Secteurs porteurs
AGRICULTURE ET AGROALIMENTAIRE
L’Italie, puissance agricole majeure en Europe, combine tradition et innovation dans le secteur agroalimentaire. Avec un terroir diversifié, des produits AOP/IGP mondialement reconnus, et une forte identité gastronomique, elle constitue un marché stratégique pour les entreprises étrangères.
L’agriculture 4.0 s’y développe rapidement, portée par une volonté de modernisation et de durabilité. L’Italie compte 80 000 exploitations certifiées bio, soit 18,5 % de sa surface agricole utile, ce qui en fait l’un des leaders européens du secteur. Les producteurs investissent dans des technologies de précision, comme les capteurs intelligents, la robotique agricole et les systèmes d’irrigation goutte-à-goutte, qui répondent aux contraintes climatiques et économiques croissantes.
En parallèle, la consommation évolue : le mode de vie urbain accélère la demande de fruits et légumes prêts à consommer, sains et respectueux de l’environnement. La tendance "clean label" s’affirme fortement : les consommateurs italiens recherchent des produits sans conservateurs, sans OGM, sans huile de palme et sans additifs superflus. En outre, le nouveau décret « zéro alcool » a poussé les consommateurs à s’orienter vers les boissons sans alcool.
Enfin, les défis liés à la gestion de l’eau, au manque de main-d’œuvre et au changement climatique ouvrent la voie à des solutions technologiques ciblées : variétés horticoles et fruitières plus résistantes, logiciels d’aide à la décision, équipements autonomes ou connectés. Le marché est donc ouvert aux innovations, notamment dans les agroéquipements, les intrants écologiques et la digitalisation du secteur.
NUMERIQUE
Le paysage numérique italien est en pleine transformation, stimulé par des investissements massifs dans le cadre du Plan National de Relance et de Résilience (PNRR). En 2023, le marché de la tech a atteint près de 80 milliards d’euros, avec des axes prioritaires tels que la digitalisation des entreprises, l’administration publique, la santé, l’éducation et l’industrie.
Les domaines porteurs incluent le cloud computing, la cybersécurité, le big data, l’Internet des objets (IoT) et le mobile business. Ce sont des piliers fondamentaux pour la compétitivité des entreprises italiennes, et des leviers pour le développement de services innovants.
Le commerce électronique reste un moteur majeur de l’économie numérique : il connaît une croissance continue depuis deux décennies, avec une progression de 13 % en 2023. Cela reflète une transformation profonde des habitudes de consommation et ouvre des opportunités dans les solutions logistiques, les plateformes de paiement et la gestion des données clients.
CLEANTECH
L’Italie place la modernisation industrielle au cœur de sa stratégie de développement économique. Le plan "Transition 4.0", soutenu par des financements publics et européens, encourage l’innovation technologique, la numérisation des processus de production et la transition vers une économie circulaire.
Dans ce contexte, les cleantech prennent une place centrale. Le pays s’est engagé à respecter les objectifs climatiques européens à horizon 2030, notamment en matière d’efficacité énergétique, de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de développement des énergies renouvelables.
Parmi les secteurs les plus dynamiques figurent l’énergie solaire, l’éolien, le stockage d’énergie et la cogénération. L’hydrogène vert est identifié comme une ressource stratégique : l’Italie ambitionne de couvrir jusqu’à 25 % de ses besoins énergétiques grâce à l’hydrogène d’ici 2050. Près de 4 milliards d’euros sont mobilisés pour soutenir les projets d’infrastructure et de production.
Les opportunités concernent également la rénovation énergétique des bâtiments, l’optimisation des systèmes de chauffage et de refroidissement, et le développement de technologies bas carbone pour l’industrie.
ELEVAGE
L’élevage italien fait face à plusieurs défis : pression environnementale, manque de main-d’œuvre, épidémies (comme la peste porcine africaine) et besoin de modernisation. Ces contraintes encouragent le recours à des solutions technologiques et énergétiques avancées.
Les installations de biogaz et de biométhane se multiplient, portées par des incitations publiques, comme le décret biométhane. Ces systèmes permettent non seulement de produire de l’énergie renouvelable à partir de déchets agricoles, mais aussi de réduire l’empreinte carbone des élevages.
Des incitations financières encouragent également la réduction de l’utilisation d’antibiotiques dans les exploitations, et les éleveurs s’équipent de technologies pour surveiller la santé animale (logiciels de suivi, capteurs, GPS pour le vêlage, etc.).
