L’économie angolaise connaît une forte croissance

De 1961 à 2002, l’Angola a connu quarante et une années de violence marquées d’abord par la lutte anticoloniale puis par une longue guerre civile entre les trois factions (MPLA, UNITA et FNLA) qui se disputaient le pouvoir. Les tentatives d’accord de paix, dont la plus célèbre était les Accords de Bicesse (1991), ont toutes avorté.

A partir de 2002, l’Angola entre dans une nouvelle ère et connaît enfin une paix durable. Depuis lors et grâce aux réformes économiques et politiques initiées dans le pays, l’Angola connaît une croissance économique annuelle moyenne supérieure à 11,6%, ce qui en fait l’un des principaux pôles de croissance.

Cette croissance est principalement alimentée par les ressources pétrolières; avec une production journalière de 1,7 million de barils, l’Angola est, en effet, le second producteur de pétrole en Afrique derrière le Nigéria.

Cette croissance a été telle qu’aujourd’hui, l’Angola est passé dans la catégorie des pays à revenus intermédiaires.

D’autre part, le gouvernement angolais dispose de fonds souverains qu’il souhaite affecter à la reconstruction du pays.

Son principal défi consiste à implémenter une réelle diversification de son économie afin de rendre le pays moins vulnérable aux fluctuations des prix pétroliers.

Pour ce faire, l’Angola dispose de nombreuses autres ressources naturelles renouvelables (agriculture, pêche, énergie hydroélectrique) et non renouvelables (diamant, or, fer, cuivre, cobalt, etc.).

 Plusieurs secteurs de l’économie non pétrolière affichent une croissance supérieure à l’économie pétrolière et offrent de nombreuses opportunités d’affaires aux investisseurs privés. Beaucoup de pays (Portugal, Chine, Brésil, entre autres) nourrissent d’ailleurs de belles ambitions en Angola et commencent, doucement mais surement à se positionner sur ce marché en pleine évolution.

Relations commerciales entre la Belgique et l’Angola

 

Fin 2012, l’Angola était de 55ème plus important client de la Belgique, grâce à des exportations belges de 439,8 millions d’€.

En 2011, ces exportations s’élevaient à 260,5 millions d’€, ce qui signifie qu’une progression de 68,8 % a été enregistrée en 2012. Cette progression tout à fait exceptionnelle place aujourd’hui l’Angola avant la République démocratique du Congo (60ème client de la Belgique).

D’une manière générale, les exportations belges à destination de l’Angola ont connu une baisse quasi ininterrompue depuis 2008. Entre 2008 et 2011, elles sont en effet passées d’un montant de 374,7 millions d’€ (en 2008) à un seuil particulièrement bas en 2011 (260,5 millions d’€).

Si cette constatation tend à relativiser l’importance de la percée enregistrée en 2012, il convient toutefois de noter que le niveau atteint en 2012 dépasse largement celui de 2008. On peut donc raisonnablement en déduire que l’Angola est très rapidement devenu une partenaire commercial important de la Belgique, après avoir connu quelques années relativement difficiles.

Les principaux produits exportés en 2012 par la Belgique sont :

  • Les produits minéraux (huiles de pétrole et minéraux bitumineux notamment) 35 % du total;
  • les machines et appareils (19,1 % du total)
  • le matériel de transport (9,8 %)
  • les métaux communs et ouvragés (9,8 %)

Pour information, les exportations belges de produits chimiques (secteur traditionnellement fort de notre économie) représentent 5,4 % du total des exportations 2012.

Fin 2012, l’Angola était le 51ème fournisseur de la Belgique. En effet, les importations de la Belgique provenant d’Angola s’élevaient à 463,4 millions d’€. Par rapport à l’année antérieure, une progression de 160,2 % a été enregistrée. Cette progression est essentiellement due aux exportations angolaises de pierres précieuses et de métaux précieux (du diamant essentiellement). En effet, ce secteur d’activité compte à lui seul pour 85,7 % des importations belges en provenance d’Angola.

D’autre part, les produits minéraux (12,9 % du total des importations belges) constituent le deuxième secteur d’importance.

Relations commerciales entre la Wallonie et l’Angola

Sans surprise, la quantité de marchandises exportées par la Wallonie vers l’Angola est relativement modeste.

Concrètement, les exportations wallonnes s’élèvent à 28,84 millions d’€, soit 0,07 % des exportations wallonnes totales. Ce résultat positionne l’Angola en tant que 63ème client de la Wallonie (en 2012).

On constate toutefois une progression particulièrement intéressante puisque les exportations wallonnes ont plus que doublé en deux ans, passant de 13,03 millions d’€ en 2010 à 28,84 millions d’€ en 2012.

Pour la seule année 2012, une croissance de 65,7 % a été enregistrée (+ 33,6 % en 2011 par rapport à 2010). Malgré cela, le niveau des exportations 2012 demeure inférieur à celui enregistré en 2009 (31,07 millions d’€), ce qui doit inciter à une certaine prudence dans l’analyse des chiffres.

A l’échelle du continent africain, l’Angola est actuellement le 8ème plus important marché. S’il se positionne clairement derrière l’Afrique du Sud et les 4 grands marchés d’exportation d’Afrique du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie et Egypte), il se situe également en deçà de l’Ethiopie (étonnant 46ème client de la Wallonie en 2012) et le Nigéria.

Actuellement, les marchandises wallonnes les plus exportées en Angola sont (pour 2012):

  • les machines et équipements mécaniques (53,46 % du total)
  • les produits chimiques (25,53 %)
  • les produits minéraux (6,56 %)
  • les métaux communs et ouvrages (6,27 %)

En ce qui concerne les métaux communs, on constate une progression de 248,4 % en 2012.

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