Transport

Le secteur du transport compte pour 6% du produit intérieur brut marocain. Il emploie un peu plus de 10% de la population active marocaine. Le réseau routier est constitué de 60.000 kilomètres de routes, 770 kilomètres de voies express et 1.600 kilomètres d'autoroutes. Le ferroviaire est assez bien représenté avec 2.750 kilomètres de voies exploitables. Le projet de Ligne à Grande Vitesse (LGV) du Maroc, lancé en 2007, est dans sa phase finale. Le premier tronçon entre Tanger et Kenitra est en cours d’achèvement et sera finalement mis en service à la mi-2018. La LGV permettra de relier Tanger à Rabat en 1h20 et Casablanca en 2h10 contre 5 heures actuellement. La LGV représente un investissement de 2,1 milliards d’euros et constitue une réelle innovation pour le Maroc qui sera le premier à pouvoir élancer des trains à plus de 320km/h sur son réseau.

Vu son importante façade maritime le Maroc compte 7 ports, y compris Tanger-Med qui est le deuxième plus grand port du continent africain.  A l’objectif 2030, 5 nouveaux ports vont voir le jour à savoir :

  • port de Kénitra: installation de Peugeot en 2019 et d’un port céréalier ;
  • port de Jorf Lasfar (El Jadida) : centrale électrique alimentation en gaz liquéfié ;
  • port de Safi : principalement lié à l'activité OCP (Office Chérifien des Phosphates) ;
  • port de Dakhla Atlantique : pêche, agroalimentaire et agro-industrie ;
  • port de Nador West Med : pétrole, gaz & vrac.

Par ailleurs, on dénombre 18 aéroports, dont 10 régionaux. La montée en puissance des deux sites Renault à Tanger et Casablanca et l’ouverture future de l’usine PSA à Kenitra en 2019 ont contribué à booster le chiffre d’affaires de l’industrie automobile marocaine. Il  devrait atteindre le chiffre symbolique des 100 milliards de dirhams d’ici 2020, soit 10 milliards d’euros, alors qu’il se situe actuellement à 60 milliards. La capacité de production actuelle est de 650.000 véhicules. Les autorités et l’industrie souhaitent l’emmener vers le million. Le secteur compte actuellement plus de 180 sites et l’emploi total, qui a connu une progression de 57% en 2016, totalise 118.000 postes.

Bâtiment et Construction

Malgré la diversité sectorielle de l’économie marocaine, le secteur des bâtiments et des travaux publics (BTP) est en forte croissance et représente l’un des segments les plus dynamiques et les plus porteurs. Selon les données de la Fédération Nationale des Promoteurs Immobiliers (FNPI), le Maroc compte plus de 53.000 unités de production appartenant au secteur des BTP, dont près de 1.500 entreprises structurées et organisées, 10.000 unités disposant d’un local et 40.000 unités non localisées travaillant sur les chantiers et à domicile. Le chiffre d’affaires global de l’ensemble de ces entreprises dépasse les 3 milliards d’euros annuellement, avec un chiffre d’affaires moyen de 1,6 million d’euros par entreprise. Le secteur des BTP est à l’origine de 17,2% des investissements étrangers directs au Maroc, avec un peu plus de 4 milliards d’euros investis dans ce segment.

Le pays compte 17 cimenteries en activité. La capacité de production est de l’ordre de 21 millions de tonnes. Cependant, le secteur du ciment ne croît plus depuis 2012. L’excédent de production approche aujourd’hui les 7 millions de tonnes. Au-delà de tout cela, il faut se rappeler que la consommation par habitant est de l’ordre de 430kg par an, alors que la moyenne mondiale atteint 550 kg/habitant. Pour autant les fondamentaux économiques du secteur restent solides puisqu’il persiste une demande latente en raison d’un déficit en logements encore non résorbé et des besoins en infrastructures nécessaires à l’accélération du développement économique.

