1. Régime politique

 
L´Autriche est une démocratie parlementaire depuis 1955.
 
C’est une république fédérale composée de neuf régions disposant chacune de son propre gouvernement et de son assemblée provinciale
 
L´actuel président de la République, Heinz Fischer, a été réélu en 2010, directement par le peuple autrichien, pour un second mandat de 6 ans. 

2. Les institutions

Le Parlement se compose de deux assemblées :
 
La Chambre basse, le Nationalrat compte 183 membres élus pour un mandat de 5 ans.
 
La Chambre haute, le Bundesrat, compte 62 membres élus par les assemblées provinciales dont la représentation est proportionnelle au nombre d’habitants.
 
Les dernières élections législatives ont eu lieu en septembre 2013, elles ont reconduit la coalition entre le parti socialiste (SPÖ) et les conservateurs (ÖVP), qui ont enregistré leur plus mauvais score depuis 1945, à la faveur du parti eurosceptique et anti-immigration de droite, le Parti de la Liberté. 

3. Les principaux partis politiques

 
  
Les prochaines élections parlementaires sont prévues pour septembre 2018.
 
Malgré le succès électoral des partis anti-européens lors des élections législatives de 2013, l’actuelle coalition de centre-gauche – centre-droit dispose encore d’une majorité pro-européenne de deux-tiers suffisante au Parlement pour pouvoir ratifier les réformes nécessaires et poursuivre sa politique d’intégration européenne.
 
Les élections régionales ont eu lieu dans le Vorarlberg en septembre 2014 et auront lieu dans le Burgenland, la Haute-Autriche, la Styrie et la Province de Vienne en octobre 2015.

4. Le Gouvernement actuel

 
·         Premier Ministre (Bundeskanzler), Werner Faymann, SPÖ
·         Vice-chancelier et Ministre des finances, Michael Spindelegger, ÖVP
·         Ministre fédéral pour les Sciences, la recherche et l’économie, Reinhold Mitterlehner, ÖVP
·         Ministre de l’Intérieur, Johanna Mikl-Leitner, ÖVP
·         Ministre de la Justice, Wolfgang Brandstetter, ÖVP
·         Ministre de la Défense, Gerlad KLUG, SPÖ
·         Ministre de l’Agriculture et de l’Environnement, Andrä Rupprechter, ÖVP
·         Ministre des Affaires étrangères, Sebastian Kurz, ÖVP        

5. Ligne de politique économique du Gouvernement autrichien

 
Les principaux enjeux économiques du Gouvernement autrichien sont ceux des autres membres de l’Union européenne : le maintien de la compétitivité du pays et la stabilisation des finances publiques qui ont souffert et souffrent encore des difficultés de la banque nationalisée Hypo Group Alpe Adria (HGAA).  Celles-ci ont fait bondir la dette publique de l'Autriche qui devrait atteindre 79,4 % du PIB cette année, contre 73 % prévus initialement.
 
Nationalisée en 2009 pour éviter la faillite, HGAA a depuis bénéficié de près de 4,8 milliards d'euros d'aides publiques, dont 1,2 milliard d'euros en garanties d'État, alors que Vienne a décidé de liquider l'institut en vendant le plus rapidement possible les filiales de HGAA dans les Balkans et en Italie, et de transférer le reste des actifs dans une "bad bank".
 
La coalition centre gauche-droit devra également arbitrer entre les revendications en faveur d’une taxation permettant de préserver les acquis en matière de sécurité sociale, d’une part et le libéralisme économique d’autre part.
 
Dans le cadre du maintien des finances publiques et pour rendre l’imposition plus juste, les socialistes au pouvoir (avec le chancelier Faymann) veulent organiser une importante réforme fiscale qui pourrait être mise en œuvre fin 2015.
 
Cette réforme met l’accent sur :
 
·         une progression fiscale plus douce, avec un  taux maximum de 25 % sur les
          bas salaires ;
 
·         taxe importante baptisée taxe «millionnaire» touchant les hauts et les très
          hauts revenus.
 
Le concept pourrait être présenté fin 2014 et il s’oppose, bien sûr, à celui des conservateurs éconduits par le vice-chancelier Spindelegger.
 
Les priorités des conservateurs sont par contre :
 
·         la programmation d’économies sévères au niveau de la fonction publique, du
          système de santé, et de l’administration du secteur de la formation
 
·         la taxation des 13ème et 14ème mois qui est actuellement acquise au titre des
          conventions collectives et est un symbole pour les Autrichiens.

6. Les élections européennes de 2014

 
Parti populaire (ÖVP) pour le PPE (Parti populaire européen) : 27,3 % et 5 sièges ; 
Parti social-démocrate (SPÖ) S&D (socialistes et démocrates) : 24,2 % et 5 sièges ;
Parti libéral (FPÖ), NI : 20,5 % et 4 sièges.
 
18 parlementaires autrichiens seront envoyés à Bruxelles pour la législature 2014-2019.
 
Les trois partis majoritaires, en Autriche, aux élections européennes étaient également les trois premiers partis du pays. 

7. Politique étrangère

 
L´Autriche est un pays neutre, membre de l´Union Européen depuis 1995. Elle ne fait pas partie de l’OTAN.
 
Comme dans presque toute l’Europe, il souffle en Autriche un courant anti-Européen. Ceci se traduit par des chiffres éloquents. En 1995, 66,6 % des Autrichiens s’étaient exprimés en faveur de l’adhésion du pays à l’UE. Aujourd’hui, seuls 23% de la population se déclarent en faveur d’un maintien dans l’Union.
 
Mais ce chiffre est à relativiser ; en effet, il traduit également un fort mécontentement vis-à-vis de la coalition actuelle au pouvoir. Le parti FPÖ focalise le message « anti – Union Européenne »  et a obtenu 20 % des suffrages (avec un fort taux d’abstention !) lors des dernières élections pour l’Europe.

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