique princière belge qui se tient à Sydney et Melbourne, Wallonia Export & Investment Agency a souhaité mettre en avant les secteurs économiques wallons suivants :

- Mobilité :  Visite des simulateurs de Transurb utilisés par les sociétés Transdev, Sydney Trains et Transport for New South Wales.

- Entertainment : Visite de l’Opéra de Sydney, qui utilise les solutions de la société wallonne EVS et les équipements de la société & flamande Barco.

- Pharma et médecine nucléaire : Deuxième producteur de radio-isotopes médicaux au monde, après les Pays-Bas, la Belgique est considérée comme pionnière en matière de recherche et développement et un leader dans le transport et la distribution de produits radiopharmaceutiques dans le monde entier. Le récent investissement de la société Telix Pharmaceuticals à Seneffe ne fait que renforcer cette « « Pharma Valley ». Différents séminaires et visites de laboratoires (Peter MacCalum Cancer Center) autour de ce secteur de pointe sont organisés durant la mission.

- Smart cities : Un séminaire de présentation de l’expertise belge dans le domaine des villes intelligentes est organisé en collaboration avec la société Schréder et se déroulera à la City of Melbourne, en présence de la maire de Melbourne.

Visites du simulateur Transurb, de l'Opéra de Sydney et signatures - © Belgium MFA

2. Relations économiques entre la Wallonie et l'Australie

 

L’Australie était en 2022 le 28e  client de la Wallonie et son 57e fournisseur, avec une balance commerciale positive. Pour la Belgique, l’Australie est le 34e client et le 40e fournisseur. La balance commerciale est également positive. Les exportations totales vers le pays s’élèvent à 310,1 millions d’EUR (croissance de 23%).

Les principaux produits wallons exportés vers l’Australie en 202 sont :

1. Pharma : 53,91% dont vaccins hors covid 35,48% ;

2. Agroalimentaire : 11,17%

3. Chimie : 11,09%

4. Machines et équipements : 4,97%

5. Textile : 4,81% dont filaments synthétiques

Vous souhaitez vendre en Australie ?

Vous envisagez de vendre en Australie ?

Vous recherchez des actions organisées par Wallonia Export sur le pays ?

Ou vous souhaitez seulement vous intéresser à ce marché stratégique pour la Wallonie ?

Rendez-vous sur notre site dans notre espace dédié au marché australien !

Vers notre espace 'Australie'

3. Faire des affaires avec l’Australie : opportunités et secteurs porteurs 

 

Difficile de prospecter un marché beaucoup plus éloigné que l’Australie. La distance géographique qui sépare les deux pays est incontestablement un frein à la prospection des PMEs. C’est un marché qui nécessite un investissement en temps et financier relativement important. Il existe cependant de nombreux points communs aux deux économies. Nos économies et notre prospérité dépendent largement du commerce international. La Belgique et l’Australie possèdent toutes les deux un niveau de vie élevé, une main-d’œuvre instruite et des systèmes politiques et juridiques extrêmement stables.

 

3.1. Une économie robuste et à croissance stable

 

Douzième économie mondiale, avec un PIB de l’ordre de 1.600 Mds USD en 2021, l’Australie a bénéficié jusqu’à la crise du Covid d’une croissance ininterrompue durant 27 ans. La récession induite par la crise du COVID en 2020 a été relativement vite surmontée, malgré des confinements stricts et très longs et la fermeture des frontières pendant de nombreux mois. La situation financière du pays est restée solide, ce dont témoigne sa notation souveraine (AAA, auprès des 3 agences de notation).

Par ailleurs, l’Australie est un très bien classée au plan mondial en matière de facilité à faire des affaires. En effet, le pays figurait en 14e position dans le dernier rapport de la Banque mondiale «Ease of doing business » sur 190 économies

 

3.2. Une économie ouverte sur le monde et signataire de nombreux accords de libre-échange

 

L’Australie, tout comme la Belgique, une économie ouverte sur le monde et une « trading nation ». Un emploi sur 5 en Australie dépend du commerce extérieur.

L’Australie a conclu des accords de libre-échange dont l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), la Corée, le Japon, l’Indonésie, la Chine… et est en négociation avec d’autres grands joueurs – notamment l’Union européenne et l’Inde.

Ces accords à eux seuls représentent un atout pour les entreprises belges souhaitant faire des affaires en Australie : en nouant un partenariat avec une société australienne ou en s’établissant au pays, les entreprises belges peuvent tirer parti de ces accords de libre-échange dans le cadre de leurs exportations entre l’Australie et ses partenaires.

L’Australie a aussi la volonté de réduire sa dépendance vis-à-vis de la Chine. En effet, ce pays est son principal partenaire commercial, tant en termes d’importation que d’exportation. Viennent ensuite dans le top 5 de ses partenaires, le Japon et les Etats-Unis (liste complète voir infra). Ce souhait de diversification représente un point positif pour des entreprises belges qui veulent se positionner sur ce marché.