L’automatisation devient une nécessité face à la pénurie de main-d’œuvre, notamment pour la traite ou le nettoyage des installations. De plus, l’augmentation des températures pousse les exploitants à investir dans des équipements de refroidissement performants.
La consommation de volaille, plus accessible, est appelée à croître en cas de tension sur les prix de la viande bovine ou porcine, ce qui renforce l’intérêt pour une filière avicole efficiente et moderne.
AEROSPACE
L’Italie a une tradition dans le secteur spatiale et peut s’enorgueillir d’un écosystème florissant qui combine technologie d’avant-garde et une passion profondément enracinée pour l'exploration spatiale et les nouvelles découvertes. Le pays est le troisième après la Russie et les Etats-Unis a voir lancé son propre satellite en 1964 et se dote de sa propre agence spatiale – Agence Spatiale Italienne – en 1984.
L'Italie se classe au troisième rang de l'UE pour le nombre d'entreprises et d'employés dans le secteur. L'Italie se distingue par sa chaîne de valeur aérospatiale complète, qui comprend les services de conception, les systèmes aéronautiques, la production de moteurs, la fabrication de composants, l'assemblage, la maintenance et les services de soutien.
Avec ses 198 entreprises, allant des startups aux grands intégrateurs de systèmes, pour près de 50 000 employés, le secteur aérospatial italien est troisième en Union Européenne aussi bien qu’en nombre d’entreprises qu’en nombre d’employés.
L’Italie est également le 3ème contributeur au budget de l’ESA avec 881,1 millions d’euros, correspondant au 17% du budget total de l’ESA. Au niveau académique, l’Italie est le 3ème pays d’Union Européenne – et 7ème mondial - le plus cité au niveau de l’UE dans les travaux d’ingénierie aérospatial ainsi que 3ème de l’UE et 5ème mondiale dans le champ des sciences spatiales et planétaires entre 1996 et 2022.
CHIMIE
L’Italie est le troisième producteur chimique au niveau européen et l’un des plus importants pôles chimiques au niveau mondial. Avec ses 2800 entreprises et ses 320 000 employés directs et indirects répartis entre 10 clusters, le secteur est l’un des piliers de l’économie italienne avec une valeur de production de 67 milliards d’euros, dont une valeur d’exportation de 39 milliards d’euros.
L’Italie est leader européen dans le domaine de la « downstream » (chimie fine, de spécialité et de consommation), représentant environ 60 % de la valeur totale de la production (moyenne de l'UE-> 37%). Dans des segments spécifiques tels que les ingrédients pharmaceutiques actifs, l'Italie occupe même une position de leader mondial.
En outre, plus de 1200 sociétés du secteur poursuivent des activités de R&D, le 2ème chiffre le plus élevé de l’Union Européenne. L'activité de R&D des seules entreprises chimiques étrangères en Italie représente plus de 200 millions d'euros par an, compte tenu également de la présence de plusieurs centres d'excellence stratégiques pour l'ensemble du groupe au niveau mondial. Le système de recherche italien offre des conditions optimales pour la recherche industrielle dans des domaines stratégiques tels que le recyclage chimique, la technologie des membranes et le développement de nouveaux nanomatériaux.
L’Italie est également pionnière dans la chimie verte avec des bioraffineries de premier plan, pionnières au niveau mondial en termes de production et de technologies employées. L’industrie italienne des produits chimiques et plastiques biosourcés affiche une production de 7 millions de litres par jour et a produit 127 000 tonnes de bioplastiques en 2022 (60 % du marché de l'UE). Le leadership a également été atteinte grâce à Biorepack, le premier consortium au monde pour le recyclage des matériaux d'emballage compostables.
ECONOMIE CIRCULAIRE / VALORISATION DES DECHETS
En Italie, le taux de recyclage pour tous les déchets à l'exception des principaux déchets minéraux, est le plus élevé des cinq premières économies européennes (72%) et supérieur à la moyenne de l'UE27 (58%). Celui pour le recyclage des déchets d’emballage en 2022 est resté élevé avec 10,3 millions de tonnes de déchets d'emballages recyclés, soit 71,5 % du total mis à la consommation. En ce qui concerne le taux d’utilisation de matériaux circulaires, celui en Italie est le deuxième plus élevé parmi les principales économies de l’UE avec 18,7%.
