Durant la Conférence internationale pour le climat (COP 28) qui s’est déroulée à Dubaï, la contribution wallonne aux débats et à l’intégration des économies locales et internationales dans les enjeux de développement durable aura permis plusieurs avancées qui peuvent se résumer en 2 mots : Hydrogène & circularité. Présentation des actions et enjeux wallons impliqués dans et en marge de la COP 28.

Hydrogène vert et économie circulaire. Ce sont sans doute deux des plus importants secteurs qui permettent actuellement à la Wallonie de contribuer aux efforts mondiaux de diminution des émissions de CO2 et de lutte contre le changement climatique. En effet, les nouvelles opportunités économiques créées par la prise en compte du développement durable dans les stratégies de développement à l’international des entreprises prennent ici tout leur sens. Qu'elles constituent le coeur de leurs savoir-faire ou qu'elles fassent partie d'une stratégie de (re)développementen interne, les solutions destinées à décarbonner nos activités économiques sont au centre de toutes les attentions... et génératrices d'opportunités commerciales. Et c’est de ces opportunités que la Wallonie a souhaité faire profiter à ses entreprises le temps de la conférence internationale pour le climat, la COP 28, qui s’est tenue en décembre à Dubaï.

Wallonia Export & Investment Agency (AWEX) a organisé une mission économique aux Emirats Arabes Unis avec 8 entreprises afin de présenter et valoriser l’écosystème wallon dans les secteurs de l’hydrogène et de l’économie circulaire. Avec le pôle de compétitivité GreenWin, les participants sont venus présenter leurs technologies auprès des opérateurs émiratis et mondiaux lors de rencontres bilatérales (parfois plus de 80 pour certaines entreprises wallonnes !) et de séminaires organisés à la représentation européenne. Le but ? Présenter leurs activités et produits dans la région et promouvoir leur savoir-faire au Moyen-Orient.

Fabian Scuvie, expert greentech - Wallonia Export

"Le but de notre présence à la COP28 était d'offrir la possibilité à des entreprises de présenter leurs solutions à un nouveau public et, par extentsion, renforcer la crédibilité de la Wallonie dans le domaine des greentech à l'international."


 

« Comment la circularité peut-elle contribuer à atténuer l'urgence climatique ? »

 

Thème du premier séminaire, l'économie circulaire vise à réduire, autant que possible, l'arrivée de nouveaux intrants dans dans un cycle économique, notamment le recurs à l'énergie et/ou de nouvelles matières premières. Il s'agit d'une économie dans laquelle les produits et les matières conservent leur valeur le plus longtemps possible. Les déchets et l’utilisation des ressources sont réduits au minimum. Et, lorsqu’un produit arrive en fin de vie, les ressources qui le composent sont maintenues dans le cycle économique afin d’être utilisées encore et encore pour recréer de la valeur. Au niveau industriel, les économies réalisées dans des domaines aussi variés que l'eau, les minéraux, les métaux, le textile, les plastiques... peuvent être immenses.

La Wallonie s’inscrit dans cette démarche depuis plusieurs années et a adopté en 2021 une stratégie de déploiement de l’économie circulaire, baptisée "Circular Wallonia". La Région ambitionne notamment de devenir en 2030 la 'Recycling Valley' de l’Europe, tant du point de vue de l’innovation, que du point de vue du déploiement d’une véritable économie circulaire des matériaux technologiques (minéraux, métalliques, polymères).

Pour y parvenir, la Wallonie a lancé le projet Win4C (Walloon Initiative for Circular Materials), un projet multisectoriel et en voie d'internationalisation. Ce dernier a été présenté par le pôle de compétitivité GreenWin et 5 entreprises wallonnes spécialisées dans le domaine : Centre Terre et Pierre (CTP), Ets Dufour, Ecosteryl, D-Cabonize, JGI Hydrometal.

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« De l'hydrogène à la neutralité carbone : solutions technologiques au niveau mondial et régional. »

 

La production d’hydrogène date du 17e siècle, mais elle n’était pas produite à l’époque à partir d’énergies renouvelables. On parle d’hydrogène "vert" quand l’électricité nécessaire à l’électrolyse de l’eau vient d’une source d’énergie renouvelable (solaire ou éolienne, par exemple). L’hydrogène vert est l’une des pistes pour décarboniser des secteurs tels que le transport et l’industrie et répondre à la nécessité de réduire les émissions de CO2.

Le gouvernement fédéral a adopté une stratégie en matière d'hydrogène et veut faire de la Belgique une "une porte d'entrée" de l'hydrogène en Europe. À côté des ports flamands et du terminal de Zeebrugge, la Wallonie compte sur son territoire jouer un rôle prépondérant dans l'hydrogène vert et devenir "une vallée de l'hydrogène".

La Wallonie a présenté lors d'un séminaire à la COP 28 les atouts de ce secteur, celui-ci disposant d'acteurs de premiers plans dans la filière, dont l'entreprise John Cockerill, leader mondial en matière de catalyseurs alcalins, utilisés pour la production d'hydrogène, ou encore BeBlue, fournisseur stratégique de tests cryogéniques en Europe (mobilité verte).

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