Les infrastructures routières

Un vaste plan routier à l’horizon 2035 a été lancé afin de moderniser les infrastructures existantes et de construire de nouvelles autoroutes. Il vise la réalisation de 3.000 km d’autoroutes à l’horizon 2030, 5.500 km de routes et 2.100 km de voies express pour un investissement global de 96 milliards de dirhams.

L’AUTOROUTE DE CONTOURNEMENT DE RABAT ET LE PONT MOHAMMED  VI

D’une longueur de 42 kilomètres, l’autoroute de contournement de Rabat s’inscrit dans le cadre de la politique des grands chantiers structurants. Reliant les grands axes autoroutiers desservant le Sud, le Centre, le Nord et l’Est du pays, ce projet permettra de soulager la circulation sur la rocade existante de la ville de Rabat, caractérisée par une forte concentration du trafic de poids lourds. Cette nouvelle infrastructure routière prend origine au niveau de l’autoroute existante de Casablanca-Rabat au nord de Skhirat. Sur le plan de l’accessibilité et de la connectivité, l’autoroute de contournement de Rabat comprend plusieurs aménagements: une bifurcation avec l’autoroute Casablanca-Rabat, un échangeur pour desservir la nouvelle ville de Tamesna, un échangeur au niveau de la commune de Menzeh donnant sur le boulevard Mohammed VI (Rabat), un échangeur à Sala Al Jadida et un autre au niveau de Technopolis.

L’autoroute de contournement de Rabat franchit l’oued Bouregreg par un ouvrage d’art exceptionnel, en l’occurrence le «Pont Mohammed VI». Il s’agit du plus long pont à haubans d’Afrique, avec ses 950 mètres, ses deux pylônes de 200 mètres de hauteur (symbolisant les villes de Rabat et Salé) et son tablier large de plus de 30 mètres.

L’AUTOROUTE D’EL JADIDA-SAFI

Malgré un retard de plus d’un an et demi, la nouvelle autoroute reliant El Jadida à Safi a été ouverte le 16 août 2016. Réduisant la durée du trajet entre les deux villes à une heure et demie, elle rend la ville de Safi accessible en 2 heures 30 depuis Casablanca.

Energie

Le secteur de l'énergie est principalement dominé par les énergies fossiles comme le pétrole, le charbon et le gaz en grande partie importés. La production locale d'énergie primaire n'assurait que 8,8 % des besoins du pays en 2016. Par ailleurs, le Maroc a entrepris une politique de diversification énergétique en portant à l’horizon 2020 la participation des énergies vertes à 42% de la puissance électrique globale installée. Elle est constituée en quasi-totalité d'énergies renouvelables, principalement par la mise en service de la centrale solaire thermodynamique NOOR. Avec 160 MW de puissance installée, elle devient la 7e plus grande centrale solaire thermodynamique au monde. Le Maroc possède des réserves très importantes de schistes bitumineux et de gaz de schiste, qui n'ont pas encore été exploitées à ce jour.  Il possède également la troisième capacité éolienne d'Afrique et un potentiel solaire exceptionnel. Plusieurs programmes d'électrification sont en vue.

 

L'industrie

Le secteur industriel marocain s’est engagé dans une dynamique de croissance depuis la mise en œuvre du Plan Émergence et la conclusion, en 2009, du Pacte National pour l’Émergence Industrielle.  A ce jour, des réalisations tangibles sont perceptibles. Ainsi, on note la création de 110.000 emplois dans l’industrie entre 2008 et 2011, l’accroissement de 22% des exportations du secteur, une nette évolution des infrastructures et l’implantation de leaders industriels mondiaux, augmentant les investissements directs étrangers jusqu’à un taux moyen annuel de 23% depuis 2009. Ces performances ont permis de mieux positionner le Maroc sur les radars de la planète en tant que destination industrielle crédible et compétitive.