Enfin, l’Italie est dotée d’un grand potentiel de marché pour les matériaux en fin de vie : la réintroduction des matières premières secondaires dans le système industriel italien a augmenté, avec une application généralisée dans certaines des principales industries manufacturières du Made in Italy. Les matières premières secondaires sont largement utilisées dans divers secteurs industriels, y compris la fabrication, l'agriculture, principalement dans le secteur sidérurgique et métallurgique, qui représente une part substantielle de ses applications - environ 55%.
HYDROGENE
L'Italie est un marché très attractif pour le développement de la chaîne d'approvisionnement en hydrogène vert, compte tenu des objectifs nationaux de 5GW de capacité d'électrolyse installée d'ici 2030 et d'une pénétration de 20 % de l'hydrogène dans la demande finale d'énergie d'ici 2050. Le pays est actif dans les technologies de base et auxiliaires liées à l'hydrogène et dispose d'un réseau national de transport de gaz prêt à transporter l'hydrogène. En outre, compte tenu de sa position centrale dans la Méditerranée, l'Italie peut facilement relier les principaux exportateurs potentiels d'Afrique et du Moyen-Orient aux consommateurs européens.
IMMOBILIER
Le secteur immobilier a toujours été un secteur stratégique pour l'économie italienne, et ces dernières années, l'importance des services est devenue plus significative que dans le secteur traditionnel de la construction. Plusieurs facteurs ont déterminé l'attraction d'investissements d'entreprises s'élevant à 11,7 milliards d'euros en 2022, dont 70 % proviendront de sources étrangères
Le secteur est d’autant plus important car il représente représente environ un cinquième de la richesse nationale. La construction joue encore un rôle important mais a été dépassée par les services (facility management, asset management, property management, project management) qui représentent aujourd'hui 13 % du PIB total et génèrent un chiffre d'affaires d'environ 36 milliards d'euros et 1 million d'employés.
Concernant l’immobilier d’entreprise, celui-ci s'est développé constamment au cours des dix dernières années, les investissements étrangers représentant la part la plus importante grâce à des rendements attractifs et à la possibilité d'adapter le parc existant à la nouvelle demande d'espace et de services, dans le respect des nouvelles normes ESG.
Le secteur de l'immobilier d'entreprise génère un chiffre d'affaires de 11,7 milliards d'euros et a connu une croissance régulière au cours des dix dernières années, un résultat remarquable compte tenu de la reprise post-Covid-19 et des incertitudes liées aux taux d'intérêt et à l'inflation. Les investissements étrangers représentent 70 % du total des investissements.
LOGISTIQUE ET INFRASTRUCTURE
L'Italie dispose d'une infrastructure de transport bien développée, notamment d'un vaste réseau d'autoroutes et de voies ferrées. Au centre de la mer Méditerranée, l'Italie joue un rôle stratégique dans le réseau central RTE-T. En effet, 4 des 9 corridors essentiels pour accroître les connexions entre les marchés européens passent par l'Italie : le corridor Baltique-Adriatique, le corridor Scandinavie-Méditerranée, le corridor Rhin-Alpes et le corridor Méditerranéen.
En Italie, les 4 corridors européens se rencontrent :
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121 districts industriels de la deuxième économie manufacturière d'Europe
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62 ports
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24 terminaux de fret
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39 aéroports (dont 3 hubs internationaux : Rome, Milan et Venise)
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90 milliards d'euros de valeur totale du marché (dans les secteurs du transport et de la logistique), avec un niveau élevé d'innovation et d'efficacité assuré par des acteurs internationaux qui investissent massivement dans la technologie et l'automatisation pour être compétitifs
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46 millions de mètres carrés déjà développés pour l'immobilier logistique, avec un chiffre d'affaires de 6 milliards d'euros/an d'ici 2022
Avec une part de 15 % du tonnage total en 2022, l'Italie est le premier pays pour le transport maritime à courte distance dans l'UE, y compris les pays de la Méditerranée, de la mer Noire et de l'AELE. Parmi les différents segments, l'Italie occupe la première place pour les marchandises conteneurisées dans le transport maritime à courte distance. Les ports italiens peuvent garantir un transport économique, des temps de transit fiables et des services porte-à-porte dans toute l'Europe, la Méditerranée et la mer Noire.
