La construction

Depuis les années 2010, le secteur de la construction est particulièrement dynamique, tant en termes d’investissements que de main-d’œuvre employée. La raison en est simple : les travaux publics réalisés ou en cours de réalisation, notamment les terminaux portuaires de Montevideo, Nueva Palmira. D’autres projets concernent le secteur touristique (hôtels haut de gamme), logements sociaux, secteur papier et cellulose. Le secteur enregistre toutefois un léger tassement en 2016, mais est reparti à la hausse dès le début de l’année 2017. Les carences en matière d’infrastructure et de logistique constituent encore un frein à l’expansion économique du pays. 
Le secteur de la construction génère malgré tout de nombreuses opportunités d’affaires. Les besoins d’investissement en infrastructures routières sont importants. Il en va de même pour le chemin de fer et les infrastructures portuaires. Ces opportunités d’affaires concernent non seulement la construction elle-même, mais aussi les matériaux, technologies nouvelles, les équipements, la consultance en vue de proposer la productivité, assurer la qualité et la durabilité des projets, l’analyse des risques, le contrôle technique. Qui plus est, l’Uruguay dispose d’un cadre réglementaire favorable pour les investissements dans la construction et les infrastructures (routières, portuaires, aéroportuaires, énergie, traitement des déchets,…).

Le secteur agro-alimentaire

L’agriculture et l’élevage restent le secteur le plus important de l’économie uruguayenne. Le pays produit essentiellement du riz, du blé, du soja, de la viande de bœuf, du poisson ainsi que de la cellulose. L’Uruguay figure parmi les premiers pays au monde en termes de surface par habitant consacrée à l’agro-élevage. A côté de l’élevage bovin, l’Uruguay compte également l’élevage ovin, équin, porcin et aviaire. L’Uruguay produit également des fruits et des légumes. Le pays a aussi une production viticole. 
Le secteur agro-élevage génère des opportunités d’affaires, notamment des biens d’équipement agricoles, en génétique et technologies bovines, porcines et aviaires. Les produits agrochimiques (engrais et insecticides) sont également demandés, sans oublier les produits pour la santé animale. Les technologies et ingrédients techniques destinés à l’industrie de la transformation alimentaire présentent également un bon potentiel en Uruguay. 
Si le poste « viande et céréales » occupe la première place dans la production et les exportations uruguayennes de produits issus du secteur primaire, l’industrie de la papeterie y apporte aussi une contribution non négligeable.

 

Infrastructures, logistique, transports

L’Uruguay met tout en œuvre pour être considérée comme une plateforme logistique à partir de laquelle les entreprises exportatrices internationales peuvent centraliser leurs stocks de marchandises destinées à être distribuées à l’échelle régionale. Pour cela, le pays dispose d’une situation géographique favorable, ainsi que d’avantages fiscaux en vigueur pour le développement de centres de distribution dont les zones franches, ports francs, aéroports libres. Actuellement, bon nombre de sociétés pharmaceutiques, par exemple, distribuent leurs produits dans la région suivant ce schéma. Des firmes développant des softwares, des call-centers ou des shared services centers opèrent également de la même manière.

Le secteur de la logistique et des transports en Uruguay a été l’un des plus dynamiques au cours de ces dernières années. Il a même fait figure de pionnier en matière d’incorporation de nouvelles technologies. En Uruguay, ce secteur hautement stratégique englobe diverses activités qui se développent au niveau des ports, aéroports, réseaux routiers, parcs et entreprises logistiques. Parmi les services logistiques et administratifs, on peut citer : services de logistiques traditionnels (transport, transbordement, réception et contrôle des marchandises, entreposage, expédition, préparation des commandes), services à valeur ajoutée logistique, activités semi-industrielles, services de consulting,…

Les énergies

Dès le début des années 2000, l’Uruguay a misé sur la production d’ERNC afin de sortir de sa dépendance vis-à-vis du pétrole. En 2016, plus de 95% de son électricité provient des énergies propres. La matrice énergétique du pays est actuellement constituée à 63% d’énergies renouvelables, contre 12% en moyenne au niveau mondial. La biomasse, l’éolien, le solaire et l’énergie hydroélectrique sont les sources auxquelles le pays recourt le plus en ce moment. Le pays compte actuellement 19 parcs éoliens opérationnels et 25 sont en construction. Ceux-ci produisent 1.500 MW, soit 23% de son électricité. Le pays espère atteindre 28% dans les prochaines années. Dans le même temps, le pays a mis en place une politique d’aide aux entreprises. Ce secteur fait l’objet d’investissements étrangers conséquents. Hier importateur, l’Uruguay pourrait très vite devenir fournisseur de ses géants de voisins que sont le Brésil et l’Argentine.

 

L'environnement

80% de la pollution de la terre en Uruguay est d’origine agricole (abattoirs, tannerie, production laitière,…). La part de pollution provenant d’activités industrielles, des sites de stockage de résidus solides et des émanations d’usines de traitement s’élèvent à environ 5%. Le gouvernement actuel a également à cœur de consolider les capacités du pays en vue de la conservation de la biodiversité, la génération d'énergies alternatives, ainsi que l’utilisation et la réduction de polluants. Il y a par ailleurs de nombreux projets en vue de l’assainissement des eaux.

Le secteur médical

L’Uruguay a profondément modifié son système de santé et plus de 200.000 personnes ont été intégrées dans la couverture globale de santé. Parallèlement, le nombre de membres des mutuelles a augmenté. Cette réforme implique des réinvestissements substantiels dans plusieurs aspects, dont l’achat de nouvelles technologies de pointe, la rénovation du matériel de traitement et l’augmentation quantitative de ce matériel.
Les perspectives pour le secteur pharmaceutiques en Uruguay sont encore bonnes malgré le ralentissement de l’économie et la dépréciation du peso uruguayen.
L’industrie pharmaceutique uruguayenne est composée d’une centaine de laboratoires. Les acteurs peuvent être classés en 3 groupes : installations de production locales, représentation de laboratoires étrangers et filiales de multinationales produisant des médicaments à échelle mondiale.

Secteur manufacturier

Près de la moitié de l’activité industrielle est concentrée dans le traitement et la transformation des produits agro-alimentaires. Les autres activités sont textiles, matériaux de construction, cellulose, machines électriques, produits chimiques, pétrole, charbon, essentiellement.

Services

Le secteur des services joue également un rôle capital dans l’économie uruguayenne, contribuant à 68% du PIB et employant près de 70% de la population active. Il concentre essentiellement les services financiers et le tourisme. Cependant, l’Uruguay reste encore particulièrement dépendant de ses deux grands voisins, l’Argentine et le Brésil, en particulier pour ce secteur.

 
Jimena Villar Bouchacourt
Attachée économique et commerciale,  Montevideo - 2017

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