Conjoncture économique
 

Informations politique et économique de base 

  • L'économie canadienne est la dixième du monde et la plus petite du G7. Elle est fortement intégrée à celle des États-Unis, qui sont de loin son principal partenaire commercial. L'économie est basée sur les services, mais le Canada est également le quatrième exportateur de pétrole au monde.
  • EIU prévoit une récession au Canada, reflétant l'impact significatif des tarifs douaniers américains et l'incertitude politique qui en résulte.
  • EIU prévoit un recul notable de l'investissement et de la consommation privée. Le moral des entreprises et des consommateurs est devenu nettement négatif ; selon une récente enquête de la Banque du Canada, 32 % des entreprises prévoyaient une récession d'ici un an, et les deux tiers des ménages ont fait part de leurs inquiétudes croissantes quant à la sécurité de l'emploi et au coût de la vie.
  • La hausse des prix à l'importation érodera les revenus réels, entraînant une forte contraction de la consommation des ménages. La croissance de la demande de consommation était déjà assez faible avant le choc commercial, en raison des effets des taux d'intérêt précédemment élevés. Les entreprises devraient limiter leurs dépenses d'investissement face à l'incertitude croissante et à la hausse des coûts d'équipement.
  • Les exportations chuteront également sous l'effet des taxes américaines. Le choc tarifaire est aggravé par la chute des prix de l'énergie, les produits énergétiques représentant environ 23 % des exportations canadiennes de marchandises.
  • Les prix du pétrole, qui ont chuté de 2,3 % par an en 2024, devraient encore baisser en 2025-2026. L'imposition par M. Trump de droits de douane généraux sur le Canada le 4 mars, avec un taux de 25 % et un taux plus bas de 10 % sur les importations d'énergie, a déclenché une guerre commerciale.
  • Bien que les importations de biens conformes à l'AEUMC aient été exemptées, une part importante des échanges commerciaux (jusqu'à 61 % du total des biens en provenance du Canada) reste pour l'instant exposée aux droits de douane de 25 %.
  • De plus, les mesures protectionnistes de M. Trump semblent vouées à faire basculer l'économie américaine dans la récession et à freiner la demande mondiale de manière plus générale. Par conséquent, EIU prévoit désormais une contraction du PIB réel de 0,6 % en 2025 (contre une croissance de 0,9 % précédemment) et une faible croissance de 0,9 % en 2026, avec des risques de baisse importants. 

Source : EIU, rapport du 25.04.2025

Echanges commerciaux avec la Wallonie (2024)
 

Exportations wallonnes vers le Canada
En 2024, le Canada occupait le 29ième rang dans le classement mondial des clients de la Wallonie.
Dans les pays des Amériques, le Canada est 3ième client de notre région derrière les Etats-Unis et le Brésil.
En 2024, nos exportations se sont élevées à 215,97 millions EUR, soit 0,39 % du total wallon exporté. 

Secteurs des exportations en 2024

Variations de l’export depuis 2020

Variations des exportations (%)

Wallonie

Belgique

2021/2020

-15,7

+16,9

2022/2021

-74,8

-3,9

2023/2022

-16,6

-1,3

2024/2023

39,8

-8,8

Pour 2024, la part de la Wallonie dans les exportations de la Belgique vers le Canada était de 8,44%. 

Importations de la Wallonie depuis le Canada
En 2024, le Canada se situait au 25ième rang dans le classement mondial des fournisseurs de la Wallonie.
Parmi les pays des Amériques, le Canada était le 2ième fournisseur de notre région derrière les Etats-Unis, devançant le Brésil et le Mexique. En 2024, nos importations se sont élevées à 126,36 millions EUR, soit 0,33% du total wallon importé.

Secteurs des importations en 2024

Variations de l’import depuis 2020 (%)

Variations des importations (%)

Wallonie

Belgique

2021/2020

+39,2

+3,9

2022/2021

-4,6

+34,8

2023/2022

-31,2

-21,1

2024/ 2023

2,0

-17,5

Pour 2024, la balance commerciale était positive pour la Wallonie (89,61 millions EUR). 