 

3.3. Des perspectives dans le cadre de la négociation de l’accord de libre-échange avec l’Union européenne

 

L'Australie est intéressée par un accord de libre-échange avec l'UE, entre autres, pour diversifier davantage ses exportations et être moins dépendante de la Chine (destination de 30 % des exportations australiennes) en raison des tensions politiques et commerciales. Les négociations de l’accord ont commencé en 2018 et en avril 2023 se tenait le dernier round technique en date entre les négociateurs à Bruxelles. Plusieurs blocages en cours n’ont toutefois pas encore permis de signer l’accord.

Cependant, lorsque l’ALE sera signé et entrera en vigueur, il permettra de fluidifier les échanges, de réduire des taxes d’importation, de réduire les obstacles administratifs, autant de points qui devraient profiter aux exportateurs belges.

 

3.4. De nombreux secteurs porteurs pour la Belgique et la Wallonie

 

Les secteurs porteurs en Australie et pour lesquels les entreprises belges et wallonnes disposent d’une expertise reconnue et internationalisée sont les suivants :

- Le secteur minier domine les exportations australiennes. L’Australie regorge en effet de matières premières minérales et énergétiques qui fournissent des revenus considérables à l’exportation. L’Australie est le premier producteur de minerai de fer, d’or et d’uranium au monde, et sera bientôt le plus grand exportateur de gaz naturel liquéfié. Ce secteur offre des opportunités pour les entreprises wallonnes notamment dans les services et équipements, l’engineering et l’analyse de sols, systèmes de forages, etc.

- L’industrie de l’Oil & Gas (hydrocarbures) : Plus de 50 bassins sédimentaires sont connus à ce jour, parmi lesquels 12 sont en phase d’exploitation. Ce secteur génère en moyenne 28 Mds USD par an représentant 58% du total de l’énergie primaire. On estime l’investissement actuel dans ces grands projets gaziers à plus de 130 Mds €. De nombreuses opportunités existent dans ce secteur en développement avec un fort besoin en innovation. A noter particulièrement les activités liées à l’ingénierie de niche, la maintenance, la communication, le traitement de l’eau et des déchets, la formation et l’accompagnement de la main-d’œuvre hautement qualifiée.

- Le secteur des infrastructures : Les récentes mesures de libéralisation et d’investissements gouvernementaux dans les secteurs de l’énergie et du fret se poursuivent avec la mise en place d’un National Reform Agenda. Pour travailler avec ce secteur prioritaire, il faut signaler que toute entreprise étrangère se doit d’avoir une présence locale établie afin d’avoir une chance de remporter un contrat. Chance qui pourra encore être accrue si la compagnie a la possibilité de nouer un partenariat avec une entreprise locale.

- Le secteur des énergies renouvelables : Pour répondre à la demande croissante de l’électricité dans le pays et obtenir une alimentation électrique ininterrompue, les investisseurs développent les parcs éoliens et solaires alimentés par batteries. La part des énergies renouvelables dans le mix énergétique du pays devrait dépasser la part de l’énergie thermique d’ici 2030, avec 55,7 % de la capacité totale. L’expertise wallonne dans le smart grid, l’hydrogène et les technologies en liens avec la production d’énergies renouvelables ou l’environnement constitue un atout pour ce marché.

Concernant l’hydrogène, l’établissement financier national en charge de faciliter le développement des énergies renouvelables, la CEFC (Clean Energy Finance Corporation) a reçu mandat du gouvernement de débloquer une enveloppe de 300 millions de dollars australiens (178 millions d’euros) pour soutenir sur le territoire la croissance « d’une industrie de l’hydrogène propre, innovante, sûre et compétitive ». A terme l’Australie veut se doter d’une infrastructure de pointe pour l’exportation de cet hydrogène « vert ».

- Le secteur des Life Science : L’industrie des biotechnologies bénéficie d’une renommée mondiale grâce à de nombreux atouts : une ouverture stratégique sur le monde, une R&D à forte valeur ajoutée, une transparence du cadre réglementaire et un fort soutien financier du gouvernement, et enfin, des réussites australiennes internationalement reconnues (CSL, Arana Therapeuthics, Peplin, Acrux, Mesoblast…) qui attirent les plus grands noms de l’industrie mondiale.  Ce marché est également propulsé par de nombreux investissements étrangers. Les partenariats avec les sociétés étrangères dans les biotechnologies fleurissent, profitant du climat positif pour les investissements. L’Australie recherche des partenaires jouissant d’une réputation mondialement établie mais aussi des partenaires impliqués dans le développement de produits de niche. Wallonia Export & Investment Agency est aussi membre d’Ausbiotech, l’association de référence dans le secteur des biotechs, qui organise le salon du même nom.

Retour en haut back to top