La nouvelle stratégie s’étalant sur la période 2014-2020 se base sur la création d’écosystèmes performants, ayant pour objectif d’intégrer les chaînes de valeur et de consolider les relations locales entre les grandes entreprises et les PME. Ainsi, un demi- million d’emplois seraient générés dans le secteur qui verrait en outre sa contribution au PIB augmenter sensiblement de 14% à 23%.

Difficile de ne pas évoquer l'industrie manufacturière. En effet, celle-ci vise à satisfaire le marché intérieur et nourrit de plus en plus les exportations. L'industrie textile, secteur clé de l'économie cède peu à peu le pas à de nouvelles activités industrielles plus capitalistiques, telle que l'industrie chimique qui connaît une croissance de l’ordre de 10% depuis 1997. Le Maroc s’est doté d’une stratégie dite des « nouveaux métiers mondiaux du Maroc ». Il s’agit des secteurs suivants: aéronautique, électronique, automobile, agro-alimentaire et off-shoring.

Produits pharmaceutiques

L'industrie pharmaceutique marocaine occupe la deuxième place à l'échelle africaine. Le chiffre d'affaires généré par ce secteur avoisine les 1,4 milliard d’euros. Au total, il existe 40 laboratoires spécialisés, 33 sites de production et plus de 11.000 pharmacies. Le Maroc exporte 7 à 8% de sa production, principalement vers l'Europe et dernièrement vers l’Afrique. Elle est ainsi classée Zone Europe par l'OMS et constitue un pôle de croissance en raison des technologies acquises ces dernières années. Les exportations s’effectuent vers 33 pays, africains et européens. Le Maroc mise sur l'innovation et la mise en place progressive de la couverture sociale pour développer son industrie pharmaceutique.

Dispositifs médicaux

Poussé par la modernisation des infrastructures et la croissance de la demande intérieure en soins médicaux, le marché de la santé croît à vive allure. Le Maroc compte 141 hôpitaux, 400 cliniques privées et 2.600 centres de santé. Près de 90% du matériel médical est importé, principalement d'Europe. La demande émane à 85% du secteur public (achat de matériel neuf) et à 15% du secteur privé (achat de matériel d'occasion en général).  On note également que le développement du secteur est devenu une priorité pour les pouvoirs publics qui ont incité les entrepreneurs marocains à investir. Le pays essaie de se positionner comme un centre régional de soins pour un public ouest-africain.

 

Agriculture et Industrie agroalimentaire

Ce sont des filières clé de l'économie marocaine. Le secteur alimentaire représente en 2016 pour plus de 1,62 milliard d’euros, dont 14%  destinés à l'export. Ce chiffre est en constante augmentation. Le secteur agroalimentaire représente une place très importante dans l'industrie, comptant pour 27% de la production industrielle totale au Maroc. Il contribue à concurrence de 4,0% au produit intérieur brut et connaît une hausse de ses exportations de 12,2% ces dernières années. Il joue un rôle stratégique dans l'économie.

L'agriculture est un secteur économique important au Maroc. Elle génère environ 14% du PIB, mais est fortement dépendante des conditions climatiques. Le taux de croissance du pays est fortement corrélé à celui de la production agricole. Plus de 40% de la population marocaine est rurale. La surface agricole utile est estimée à 8.700.000 hectares. Les produits agricoles marocains sont soumis à de faibles droits de douane et bénéficient du régime de préférence au sein de l’UE. La production est constituée de céréales, de légumineuses, de culture sucrière et de fruits et légumes. L’oléiculture, la viticulture et les produits de la pêche sont les secteurs qui ont connu le plus d’investissement ces 5 dernières années.

Technologie de l'information et de la communication

Le Maroc occupe la 78ème place mondiale dans le classement des pays utilisant  les technologies d'information et de communication, mais il reste néanmoins la locomotive du Maghreb en devançant la Tunisie (81ème) et l'Algérie (119ème). Depuis plusieurs années, des efforts considérables ont ainsi été réalisés pour permettre aux acteurs des TIC de jouer un rôle de levier dans la compétitivité et l'attractivité des investissements. Le secteur emploie 52.000 salariés. Il contribue à hauteur de 7% au PIB national, la croissance du nombre d'abonnés à internet ne cesse de croître. Trois opérateurs se partagent le marché des télécoms : Maroc Télécom, Orange (29.64%) et Inwi (Wana Corporate). 75% du chiffre d'affaires global du secteur est accaparé par ces trois sociétés.

