Le Maroc est une monarchie constitutionnelle . Le roi actuel est Mohammed VI.

Le régime parlementaire est bicaméral (Chambre des Représentants élue au suffrage universel et Chambre des Conseillers élue indirectement).

Sa Constitution a été proclamée en décembre 1962 par feu Hassan II, succédé par son fils ainé Mohamed VI.  Elle fut ensuite modifiée et enrichie à 4 reprises de 1970 à 1996, augmentant les pouvoirs du Parlement.

L’essentiel du pouvoir est concentré entre les mains du Roi, monarque héréditaire, qui nomme le Premier Ministre en tenant compte de la majorité du Parlement.

Actuellement, le Pouvoir Exécutif est exercé par le Gouvernement. Le Pouvoir Législatif, bicaméral, est exercé par la Chambre des Représentants composée de 395 membres élus tous les cinq ans au suffrage universel, et la Chambre des Conseillers (élue indirectement) qui comprend 270 membres renouvelés par tiers tous les trois ans.

Au niveau de la justice, ce pouvoir est en forte mutation depuis quelques années, notamment en raison de la création de nouvelles juridictions spécialisées (tribunaux administratifs, tribunaux de commerce).

Contexte politique

Le Roi Mohammed VI règne depuis 1999 et a engagé la modernisation politique, économique et sociale du pays: grands plans sectoriels, réformes du code de la famille et de la protection sociale, dynamisme de la société civile et progrès dans la transparence électorale.

En 2006, le rapport de l’Instance équité et réconciliation, instituée par le Roi pour faire la lumière sur les violations des droits de l’Homme entre 1956 et 1999, a aussi été une étape marquante. Le contexte régional au printemps 2011 a accéléré ce mouvement. Le Roi, dans son discours du 9 mars 2011, a annoncé une réforme constitutionnelle. La nouvelle Constitution, élaborée sur la base de consultations étendues (partis politiques, syndicats et société civile), a été adoptée lors du référendum du 1er juillet 2011. Le nouveau texte a clarifié la relation entre les pouvoirs et renforcé les rôles du Chef de gouvernement et du Parlement.

Le Parti de la justice et du développement (PJD, islamistes modérés), mené à l’époque par Abdellah Benkirane, a remporté les élections législatives anticipées de novembre 2011 avec 27% des sièges. Le PJD a formé un gouvernement de coalition avec l’Istiqlal (nationaliste conservateur), le Mouvement populaire (MP, berbère et conservateur) et le Parti du progrès et du socialisme (PPS, gauche).

Le 10 octobre 2013, le Roi Mohammed VI a procédé à un remaniement ministériel qui a permis de dénouer la crise politique ouverte par le retrait de l’Istiqlal hors de la coalition en juillet 2013. Le deuxième Gouvernement dirigé par A. Benkirane a été chargé de mettre en œuvre la constitution et de finir d’adopter les dix-neuf lois organiques prévues par la Constitution.

Les élections régionales et communales de septembre 2015 constituaient les premières depuis l’adoption de la nouvelle Constitution en 2011. Pour la première fois, les Conseillers régionaux furent élus au suffrage universel direct, dans le cadre global de la mise en œuvre de la régionalisation avancée. Le découpage territorial fut revu, réduisant le nombre de régions de 16 à 12. Les élus locaux étaient appelés à désigner la majorité des membres (72/120) de la Chambre des Conseillers (Sénat).

Au niveau communal, le PJD est passé d’un total de 1513 sièges gagnés en 2009 à 5021 cette année, et a remporté la majorité absolue dans neuf villes importantes : Casablanca, Rabat, Salé, Marrakech, Fès, Meknès, Tanger, Kenitra et Agadir. Le parti n’a pas été sanctionné pour sa participation gouvernementale et sa conduite du Gouvernement.

La régionalisation du pays, initiée par le Roi Mohammed VI, offre, au plan socio-économique, un cadre de proximité pour le développement économique tenant compte des spécificités de chaque Région.

En matière de développement humain, le gouvernement s’est engagé à amplifier les réformes économiques et sociales afin de s’attaquer aux faiblesses persistantes. Différents chantiers de modernisation sont en cours : système de santé, assurance maladie obligatoire, régime des retraites, droit syndical.

