Indicateurs politiques
Régime politique
La situation politique portugaise est relativement stable … tout en étant fragile. Explications.
D’un côté, suite aux élections du 18 mai 2025, le gouvernement minoritaire de centre-droit AD, qui comprend le Parti social-démocrate (PSD) et le petit Parti populaire (CDS-PP), a augmenté sa part de voix de près de 4 points de pourcentage. Au final, l'AD a augmenté le nombre de ses sièges à 91 (contre 80 précédemment), soit environ 39.6 % des sièges.
D’un autre côté, et pour la première fois, Chega (Assez), un parti populiste d'extrême droite, est devenu un grand parti d'opposition. Ceci marque le plus grand changement dans la politique portugaise depuis que le pays est revenu à la démocratie en 1974. Chega (dirigé par André Ventura) a obtenu 58 sièges (contre 50 lors des dernières élections), soit le même nombre que le Parti socialiste (PS), atteignant un score historique de 22.56 % des suffrages.
Par conséquent, le gouvernement, même s'il a gagné légèrement en stabilité, reste minoritaire. Le gouvernement reste donc fragile, avec un risque important qu'il ne parvienne pas à terminer son mandat de quatre ans.
Le gouvernement, de M. Montenegro, devra négocier avec les partis d'opposition pour adopter des lois clés telles que le budget 2026. Il cherchera probablement à obtenir le soutien informel du PS, comme il l'a fait précédemment. Toutefois, cela ne peut être garanti et si la nouvelle direction du PS devait refuser de soutenir officieusement le gouvernement, cela pousserait le gouvernement AD à collaborer avec la Chega pour faire passer la législation.
Parmi les priorités de l’ « Agenda Transformateur » du gouvernement Montenegro, notons :
- Une politique de revenus valorisant le travail et la justice sociale, via une réduction des impôts
- La lutte contre la bureaucratie de l’état
- La croissance économique, via l’investissement, l’innovation & la compétitivité
- Une réponse efficace à la crise du logement
- Le programme « Agua que Une », sécurité hydrique et durabilité environnementale
- Le renforcement de la défense nationale, avec 2 % du PIB y étant consacré