L’usage des TIC est un facteur essentiel pour l’émergence de la société du savoir. L’enjeu pour le Maroc dans le secteur des TIC pour les années à venir est non seulement de pérenniser les avancées, mais surtout permettre l’insertion du Maroc dans l’économie mondiale du savoir au travers de l’État, des administrations, des entreprises et du citoyen.

Après le « Plan Maroc Numeric 2013 » qui n’avait pas encore réussi à résorber la fracture numérique, le Royaume s’est doté d’un nouveau plan « Maroc Numeric Digital 2020.  Le Plan Digital 2020 a été construit autour d’une vision et d’une ambition claires pour le Maroc, visant à une digitalisation de l'administration, une connexion des PME, la création d'une agence dédiée et la généralisation du wifi outdoor. Les objectifs du plan sont surtout de réduire la fracture numérique, en réalisant 50% des démarches administratives en ligne et en connectant 20% des PME marocaines. Autre objectif, la généralisation du wifi gratuit dans les espaces publics. En outre, des programmes d’alphabétisation numérique de programmation informatique sont prévus dès l’école primaire. Un chiffre à retenir est celui de 30.000 professionnels du secteur, à atteindre en 2020.

Zones franches

Soucieux de consolider sa politique d’ouverture commerciale, d’améliorer ses capacités d’exportation et de compléter le dispositif légal en cours d’instauration pour l’attrait des investissements étrangers, le Maroc a adopté des régimes préférentiels dérogeant au droit commun en ce qui concerne le commerce extérieur, la règlementation des changes et la fiscalité. Ce sont les zones franches:

  • zone franche d’exportation de Tanger;
  • zones franches de Tanger Med Ksar el Majaz Mellousa 1 et 2;
  • zone franche de Dakhla et de Laayoune;
  • zone franche de stockage des hydrocarbures: Kebdana et Nador;
  • zone franche d’exportation de Kénitra.

Formation professionnelle

La formation professionnelle revêt un enjeu de développement humain pour le Maroc. Elle permet à de nombreux jeunes de s’insérer dans le monde du travail et constitue ainsi un outil efficace de lutte contre l’échec  scolaire et l’analphabétisme. Malgré de bonnes performances, l’offre reste insuffisante, tant sur le plan quantitatif que qualitatif, dans un contexte de forte croissance démographique et au regard des besoins des entreprises, le Maroc a lancé en 2012 une stratégie de développement de la formation professionnelle à l’horizon 2020. 

Les établissements publics et privés de formation professionnelle ont accueilli près de
332.000 stagiaires en 2015, alors que la population des 15-24 ans est estimée à plus de 6 millions de personnes. L’offre du secteur public satisfait moins de 40% de la demande. Le dispositif de formation professionnelle ne permet pas encore de répondre au fort taux de chômage qui touche les diplômés et les jeunes âgés de 15 à 24 ans. A ce titre, il existe des opportunités dans tous les aspects de la formation professionnelle à savoir :

  • Des cursus professionnalisant et diplômant peu développés;
  • En formation continue : un cadre légal évolutif et adaptatif;
  • Des financements plus faciles à obtenir dans ce domaine.

Le Maroc s’inscrit dans une dynamique d’amélioration continue pour lutter contre le chômage et créer une main d’œuvre de qualité. Des écoles belges, américaines, françaises, italiennes et espagnoles  sont présentes au Maroc et la plus part des universités francophones ont noué des partenariats avec des universités  marocaines, malgré cela il reste encore beaucoup de travail à effectuer.

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