De plus, 7 des 15 premiers terminaux de fret européens sont situés en Italie, soit plus que dans tout autre pays européen. L'Italie peut compter sur un réseau de 24 terminaux de fret, représentant
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32 millions de m² de surfaces dédiées aux services logistiques
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3 millions de m² de terminaux rail/route (intermodaux et conventionnels)
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5 millions de m² d'entrepôts
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1 200 entreprises de transport et de logistique localisées avec plus de 20 000 employés
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50 260 trains entrants/sortants en 2021
MACHINES ET MÉCATRONIQUE
Le génie mécanique italien a toujours été une force motrice pour l'économie du pays. Investir dans l'industrie italienne des machines et de la mécatronique, c'est faire partie d'un écosystème dynamique où convergent l'innovation, le talent et le souci de l'excellence. La reconnaissance mondiale du Made in Italy est soutenue par les activités d'entreprises de premier plan telles que Leonardo, Prysmian Group, Fincantieri, Danieli et IMA.
Le secteur des machines et équipements est l'un des plus importants de toute l'industrie manufacturière italienne. Aujourd'hui, le pays abrite la plus grande base industrielle de fabrication de machines et d'équipements en Europe avec plus de 18 000 entreprises, offrant un environnement favorable à l'innovation et à la croissance, tant pour les opérateurs nationaux que pour les leaders mondiaux.
Dans le domaine de la robotique, l’Italie est l’un des principaux leaders d’installation de robot aussi bien au niveau mondial (6ème pays au monde) qu’au niveau européen (2ème pays). Avec 12 000 unités robotiques installées, l’Italie représente 16% de l’ensemble des installations robotiques de l’Union Européenne.
MICROÉLECTRONIQUE ET SEMICONDUCTEUR
L'Italie s'est fermement engagée à renforcer et à consolider son rôle stratégique en tant que centre européen de la microélectronique et des technologies des semi-conducteurs. Avec le lancement de l'European Chips Act, qui mobilisera une quantité extraordinaire de ressources pour accroître la recherche sur les puces, la capacité de fabrication et la coopération internationale, l'Italie est en première ligne pour façonner l'avenir du secteur européen de la microélectronique, grâce à son vaste tissu industriel et d'innovation.
Afin de renforcer l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement en microélectronique et en semi-conducteurs, l'Italie a entrepris une série d'initiatives qui rendent le pays particulièrement attrayant pour les acteurs internationaux du secteur. Grâce à ces mesures extraordinaires, l'Italie jette les bases de la création d'un pôle mondial de recherche, de développement et de production dans le domaine de la microélectronique. Ces initiatives sont :
- Le Chips fund : un fond national de plusieurs milliards d’euros pour soutenir les activités industrielles et de recherche dans le secteur des semi-conducteurs
- Le National Chips Act / Plan National sur la microélectronique : un plan en phase d’élaboration qui inclut une série de mesure dédiée au renforcement de l’écosystèmes des puces italiennes, comme la formation et l’éducation, activités de R&D et réduction de la bureaucratie. Un composante fondamentale du Plan est le crédit d’impôt R&D microélectronique. Avec 530 millions d’euros, le crédit couvre les dépenses en matière de personnel, de machines et d’équipement jusqu’en 2027.
- La création d’un Centre Italien pour le design de circuits intégrés et semiconducteurs à Pavie en 2023 pour un montant de 225 millions d’euros. Ce Centre promeut le design et le développement des circuits intégrés, renforce la formation professionnelle dans le secteur des microélectronique et agit comme un réseau d'universités, de centres de recherche et d'entreprises qui se consacrent à l'innovation et au transfert de technologies.
- La Contribution de l’Italie aux Projets Importants d’Intérêts Commun Européennes (PIICE), en particulier ceux consacrés à la microélectronique avec une allocation de plus d’un milliard d’euros.
L'industrie italienne de la microélectronique et des semi-conducteurs représente un écosystème dynamique d'entreprises engagées dans des activités de fabrication et de recherche. Les entreprises italiennes actives dans le domaine de la microélectronique jouent un rôle clé dans plusieurs secteurs qui reposent sur des technologies de pointe, tels que les TIC, l'automobile, la robotique, la mécatronique et l'énergie. L'Italie peut se targuer d'occuper une position de leader en Europe en termes de nombre d'entreprises fabriquant des composants et des cartes électroniques, avec près de 1750 entreprises et derrière l’Allemagne (2100 entreprises), ce qui souligne le rôle central du pays pour l'avenir technologique du continent.
L'industrie italienne est fortement orientée vers l'exportation, grâce à sa situation géographique stratégique, à son accès au marché européen et à un secteur manufacturier d'excellence. Au cours des cinq dernières années, les exportations de dispositifs semi-conducteurs (diodes, transistors, etc.) ont augmenté de 57 % sur la période 2018-2022, soit une croissance supérieure à celle de l’Allemagne (+52%) et de la France (+46%).
