Les transports

L’Afrique du Sud concentre la majeure partie des infrastructures de transport en Afrique subsaharienne : un réseau routier bien développé avec 16.000 km d’autoroutes, le plus grand réseau ferré du continent avec 22.000 km de voies principalement dédiées au fret; 8 ports principaux et 145 aéroports dont 7 internationaux. La croissance du pays met une importante pression sur ces infrastructures qui nécessitent aujourd’hui rénovation, développement ou encore réglementation de leur utilisation.

L'énergie

Après la crise des coupures d’électricité de 2008 due au manque d’investissement depuis les années 1990, à l’obsolescence de certains de ses équipements et à l’augmentation de la demande, le pays a pris conscience de la nécessité de développer ses capacités de production et de transport d’électricité. L’Afrique du Sud, qui dispose à ce jour de près de 46 000 MW de capacité installée et produit 93 % de son électricité à partir du charbon, a lancé en avril 2011 un plan énergétique à long terme prévoyant la construction de plus de 42.600 MW de nouvelles capacités de production d’ici 2030 dont 9.600 MW de nucléaire et 17.800 MW d’énergies renouvelables (déjà 47 projets ont été signés suite à la sortie d’un appel à projets en 2011). La gestion de la demande est devenue une priorité aussi bien pour les industriels (objectif d’une baisse de 15 % de la demande finale d’énergie d’ici 2015) que pour le secteur résidentiel (nouvelles normes pour l’habitat).  

L'industrie

L’industrie sud-africaine est la plus développée du continent et bénéficie d’infrastructures de transport solides, de coûts de main-d’œuvre intéressants et de tarifs d’électricité encore bas (bien qu’en augmentation). L’Afrique du Sud possède une base industrielle puissante et diversifiée qui représente presque 25 % du PIB, dont la majeure partie pour l’industrie minière (54 fonderies dont 15 de ferrochromes et 7 d’acier). Les industries automobile (fabrication de 624 000 véhicules en 2012 et 14 % de la production mondiale de pots catalytiques), aéronautique (sous-traitants placés dans la chaîne mondiale) et métallurgiques sont bien développées. Le pays souffre cependant d’un manque de personnel qualifié et d’une chaîne de production insuffisamment optimisée. Le pays importe la grande partie de son outillage et de ses machines industrielles. Des carences en services de manutention, en prévention des risques et de contrôle-qualité (généralement sous-traités), ainsi qu’en logiciels d’organisation de la production et de maintenance sont à noter.

Le bâtiment et la construction

Le bâtiment et la construction représentent 4,5 % du PIB en 2012 et font partie des secteurs porteurs sud-africains dans un contexte de ralentissement économique général. La croissance se poursuit et affiche des taux revenus à la « normale » après le boom de 2009 lié à la Coupe du Monde de football. En 2010, le bâtiment contribuait alors à hauteur de 10 % du PIB ! La construction affiche une hausse de 2,5 % sur 2012, et 2013 promet une croissance de 3,5 %.

Le secteur du BTP en Afrique du Sud est dominé par cinq grands groupes locaux qui se partagent les principaux chantiers et couvrent tous les segments de la construction à travers leurs différentes divisions, même si le secteur compte également un certain nombre d’acteurs de taille moyenne.

Les investissements publics dynamisent la construction civile, les logements sociaux, écoles, hôpitaux et infrastructures (102,81 Mds USD prévus entre 2012 et 2015) tout comme l’essor du tourisme qui entraîne de nouveaux projets de construction hôtelière.

Le marché de « l’écoconstruction » occupe une place grandissante et un nombre croissant d’entreprises de construction, de promoteurs immobiliers et d’architectes adoptent les méthodes de constructions écologiques et de notations émises par le « Green Building Council of South Africa » (GBCSA).

Les produits pharmaceutiques

D’après l’association des entreprises pharmaceutiques Innovation Medicines South Africa (IMSA), le marché sud-africain des produits pharmaceutiques pourrait atteindre 3,8 milliards d’euros d’ici 2015. Les génériques représentent actuellement 30 % du marché des produits pharmaceutiques. Les prévisions pour les années à venir annoncent une croissance comprise entre 10 % et 15 %.

Le marché des OTC a enregistré une forte croissance. Il y a de fortes demandes dues principalement au fait que les Sud-Africains, compte tenu du prix des consultations médicales trop élevées, pratiquent largement l’automédication. Les segments les plus porteurs sont les analgésiques non narcotiques et les médicaments pour traiter les rhumes (sirops, vitamine C, suppléments vitamines, sprays nasaux…).  Les importateurs et distributeurs locaux sont donc à la recherche de produits innovants étant donné la croissance de la production locale, certes encore faible, amorcé par le gouvernement. Les besoins sont considérables également pour les maladies comme le VIH, la tuberculose, le paludisme, le diabète, etc.

Les équipements et dispositifs médicaux

L’Afrique du Sud reste le premier marché africain en matière d’équipements et de dispositifs médicaux. Il s’agit d’un marché stratégique et d’une véritable porte d’entrée vers d’autres pays du continent. Le marché des équipements médicaux qui est estimé à environ 1 milliard d’euros en 2012 devrait croître de 7,5 % par an pour 2013 et 2014. Grâce à la mise en place du système de couverture santé universelle en Afrique du Sud, la National Health Insurance (NHI), qui a débuté en avril 2012, le secteur public est amené à connaître des changements structurels (infrastructures et équipements).

