Le Pouvoir exécutif

Selon la Constitution de 1992, le Président était élu par le peuple au suffrage universel pour cinq ans. Le Président nommait un Premier Ministre et un Conseil des Ministres. En fait, une seule élection présidentielle, celle de 1992, s’est déroulée selon ce mode de scrutin.

En effet, la nouvelle constitution, entrée en vigueur en 2010, ne prévoit plus ce mode d'élection : la tête de la liste qui remporte l'élection générale devient automatiquement le nouveau Président, tandis que le second devient vice-président.

Le poste de Premier Ministre a été supprimé en 2010, de sorte que c’est le Président de la République qui gère les nominations, démissions, compétences et la politique de ses ministres d'État, ministres, vice-ministres et secrétaires d'État. Il forme en outre un Conseil des Ministres conçu comme "organe auxiliaire du Président de la République".

Le gouvernement dépend directement du Président et non de l’Assemblée nationale.

Les dernières élections se sont déroulées en août 2012. Elles ont été remportées par le MPLA (ancien parti marxiste-léniniste aujourd’hui reconverti à la social-démocratie).

Depuis 1979, le Président est José Eduardo dos Santos. Les prochaines élections sont prévues en 2017.

Le pouvoir législatif

Il est exercé par l'assemblée nationale qui compte théoriquement 223 membres élus pour cinq ans selon un scrutin proportionnel hybride : 130 membres sont élus sur des listes nationales, 90 membres sont élus sur des listes provinciales, et 3 représentent les Angolais de l'étranger.

Faute d'organisation de scrutins à l'étranger, l'Assemblée ne compte en pratique que 220 membres. Aucune élection n'a eu lieu entre 1992 et 2008. Les dernières élections parlementaires ont eu lieu en septembre 2008. Elles ont été remportées à 81,64 % par le MPLA contre 10,39 % pour l'UNITA, son principal rival historique. De manière générale, l'Assemblée Nationale est chargée de voter la loi, consentir l'impôt et contrôler les activités du gouvernement.

Politique intérieure

Depuis la fin de la guerre civile et la mise en place d’institutions issues des différents scrutins, l’Angola connaît une situation politique tout à fait stable.

Malheureusement, la situation humanitaire et sociale reste relativement difficile. Pas moins de 68,2 % de la population disposent de moins de 2 USD par jour, le taux de chômage officiel atteint 26% et la capitale Luanda (considérée comme la ville la plus chère du monde pour les expatriés) rencontre les problèmes liés à une croissance démographique effrénée (bidonvilles, insécurité, accès limité à l’eau courante).

Pour lutter contre ces inégalités, le gouvernement angolais a indiqué qu’il souhaitait consacrer un maximum de moyens aux questions sociales, et notamment à la construction de logements sociaux. Au cours des exercices budgétaires 2011 et 2012, plus d’un tiers du budget était d’ailleurs consacré aux dépenses sociales (protection sociale, éducation, habitat, santé).

Politique extérieure

L’Angola maintient une présence relativement discrète dans les instances régionales et internationales mais compte toutefois jouer à terme un rôle croissant sur le continent africain (il a été élu en janvier 2012 au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine pour deux ans).

Ses priorités sont le maintien de la stabilité régionale (région des Grands Lacs, RCA) et la sécurité de sa frontière septentrionale (Congo, RDC).

L’Angola souhaite également affirmer sa présence dans le golfe de Guinée. Il a occupé de 2008 à 2013 la présidence de la Commission du golfe de Guinée (CGG), dont il accueille le siège.

L’Angola est membre de la Conférence internationale pour la paix et la sécurité dans la région des grands lacs, de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) et de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), dont il a pris la présidence en décembre 2013.

Outre une coopération étroite avec le Portugal et le Brésil, l’Angola joue un rôle important au sein de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP), organisation lusophone dont il a assuré la présidence de juillet 2010 à juillet 2012.

L’Angola a organisé en janvier 2010 la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).

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