Du point de vue de la R&D dans l’électronique, les investissements ont atteint une valeur de près de 1,2 milliard d'euros en 2021, confirmant le rôle de l'Italie en tant que centre dynamique de recherche en Europe. Ce leadership est principalement soutenu par les investissements réalisés par les entreprises nationales et internationales, qui tirent parti des compétences uniques des ingénieurs et des centres de recherche italiens.
De plus, l'Italie abrite un écosystème unique de recherche, de développement et d'innovation, caractérisé par la présence et les activités d'instituts de renommée internationale, offrant des conditions idéales pour les innovations de pointe dans le domaine de la microélectronique. Plus précisément, le Consiglio Nazionale delle Ricerche (Conseil National de la Recherche) - le plus grand institut de recherche public d'Italie - possède au moins cinq centres de recherche spécialisés dans les domaines liés à la microélectronique, tels que les matériaux innovants, la nanotechnologie, les télécommunications, la photonique et l'optoélectronique.
MODE, DESIGN & AMEUBLEMENT
Une créativité inégalée, une excellence du design reconnue dans le monde entier, un style incomparable et un art qui capte l'imagination : tous ces éléments convergent dans la perception du Made in Italy à travers le monde. L'aura de fascination qui entoure le pays se reflète dans la mode et le mobilier, secteurs réputés pour la qualité des matériaux et du travail, grâce surtout à un artisanat unique.
Le pays est leader de différents sous-secteurs de la mode que ce soit en termes de nombre d’entreprises, de chiffres d’affaires ou encore de valeur d’exportation. Avec plus de 50 000 entreprises dans les domaines du textile, de l’habillement et de la maroquinerie, l’Italie a généré en 2022 96,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires, correspondant à 45% du chiffre d’affaires au niveau de l’UE tout en étant bien supérieur à la somme des chiffres d’affaires allemand (26,1 milliards d’euros), français (23,8 milliards d’euros) et espagnol (17,3 milliards d’euros).
Du point de vue du commerce extérieure, la mode représente le 2ème contributeur à la balance commerciale italienne et ses exportations représentent 75% du chiffre d’affaires du secteur. L’Italie est également le second exportateur mondial de produits TMA (Textile, Mode et accessoires), derrière la Chine, avec une valeur totale de 66,6 milliards d’euros. En Europe, plus d’un quart des TMA est italiens (26,3%).
Au niveau du secteur de l’ameublement, l’Italie est le deuxième pays en Europe aussi bien avec ses plus de 15 000 entreprises et qu’avec son chiffres d’affaire évalué à 24 milliards d’euros. Quant au design, avec ses 41 000 entreprises qui génèrent 5 milliards d’euros de chiffres d’affaires équivalent à 20% du chiffre d’affaires de l’UE, l’Italie est le champion du secteur. En outre, le pays emploie près de 20% des travailleurs du secteur au niveau européen.
SCIENCES DU VIVANT
Le secteur des sciences de la vie joue un rôle stratégique dans l'économie italienne. L'Italie a acquis une réputation mondiale comme l'un des pôles d'investissement les plus compétitifs d'Europe dans les secteurs pharmaceutique, biomédical, biotechnologique et des soins de santé. L'avantage concurrentiel du pays découle de la forte présence de multinationales, de l'écosystème de recherche de premier ordre et des fortes synergies entre les nombreux acteurs de l'innovation.
Dans le secteur des dispositifs médicaux et des produits pharmaceutiques, l’Italie est leader européen en termes de nombre d’entreprise avec respectivement 15 300 (n°1 en UE) et 430 sociétés (n°2 derrière l’Allemagne).Depuis plusieurs années, l'Italie accueille un nombre considérable de leaders mondiaux dans le secteur des sciences de la vie, soutenus par une chaîne de valeur solide et résistante composée d'entreprises nationales et internationales. Le secteur des produits pharmaceutiques en Italie a une valeur de fabrication de 3,1 milliards d’euros en 2022, représentant près de 25% de la valeur de fabrication du secteur au niveau de l’UE, devant l’Allemagne (2,7 Md €) et la France (2,2 Md).
De plus, les produits pharmaceutiques italiens se vendent très bien à l’étranger : 90% de la production est exportée, représentant une valeur à l’exportation de 46 milliards d’euros sur la période 2018-2022 et en parallèle la croissance des exportations de ces produits était de +87% (+55% pour la moyenne européenne).