Secteur pétrolier

Depuis le retour de la paix, en 2012, l’Angola a connu une croissance moyenne de 11,6% et se classe parmi les pays à la croissance la plus rapide au monde. Cette croissance est en grande partie attribuable à ses revenus pétroliers, avec une production journalière de 1,7 million de barils, qui lui permettent de se classer comme deuxième producteur d’Afrique après le Nigéria. Les gisements actuellement exploités ont une durée de vie restante d’environ vingt ans mais il existe d’autres gisements prometteurs en eaux profondes à l’embouchure du fleuve Kwanza. L’Angola dispose aussi de la seconde réserve de gaz naturel en Afrique, estimée à 297 milliards de mètres cubes. Il est attendu que l’unité de production de gaz naturel liquéfié de Soyo, à l’embouchure du fleuve Congo, entre en service à la fin 2012, après divers reports dus à des problèmes techniques.

Secteur minier

L’industrie diamantifère est la première ressource d’exportation non pétrolière de l’Angola avec près de 7 milliards USD par an. Cependant, l’Angola dispose d’autres ressources minières en abondance, telles que l’or, le fer, le cuivre, le cobalt, le granit et le marbre. Le gouvernement angolais a pris diverses initiatives pour encourager leur production, notamment l’adoption d’un Code minier. Il a en outre accéléré la réhabilitation des trois lignes de chemin de fer que compte le pays, réhabilitation qui doit s’achever fin 2012 et qui doit stimuler le secteur minier.

Banque et assurances

Le secteur financier connaît une croissance importante et conserve un fort potentiel de développement. En effet, de 2003 à 2011, le ratio crédits accordés/PIB est passé de 5 à 22%. Cependant, il n’existe pas de bourse des valeurs en Angola et le marché des changes est assez rudimentaire. De plus, le marché de la micro finance est peu étendu et présente de fortes disparités régionales. Le gouvernement issu des élections du 31 août 2012 a promis d’adopter des mesures pour faciliter l’octroi de crédits aux entrepreneurs privés. L’obligation pour les entreprises pétrolières d’effectuer, à partir du 1er octobre 2012, toutes leurs transactions en monnaie locale devrait également être un important stimulant pour le secteur bancaire angolais. Le secteur des assurances connaît également des développements importants, surtout dans le domaine non vie, et l’Angola est le sixième marché des assurances en Afrique mais il est handicapé par l’absence d’un marché national des capitaux.

Secteur brassicole

L’Angola est le troisième marché d’Afrique subsaharienne des boissons alcoolisées, après l’Afrique du Sud et le Nigéria. Le groupe français Castel contrôle les douze brasseries du pays mais leurs capacités ne suffisent pas à satisfaire la demande locale qui trouve compensation dans l’importation de bière portugaise essentiellement. Depuis 2005, Refriango, une joint-venture angolo-portugaise conquiert le marché local des boissons non alcoolisées et dispose de licences de commercialisation de marques réputées. Refriango a des ambitions régionales.

Télécommunications

Avec 13 millions d’abonnés à la téléphonie mobile, l’Angola est un des plus gros marchés de l’Afrique subsaharienne. Angola Telecom est l’opérateur public de télécommunications, de télédistribution et d’internet. Deux licences de téléphonie mobile ont été attribuées à des entreprises privées, l’une à Unitel, l’autre à Movicel, mais les services de ces deux entreprises ne couvrent pas encore le vaste territoire national. Quatre opérateurs ont reçu une licence d’exploitation pour la téléphonie fixe. Un plan directeur national en matière de télécommunication prévoit de relier les dix-huit provinces du pays à un réseau de fibre optique. Si le marché angolais des télécommunications connaît une croissance considérable, le cadre légal n’encourage pas assez la concurrence dans ce secteur où les prix demeurent élevés.

Construction

Ce secteur apporte une contribution très importante à l’économie non pétrolière angolaise. La part du secteur de la construction dans le PIB est passée de 3,5 à 8,9% en 2012. Ce secteur a connu un brutal coup d’arrêt en 2009 suite à la soudaine crise des paiements mais, celle-ci ayant été graduellement résorbée avec l’aide du FMI, la construction a connu une nette reprise en 2012. Le secteur est fortement stimulé par le programme du gouvernement de reconstruire les infrastructures (routes, lignes ferroviaires, ports et aéroports.) Le dynamisme du secteur de la construction a un effet d’entraînement sur toute l’économie angolaise, surtout dans le domaine des transports.

Electricité

Malgré d’importants efforts consentis par le gouvernement angolais pour augmenter la production ainsi qu’améliorer le transport et la distribution, il est estimé que 30% à peine de la population a accès à l’électricité. Les fréquentes et longues coupures de courant ont un impact sévère sur l’économie non pétrolière du pays et obligent deux tiers des entreprises angolaises à recourir à un générateur, ce qui pèse sur leurs coûts de production. Une loi de 1995 permet de privatiser le secteur de l’électricité et de mettre sur pied une autorité régulatrice mais, dans la pratique, les producteurs d’électricité non étatiques restent peu nombreux et leur impact est négligeable.

Pour améliorer l’approvisionnement en électricité, le gouvernement angolais estime qu’il devra, d’ici 2025, quadrupler les capacités de production du pays et transformer le secteur en profondeur. Il compte sur des partenariats avec le secteur privé pour ce faire.

Eau

Un Angolais sur deux a accès à l’eau potable mais ce chiffre cache de grosses disparités entre les villes (60%) marquées par un fort exode rural et la campagne (40%.) Le programme « Agua para Todos » visait à offrir un accès à l’eau à 80% des populations rurales en 2012 mais il connaît d’importants retards.

Agriculture et pêche

L’agriculture angolaise sommeille depuis les années de guerre mais, avec 58 millions d’hectares de terres arables dont à peine 30% sont cultivés aujourd’hui et ses abondantes ressources hydriques, elle possède un potentiel certain de développement. Pour l’heure, l’Angola est un importateur net de produits alimentaires alors qu’il était exportateur net avant l’indépendance en 1975. Le gouvernement a pris diverses mesures pour encourager le secteur agricole (microcrédit, réhabilitation des infrastructures de transport, déminage, retour des déplacés, etc.) et, de fait, celui-ci connaît la croissance la plus forte. On y trouve de nombreuses formes de partenariat avec des entreprises étrangères. Avec 1.650 kilomètres de côtes baignées par les courants chaud de Guinée et froid du Benguela, et 10.000 kilomètres de rivières, l’Angola dispose d’abondantes ressources halieutiques qui ne sont que partiellement exploitées. Le gouvernement angolais a conclu des accords de pêche avec différents pays (Espagne, Japon et Italie) mais oblige les concessionnaires à écouler une partie de leurs prises sur les marchés locaux pour réduire la dépendance alimentaire du pays. Diverses mesures ont été adoptées par le gouvernement angolais pour encourager la pêche artisanale.

Commerce

L’économie angolaise reste dominée par le commerce de détail informel mais, ces dernières années, on assiste à la multiplication des détaillants formels à travers l’ouverture d’hypermarchés. Leur succès s’explique par l’urbanisation et par la disponibilité de produits étrangers appréciés pour leur qualité et dont le prix est devenu accessible grâce à l’amélioration des infrastructures de transport à travers le pays.

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