 

Bulletins conjoncturels des Caisses Desjardins

CETA : avantages pour les PME wallonnes

Entrée en vigueur l’Accord de libre-échange entre l’UE et le Canada ce 21/09/2017:
Bénéfices des secteurs plus particulièrement concernés en Wallonie 

Secteur pharmaceutique
Tarifs déjà très bas mais le secteur bénéficiera particulièrement des dispositions relatives à la propriété intellectuelle et le protocole sur la reconnaissance mutuelle des bonnes pratiques de fabrication (GMP). 

Machine et équipements
Outre les économies de droits de douane, il permettra de supprimer les coûts de double test grâce à la reconnaissance des certificats d'évaluation de conformité.   

Produit alimentaires
Les tarifs actuels peuvent atteindre 15%, rendant la compétition difficile pour nos entreprises. L’accord prévoit la suppression de la plupart des droits de douanes pour les produits agricoles et alimentaires (suppression 90,9% lignes tarifaires agricoles) et un engagement visant à éliminer rapidement les obstacles phytosanitaires.

NB :

Pour les produits plus sensibles :

  • Quotas maintenus pour l’importation de bœuf et de porc, au-dessus desquels des tarifs élevés s'appliquent
  • Pas de réduction tarifaire pour la volaille et les œufs

L'UE pourra toujours utiliser ses outils traditionnels pour protéger les agriculteurs, y compris le système de prix d'entrée des fruits (particulièrement important pour protéger les producteurs wallons de fruits et légumes).
Les exportations canadiennes devront se conformer aux normes EU, y compris sa législation sur les OGM et sur l'utilisation d'hormones et d'antibiotiques dans la production alimentaire. 

Services
La moitié de la croissance économique générée par l’AECG devrait provenir des services, avec un accès au marché canadien facilité par :

· La reconnaissance mutuelle de certaines qualifications (avocats, comptables, architectes et ingénieurs) ;
· La possibilité  de travailler plus facilement de manière temporaire au Canada ;
· L’accès aux contrats publics (les offres seront centralisées sur un site internet). 

De manière générale, l’AECG devrait permettre aux PME (70% des exportateurs belges vers le Canada) d’exporter davantage et d’être plus compétitives vis-à-vis des grandes entreprises, grâce à des procédures douanières simplifiées et des exigences techniques plus compatibles. 
Les entreprises canadiennes seront également amenées à limiter leurs intrants américains et se fournir d’avantage en Europe pour répondre aux règles d’origine (déterminant la provenance d’un produit importé). 

La Commission Européenne a procédé à une analyse des secteurs plus particulièrement visés par pays. Elles peuvent être consultées à la page suivante CETA in your town

L’Accord Canada-États-Unis-Mexique (AEUMC)

 

L’AEUMC est un ALE entre le Canada, les États-Unis et le Mexique. L’AEUMC est entré en vigueur le 1er juillet 2020 et gouverne les échanges commerciaux (c.à.d. les importations et les exportations) et les investissements entre le Canada, les États-Unis et le Mexique. L’AEUMC remplace l’ALENA, qui était en application depuis le 1er janvier 1994.

Bien qu’une grande partie de l’AEUMC soit identique à l’ALENA, les deux accords diffèrent à plusieurs égards. Globalement, l’AEUMC est un accord plus moderne puisqu’il adresse de nouvelles problématiques reliées au commerce international, tels que le commerce électronique et numérique, les droits de propriété intellectuelle et les échanges transfrontaliers de données personnelles, ce sur quoi l’ALENA était silencieux. L’AEUMC est aujourd’hui un ALE dit « de seconde génération » puisqu’il vise substantiellement l’élimination des barrières non-tarifaires au commerce. 

Bien que le traité court jusqu’en 2026, des modifications ou des droits de douane supplémentaires ne sont pas à exclure. En mars 2025, le président américain Donald Trump a annoncé des droits de douane de 25% sur les marchandises en provenance du Canada.

Pour en savoir + : Le texte de l’AEUMC et les textes connexes

 

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