Parallèlement, le gouvernement poursuit sa politique en faveur de l’emploi et de la compétitivité. Pour lutter spécifiquement contre la pauvreté, le Roi avait lancé en mai 2005 l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), ciblée sur les communes rurales et les quartiers urbains défavorisés afin d’apporter une réponse globale à l’ensemble de leurs difficultés. Les effets de ces politiques devront être amplifiés pour relever les défis sociaux auxquels le Maroc est confronté. Le poids des revendications sociales dans les mouvements contestataires du printemps 2011 a poussé à une accélération de ces projets.

Elections législatives d’octobre 2016

Le PJD, à la tête du gouvernement de coalition depuis cinq ans au Maroc, a obtenu 125 députés, sur un total de 395 sièges, contre 102 à son principal rival, le Parti authenticité et modernité (PAM, libéraux), lors des élections législatives d’octobre 2016.

Le PJD a donc réussi son pari d'un deuxième mandat à la tête du gouvernement de coalition pour « continuer la réforme », comme il n'a cessé de le clamer pendant toute la campagne.

Le 17 mars 2017, le Roi Mohamed VI a nommé Saad-Eddine El Othmani, Secrétaire général du PJD, à la tête du gouvernement. Celui-ci a formé un gouvernement de coalition (PJD, PPS, RNI, sans étiquettes) composé de 39 membres.

Prochaines élections législatives + régionales et communales : octobre 2021

En octobre 2021, auront lieu à la fois les élections législatives ainsi que les élections régionales et communales. Les analystes politiques s’attendent à ce que le PJD reste le premier parti du pays étant donné la forte popularité de son programme, il devrait donc jouer un rôle important dans les coalitions à venir. Toutefois une montée en puissance du Parti authenticité et modernité, membre de l’opposition, n’est pas à exclure.

Politique extérieure

L’Union européenne est le premier partenaire commercial du Maroc, la France et l’Espagne représentant près de la moitié des échanges. En 1996, le Maroc et l’Union européenne ont signé un accord d’association entré en vigueur en 2000. Par ailleurs, la Politique européenne de voisinage a permis également de renforcer les échanges sur les plans politique, économique, social et culturel. En 2014, à travers le Cadre Unique d’Appui de l’Union européenne, le Maroc a reçu une dotation s’élevant à environ 932 millions d’euros, ce soutien financier vise à donner un accès équitable aux services sociaux de base ; à soutenir la gouvernance démocratique, l’Etat de droit et la mobilité ; à apporter une croissance durable de l’Emploi et à apporter un soutien supplémentaire au plan d’action et à la société civile. Ce Cadre Unique d’Appui visait au premier abord la période 2014-2017 et a été prolongé pour la période 2019-2020 avec une dotation supplémentaire de 389 millions d’euros.

En 2008, le Maroc a pu bénéficier du « statut avancé » renforçant une fois de plus les relations avec l’Union européenne sur le plan politique, économique, financier et social. L’Union européenne et le Maroc ont entamé des négociations (toujours en cours) au sujet de l’ALECA (Accord de libre-échange complet et approfondi) qui devrait couvrir différents domaines réglementaires comme la facilitation des échanges, les mesures sanitaires, la protection des investissements, les marchés publics et la politique de concurrence. Le Maroc entretient également des relations avec le Conseil de l’Europe. Le pays a ainsi obtenu en 2011 le statut de « Partenaire pour la démocratie » auprès de l’organisation.

Sur le plan africain, le Maroc poursuit un programme d’ouverture diplomatique et économique vers les pays d’Afrique subsaharienne dans le cadre de sa volonté d’adhérer à la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Toutefois, certains pays de la zone sont réticents envers l’adhésion du Maroc, craignant que la concurrence devienne beaucoup plus accrue. Le Maroc a également réintégré l’Union africaine en 2017 alors qu’il avait décidé de quitter l’organisation en 1984 à la suite d’un désaccord sur le dossier du Sahara occidental. À ce sujet, le pays entretient toujours des relations tendues avec l’Algérie qui soutient l’indépendance du Sahara occidental.

Par ailleurs, le Maroc est membre des principales organisations internationales telles que l’OMC, l’ONU, le FMI et la Banque Mondiale. Le Maroc est membre du bureau de centre de développement de l’OCDE depuis 2009 sans toutefois être membre de l’organisation. En 2012 et 2013, le Maroc a siégé en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Enfin, après avoir accueilli la COP 22 en novembre 2016, le Maroc s’est engagé à limiter le réchauffement climatique et a confirmé sa volonté de devenir un acteur international clé dans le cadre de la transition écologique.

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