Le secteur public reste prioritaire en tant que moteur de l’économie.

Le gouvernement de Bouteflika entendait substituer progressivement l’investissement privé à l’investissement public. Pour ce faire il prévoyait de lancer un Nouveau Modèle de Croissance Economique (NMCE) sur la période 2016-2030. Ce plan avait pour objectif de favoriser 18 filières industrielles et d’amorcer la relance et l’intégration des industries ainsi que la création d’emplois. Les secteurs prioritaires de ce plan étaient : l’agriculture, l’industrie, l’énergie, le tourisme et le numérique.

Néanmoins, aujourd’hui, l’Algérie reste très dépendante de la rente pétrolière, qui représente plus de 90% de ses recettes extérieures.

La baisse en volume des exportations d’hydrocarbures, couplée à des cours du baril de pétrole au plus bas depuis 2009, ont entraîné un important déséquilibre du compte courant.

En 2018, la dette publique extérieure du pays était très faible (moins de 2% du PIB). 

Selon le Premier ministre Abdelaziz Djerad, la dette publique intérieure est passée de 26% du PIB en 2017 à 45% du PIB en 2019.

La croissance du PIB estimé à 1% en 2019 est estimé à -2.9% en 2020, et à 1.3% en 2021 par l’ Economist Intelligence Unit (en avril 2020).

Selon la même source, le chômage qui était de 11.9% en 2019 va augmenter à 13.8%  en 2020 et l’inflation qui est de  1.8% en 2020 devrait augmenter à 4.3% en 2023 .

Face à la chute des prix de l’or noir et à l’arrêt de l’économie à cause de la pandémie de Covid-19, les réserves de change de l’Algérie ont fortement fondues, passant au fil des années, de 162,4 milliards d’euros en 2014 à près de 57 milliards d’euros fin 2019.

Le président algérien actuel, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré en mai 2020, souhaiter éviter de contracter des prêts auprès du Fonds Monétaire International (FMI) et des organismes financiers internationaux en dépit de la crise financière qui menace le pays car, selon lui, l’endettement porte atteinte à la souveraineté nationale. Il espère pouvoir « emprunter auprès des citoyens en se basant sur le principe que l’argent du circuit informel, c’est-à-dire hors du système financier traditionnel, représentait entre 6 000 milliards de dinars (42,57 mds EUR) et 10 000 milliards de dinars (près de 71 mds EUR) ».

Le président algérien a également assuré que le pays n’aurait pas recours à la planche à billets car cela conduirait à l’explosion du taux d’inflation.

Source: Jeune Afrique, 2 mai 2020

Les cinq premiers clients de l’Algérie en 2018 étaient l’Italie (14.7%), l’Espagne (12%), la France (11.5%) et les Etats-Unis (9.2%).

Les cinq premiers fournisseurs de l’Algérie en 2018 étaient la Chine (17.3%), la France (10.0%), l’Italie (8.1%) et l’Afrique du Sud (7.8%).

L’abrogation de la loi plafonnant à 49 % la participation d’une entreprise étrangère dans une firme algérienne pourrait encourager l’investissement privé dans le secteur, mais le climat politique reste incertain avec des enquêtes anti-corruption.

L’investissement public devrait rester entravé par l’espace budgétaire restreint, d’autant que les autorités devraient privilégier les mesures sociales pour tenter d’endiguer la grogne sociale.

On March 17th Sonatrach, la compagnie pétrolière étatique algérienne a signé le 14 mars 2020 un MoU (Memorandum of Understanding) avec la compagnie américaine Chevron Corporation, afin d’envisager une coopération dans l’exploration et le développement des grandes réserves de gaz en Algérie.

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