Les partenariats public-privé vont particulièrement dynamiser le marché. Ainsi la plupart des équipements médicaux va rencontrer une forte demande de la part des Sud-Africains comme les matériels d’imagerie, de cardiologie, les prothèses orthopédiques, les fibres optiques, etc. Les principales opportunités en ce qui concerne les équipements médicaux et de diagnostics sont les diagnostics de maladies infectieuses (tests rapides très recherchés), la santé néonatale et de la femme, les équipements pour la chirurgie et les soins pour les blessés.

Comme l’Afrique du Sud dépend beaucoup des importations pour les équipements médicaux, cela représente de belles opportunités pour les entreprises wallonnes du secteur.

L’agriculture et l’industrie agroalimentaire

Selon les estimations, 15 millions de Sud-africains disposeraient d’habitudes de consommation et d’un pouvoir d’achat comparables à ceux des Occidentaux. La moyenne d’âge est assez jeune puisque près d’un tiers de la population sud-africaine a moins de 15 ans, et cette classe moyenne et aisée est essentiellement urbaine et fortement influencée par les standards européens ou américains. Ceci favorise une demande alimentaire tournée vers des produits à la mode, notamment le secteur de la restauration rapide, mais aussi une curiosité envers de nouvelles saveurs et un attrait vers des produits de haut de gamme.

La grande distribution, contrôlée par quelques grandes enseignes omniprésentes sur l’ensemble du territoire, de même que le secteur de l’HORECA sont donc demandeurs de produits importés. Dès lors, des opportunités intéressantes existent pour nos exportateurs en particulier dans les segments suivants : les produits surgelés, les fromages et produits laitiers, la charcuterie, les biscuits, gâteaux et pâtisserie, la confiserie, les produits gourmets et les condiments, les bières et boissons alcoolisées et les produits à base de fruit.

L’industrie alimentaire et des boissons sud-africaine est également source de belles opportunités de marché. En 2012, environ 5,2 millions de tonnes de denrées alimentaires ont été traitées et emballées en Afrique du Sud. Les segments les plus importants sont les produits laitiers et les produits de boulangerie, ainsi que les aliments transformés secs et l’industrie des boissons. Les analystes prévoient que le volume continuera à croitre durant la période de 2012 à 2017 avec une moyenne d'environ 3% par an.

La plupart des aliments et boissons produits en Afrique du Sud sont également exportées vers les pays voisins. La demande croissante de produits traités, emballés et de boissons, se reflète notamment dans la hausse des importations de machines alimentaires et d'emballage et d’équipements pour brasseries. Les importations en Afrique du sud  de tels équipements ont en effet triplé au cours de la période de 2001 à 2011. 

Des opportunités importantes existent enfin dans le secteur du machinisme agricole, pour les grandes cultures où il s’agit avant tout de renouvellement et du développement de l’agriculture de précision, de l’élevage, de l’aquaculture, de la forêt et surtout du secteur des fruits et légumes qui représente un tiers de la production agricole, et, qui en raison de la hausse régulière du coût de la main-d’œuvre, devrait accroître son recours à la mécanisation.

Les TIC

L’Afrique du Sud, 20ème plus grand consommateur mondial de produits et de services informatiques et 1er sur le continent africain, dispose d’un secteur des nouvelles technologies en pleine croissance.

Le marché des TIC (technologies de l’information et de la communication), représentant environ 6 % du PIB, offre de nombreuses opportunités dans les secteurs des télécommunications, des banques, des assurances ou encore des solutions pour data centres. Les sociétés sud-africaines recherchent des technologies innovantes. Elles ont largement recours aux intégrateurs locaux, très réputés au niveau international.

Dans le secteur de l’audiovisuel, deux évolutions majeures seront à l’origine de nouvelles opportunités. D’une part, le passage de l’analogique au numérique devrait être achevé en 2015. D’autre part, l’ICASA (Independent Communications Authority of South Africa) prévoit de délivrer de nouvelles licences afin de développer la télévision payante, ouvrant ainsi la porte à la création de nouvelles chaînes privées.

Enfin, le pays, alliant qualité de service et faible coût, s’est imposé en tant que destination privilégiée pour la délocalisation des centres d’appels et de SAV (18 000 emplois dans le secteur) et le développement de logiciels.

Pour conclure, L’Afrique du sud est traditionnellement le premier pays africain bénéficiaire d’investissements étrangers. Selon une étude publiée en mai 2014 par le bureau de consultance Ernst & Young, elle a attiré 142 nouveaux projets d’investissements étrangers directs majeurs en 2013, bien avant le Nigéria (68 projets) et le Kenya (58 projets).

Les services

Le secteur de la distribution est l’un des secteurs de l’économie sud-africaine qui a réalisé la plus grande progression au cours de ces dernières années. Il est d’ailleurs le terrain de lancement privilégié des nouvelles innovations (paiement via mobile, systèmes de prépaiement, fidélisation client, etc.). Attirés par l’explosion du e-commerce (la progression des achats en ligne est de 30 % en moyenne chaque année) les principaux acteurs du marché (Massmart, Shoprite, Woolworths et Pick’nPay) développent actuellement leur présence en ligne, évolution qui devrait aller de pair avec la fiabilisation du réseau Internet.

Enfin, en raison des lacunes du système éducatif sud-africain, de la pénurie de main-d’œuvre qualifiée qui en découle et des fonds que lui a consacré le gouvernement chaque année (1/5 de son budget pour l’éducation), le marché de la formation professionnelle offre, lui-aussi, de nombreuses opportunités, que ce soit en prestations de formation pures ou en matériel didactique et en solutions d’e-learning.

Retour en haut back to top